Sur fond de fantastique Ekas Samarlande nous propose ici une réflexion sur la corruption du pouvoir, la nécessité d’une éthique ainsi que sur la difficulté de la respecter.
Avec une écriture agréable et prenante, l’auteur nous invite à partager les pensées d’une jeune professeur de science physique qui se voit dotée du jour au lendemain de super pouvoirs dignes des x-men. Après une période de complète désorientation, elle va commencer à réfléchir : que peut-elle faire de ses pouvoirs ? est-ce bien de les utiliser ? dans quel cadre ? mais est-ce bien de ne pas les utiliser ? jusqu’à quel point peut-elle faire le bien autour d’elle ?
Au fil de ses expériences, nous voyons que les bonnes résolutions ne sont pas toujours facile à suivre...
elle ne voulait pas modifier les esprits malgré ses nouvelles capacités, elle trouvait que ce n’était pas “bien”, mais très vite, que ce soit en faveur de sa meilleur amie, mais aussi de son père ou de collègues en difficultés, elle cède vite à son pouvoir. L’auteur est gentil avec elle, il ne la confronte pas avec les mauvais résultats qui peuvent parfois découler de ce qui semblait être une bonne action.
Si Anna représente le Bien, l’auteur équilibre son livre avec Celor, le Mauvais, lui aussi doté de super pouvoirs, mais qu’il utilise pour se venger, faire le mal autour de lui, et surtout détruire les autres personnes dotées de pouvoirs. L’auteur en profite pour montrer les faiblesses de l’arrogance et surtout le risque de pousser à bout une femme amoureuse...
La fin est bien maîtrisée. Elle est prenante jusqu’au bout sans être précipitée et permet de terminer proprement cette histoire.
Pour résumer mon ressenti : avec Anna Samper, Ekas Samarlande nous propose un “petit” livre agréable et prenant avec un léger fond philosophique qui n’est pas désagréable du tout. Pour ma part, une remarque habituelle à propos des “petits” livres qui me plaisent, un livre deux fois plus épais n’en aurait été que meilleurs...