Un beau matin d'été
1987
5½ h
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Ce matin-là... un adolescent de dix-neuf ans, son violon sous le bras, quitte à pied son village, dans l’Ouest de l’Angleterre, et prend la route de l’Espagne : un pays dont il ne sait à peu près rien...
Nous sommes en 1935. Notre marcheur va, parcourir en un an, de Vigo jusqu’en Andalousie, plus de mille kilomètres au long des sentiers de transhumance et des chemins muletiers. Il va découvrir, à la faveur de haltes dans des faubourgs pouilleux ou dans des hameaux perdus, une Espagne incroyablement primitive, encore toute plongée dans sa sauvagerie native. Les routes ignorent le bitume et les villages l’électricité, les auberges sont à peu de chose près les mêmes que hantait Don Quichotte trois siècles plus tôt. Chaque étape nous entraîne un peu plus loin sur le chemin de la pauvreté absolue... et de la fraternité qui en est l’incompréhensible corollaire. Car le jeune Anglais errant ne tarde pas à se prendre d’amour pour ce peuple qui, du haut de sa misère, l’accueille avec une si touchante générosité, et l’invite bientôt à partager sa révolte.
Horreur et violence (on songe aux “Hurdes” de Bunuel) se mêlent ici tout naturellement à l’émerveillement le plus naïf comme si le goût de l’aventure et la simple poésie des choses de la vie, tempérés par un humour de tous les instants, conféraient à ce “voyage sentimental” la valeur d’un exorcisme.