Seconde œuvre de Gilles Milo-Vacéri que je prends plaisir à lire. Second coup de cœur. Second nœud à la gorge. La plume de ce monsieur nous emporte, nous transporte, nous fait vibrer et ressentir tant d’émotions qu’il est difficile de sortir de cette lecture indemne. La lecture m’a laissé en transe, essoufflée comme si j’avais parcouru un marathon. L’auteur ne nous laisse pas nous reposer, Antoine non plus. Sa vie est une course, une lutte incessante et on le ressent !
Depuis que j’ai lu la dernière page de ce livre, Antoine n’a cessé de hanter mes pensées. Cet homme recherche une rédemption qui n’a pas lieu d’être. La grande majorité de ce récit se déroule durant la Seconde Guerre Mondiale en France puis en Pologne. Inutile de vous confirmer que l’horreur ne cessera d’être présente… Gilles Milo-Vacéri ne nous prend pas avec des pincettes et nous montre tout de cette période : la guerre, la mort, l’horreur mais aussi l’espoir qu’on entretenu les résistants et les hommes et femmes soumis au nazisme. Nous avons droit à un aperçu de toutes les situations : la Gestapo sans pitié, les policiers collabo et ceux évoluant à l’intérieur du système pour libérer et aider des prisonniers, des allemands et des français horrifiés par la situation nazie, mais aussi ceux ravis de dénoncer sans remords leurs voisins, leurs parents, ou leurs amis !
Ce livre est un hommage émouvant à tous ces hommes et ces femmes qui se sont battus pour notre liberté sans même avoir connaissance de l’horreur suprême commise par les nazis : la solution finale. Dans ces lignes, j’ai revu une amie de ma grand-mère, résistante, qui malgré le fait d’avoir perdu son mari fusillé par les nazis, a poursuivi le combat et y a rencontré son second époux. Combien d’hommes ou de femmes ont vécu pareil ? Il y a en tant… et je pense que nous sommes très loin de connaître encore tous ceux qui ont laissé leur vie en voulant en sauver d’autres. Cet ouvrage m’en rappelle partiellement un autre : Au nom de tous les miens, biographie d’un homme ayant survécu à cette guerre et dont la vie n’a guère fait de cadeau.
Ce fut une période noire durant laquelle le pire et le meilleur de l’être humain a été mis en avant ! Mr Gilles Milo-Vacéri a écrit un hommage poignant pour ces hommes et ces femmes. J’en ai la gorge nouée… Mon unique désir, à présent, est que cette œuvre soit vite éditée en format papier afin que ma grand-mère de 86 ans puisse lire ce formidable récit.
Un immense merci à vous Gilles ainsi qu’aux éditions VFB de m’avoir permis de découvrir ce livre. Je croise les doigts pour qu’un jour, vous puissiez éditer en format papier Les larmes de Satan, ainsi que Yem. Vous êtes un grand auteur, n’en doutez jamais… J’ai hâte de continuer à lire vos romans !
- Moi ? Je suis gendarme mais je refuse cette mission ignoble. Je reste à la brigade pour avoir des informations et je remercie de ciel d’être tombé sur vous deux aujourd’hui. Je ne savais pas à qui parler, à vrai dire. J’avais trop peur de la Gestapo et de leurs agents, alors je guettais le bon moment et le bon interlocuteur. Je fais sortir des prisonniers comme je peux, je ne fais donc pas grand-chose, mais c’est toujours ça. J’hésitais aussi à déserter pour rejoindre les partisans sauf que je ne savais pas où aller. Antoine soupira. C’était bien le problème de la Résistance car à vivre clandestinement, ils étaient invisibles et beaucoup d’hommes courageux hésitaient à se confier à quelqu’un pour les rejoindre, ne sachant pas où et à qui s’adresser.