Avec ce thriller international, Éric Calatraba nous entraîne dans le pire de l’horreur humaine. Il repousse loin les limites où l’homme est capable d’aller pour exploiter son prochain. Les pires horreurs sont dévoilés ici sous couvert d’un justicier masqué qui retrace et purge son passé.
Heureusement, l’auteur réussi à équilibrer son livre avec son deuxième personnage, le policier : Justicier de la loi face à la justice personnel ; l’amour face à la haine... où sera le point de rupture, de quel coté penchera la balance ?
Pour le savoir il faudra lire cette quête qui part de Nice et nous entraîne jusqu’à Kyoto en passant par la Suisse, la Russie, l’Italie... des voyages en perspective qui, à défaut d’être beaux, sont assez sombres dans la plupart des cas tout en restant intéressants.
L’auteur atténue aussi la violence de son livre par la beauté de la musique. Elle est censée adoucir, mais ici ce n’est pas toujours sûr. Le “gentil” et le “méchant” partagent la même passion de l’opéra entre autres choses. La grande musique, s’inspirant de la violence humaine et des plus grands drames, fera-t-elle pencher la balance ?
Pour ma part, si j’ai apprécié ces parallèles, je les ai trouvé un peu trop envahissants par moment, c’est à dire quand l’histoire n’avance plus et que nous devons parcourir des listes de références musicales.
En tout cas cette confrontation entre le justicier solitaire et le vengeur est prenante, d’autant que l’auteur les a créé très proches l’un de l’autre. Si leur couleur (blanc et noir) est transparente, ils ont chacun des touches de la couleur opposée. Le duel entre les deux semble inévitable, mais difficile de s’avoir de quel coté l’auteur fera pencher la balance.
Après quelques affrontements non décisifs, le grand duel fini par avoir lieu. Je ne vous donnerai bien évidemment pas sa conclusion, mais je peux quand même dire que son élaboration, son déroulement ainsi que les thèmes mis en avant sont très intéressants.
Un thriller que je ne peux que conseiller. Et si en plus vous aimez la musique classique et/ou les voyages...
Elle refusa de prendre le petit revolver. Rien à faire. Elle lui montra sa bombe anti-agression, et il s’abstint de tout commentaire pour ne pas la blesser ou l’effrayer davantage. Un spray contre un samouraï...
Il n’y a plus que le business qui compte. Vingt ans que je fréquente les décideurs, je les connais bien. Ils détestent le communisme, mais sont en adoration devant un régime totalitaire qui fait des affaires.