Petit déjeuner chez Tiffany
1962
3 h
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Holly Golightly adore traîner chez Tiffany, parce que tout y est beau. Holly au pas léger, gracile comme un songe, comme une Audrey Hepburn moulée dans une robe noire devenue légendaire, traverse l’existence telle un chat qui, n’ayant pas de nom, s’en invente un. De son passé de Lulamae, il lui reste pourtant quelque chose de plus profond que la frivolité qu’elle affiche avec impertinence, une absence de lest qui conduit à une existence de courants d’air. Jusqu’au jour où, des années après la disparition de la gosse, une photo vient raviver le souvenir de sa voix rauque et de sa silhouette de vent dans la mémoire du narrateur, qui lui fournira un hommage littéraire en guise de racines. Sur un ton tantôt léger et amusant, tantôt grinçant et poétique, maniant à plaisir l’ironie, le narrateur nous livre ses souvenirs de l’époque où l’amitié les liait et où gravitait autour de cet être libre et sauvage une myriade de personnages farfelus. Malgré son ambiance de fête permanente et la fin édulcorée de sa version pour l’écran, Diamants sur canapé, ce roman demeure pourtant, comme d’autres oeuvres plus sombres de Truman Capote, le parcours désespéré d’une créature blessée, irrémédiablement marginale.