2013-11-20 21:04
Voilà le troisième Sire Cédric que je m’avale d’affilée... Trois livres littéralement dévorés ! Il en est difficile de devoir quitter Eva... Voilà le dernier bébé de l’auteur, qui fait suite au génialissime “Le Premier Sang”. Une fois encore, les intrigues sont indépendantes, en revanche on retrouve les mêmes personnages, et je vous conseille donc de les lire dans l’ordre. D’autant que cette chronique va vous spoiler légèrement le tome précédent.
"La question est simple. Qu’êtes-vous prêt à faire pour que tous vos problèmes soient résolus ?” Oui la question peut être simple... Et pour lui, la réponse l’est tout autant : aller au bout de son obsession, coûte que coûte. Cette obsession qui le ronge... une obsession née d’une simple ressemblance : ses cheveux... d’une couleur si particulière... Qui font remonter un souvenir, s’imprimant sur ses rétines. Des cheveux, blancs comme la neige, qui coûteront la vie à cette femme. Ainsi l’a-t-il décidé... Lorsque l’on quitte Eva au tome précédent, elle apprend juste qu’elle est enceinte. On la retrouve ici à quatre mois de grossesse, toujours prête à en découdre sur ses enquêtes, mais tout de même un peu perturbée par ses hormones... Une fois encore, on met directement la tête sous l’eau pour se plonger dans une étrange histoire d’exorcisme sur un enfant... Mais l’exorcisme ne se passe pas comme prévu, l’enfant meurt, Eva enquête... Parmi les témoins, Dorian Barbarossa, journaliste de son état. Particularité ? Une balle de 22 calée entre ses deux hémisphères cérébraux. L’homme est étrange, mais après tout, il est journaliste à sensation... Que peut-on attendre d’autre? Quant à Eva, elle ne supporte toujours pas la mort d’enfants, peut-être encore moins qu’avant, elle qui porte maintenant la vie dans son propre ventre... L’enquête est pourtant relativement simple à boucler. En apparence. Alexandre Vauvert, quant à lui, est sur le meurtre d’une prostituée. Fait étrange, il manque deux organes à la victime. Là aussi, l’enquête avance vite, et grâce à son intervention musclée (Vauvert ne change pas ses méthodes, pour notre plus grand plaisir), le meurtrier est sous les verrous. Malgré ces résultats plutôt positifs, une ombre vient assombrir le tableau. Eva devient la proie d’un psychopathe. Une proie, une obsession. Par extension, Vauvert est lui aussi traqué. Commence alors une terrible chasse à l’homme où le couple de choc va devoir non seulement survivre mais aussi prouver que les cadavres semés sur leur passage ne sont pas de leur fait. De Paris à Béziers en passant par Toulouse, la course-poursuite suit un rythme effréné dont Svärta et Vauvert ne sortiront pas indemnes... Mais les voleurs de rêves viendront apporter leur touche de fantastique, car ils ont eux aussi leur mot à dire. Encore une histoire totalement inédite et originale sous une plume maniée avec toujours autant de brio. Des éléments, sans rapports apparents, qui s’imbriquent les uns avec les autres, un auteur qui continue de nous secouer... Déjà attachés au couple, on en arrive à ressentir de la peur au cours de cette lecture, de la peur, notamment pour Eva, dont la grossesse nous touche à travers ses paroles et son ressenti. De la peur pour la vie qu’elle porte, pour son compagnon, pour LEURS vies. Eva qui porte l’innocence et doit faire face à la démence pure... Cette démence, que l’on se prend de plein fouet, lorsque nous aussi nous rentrons dans la tête du chasseur. La folie de ce criminel, son trouble, son âme tordue, déchirée, torturée... Toujours un rythme effréné sur des chapitres courts qu’on ne peut que lire, dévorer, dépasser pour connaître la suite, la fin... même si chaque page de ce livre se savoure! Chaque élément, même anodin a priori, prend en fait tout son sens à un moment ou à un autre. Car avec cet auteur, rien n’est laissé au hasard...
Après 1476 pages de Sire Cédric, je n’ai qu’un constat : à aucun moment je ne me suis ennuyée, à aucun moment je n’ai trouvé de longueur ou eu envie de changer de lecture. Trois livres qui m’ont tenue en haleine, ça parle par soi-même. Et à ceux qui se demandent si j’ai compté les pages... Je suis insomniaque et frappadingue certes, mais tout de même ... lol Un chef-d’oeuvre que vous finirez à bout de souffle!
"Le monde était malade, oui. Une maladie qui s’aggravait un peu plus chaque jour, et les remèdes semblaient de moins en moins efficaces."
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