2014-01-30 23:57
Fascinée par cet univers, je m’y suis replongée avec délectation et le voyage n’en est que meilleur. Cette fois-ci, R.A. Salvatore nous fait explorer la partie dite sauvage, selon les drows, de l’Outreterre en quittant la fameuse cité Menzoberranzan pour les cavernes profondes près de Blingdenpierre. Ce changement permet de faire une comparaison entre la cité gnomique où l’entraide, l’amour du prochain et le respect prime et la maléfique cité des drows où la traitrise, la soif de pouvoir et le fanatisme règne d’une main de fer. J’aime énormément Menzoberranzan et la famille Do’Urden aussi étais-je contente de ne pas les perdre totalement de vue même si Drizzt n’était plus dans sa ville natale. L’univers du Donjon et Dragons est toujours aussi bon à découvrir et permet au lecteur de ce livre, et qui sont éventuellement joueur, d’apprendre une foule de de chose sur l’univers dans lequel il joue, ce qui est un plus pour tous les passionnés de ce jeu. La plume de l’auteur reste égale et fidèle à celle que j’ai pu découvrir et me donne envie d’approfondir mes lectures et de découvrir d’autres parcelle des Royaumes Oubliés sous sa verve. Les images jaillissent dans mon esprit avec aisance grâce à chaque passage descriptif choisi avec soin ou à chaque scène de combat superbement relatée, un talent qui ne cesse de m’impressionner. Malgré le nombre de combat, je ne sens pas de répétition dans les expressions ou mots pour les décrire ce qui est fort agréable. Le renforcement d’enjeu politique et la poursuite infernale pour obtenir réparation de Drizzt donne encore plus de relief au personnage de Matrone Malice, que décidément j’aime vraiment beaucoup, et nous la montre sous tous les jours possibles, ce qui est pour ma part un réel plaisir. Si Briza prend un peu plus d’ampleur, Vierna et Maya – j’en oubliais presque que Maya existait – sont en revanche un peu mise de côté et c’est vraiment dommage car si Maya n’a pas l’air de présenter grand intérêt au vu du peu d’apparition qu’elle fait, Vierna a un grand potentiel. Belwar Dissengup est un personnage intéressant et qui met bien en valeur toute l’ambivalence de Drizzt et vice-versa. Leur société s’opposant radicalement, on voit l’impact qu’on eut leur deux civilisations et coutumes sur chacun d’entre eux et les incompréhensions qu’il peut y avoir parfois entre eux. La description des problèmes psychologiques de Drizzt qui se perd dans la bestialité est exquise, très bien faite au point même que je n’ai pas douté devenir comme lui dans une situation pareille. En somme, une suite à ne pas louper et à la hauteur du premier volume.