Voici la troisième œuvre de Gilles Milo-Vacéri que je prends plaisir à découvrir ! Je confirme mon coup de cœur d’auteur. La plume est toujours aussi précise, fluide et entraînante. On débute la lecture, et il est impossible de lâcher le récit des yeux. Les mots défilent, les personnages se dévoilent et on entre dans cette histoire comme le ferait un témoin proche.
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Une nouvelle fois, je me suis prise de passion pour une des œuvres de Gilles Milo-Vacéri. J’ai terminé de lire
Opération Lupo Rosso, tard le soir. J’ai passé la nuit à faire des rêves étranges où la mafia et les mafieux étaient présents. Comme quoi, ce roman m’a marqué ! Ce que j’aime chez cet auteur : c’est qu’il ne prend pas de pincettes et ne tourne pas autour du pot ! Il est cache et n’enjolive pas ! Adriano peut certes être considéré du côté des « gentils » mais c’est un tueur, il exécute les ordres de sans froid. Face à Vito, il tente de sauver la vie de son ami d’enfance mais s’il le faut, il n’hésitera pas à le tuer pour accomplir sa mission. La mafia sicilienne ne fait pas dans le détail, Adriano non plus. Leur route est parsemée de cadavres et le sang coule aussi dans le livre (sans pour autant être gore). C’est une histoire contée telle qu’elle doit se dérouler ! Et surtout un secret sera dévoilé..., un beau secret au final même s’il est fondé sur un meurtre !
J’ajouterai que l’honneur, la famille, l’amitié et la fidélité sont des notions très importantes dans ce roman. Pas seulement sur le plan mafieux sicilien (quoiqu’entre familles mafieuses, la fidélité n’est pas la plus grande qualité), ce sont des valeurs qui doivent être respectées de tout temps et à tout instant.
Je remercie une nouvelle fois Gilles Milo-Vacéri et les éditions VFB pour leur gentillesse et leur confiance. J’ai découvert une plume francophone à bien garder en mémoire et à conseiller pour ceux qui aiment les belles histoires avec ce fond de vérité qui sait nous toucher !
Adriano était appuyé contre une des voitures de la milice et il ne quittait pas les prisonniers du regard. Un reflet attira plusieurs fois son attention. Quelque chose brillait au cou d’un des hommes et les miliciens ne portaient pas de plaques militaires. Il se leva tranquillement et s’agenouilla devant lui. Il prit ce qui semblait être un collier et revint lentement vers la voiture où Massimo veillait, l’arme à la main. A mi-chemin, il s’arrêta, perdu dans l’examen de ce qu’il tenait dans sa main droite puis reprit sa marche, sans relever une fois le visage.
Devant Massimo, il tendit la main vers son lieutenant.
- Garde-moi ça, s’il te plait Massimo ;
Le résistant contempla Adriano et prit peur. Son regard était celui d’un fou ! Il examina alors à son tour ce qu’il avait récupéré au cou du milicien. Une simple chaînette en or au bout de laquelle était attachée une jolie croix du même métal, un minuscule rubis incrusté en son milieu. Le bijou était ancien, de toute évidence et de fort belle facture.
Massimo vit Adriano prendre sa Sten et repartir vers les prisonniers. En route, avec le même pas tranquille, il arma la culasse de la mitraillette.
- Santa Madona murmura Massimo pour lui, en se signant.