Service de presse dans le cadre des matchs de la rentrée littéraire 2013 de PriceMinister-Rakuten. J’ai trouvé le début intéressant, des phrases musicales ainsi que des idées prometteuses : un contexte familial chargé, une maladie lourde, un métier ouvert.
Par la suite, le récit ne les exploite pas, il survole ces possibilités sans les approfondir.
La musique des mots du début du livre se transforme en musique d’ascenseur avant de disparaître.
Hélène Frappat nous ballotte d’une scène à une autre, d’une époque à une autre... Les rêves/cauchemars de Laura, l’héroïne, ne semblent pas toujours finis, ils empiètent sur la réalité. Dans plusieurs passages, je me suis demandé si Laura était dans le monde réel ou dans un rêve.
Certaines scènes avaient un fort potentiel, je pense notamment à l’appartement :où Arthur disparaît la première fois et qui brûle ensuite. Malheureusement les descriptions manquent de profondeur, de vivacité, surtout celle de la chambre du fond.
De même, les réactions des personnages sont étranges :Dans la scène que je viens de citer ils attendent abattus ! L’enfant a disparu, et ils restent assis par terre dans le couloir à attendre que le temps passe ! Certes vu le don de l’enfant cela lui est peut être déjà arrivé. Mais dans ce cas, un petit dialogue entre le père et Laura aurait permit d’éclaircir la situation.
Dans une autre scène, Laura, de son propre chef, va chercher Arthur à la sortie de l’école et l’amène visiter un autre appartement. Je trouve aberrant d’aller chercher le gamin d’un autre à la sortie de l’école sans prévenir personne, et de lui faire visiter un lieu où il risque fort d’avoir des problèmes.
Bon je ne vais pas vous raconter tout le livre, mais en clair je n’ai pas accroché : personnages peu crédibles, trame flottante, historique paternel décrit de manière trop lente et trop diffuse,
historique maternel arrivant sur le tard pour essayer de sauver la situation...
La fin noue entre eux les liens qui flottaient librement au gré des chapitres. Cela donne un air de cohérence à l’ensemble du récit. Mais pour ma part cela arrive trop tard et de manière incomplète. A la fin du récit, je visualise plus une pelote de laine après le passage d’un chat en colère (Lod, le chat de Laura par exemple) qu’un élégant nœud marin.
Malgré tout, je le relirais peut-être dans quelque temps, pour vérifier si je ne suis pas passé trop vite à coté de quelque chose, et si le fait de connaître la trame générale n’aide pas à en apprécier les détails. Sait-on jamais !