2015-03-20 18:36
Après un début on ne peut plus “banal” (une pédale de vélo sortant du sol dans la steppe), Ian Manook nous propulse dans son polar mongol. Tout au long du livre, il n’hésitera pas à mélanger culture traditionnel et influences culturelles étrangères, américaine entre autre, avec par exemple l’image des nomades ayant trouvé la pédale au milieu des steppes, citant les Experts Miami avec en arrière plan leur yourte flanquée d’une antenne parabolique... En parallèle, un triple (?) crime, violent, a été commis à Oulan-Bator. Les deux ont-ils un lien ? Nous allons ensuite rencontrer des personnages forts, hauts en couleur, comme le commissaire lui-même, son chef, son beau-père, son adjointe, la médecin légiste, sa fille, un petit sans abris... Les femmes sont très présentes autour de Yeruldelgger, et leur rôle n’est pas négligeable. Le commissaire va-t-il réussir à dénouer tous ces fils ? Lui-même, à moitié détruit par une affaire datant de 5 ans auparavant, parviendra-t-il à remonter la pente ou glissera-t-il jusqu’au fond ? L’intervention de sa fille aînée dans l’intrigue ne semble rien arranger. Par l’intermédiaire de son personnage principal, Ian Manook nous immerge dans la culture mongole et ses traditions, ainsi que ses luttes contre les envahisseurs/exploiteurs économiques qui l’entoure : russes, chinois, coréens. J’ai quand même regretté certains points :
- tout désigne trop vite le coupable
- l’omnipuissance des bonzes qui arrivent un peu comme un cheveu sur la soupe pour sauver la mise au commissaire
- la mort de son adjointe Malgré ces quelques points négatif, cela reste un très polar qui mérite pleinement les prix reçus.