Enorme coup de coeur pour ce roman signé Mo Hayder, encore!
C’est toujours sans concession que l’auteure britannique nous livre sa vision ultra violente de l’univers carcéral psychiatrique. Mutilations, fantômes, morts inexplicables, coupure de courant opportune, plongée en eau trouble... Si on ne tremble pas à chaque page, on se méfie quand même de ce qui pourrait rôder dans les coins sombres de notre maison pendant notre lecture.
Avec un petit frisson permanent à la base du coup, on se laisse entraîner par les histoires parallèles de AJ LeGrande, infirmier en chef de Beechway, et de notre désormais tristement célèbre inspecteur principal Jack Caffery. Histoires qui comme toujours, finiront par se rejoindre.
La psychologie des personnages est rudement bien menée, et on se laisse prendre à ce page-turner comme une mouche dans de la confiture.
Un polar addictif et angoissant, dont le dénouement m’aura encore laissé sur le carreau.
Une vraie, belle et terrifiante lecture!
Bon Dieu, si on peut convertir des roupies pakistanaises en zlotys, si on peut établir la carte du génome humain et la composition chimique du sol de Mars, pourquoi on n’arrive pas à calculer quand on finira d’avoir mal ?
Autrefois, il se racontait qu’il changerait le monde en soignant les malades, il croyait même qu’il rendait maman fière de lui en lui faisant croire qu’elle avait un fils compatissant et sensé. Quand il se remémore ces jours teintés de rose, il pense, sans humour, qu’il aurait dû courir se faire soigner.