2014-01-30 17:14
Même si il y a de l’amélioration par rapport au premier livre, Moindre mal fait lui aussi parti des livres passe-temps qu’on pourrait commenter par « ça se lit quoi ».
L’histoire est toujours appréciable, le complot devient plus étendu et plus complexe mais reste compréhensible ce qui est un bon point pour nous, pauvre lecteur. Cependant, il y a quelques longueurs dans le scénario ainsi que des passages complètements inutiles. Der Jäger, le démon psychopathe, est censé être le meilleur de sa catégorie dans ce qui est de la traque et pourtant il n’est qu’une ombre planant sur le petit groupe d’héros et donc ce n’est pas sa chasse qui fait avancer l’histoire mais un mélange brouillon de la conspiration royale, de la vie amoureuse et des origines de Morgane. Enfin les passages de sexe. Ils sont ridicules et vraiment vides de sens et de charmes, je pense surtout à la scène de rêve avec Lugh, Adam et Dominic. Non pas que le sexe entre homosexuel me dérange, loin de là, mais la scène est pathétique et décalée visant juste à montrer la frustration sexuelle de Morgane, qu’on avait bien compris.
L’écriture est toujours aussi vulgaire : injures, argot sexuel. Et tout cela n’apporte rien hormis une simplicité de lecture pour tout ceux qui ne sont choqués ou ne se heurtent pas au vocabulaire coloré de Morgane. Comme dans le premier tome, Morgane est un personnage pleins de contradictions avec toujours cette petite couardise humaine qui la rend crédible. Malheureusement, elle devient exaspérante au plus haut point de pages en pages. Entourée de démons et d’hommes qui tient à elle, Morgane passe outre tout leurs conseils bénéfiques et parfois avisés pour n’en faire qu’à sa tête. Elle ne cesse de répéter encore et toujours qu’elle est une dure à cuire, ce qui une fois de plus comme dans le tome précédent ne correspond pas avec sa pruderie et ses réactions.
Brian prend un peu plus de relief, il n’est plus un personnage passif et essaye maintenant de devenir une part intégrante de l’histoire et vie de Morgane, il est la petite surprise et le plus de ce tome.
Adam et Dominic sont égaux à eux-même mais moins présent, selon mon sentiment, dommage puisque ce sont eux qui donnent un peu plus de piquant et d’intérêt. Lugh devient lui aussi plus intéressant car plus présent, mais aussi parce qu’on voit enfin apparaître la logique démoniaque que son espèce applique, il cesse d’être le gentil tout beau tout rayonnant pour prendre une teinte un peu plus sombre et réaliste. En somme, Moindre mal est mieux que Démon intérieur mais ne brille pas non plus d’excellence, une fois de plus il s’agit d’une œuvre pour tuer le temps.