1977
2004
5½ h
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Sept, le chiffre de l’apocalypse.
1977, l’année du Jubilé d’argent et de l’Eventreur du Yorkshire.
Nous sommes de nouveau dans la région de Leeds, c’est l’été. Plusieurs prostituées sont assassinées ou victimes d’agressions. Lorsque le sergent Fraser est appelé sur la scène de l’un des crimes, il est pris de panique car il se trouve être l’amant d’une fille de joie de Chapeltown. Il n’est pas le seul. C’est aussi le cas de Jack Whitehead, le journaliste arriviste de 1974. Tous deux sont des hommes blessés. Bob Fraser, déchiré entre l’amour fou qu’il porte à sa maîtresse et celui qu’il éprouve pour son petit garçon, a du mal à concilier un certain désir de justice et le terrible cynisme qui prévaut dans la police. Quant à Jack Whitehead, désabusé, alcoolique, il est hanté par la disparition tragique d’une femme aimée. A mesure que l’on se rapproche des festivités du Jubilé, l’horreur s’amplifie. Quelles vérités le flic et le journaliste réussiront-ils à entrevoir dans un monde dominé par le mensonge et la corruption ?
Deuxième volet de la tétralogie du Yorkshire, 1977 est une ode funèbre, une quête désespérée du sens. Malgré sa noirceur, on le dévore avec passion car l’auteur est, avec Robin Cook, le seul romancier britannique qui ose dépeindre le mal dans les couleurs les plus extrêmes pour réveiller les consciences endormies. Comme dans 1974, on trouve des personnages puissamment campés, un rythme hallucinatoire, mais aussi émotion au fond du désespoir. Les cauchemars de David Peace ne sont pas des élucubrations, ils sont l’expression d’une lucidité terriblement aiguisée et d’une remarquable personnalité d’écrivain.