Ce livre est un peu particulier tant du point de vu de l’histoire que de la narration. Les phrases sont courtes et induisent un rythme rapide alors que le personnage principal est bloqué dans une longue errance. L’auteur alterne la période courante et de très nombreux flashbacks sur le passé de ses deux personnages ainsi que sur les événements ayant eu lieu cinq ans auparavant. Ces oppositions donnent naissance à un livre intéressant qui sort des sentiers battus.
Le personnage principal, et narrateur, avait une relation plus qu’ambigu avec un deuxième personnage dont nous ne connaîtront ni le nom, ni le prénom. Il désignera toujours par “il”. Les deux sont très proches et ont une relation fusionnelle d’ado. L’un brille de son plein éclat et ne tient pas en place, l’autre vit dans son ombre et semble casanier. De plus, même s’il s’en défend, la jalousie est bien présente dans son coeur. L’existence de la soeur, Sonia, permettra au narrateur de reporter sur elle une partie de ses rancœurs.
Le personnage principal étant le narrateur, ne nous livre que ce qu’il veut bien et quand il le veut. Aussi nous, pauvres lecteurs, devons essayer de relever ces indices pour cerner sa personnalité. Est-il réellement si casanier et si effacé ? Pour ma part, j’ai imaginé beaucoup de choses, dont certaines assez extrêmes, mais chut.
Tout ceci se déroule dans un contexte particulier, que je ne détaillerais pas plus ici, où les personnages principaux sont plein de vie, et tissent une histoire prenante tandis que les personnages secondaires sont à peine esquissés, simples ombres mettant en lumières les premiers.
- Je ne peux plus tenir, rester des heures immobiles, assis en classe. J’ai besoin de marcher, de courir dehors. Regarde, c’est comme si j’avais la maladie de Parkinson : mes jambes et mes mains tremblent. Il faut que je bouge, que je vive, que je voie le soleil.