Après
Entre leurs jambes et son message d’espoir pour les femmes cherchant l’amour, Sandrine Louvalmy se propose de continuer ici avec les “vieux” et principalement ceux “parqués” dans certaines maisons de retraites.
Elle met en avant ici, avec justesse et légèreté, les enfermements parfois abusifs de “vieux” tout à fait aptes à vivre seuls, et non pas dépendant comme ils peuvent être déclaré trop rapidement, que ce soit à la demande des familles, ou à défaut par l’autorité judiciaire. Elle pointe également le risque de dérive des maisons de retraites vers le confort des médicaments abrutissants qui permettent d’éviter travail et soucis au personnel. Malgré ce sujet grave par excellence, elle réussi à en faire une histoire assez aérienne en évitant le glauque ou le pathétique que l’on retrouve généralement associé à cette thématique.
Par contre, j’ai eu un peu de mal sur la lecture de ce livre. J’ai trouvé l’écriture en deçà de son livre précédent, avec entre autre un vocabulaire approximatif et une histoire moins entraînante. Ce dernier point est peut-être voulu pour respecter le rythme des “vieux”... J’ai trouvé aussi que certains personnages manquaient un peu de crédibilité :
- Eddy, le pivot sans lequel rien ne serait vraiment possible, je n’ai pas saisi ses motivations ;
- Les astreintes qui sont droguées toutes les nuits sans rien dire et sans répercussion ;
- Les fêtes TOUTES les nuits... à cet âge-là...
- L’évasion finale un peu trop “happy-end”.
Par contre ce livre devient plus intéressant en le prenant au deuxième degré, à la manière d’un apologue faisant un panégyrique de la liberté et de l’espoir.
Même si pour ma part j’aurais préféré un autre développement de l’histoire, les messages de l’auteur n’en sont pas moins intéressants : “attention à l’enfermement abusif et à la camisole chimique” et “que peut-on imaginer pour rendre les maisons de retraite plus accueillantes et redonner de la joie de vivre aux vieux, à défaut d’espoir”.