Dans le café de la jeunesse perdue
2007
2 h
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Patrick Modiano laisse resurgir les fragments d’un monde révolu, celui du Paris des années 60, ses devantures désormais ensevelies et ses ruelles fantômes, peuplées des figures fugitives, toujours en partance. Variation subtile et lumineuse sur le mystère humain, Dans le café de la jeunesse perdue allie l’acuité poétique à la sobriété de l’écriture. À chacun de ses livres, Patrick Modiano renoue avec le fil d’une recherche ténue et obsédante. Une tentative sublime de restitution et de scellement du passé, situé à la lisière de l’oubli et du dicible, et que reflète avec force cette nouvelle œuvre, autant sinon plus que ses plus beaux récits. En exergue, comme au seuil d’un texte hanté par l’absence, par l’évanouissement subreptice des êtres et des lieux, siège une citation de Guy Debord à laquelle le roman emprunte son titre : « À la moitié du chemin de la vraie vie, nous étions environnés d’une sombre mélancolie, qu’ont exprimée tant de mots railleurs et tristes, dans le café de la jeunesse perdue ».