Les auteurs ont crée tout un univers autour d’Edifia. Ainsi on retrouve toutes sortes de créatures qui ont accompagné les fuyards : les fidèles Foldingots, le Gétorix, les Gélinottes, le Curbita-peto, ou encore les Chiroptères Tête-de-Mort (quoiqu’employés par Orthon).Les Sauve-Qui-Peut ne sont pas sans arme. En sus de leurs pouvoirs extraordinaires, ils possèdent par exemple une “Crache Granoks”, qui grâce à une formule magique et des Granoks peut envoyer toutes sortes d’arme : par exemple un tourbillon, des flammes ou autres comme la Pissette Rieuse ou le Dormident... Beaucoup de nouveaux termes sont employés mais je n’ai pas eu de difficultés pour m’y retrouver. A vrai dire ces expressions sont plutôt sympathiques !
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Ce roman écrit à deux plumes est léger comme doit l’être un roman Jeunesse, mêlant les histoires de tous les jours des adolescents à celles plus sérieuses de la magie et du passé. Les descriptions peuvent paraître un peu longues quelques fois mais il faut bien ça pour pouvoir imaginer ce monde crée de toutes pièces. Certains passages sont plus durs. Orthon n’est pas un tendre et les auteurs le prouvent à plusieurs reprises. Ce premier tome met en place le récit, présentant les personnages, dévoilant le principal du passé et le pourquoi du comment. Je me demande comment les auteurs vont tourner l’intrigue du second tome.
Oksa alluma sa lampe de chevet et, assise dans son lit, elle regarda autour d’elle, préoccupée. Sur son bureau était éparpillé le contenu d’un carton qu’elle n’avait pas eu le temps de ranger : des bibelots et des jouets qu’elle n’utilisait plus, mais dont elle ne pouvait se résoudre à se séparer Elle aperçut une poupée qui avait été une de ses préférées quelques années plus tôt, Poupette, celle avec les cheveux roux. Les doux moments de l’enfance étaient si loin désormais… Elle soupira en haussant tristement les épaules. Ses yeux mi-clos s’attardèrent sur la poupée avant de se fermer. Elle se remémora les évènements les plus désagréables de cette journée. Le tract de la rentrée. Les sensations d’anxiété qu’elle avait ressenties, qui lui faisaient encore mal et qui broyaient son cœur. Elle rouvrit les yeux et les écarquilla aussitôt de stupeur : les longs cheveux de la poupée se dressaient sur sa petite tête de plastique comme s’ils étaient aimantés par une puissance mystérieuse ! Oksa cligna des paupières pour se convaincre qu’elle ne rêvait pas et constata avec incrédulité que la poupée oscillait au rythme des battements de son cœur ! Soudain, Poupette décolla et se mit à flotter au milieu de la pièce dans sa direction. La jeune fille se leva d’un bond en faisant voler sa couette derrière elle. La main tendue en avant, elle eut juste le temps de voir une petite boule de feu s’échapper de sa paume et foncer droit vers la tête de la poupée.
- Mais c’est quoi, ce truc ? s’affola-t-elle.