2014-01-30 17:57
La série commence à devenir vraiment vraiment lassante mais ce septième tome redonne un petit coup de fouet et de crédibilité à la saga qui en avait bien besoin. Avec ce septième tome, c’est enfin une autorité supérieure qui s’inquiète des agissements d’Anita et Jean-Claude, qui jusqu’ici agissaient impunément. C’était ce qui manquait à la série depuis un moment et faisait passer l’autorité (humaine comme vampirique) pour négligeable et peu considérable. On retrouve aussi les descriptions horrifiques qui font la spécialité d’Anita Blake et l’on franchit même un cap dans la morale et les pires bassesses qui peuvent se faire. Ainsi, pour une fois, Anita devra agir avec une certaine finesse et diplomatie pour éviter à ses amis de se faire trucider, ainsi que pour survivre mais surtout pour ne pas déclencher une véritable guère entre les membres du Conseil, elle-même et Jean-Claude. Une dure tâche pour la jeune femme qui est plus flingueuse que diplomate. Le roman m’a paru très long (et à juste titre puisqu’en ebook il fait plus de 1000 pages) mais est pourtant bien dosé car l’ambiance pesante et austère est très bien rendue. Cependant, une fois de plus, l’intrigue secondaire n’était pas nécessaire. Les vers luisants ne font qu’une brève apparition et n’apporte absolument rien tout comme l’effondrement de l’église même si celle-ci est plus légitime. Cette intrigue secondaire m’a plus embrouillée l’esprit qu’autre chose et égarée du Conseil plutôt qu’autre chose. Les défauts d’écriture sont plus du point de vue scénaristique que stylistique comme je l’ai souligné précédemment. Sur le point de vue stylistique, la plume est toujours aussi vive, ironique et noire. Le tout étant écrit du point de vue interne, on sent l’évolution du personnage principal qui gagne en maturité et parvient à se contenir de mieux en mieux. Car oui, Anita Blake arrive maintenant à ne plus flinguer tout ce qui bouge. C’est ici qu’on voit le poids de l’amitié pour Anita, elle est prête à prendre sur elle-même et à tenter des actions désespérées (même pour elle) pour sortir ses amis (et même des inconnus) du guêpier dans lequel ils sont. Toutefois, je suis toujours déçue par le nouveau pouvoir qui a été mis à Anita depuis le tome précédent je crois, le munin. En plus d’être une nécromancienne très puissante, il faut qu’elle tire tout d’abord encore plus de pouvoir de son triumvirat mais qu’en plus elle ait un nouveau pouvoir en elle grâce à la meute. C’est abusé. Anita est certes l’héroïne mais trop, c’est trop. Le grand absent du tome est Richard ce qui est totalement logique au vu de la tragique manière dont s’est fini sa relation avec Anita. Toutefois, il fait son apparition dans le dernier quart du livre qui me fait une fois de plus penser qu’il est, pardonnez moi l’expression, “trop bon, trop con”. Jean-Claude est LE personnage que je n’arrive pas à cerner. Est-il vraiment si faible qu’il n’en parait, à devoir toujours appuyer son pouvoir sur Anita ? Où cache-t-il bien son jeu autant au lecteur qu’à Anita. A approfondir donc. En somme, le livre est plutôt bon par rapport à ses prédécesseurs et aborde enfin un point que j’attendais même si Anita, au contraire des autres, s’en sort trop indemne à mon goût.