2015-03-09 05:24
Jackson, c’est le roi des concons qui vit à Harlem, Kingdom-Ghetto of the Black où chaque tonton serait prêt à racketter un chien pour rafler bonbon. La bonne poire et son lecteur se voient embarqués dans un brouhaha à réactions en chaîne, quasi cultes dans le genre. Et comme la poire est bien mûre, les retournements de situations se suivent et ne s’arrêtent pas, plongeant notre fruit principal dans un imbroglio souvent cliché et à force un peu lourdingue.
Les personnages ne sont pas vraiment attachants, les fameux Cercueil et Fossoyeurs, annoncés comme flics épiques dans l’oeuvre de l’auteur, ne font pas tant que ça partie de la compote.
L’histoire est ancrée dans le Harlem des fifties, peuplé de Noirs dont l’auteur s’amuse à critiquer les lubies religieuses (en montrant un Jacskon brebis sans cesse s’en remettant presque puérilement à son berger pasteur) ou les coups fourrés (Goldy et compagnie) tout en dressant le constat alarmant de leur ghettoïsation dans un endroit plus qu’insalubre.
Au final, c’est un genre, une entité en soi, une came bien particulière, une ambiance, une course-poursuite littéraire, une gravure historique ; à la fois une protestation et un témoignage, une fiction loufoque ancrée dans le concret.
Toutefois, même si la confiture prend vite, il n’y a rien de bien transcendant, pas tant que ça à lécher sur cuillère, surtout pour qui ce n’est pas le parfum préféré. Mais peut-être suis-je la reine des courges pour penser cela...
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