2014-01-30 23:59
Une fois de plus les aventures de Drizzt Do’Urden m’ont passionnée. Ce tome est une transition et c’est perceptible. Mais contrairement à certaines séries qui ont des livres servant de transition relativement ennuyant, Terre Promise est un livre dense qui m’a donné l’impression de lire plusieurs tomes de la série en un. Cette fois-ci donc c’est fini l’Outreterre ! On découvre la région de Valbise dans un contexte plutôt flou puisque Drizzt lui-même ne sait pas où il se trouve étant donné qu’il ne parle pas la langue commune. C’est là aussi qu’on voit la transition, on n’en apprend pas plus que ça sur Valbise, qu’on comprend tardivement d’ailleurs que c’est Valbise, puisque Drizzt est rejeté et se trouve à errer dans les régions montagneuses loin de la civilisation. L’écriture est toujours aussi fluide, d’ailleurs bravo aux traducteurs des trois tomes puisque bien qu’ils varient je ne vois ni ressens le changement de traducteur d’un tome à l’autre. Ce qui m’a surtout frappé dans ce tome dans l’écriture est cette impression d’être dans plusieurs tomes à la fois, il y a sans doute le fait qu’il n’y ait pas pas beaucoup de combat dans ce livre, hormis une grande bataille mais qui n’est pas axé sur les talents de combattant de Drizzt. Salvatore réussit un véritable tour de force en faisant passer les mois et le temps en général de façon si rapide mais aussi si logique que rien ne m’a heurté ou choqué, cela me semblait naturel. L’histoire est toujours aussi excellente même si exclusivement centrée sur Drizzt. Sa profonde tristesse mais aussi son espoir vis-à-vis de ce nouveau monde dont il attend tant sont si bien écrits que j’espère pour lui qu’il trouvera compagnons et maisons, même si au vu du titre on se doute bien de la réussite ou non de sa quête. Pour la première fois, la séparation en grande partie se sent fortement mais est nécessaire pour marquer les étapes, les avancées dans la quête de la terre promise. On ressent chaque pas, chaque blessure, chaque discrimination, chaque préjugé. Ce livre est d’une grande force qui est différente de celles qui faisaient les deux tomes précédents. Drizzt est confronté à des races dont il n’a entendu que des mensonges à leur propos à l’Académie et doit se faire une idée par lui-même rapidement et faire des choix encore plus rapides ce qui accroit parfois sa culpabilité, et accentue sa dimension de personnage torturé mais ce n’est pas bien dérangeant pour ma part, j’aime ça. En somme un tome à la hauteur de ses prédécesseurs au trait psychologique plus marqué mais qui reste dans la grande fantasy comme on l’aime.