2016-04-25 05:39
J’avais vu ce livre il y a quelques temps sur les réseaux sociaux et on m’avait conseillé de le lire. Ayant un peu de temps libre, j’ai sorti ce livre de la faible couche poussiéreuse et l’ai lu avec avidité. Au début, avant de commencer ma lecture, j’avais un peu d’appréhension car je suis un grand amateur de livres mettant en scène une dystopie et je ne voulais donc pas retrouver ce que j’avais déjà lu dans d’autres livres. Finalement, je n’ai pas été déçu par cette lecture et vous livre mon avis des plus détaillés, en espérant vous guider vers le choix ou non de ce roman. Tout d’abord, ce livre est riche en rebondissements et là, j’aimerais m’arrêter quelques instants pour vous livrer ma définition de rebondissement car j’ai remarqué que certaines personnes dans mon entourage ou d’autres dans notre société comparait ce phénomène aux péripéties alors que ce n’est pas la même définition. Une péripétie est une action. Un rebondissement est un retournement de situation. A plusieurs reprises dans ma lecture, j’ai été surpris par ces retournements de situation et trouvais cela fantastique. Lorsqu’on lit un livre de ce genre, c’est pour être épaté, pour se retrouver dans un monde futur dont nous ne pouvons pas connaître les limites, dont nous ne pouvons pas contrôler les éléments. Si les rebondissements n’avaient pas lieu, cela signifierait que nous commençons à nous adapter à notre environnement de lecture et que nous ne serions plus une personne désabusée, perdue par les changements du monde et du gouvernement (car oui, les dystopies mettent en scène une nouvelle représentation du pouvoir exécutif). Et si tel était le cas, l’auteur aurait raté sa mission de nous rendre impuissants. Nous pouvons avoir l’illusion de connaître le monde et de le maîtriser mais l’écrivain est là pour renverser cette situation. Dan Wells a très bien compris et géré cela dans son écrit. J’avais l’impression de cerner le monde, de me reposer sur mes acquis, mes découvertes et d’un coup, tout ce que j’avais imaginé s’est effondré lors d’une péripétie ou d’une révélation. Ensuite, les héros sont très sympathiques. A chaque fois que je découvre un nouveau roman, j’accorde de l’intérêt aux personnages, apprenant à les connaître et cerner leur psychologie. Chaque livre est un univers et pour découvrir chaque monde, il nous faut des guides, les personnages. Le contact avec eux est quelque chose de primordial. Le lecteur doit se sentir en confiance pour se laisser aller dans l’histoire et découvrir la merveille du récit et pour cela, il doit retrouver en eux une partie de lui. Leur âge relativement jeune et leur tempérament rebelle m’ont aidé à m’intégrer dans cette équipe de choc. J’ai appris à les connaître et en eux, le lecteur plongera dans son côté aventurier avec un grand sourire. Néanmoins, j’ai trouvé ces héros tellement intéressants que j’aurais aimé apprendre à les connaître un peu mieux, les cerner de manière plus précise. Certains livres, certaines histoires ne nécessitent pas un approfondissement de connaissance mais je pense que dans le cas de ce récit, cela aurait été un plus de connaître plus d’éléments sur les personnages. Peut-être que je serai rassasié dans les autres romans de cette série, peut-être que l’auteur livre tout goutte-à-goutte dans sa trilogie. En tout cas, j’ai hâte de retrouver ces héros. Pour terminer, je vais vous parler de la plume de l’auteur, autre point essentiel lorsque je juge un livre pour savoir si je l’ai apprécié ou non. Je déteste quand l’auteur rend son écriture lyrique, métaphorique, poétique même si par moments, je ne me gêne pas de faire la même chose lors de mes rédactions scolaires. Une composition en français est un devoir par lequel l’étudiant montre son savoir littéraire, sa maîtrise de la langue française alors qu’un roman est un écrit par lequel l’auteur est censé plonger le lecteur dans un univers et non dans des maîtrises grammaticales. Ce livre respecte cela, nous plongeant directement dans un univers futuriste délabré et en voie d’extinction. La maîtrise de la langue (anglaise, française, espagnole ou toute autre langue) ne se traduit pas par un langage ampoulé de vers alexandrins mais par une aisance de lecture, un confort que le lecteur appréciera à sa juste valeur. Je me suis tellement senti bien avec cette plume que j’ai rapidement lu ce livre, lisant les plus de 500 pages à une vitesse record. Un récit peut être bon mais avec une plume de basse qualité, le récit devient piètre. Un récit peut être mauvais mais avec un stylo de qualité supérieure, il devient bon. Un récit peut être bon et écrit avec une main de maître, il deviendra un chef d’œuvre. En conclusion, j’ai bien aimé ma lecture et suis impatient de trouver le deuxième tome pour m’y plonger dedans.
Les lectures de Kevin
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