2015-03-26 21:38
Fannie Flagg, comme à son habitude, nous transporte dans un univers tout à fait charmant et délicieux et surtout plein d’énergie.
Si Maggie veut lâcher la vie, la vie, elle, n’a pas l’intention de se laisser faire. Et ses amies n’y sont pas étrangères. L’une, Brenda, est noire et boulimique, l’autre, Hazel, est aussi petite qu’une poupée pour enfant. Des différences qui, malheureusement, deviennent vite un handicap. Mais toutes deux sont irrémédiablement optimistes et combatives. Il est ici question de résilience et de foi en la vie. L’histoire pourrait se résumer à cette phrase prononcée par Hazel : Il n’y a pas assez d’obscurité dans tout l’univers pour éteindre la lumière, d’une bougie aussi petite soit-elle. (Désolée pour la traduction approximative mais j’ai lu le livre en anglais). On retrouve dans ce roman ce qui fait la marque de fabrique de Fanny Flagg. Des histoires de femmes, arrivées au crépuscule de leur vie, et dont l’existence va être chamboulée par une rencontre fortuite. En découle la prise de conscience de la préciosité de notre existence et qui nous ramène inexorablement au Carpe Diem qui devrait nous guider.
Je viens de terminer la lecture de The all-girl-filling-station’s last reunion (non traduit en Français pour le moment), du même auteur, et le scénario est identique. Mais ça fonctionne parfaitement bien et ça réchauffe le cœur. Surtout, c’est formidablement bien écrit. Les portraits des personnages sont si précis et ciselés qu’on finit par avoir l’impression de les connaître réellement. C’est vous, c’est moi, ce que nous sommes déjà ou serons dans quelques années. C’est ce qui fait la force de la romancière car chacun peut se retrouver dans les états d’âmes, les joies, les tiraillements les questionnements, de Maggie, Brenda, Hazel et les autres.