L'eau rouge
2006
1½ h
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A la fin de sa vie, Laurence Bertilleux perd la tête. Ses filles, qui la veillent, l’entendent délirer doucement. Elles saisissent des mots qui sortent de la bouche de leur mère, tels que Lân, Chaudoc, Coincoin et Moulin. Les filles reconnaissent le mot Chaudoc, elles savent que Laurence y a séjourné pendant la guerre d’Indochine avant leur naissance. Quelques jours avant de mourir, Laurence trouve la force d’échapper à la surveillance de son entourage, de filer à l’aéroport de Roissy, prête à s’embarquer pour la Guyane. Elle est rattrapée de justesse, ramenée chez elle. Alors elle baisse les yeux, se laisse mourir avec son secret et son histoire.
C’est cette histoire et le secret de L’eau rouge que Pascale Roze nous raconte dans son nouveau roman, assurément le plus romanesque depuis son prix Goncourt, Le Chasseur Zéro. Pourquoi l’Indochine ? Pourquoi le choix de ce pays, de cette vie parmi les militaires, pour une jeune fille de vingt-cinq ans que rien ne destinait à de pareilles aventures ? Pourquoi un retour en France aussi précipité quelques années plus tard ? Le roman de Pascale Roze répond à ces questions et à tant d’autres sur un mode aussi intriguant qu’émouvant. Les mots inconnus prononcés par Laurence à la fin de sa vie nous sont devenus familiers. On reconnaît en chacun d’entre eux, au-delà des surnoms ou des diminutifs, un amour, une passion, un rêve de jeune fille.