Pèlerinage aux trois montagnes
1998
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« L’adolescence est un état qui devrait se poursuivre éternellement, et, d’ailleurs, en réalité, n’existe-t-elle pas toujours en nous ? Or, si c’est bien le cas, pourquoi parvenons-nous à la mépriser à ce point ? »
Cette interrogation du héros de “La cigarette”, œuvre de jeunesse qui, pour avoir séduit Yasunari Kawabata, a véritablement marqué les débuts de la carrière de Mishima, nous offre une des clefs de son œuvre. Elle parcourt, en tout cas, chaque page de ces nouvelles écrites de 1946 à 1965.
L’adolescence, son intransigeance, sa soif d’idéal et de pureté, sa hâte, “L’homme n’a en fait que deux possibilités : être fort et droit, ou se donner la mort”, le jeune Jirô qui, s’étant voué corps et âme au kendo, veut cueillir la Justice à la pointe de son sabre de bambou.
L’adolescence qui est l’art même, enfin, et, à ce titre, aussi souvent bafouée que lui dans la société des adultes, la société des “moutons” de ceux qui, indifférents, passent habilement au travers des souffrances et des passions : « La beauté qui n’apparaît qu’au prix d’un dépassement des combats provoqués par les mesquines ambitions humaines ne se montre sans doute guère du côté des vainqueurs ; furtive, elle ne se manifeste peut-être que dans le camp des vaincus, de ceux qui s’acheminent inexorablement vers l’anéantissement. »
Yukio Mishima