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Manuel de survie à l'usage des incapables de Thomas Gunzig
Date france :
2013.08.30
Editeur :
ISBN :
9782846264143

Manuel de survie à l'usage des incapables

2013
5½ h
D'après votre vitesse de lecture (15 000 mots à l'heure), il devrait vous falloir environ 5½ h pour lire ce livre.

Temps restant en fonction de l'avancement :

4 %23 %42 %62 %81 %
5 h4 h3 h2 h1 h
 
 
Comment un jeune employé malheureux, un assistant au rayon primeur, un baleinier compatissant et quatre frères, Blanc, Brun, Gris et Noir, quatre jeunes loups aux dents longues surentraînés et prêts à tout pour se faire une place au soleil, se retrouvent-ils liés par la conjonction fortuite d’un attentat frauduleux et d’un licenciement abusif ?
On l’apprendra en suivant avec passion leurs aventures burlesques et noires dans les sinusoïdes étranges du destin, et leurs différentes façons de composer avec les sévères lois du cynisme contemporain.
Sur le chemin, le roman fourmille d’images magnifiques, cocktail d’humour saugrenu et de poésie : « la tristesse pouvait s’installer dans une vie et s’y planter durablement, comme une vis bien serrée avec une couche de rouille par-dessus » ou « il sentait que la vie était une épreuve aussi désagréable qu’une longue angine »...
Des morceaux de bravoure inoubliables, tels la création du monde en temps que supermarché, des références constantes aux contre-cultures cinématographiques, un art du rebondissement tiré des meilleurs feuilleton populaires, une précision jubilatoire, un sens de la narration et un style inoubliables, font de ce roman une vraie réussite.

Les commentaires :

 
La couverture laisse à penser à l’asservissement de la race humaine corrompue au culte de l’achat, dans des temples-supermarchés qui voient déambuler de manière automatique des machines adeptes de la consommation aveugle. Le titre est provocateur, cuit au vitriol. Hmm, intéressant, on retourne le livre et on lit la quatrième de couverture.
Imitation du style biblique dans sa Genèse : « Avant il n’y avait rien. Puis vint l’hypermarché ». Ok, ça doit être une grosse critique de la société consumériste, je me lance.
Ah ah, la bonne blague ! Ce livre n’a pas de genre défini, il est asexué littérairement parlant. Un OLNI (objet littéraire non identifié) inclassable (la bibliothécaire : « Je le range où ? » « Mets-le en littérature belge, et pis ce sera bon !! »), pourtant loin d’être comparé à un précieux météore parvenu – Thank God – jusqu’à nous.
Le supermarché n’est finalement qu’un prétexte d’approche, d’appât (d’aucuns pourraient arguer que l’auteur a aussi habilement joué que les grandes surfaces, en nous accrochant avec un titre sauce bolognaise mais sans viande une fois le pot ouvert, et a donc réussi le même pari que ces dernières, promettant du rêve mais vendant du texte ; mais était-ce réellement l’intention de l’auteur, les analyses littéraires faisant souvent dire aux écrivains ce qu’ils n’ont pas dit ou voulu dire ?).
Quoi qu’il en soit, perdue dans un fatras de science-fiction/polar/thriller/sex intentions, l’histoire n’a que peu d’atouts pour nous faire réellement vibrer. Ce que l’on espérait critique se révèle trop cynique ; le soi-disant humour se résume à des comparaisons totalement biscornues (« Jean-Jean était resté seul avec le directeur des ressources humaines dont il pouvait nettement sentir la nervosité teintée d’excitation. Comme un cheval à qui on va faire un prélèvement de sperme », p89 ; « Une détermination aussi parfaite qu’un tableau Excel », p183 ; « La colère gagnait Marianne à la manière d’un grand feu de joie allumé par des scouts se préparant à un sacrifice rituel », p219, etc.…) ; presque 100 pages sont consacrées aux élucubrations sexuelles de divers personnages (« ouais je vais la baiser, je vais la défoncer », « oh oui, je veux qu’il me défonce ! », « et si je l’embrasse, qu’est-ce qui se passe ? », « oh ouais, je sais que je suis une bonne suceuse »).
En lieu et place d’une critique acerbe, nous avons droit à une chasse à l’homme nappée de sentiments quasi glaciaux sur lesquels on rebondit comme sur une banquise inhospitalière (moi aussi je peux faire des comparaisons pourries…). On se retrouve à avancer dans le récit tout simplement parce que les chapitres sont courts, et qu’il faut bien l’avouer ce n’est pas de la grande littérature. A l’exception du père de Jean-Jean, touchant, notre cerveau se chargera de nous faire oublier vite fait bien fait les personnages caricaturaux et stéréotypés (je vous revois venir, les défenseurs de la théorie que justement ils correspondent au moule dans lequel la société les a formés !!). Les dénonciations du système, il faut les trouver tout seul pour les apprécier un tant soit peu, comme le prénom Jean-Jean : répétitif, enfantin, traduisant le manque clair d’intelligence, d’ambition et surtout le côté abruti robotique qui « fait ce que la société lui dicte de faire ». Presque un hommage au bien nommé Oui-Oui de notre enfance qui, reconnaissons-le, ne va pas bien loin dans sa belle voiture jaune et rouge… Ou encore les interminables listes de mots nouveaux, souvent anglais, qui ont envahi notre langage et qui ponctuent des discours incompréhensibles pour les gens qui ne comprennent rien à l’informatique ou au marketing (cela me fait penser aux Mots à la con de Pierre Merle, très inspirant…)… Ou bien la continuelle citation de meubles et objets Ikea, qui a envahi nos habitats et nos vies et nous a conformés à un décor unique. Ikea, symbole de l’anti-personnalité…
Mais alors, que reste-t-il de cette lecture ? Le supermarché est finalement l’endroit où se déroule la violence physique, peut-être pour singer la violence du marketing (mais pourquoi j’analyse, moi, pourquoi je trouve des excuses à l’auteur… ?). Quant à la fin… elle sort d’on ne sait où, répond clairement au genre du « n’importe quoi qui ne mène nulle part », avec un soupçon des Thanatonautes de Bernard Weber quand Ikea se met à polluer l’afterlife, ou avec le personnage de Marianne qui devient docile, ou avec le retour à la vie dans la forêt, animale, bestiale, back to the wild… Je n’ai rien compris !!!
Ce roman, qui se laisse pourtant vaguement lire (quoique plus de 30 pages d’un coup furent pour moi beaucoup trop à chaque fois) parce que les chapitres sont courts et que d’une certaine manière on aimerait bien savoir où tout ce fatras nous mène, au cas où on pigerait un truc juste à la fin, me révolte et me sidère. Il donne la sensation de délivrer des messages à condition qu’on soit capable d’analyser un peu, tout en comptant sur notre capacité d’analyse prête à trouver une explication à n’importe quel procédé narratif délirant, chose que j’ai détestée.
Allez, parce que je suis super gentille, voici d’autres magnifiques citations qui intéresseront sûrement nos amis de l’Académie Française et qui témoignent du « talent stylistique » (ironique) de l’auteur :
« Le vol du fourgon était quelque chose de simple, de carré, aussi joli que le calcul d’une intégrale à l’aide de primitives. » p239
« … l’engin de Blanc avait la dimension d’un flacon de Dert vaisselle. » p351
Et la meilleure pour la fin : « … une nuit plus noire que le pelage de Noir… » p350
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