2014-07-08 20:16
Percy Jackson, élève de sixième à problèmes, enchaîne les catastrophes et n’a pas son pareil pour se fourrer dans des situations improbables ou dangereuses. Sa vie va cependant prendre un nouveau tournant lorsqu’il apprend qu’il est un sang-mêlé c’est-à-dire un demi-Dieu.
Si être le fils de Poseidon, le Dieu de la mer, a ses avantages, cela a surtout beaucoup d’inconvénients. En effet, accompagné de ses amis Annabeth, une autre sang-mêlée, et Glover, un satyre, Percy va entreprendre une quête de la plus haute importance pour empêcher les Dieux d’entrer en guerre et de détruire le monde.
Rick Riordan réussit le pari de faire cohabiter, avec succès, la mythologie grecque et notre époque contemporaine. L’histoire est très prenante, une fois commencé, j’ai eu du mal à lâcher le livre. Transposer la mythologie grecque dans un environnement moderne est une très bonne idée qui ne manque pas d’originalité. Chaque nouvelle page apporte son nouveau lot de Dieux, de monstres ou de héros. Les Dieux ne sont donc pas les seuls à apparaître : satyres, nymphes et gorgones sont également de la partie. Tous les individus, de la prof de maths à Shakespeare ou Houdini, peuvent ainsi cacher une créature mythologique.
Pour Rick Riordan, la confrontation de la vie quotidienne et du fantastique est prétexte à des situations ou des anecdotes originales. En effet, les Dieux, même s’ils doivent veiller à la bonne marche du monde, ont également des préoccupations plus ordinaires et terre-à-terre : on ne s’imagine pas les contraintes financières auxquelles Hadès est confronté pour faire fonctionner les Enfers !! Au début du roman j’ai eu un peu de mal à m’attacher au personnage de Percy. Celui-ci m’a semblé un peu idiot à foncer tête baissée dans des situations que n’importe qui d’autre trouverait suspectes. C’est dans ces moments-là qu’on se rappelle que notre petit héros n’a que 12 ans. L’auteur semble parfois oublier ce détail et lui prête des réflexion d’adulte ou le met dans des situations qui ne sont pas très crédibles pour un gamin de son âge. A la fin du roman, j’avais plutôt l’impression d’avoir affaire à un adolescent de 15/16 ans ! L’action est très présente et les rebondissements et autres coups de théâtre s’enchaînent sans temps mort même si certains sont un peu trop prévisibles si on connait un peu la mythologie grecque.
Les personnages sont assez nombreux et plus complexes qu’il n’y parait. J’ai beaucoup apprécié Monsieur D., le directeur de la colonie des sang-mêlés, même s’il n’apparaît pas souvent. L’un des points forts du Voleur de Foudre est l’humour, second degré ou non. Percy sait pratiquer l’auto-dérision et a toujours une façon très personnelle (et très drôle) d’analyser les choses. De plus, les répliques de Glover ou de Monsieur D. sont souvent hilarantes et ajoutent une touche d’humour supplémentaire. Par contre, je ne sais pas si cela vient de l’auteur ou de la traduction mais j’ai trouvé certaines phrases trop longues ou un peu bancales, ce qui enlevait à la fluidité de la lecture et parfois à la compréhension. Le premier tome de la série Percy Jackson pose les bases d’un univers mythologique, riche et complexe. Même si le héros est un peu jeune et pas très mature, l’histoire est très prenante et fait la part belle à l’action et à l’humour.