2013-10-21 21:58
La nouvelle n’est pas le format que je préfère. Je n’aime pas en enchaîner deux coup sur coup, je trouve ça sacrilège. Je n’ai pas eu ce problème avec ce recueil, les 13 nouvelles étaient de longueurs suffisamment variées pour me permettre de choisir la “bonne” en fonction du temps que j’avais devant moi. Tant que l’on parle de format, la graphie du livre est un petit bijou : des illustrations pleines page pour séparer les nouvelles ; des polices variées (d’outres tombes...) ; ainsi que des petits dessins parsèment ces nouvelles. Ces histoires justement : elles sont de natures très différentes, et certaines se passent même au-dessus du niveau du sol, voir sans monstres (La grâce du funambule) !
Dans un grand nombre, Anthelme Hauchecorne prends position pour les causes qui lui tiennent à coeur. Rassurez-vous, ce n’est pas du tout “moralisateur”, (c’est même le contraire dans La Ballade d’Abrahel) c’est parfaitement intégré dans l’histoire, cela donne “juste” matière à réflexion, comme devrait le faire toute bonne histoire.
Parmi les sujets abordés : la pollution (De Profundis); l’inconscience de l’Homme face à son avenir (Le Buto atomique); les clivages entre groupe et l’intolérance (La Guerre des Gaules) ; l’automatisation à outrance (Les Gentlemen à manivelle) et j’en passe. Chacune de ces nouvelles est suivi de deux pages où Anthelme Hauchecorne explique le contexte de manière simple sans donner dans la post analyse littéraire inintéressante. D’ailleurs son commentaire de Sale petite Peste ! m’a donné envie de découvrir le Disque-monde. Je n’ai pas aimé 2 des 13 histoires : Sarabande mécanique où rien ne m’a plu et Le roi d’automne dont pour les décors et l’ambiance sont intéressant mais l’intrigue m’a laissé indifférent. Décembre aux Cendres est très bien, mais beaucoup trop courte ! Les autres nouvelles, je pense que les relirais avec plaisir, que ce soit pour les prises de positions dont je parlais plus haut, la richesse des mondes décrits ou leurs grandes diversités (dont j’ai du louper des morceaux à la première lecture). Bref un livre que je recommande surtout en sortant d’un gros pavé ou d’une saga. Cela permet de faire un peu de fractionné et de bondir et rebondir entre toutes ces “petites” histoires. A noter : Anthelme Hauchecorne reverse ses droits à l’ONG Sea Sheperd.