2014-01-30 23:37
Mais quel horreur, je n’en peux plus ! Ce livre m’est devenu tout bonnement insupportable. Fade, lent, insipide, morne, les qualificatifs ne manquent pas au contraire des bonnes idées. Tout d’abord, j’ai bien ri à la lecture du résumé officiel au dos de l’édition Black moon, je cite et m’explique : « Leur quête est périlleuse, leurs ennemis chaque fois plus nombreux… et plus cruels ». Tout repose sur cette phrase très alléchante en théorie mais ridicule en pratique. Une quête, certes, périlleuse cela reste à voir. En effet, il se passe absolument rien pendant près de 23 chapitres sur les 43 que contient le roman. Dans la première partie du roman, les héros sillonnent l’Amérique à la recherche de la porte des Démons et laissent entendre sans cesse qu’il faut être vigilant pour parer à une attaque. Je l’attends toujours leur attaque… « Les ennemis chaque fois plus nombreux et plus cruels », là c’est vraiment prendre le lecteur pour un débile. Au fur et à mesure de ma lecture, je me suis profondément ennuyée et les ai attendus ces fameux ennemis qui promettaient mont et merveilles. Donc, ce qui aurait pu être une quête épique – le sauvetage d’un personnage par sa bien-aimée et son frère – n’est finalement devenu qu’un enchaînement d’événements sans intérêts et qui laisse un arrière-goût de déception. De plus, un manque de logique au niveau des blessures des personnages est à relever – je parle ici d’Elena qui semble pouvoir subir n’importe quelle blessure sans qu’on parle rarement de temps de guérison. J’en suis arrivée à un tel point de non-retour que le style d’écriture même de L.J. Smith, que je sais pourtant apprécier, m’apparaît comme niais et dénué d’intérêt. Notamment le prologue issu du journal d’Elena et les longs, trop longs, passages descriptifs des tenues de bal des héroïnes. La quête épique et dangereuse, parsemé de cruauté, disparaît au fil des pages et des mots. Elena m’exaspère toujours autant. Sa nature, ou sa condition, bref ce qu’elle est, part dans tous les sens une fois de plus et défie toutes les lois de la logique narrative. Bonnie et Meredith deviennent presque transparentes et perdent de leur charme, Matt s’efface du paysage tout comme Stefan, dont les rares apparitions sont à pleurer de désespoir. Même ce brave Damon devient lassant, terriblement romantique – il vire un peu Stefan dans le genre victime qui veut tout prendre sur lui et protéger Elena à tout prix. Misao et Shinichi sont devenus les grands absents du livre qu’on ne fait que nommer. De ce fait, il n’y a pas de grands ennemis à combattre comme il y en a dans chaque livre (ex : Harry doit battre Voldemort, Tara fait face à Magister, etc.) et le roman perd donc toute la saveur qu’apporte un bon personnage maléfiquement mauvais. Bref un quatrième tome lassant et terriblement nul, qu’une fin soi-disant haletante ne donne pas plus envie.