Sabine Dormond construit cette histoire, se déroulant sur trois mois, par un pointillisme temporel avec de nombreux sauts dans les deux sens. Même si cela est très compréhensible, il vaut mieux rester attentif à la tête de chapitre qui donne la date de l’action.
L’histoire de ce couple dont la relation dégénère très rapidement est idéalement construite pour illustrer quelques maximes comme “creuser sa propre tombe”. Elle met en avant les effets pervers de la jalousie poussée à l’extrême ainsi que l’amplification et la mauvaise interprétation de détails, le tout rehaussé par le manque de communication. De toute manière quand la confiance disparaît, son premier impact est la disparition de la communication, tout au moins d’une communication fiable.
Si le format de la nouvelle est bien adaptée au message de l’auteur, je l’ai quand même trouvé un peu courte (je sais j’ai tendance à me répéter...) Il m’a manqué quelques morceaux pour que je trouve l’histoire complète et autosuffisante :
- Pourquoi et comment Odile leur fait des cadeaux aussi somptueux
- Les raisons du geste de Ladina manque un peu de clarté De plus, même si Nadia s’est focalisé sur un détail et l’a mal interprété, elle ne s’est trompé que sur la personne, pas sur le fond. C’est dommage cela diminue un peu l’intérêt que j’avait vu à cette histoire.