2015-01-03 19:27
Ce roman entre dans l’intimité du second fils d’Albert Einstein, Eduard. On devine, au fil des pages et des descriptions, qu’il est schizophrène. Or, dans les années 30, il n’existait aucune médecine ni aucune thérapie capable, si ce n’est de soigner, du moins d’atténuer les souffrances de ces malades. On perçoit la détresse d’une mère qui prend tout de même les choses en main, et celle du père qui, exilé par contrainte, ne peut que suivre de loin la vie recluse de son fils. Père qui doit également faire face à de nombreux problèmes personnels. La relation parents-enfants n’est jamais simple ; le dialogue père-fils parfois impossible. Tout le monde en souffre, et ceux qui sont les plus fragiles tombent les premiers. Trois voix, dans ce roman, qui racontent cette communication impossible. Une lecture troublante et pleine d’émotions. L’image que je retiendrai : Celle d’Eduard trouvant un refuge, finalement, dans cet asile psychiatrique qui fut sa maison pendant plus de 30 ans.
Alex-Mot-à-Mots
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