2013-11-22 20:47
Par où commencer pour parler de ce livre ? Le début ? Pas forcément... L’île Joyeuse n’est pas vraiment l’histoire du tsunami de 2004. Thierry-Marie Delaunois l’utilise pour enrichir certains de ses personnages. Il utilise aussi pour cela une autre catastrophe internationale. J’ai dévoré les 400 pages en deux jours (un week-end pour être précis)
La narration, légèrement atypique, m’a empêché de lâcher le livre sur certains passage et pourtant j’avais du travail.
Heureusement le livre est découpé en 7 parties/chapitres qui m’ont permis de reprendre mon souffle et de faire des pauses. La rupture est nette : titre du chapitre en pleine page avec une citation.
Je parlais de la narration : au fil des sous chapitres l’auteur change la perspective en nous déplaçant d’un personnage à l’autre, d’un quartier de Paris à un autre, d’un moment de la journée au suivant. Certes c’est prenant, mais pas tellement atypique. Là ou ça l’est plus c’est quand Thierry-Marie Delaunois nous donne les différents points de vue / émotions / ressentis des personnage sur une alternance de paragraphes (d’une seule phrase même dans certains cas). Je ne raconterais pas l’histoire ici... juste le contexte : Paris ; une douzaine de personnages très variés mais ayant tous un lien avec la musique ; des émotions variés (amour, jalousie évidemment, amitié, fidélité, colère...) ; quelques clins d’oeil, plus ou moins appuyés : No et Moi, Harry Potter, Sire Cédric... sans oublier un peu de pub pour les chocolats belges. Nous allons vivres avec ces personnages pendant une semaine chrono (sans compter bien sûr l’événement déclencheur 6 ans plus tôt et la conclusion). Régulièrement j’ai ralenti ma lecture, tel un TGV se transformant en tortillard, pour remonter d’une ou deux phrases et les relire lentement. Soit pour bien m’en imprégner, soit être sûr de bien les comprendre et de ne pas perdre une partie du sens ou de la richesse. Dans quelques cas, fort rare heureusement, des phrases un peu lourdes ou incomplètes m’ont chagriné, ainsi que quelques erreurs de typographies. Tous les protagonistes finissent, évidemment, par se rencontrer. LA rencontre, si elle est attendu depuis un certain nombre de page, arrive de manière propre sans tomber dans le vaudeville. La différence vient des caractères de nos protégés et de la force qu’ils tirent de la musique, leur grand point commun...
... contrairement à moi ! Je ne suis pas vraiment mélomane, aussi une partie du livre ne m’a peut-être pas touchée autant qu’elle aurait pu. Toutefois, Thierry-Marie Delaunois écrit aussi pour les non mélomanes et il permet à tous de bien comprendre et d’apprécier l’histoire. Pour résumer : l’histoire m’a bien plu et devrait encore plus vous plaire si vous êtes un tantinet mélomane.