Dans un monde dévasté, stérile, couvert de cendres, un homme et son très jeune fils essaient de fuir vers le climat plus clément du Sud en poussant un caddie de supermarché rempli de leurs pauvres biens, quelques boîtes de conserve, des couvertures et une bâche en plastique. Une apocalypse finale dont l’auteur ne nous dit rien, a eu lieu. Tout est brûlé, toute vie biologique a disparu. La terre n’est plus qu’un désert noir et glacé où ce qui reste de survivants cherche sa pitance dans les décombres des maisons ou des commerces abandonnés. Ces êtres dont le lecteur se demande ce qui leur reste d’humain, en sont même arrivés au dernier stade de la barbarie : le cannibalisme…
Le livre le plus puissant, le plus troublant et le plus philosophique du grand Cormac McCarthy. Un style personnel, unique qui maintient l’intérêt du lecteur à un très haut niveau alors que cette histoire n’aurait pu être qu’une banale affaire d’errance totalement désespérée.
Prix Pulitzer 2007, « La route » s’est déjà vendue à 2 millions d’exemplaires aux Etats-Unis. Ce livre s’impose déjà comme un livre culte. Sa grande force est de nous faire réfléchir à un avenir pas si improbable que cela. Que deviendrons-nous quand la nature sera détruite ? Nous restera-t-il un avenir possible ? McCarthy nous propose cette réponse prophétique qui fait froid dans le dos. Excellent. Tirages et Prix littéraires amplement mérités…