2023-09-20 02:28
Le ton archi cynico-véridique m’avait au départ séduite : Vernon, presque senior qui a pourtant l’air bien pour son âge, subit de plein fouet les changements technologiques et économiques de ce monde qui a évolué semble-t-il sans lui. Virginie Despentes dépeint de façon assez pessimiste mais fondée des faits alarmants de notre société à travers ce personnage qui ne s’y retrouve plus.
Commencent alors son errance et les nuits qu’il passe chez ses “amis”. Ces nouveaux personnages sont amenés au fur et à mesure des chapitres et le même ton insolent s’applique à chacun d’eux.
Et c’est là qu’à force d’avoir droit à ce procédé absolument identique à chaque fois qu’un nouveau personnage se pointe, ainsi qu’au fait qu’on ignore franchement où tout ça nous mène à part au prochain appart/perso dont Vernon va profiter, on arrête à la page 152 sur 397 en se demandant bien comment il peut y avoir trois tomes de cette histoire. On adore le cynisme, mais à une dose mesurée, histoire qu’il ait plus d’impact et pas qu’il mette définitivement K.-O le lecteur.
Un coup d’oeil sur Wikipédia et les résumés de chacun des livres prouvent que le récit a l’air bien lent, bien répétitif et surtout moulé dans une fiction finalement trop délurée pour plaire à chacun (Vernon deviendrait à terme un gourou...?).
L’ambiance générale morose, l’histoire décalée et le caractère sordide de Vernon ont eu raison de ma bonne volonté. La suite se fera sans moi.
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