Le Châtiment de Niobé

Je remercie chaleureusement Rokh Editions de m’avoir permis de lire ce livre que j’ai fortement apprécié. Je vais maintenant vous partager mon avis en espérant vous convaincre.  Tout d’abord, j’ai bien aimé la complexité des mystères de l’histoire. Nous avons au départ un mystère à partir duquel, et avec un peu de recherches de la part des héros, d’autres énigmes vont nous apparaître. C’est toujours mieux, pour un roman de ce genre, d’avoir plusieurs enquêtes pour capter et diversifier l’attention du lecteur. En lui offrant un panel d’intrigues, l’auteur s’assure que le lecteur ne trouvera pas la solution des problèmes avant le moment qu’il a choisi, c’est-à-dire la fin du roman. De plus, plus les complications de l’histoire sont complexes et recherchées, plus le roman est bon. J’ai été impressionné par la profondeur de ces mystères. Ils étaient originaux, je ne les avais jamais découverts dans un autre roman du même genre et puis, extrêmement sombres et malsains. En fait, ce livre m’a fait beaucoup pensé à une chaussure, plus précisément aux lacets. Quand on veut dénouer ses chaussures, on voit les deux extrémités du lacet et on tire sur les aglets, ces petits ferrets au bout des lacets. Parfois, il arrive que ce soit un nœud difficile à défaire et nous devons prendre notre temps à passer le bout du lacet entre chaque nœud. C’est un peu la même chose dans ce livre. Nous pensons qu’en tirant simplement sur le premier problème que tout va se défaire mais ce n’est pas le cas, tout s’embrouille et nous devons avoir de la patience pour connaître le fin mot de l’histoire.
Ensuite, j’ai aimé la recherche que l’auteur avait réalisée pour la rédaction de son roman. Cette recherche se montrait tout d’abord dans les citations au début de chaque chapitre. Des citations qui sont d’ailleurs, pour certaines, très belles et qui touchent assez bien l’intrigue principale de l’histoire mais cela ne s’arrête pas seulement là. Nous avons également une fouille dans les différents domaines mis en scène dans le livre. Certaines informations sont, bien entendu, fictives mais d’autres sont bien réelles et parfois, on aimerait qu’elles ne soient que fictives. Nous observons que l’auteur, Jordan Leto, maitrise les différents sujets de son livre. Même si, en tant que lecteurs, nous ne connaissons rien du domaine de la banque par exemple, nous savons discerner sans aucun problème si l’écrivain nous ment ou pas. Ici, vu qu’il y a de vraies informations, nous croyons à tout ce que nous dit le narrateur, acceptant le peu de mensonges présents dans le lot. C’est un peu comme assister à un cours. Si nous avons un prof qui ne connaît pas ce qu’il enseigne (ne rigolez pas, ça existe), nous ne suivrons pas ses paroles et même si nous l’écoutions, nous aurons une difficulté à accepter ce qu’il dit. Tandis que si ce même prof connaissait sa matière, il pourrait la présenter avec plus d’aise, moins d’hésitation et nous, étudiants, seront attentifs. Cet enseignant est Jordan Leto, qui à travers son roman, nous fait découvrir notre monde.
Pour terminer, nous sommes confrontés face à des personnages assez décalés mais également, très intelligents. Nous découvrons plusieurs protagonistes très bien décrits mais qui sortent de l’ordinaire sans pour autant être des super-héros avec des pouvoirs fantaisistes. J’ai vraiment aimé découvrir ces personnages au fil de l’histoire mais également la richesse qu’ils apportent aux mystères décrits dans le premier argument. Nous avons le héros principal (si nous pouvons l’appeler comme ça) qui incarne l’autorité supérieur mais dont l’intégralité de l’affaire va lui échapper et le voir, par raisonnement et expérience privée, essayer de rattraper ce qui lui échappe est assez amusant. Je ne vais pas détailler chaque personnage. Avoir des personnages hors de la normale permet à un roman de se démarquer et d’avoir une meilleure saveur de lecture.  En conclusion, j’ai bien aimé ce livre que je recommande à tous les amateurs de longs thrillers.