2013-01-19 17:46
En premier lieu, je tiens à préciser que j’ai beaucoup aimé que le roman soit divisé en chapitres, commençant toujours par une petite citation le résumant bien où un poème chinois - je n’ai pas retenu le nom de ces poèmes là, désolée. Qui plus est, tout au long du roman, l’auteure nous offre la possibilité de découvrir les points de vues de nos deux protagonistes à travers des chapitres bien distinct. J’ai bien aimé ce mélange. Quelques uns de Renée, puis un de Paloma. Sans compter que les chapitres sur Paloma sont extrêmement intéressants. D’ailleurs, parlons-en de ces pensées. Elles sont belles. Certains chapitres m’ont vraiment beaucoup plu, comme le journal du mouvement du monde. Dans ces chapitres, Paloma nous décrit une situation assez banale, mais avec un petit détail qui sort du lot et devient alors spectaculaire. J’ai beaucoup aimé ce point et l’importance des détails, des petites choses. Cela dit, je dois dire que j’ai été assez surprise que cette jeune fille, très jeune, puisse être réceptive à tout cela, et comprendre beaucoup plus de choses que certains enfants de son âge. Oui, je sais, elle est plus intelligente que la moyenne, certes, mais... Non je sais pas, il y a quand même un hic quelque part, non ? Mais passons. À noter que les personnages secondaires sont pas mal dans le genre. Mon préféré reste le fameux Mr Ozu, pour la simple et bonne raison qu’il se rapproche peu à peu des deux, tandis que Manuela n’est que l’amie de Renée. Et puis, le petit plus c’est la fin, quand même. Les rôles ont été inversés, et ça m’a bien plu. Je ne peux pas vous en dire plus au risque de vous spoiler. Mais l’élégance du hérisson est surtout une rencontre. Une vraie, comme celle décrite dans le livre. Ce n’est pas que deux êtres humains qui se voient pour la première fois, se présentent, et s’entendent bien. Loin de là. Ce sont deux personnes qui lisent à travers l’autre, et qui arrivent à voir ce que d’autres ne voient pas. Et finalement, ça change tout. N’oublions pas non plus que Renée, la concierge, est quelqu’un de très cultivée qui fait tout pour le cacher, comme pas obligation, par devoir. Ce livre critique également tous les préjugés qu’on peut avoir. Comme si une concierge ne pouvait pas connaitre un minimum de choses ! Bref, ce côté là aussi m’a vraiment plu. Oh, et j’allais encore oublier un petit point. Au début, on nous raconte des histoires, des petites anecdotes quoi. Et puis, on se demande quand même ce que ça vient faire là. Au fond, on s’en fiche que le fils d’un des proprio il se soit défoncé et qu’il est tombé amoureux des camélias, non ? Mais justement, non, on ne s’en fiche pas. Ces petites anecdotes trouvent leur réponses plus loin. En gros, j’ai apprécié le fait que les anecdotes soient reprises et exploitées vers la fin. Côté négatif, qu’est-ce qu’on retrouve ? Et bien des phrases longues, voire interminables par moment, et qui pourraient faire de la concurrence à celles de Marcel Proust. Les dites phrases sont parfois trop entrecoupées par des virgules, ou des détails inutiles y sont intercalés. Au final, je ne vais pas le cacher, je m’y suis perdu plus d’une fois. Encore qu’en journée, ce serait sans doute plus facile à lire et à comprendre, mais la nuit, absolument pas. Mais le gros, gros côté négatif du roman, c’est tout cet étalage de culture, et ce côté philosophique. Je ne vous cache pas que plus d’une fois, j’ai eu l’impression d’être retournée en terminale L et d’être en train d’étudier un passage philosophique de je ne sais quel auteur. C’est vraiment lourd, pesant, et inutile. Je n’ai pas trop compris pourquoi ces passages se trouvaient là mais bon. Ils m’agaçaient tellement que j’ai failli poser le livre plus d’une fois. Sauf que c’est quelque chose que je déteste faire, et que j’ai continué ma lecture. À force, je lisais ces passages sans vraiment les lire, sans chercher plus loin. Mais c’est tout de même très énervant et pénible d’être confronté à ce genre de passage. En somme : Une belle leçon derrière, malgré de gros défauts pesants pour le lecteur.