Un véritable coup de cœur, en ce qui me concerne. Impossible à refermer.
C’est le quatrième roman de Cecelia Ahern que je lis, ce qui est assez rare pour le faire remarquer, et prouve mon attachement à cet auteur.
Encore une fois, je trouve que la traduction française du titre dessert le roman, voilà pourquoi je vous ai mis son illustration en anglais.
Qu’y-a-il au bout de cet arc-en-ciel interminable que nous font parcourir Rosie Dunne et Alex Stewart ? Vous en avez bien sûr une petite idée. Mais ce que vous ne savez pas, c’est que j’ai retenu mon souffle à des moments clés, que j’ai pleuré comme un bébé, que j’ai follement espéré, me suis énervée, ai aimé Rosie, Alex et Katie comme des membres de ma famille, détesté cordialement Betthany la cochonne, Brian le pleurnichard, Machin, Sally, et la vie.
Cette lecture m’a bouleversée. Je voudrais trouver les mots justes pour vous donner envie de le lire, parce qu’il en vaut mille fois la peine.
Certes, à première vue, c’est une romance comme il peut y en avoir des milliers sur nos rayonnages. Cependant sa construction épistolaire le démarque. Tandis que la force de ses personnages et l’amour sous toutes ses formes (amical, fraternel, maternel, paternel, passionné) qui s’en dégage ne peut qu’auréoler ce livre, sur son étagère de librairie, et vous crier de le lire.
Des petits mots écrits en classe sur des papiers volants, aux invitations aux anniversaires, aux mariages, aux enterrements, en passant par les lettres d’amour inachevées, les cartes postales, les cartes de voeux, les tchats furtifs au travail, les mails, les correspondances entre amis, famille, enfants, tout est soigneusement conservé par Rosie et Alex. On n’en perd pas une miette. C’est à la fois frustrant, parce que leurs années défilent sans qu’on ait toutes les données, et que cette forme d’écriture nous tient quand même beaucoup à l’écart des personnages. En même temps c’est plus prudent, vu la force d’implication que m’a procurée cette histoire, je n’ose imaginer dans quel état j’en serais sortie si j’avais pu me fondre totalement dans la tête des personnages. Et puis c’est brillant aussi, parce que la vie c’est ça, furtif comme un arc-en-ciel.
Suivez cette équipe de bras cassés au plus mauvais timing jamais constaté, parce que leur amitié, leur amour, leur force de caractère vous transporteront dans un autre monde le temps d’une lecture émotionnellement passionnante.
Quand on est enfant, on est persuadé de pouvoir faire tout ce dont on a envie, aller où l’on veut. Il n’y’a aucune limite. On s’attend à ce que l’impossible se réalise, on croit à la magie. En grandissant, on perd cette belle innocence. La réalité de l’existence se met en travers du chemin, et on réalise qu’on ne peut pas tout faire, ni tout avoir; qu’il faut se contenter de moins.
Pourquoi cessons-nous de croire en nous-même? Pourquoi laissons-nous le concret, les chiffres, tout ce qui n’est pas notre rêve, diriger nos vies?
A présent, je retrouve ce que je suis. Rien n’est impossible Alex. Tout était là, simplement je ne tendais pas suffisamment le bras.