2014-01-31 01:22
Une fois de plus, R.A. Salvatore ne déçoit pas et forme un duo gagnant avec Drizzt. Même si le schéma du scénario est ressemblant au précédent tome – un long périple pour un lieu fixé – l’auteur a su apporter des éléments nouveaux et de l’originalité dans ce sixième tome. On découvre à chaque fois un aspect supplémentaire aux personnages et l’histoire ne tourne pas en rond, même si la fin reste somme toute très prévisible. Mais bon, le scénario reste cohérent, haletant et parfois même marrant, c’est tout ce que je lui demande personnellement. On découvre des nouveaux décors, des nouvelles vies ainsi que les mœurs et habitudes des habitants. C’est d’autant plus plaisant quand on connait un peu aussi l’univers de Baldur’s Gate, un univers donc que traverse Drizzt et Wulfgar. L’écriture est toujours aussi fluide et plaisante surtout lors des combats qui sont de qualités égales à chaque tome. Simple, claire et précise comme toujours, c’est vraiment bien fait. Drizzt montre un peu plus sa fragilité et sa sensibilité. Afin de sauver son ami le halfelin, il utilise un masque qui donne l’illusion qu’il n’est pas un drow et cette facilité de vie que peut procurer cet objet magique est un problème capital pour Drizzt. Cet enjeu est très bien mis en place, notre elfe doute de la conduite à suivre, c’est une possibilité pour lui d’être accepté enfin pour ce qu’il est. Wulfgar se montre sous un jour un peu plus « barbare » avec des remarques quelques peu sexistes pour Catti-Brie mais aussi une vraie tendresse pour elle. Ce qui est plaisant puisqu’on voit enfin l’éducation tout de même la plus majeure de sa courte vie et donc que ce côté là de sa personnalité aurait du surgir un peu plus tôt. Catti-Brie devient enfin un peu plus qu’un personnage de fond et l’auteur la révèle guerrière mais pas trop, elle répugne à tuer mais apprécie la manufacture d’une bonne arme ainsi que le frisson d’un combat. Un personnage donc un peu contradictoire entre éducation naine et pensée humaine. Même si Régis est au cœur du roman avec Entreri, je n’ai pas grand-chose à dire sur leur cas. Régis se trouve être un peu plus courageux qu’on le pensait et Entreri m’a paru beaucoup plus faible et de moindre talent par rapport au précédent livre. Une déception donc lors de l’affrontement attendu entre Drizzt et Entreri. Globalement, comme je l’ai dit au début, c’est un bon livre qui fait passer un bon moment comme les cinq premiers tomes mais j’espère que l’auteur saura se renouveler pour la suite puisqu’il reste tout de même sept livres avant la fin de ce premier cycle.