2013-07-17 19:10
La première fois que j’ai lu L’insoumise du Roi-soleil, c’était en 2006 et je dois avouer que l’impression qu’il m’a laissé était retombée dans l’oubli. A première vue, un superbe roman pour tous les amateurs d’Histoire, notamment celle de Louis XIV. Une histoire tentante qui promet une aventure palpitante, une jaquette qui attire le regard, un titre qui laisse sous-entendre des rebondissements, … Bref, un bon roman ! Malheureusement, je n’ai pas accroché, mais alors pas du tout. Et pourtant, je trouve cette période de l’histoire très intéressante et L’insoumise du Roi-Soleil n’est pas mon premier livre dans le genre. Alors pourquoi ? A la lecture du titre, j’imaginais une jeune femme qui tenterait par tous les moyens de voir le Roi. Au lieu de ça, elle virevolte, écoute, prend son temps. C’est bien simple : le livre compte 526 pages, elle ne le rencontre qu’à la 372ème. Et en plus, elle semble tout sauf insoumise ! Le résumé nous parlait d’affrontements avec le Père la Chaise (elle ne le voit qu’une fois), avec Madame de Maintenon (idem), la Montespan (franchement, elles s’entendent très bien donc je ne vois pas où il y a affrontement) et avec La Reynie (ils collaborent pour leur enquête) : le roman ne tient pas réellement ses promesses. Louis XIV est dépeint comme un personnage horrible, égoïste, … Certes, il l’a été un peu, mais si l’on se fie à Jean-Michel Riou, il était véritablement sans cœur ; il l’aurait égaré sous l’influence de Madame de Maintenon : “Le Roi a choisi son camp. Il n’incarne plus la somme de ses sujets. Il est le roi des catholiques. C’est ici que son pouvoir absolu devient un danger pour l’unité du Royaume. Il divise alors qu’il faudrait rassembler. Et il agit contre ses propres intérêts.” ou encore “(…) qui d’autre que lui aurait pu être l’arbitre et le serrurier de son royaume ? (…) Le roi a attiré ses sujets dans une prison dorée pour mieux les contrôler…”. Les autres personnages historiques sont trop peu décrits pour que je puisse dire si oui ou non ils sont fidèles à eux-mêmes. L’histoire semble trop simple, trop facile. Décidée, Hélène va devoir entendre tous ceux qui jugent son projet fou (Versailles étant un lieu de perdition…), et cela s’étend sur trop - beaucoup trop - de pages, mais surtout, tout lui sourira. Elle ne rencontrera aucun obstacles, arrivera à ses fins et se fera même des amis ! Sans oublier l’amour dont, soit dit en passant, on devine qu’il n’est pas clair dès son apparition. Une histoire qui met beaucoup de temps à se mettre en place, on a d’ailleurs trop de passage que je qualifie de “temps mort” et qui correspondent à la narration de certains faits (l’Affaire des Poisons, la Fronde, l’Edit de Nantes, …) certes importants, mais pas sur dix pages ! Cela dit, l’auteur possède une bonne connaissance de l’histoire et une belle écriture ! Pour être franche, certaines pages ont été lues en diagonale (c’était ça ou je refermais le livre), mais sans regrets. Pour les amateurs de Louis XIV, je conseille davantage Lady Louise (Joël Raguenes) ou Ambre (Kathleen Winsor) : avec eux, pas de déception !
Blog: Les mots de Gwen