2014-01-31 15:23
Trudi Canavan suit le même schéma répétitif que sa première trilogie ce qui nous livre un second tome lassant, long et quelconque.
La Renégate est un prolongement de La Mission de l’Ambassadeur qui ne livre pas de nouveauté et ne crée aucune tension susceptible de nous mettre aux aguets. Dans La Novice, second tome de La Trilogie du magicien noir, Dannyl voyageait à travers l’Elyne, le Lonmar et d’autres régions à la recherche d’une magie ancienne et se (re)découvrait un amour homosexuel. Dans La Renégate, Dannyl explore le Sachaka à la recherche de pans oubliés de l’histoire de la magie et de nouvelles connaissances magiques et – suspense insoutenable – se surprend à aimer un nouvel homme … Si ce n’était que cela, je pourrais ne pas y prendre garde mais l’intrigue avec Sonea et Cery tourne en rond, il n’y a pas de nouveautés et l’auteur instaure même une romance identique à La Novice avec Sonea. Là cela commence à faire beaucoup. Et cela s’ajoute l’ajout d’un personnage, Lilia, qui n’a pas grand intérêt et ajoute une nouvelle romance très prévisible. La seule partie plus ou moins inédite reste les aventures de Lorkin mais elles avancent avec peine et ne sont donc pas très intéressantes. Tout est prévisible et ne donne donc aucun intérêt au livre. Le style d’écriture de Trudi Canavan est très simple et très clair mais de ce fait j’ai eu plus d’une fois la tentation, auquel je n’ai pas su résister souvent, de lire en diagonal le texte ou même de sauter quelques passages. Pour ma défense, les passages avec Dannyl sont vraiment, vraiment, pénibles. Il avance que très peu dans ses recherches et s’ensuit de long, trop long, passages descriptifs de son voyage. Usant. Les personnages en deviennent lassant eux aussi, je n’avais presque plus envie de poursuivre ma lecture. J’ai poursuivi d’un œil morne et sans grand intérêt. Il n’y a qu’un personnage qui a attiré mon attention : Regin. Il est devenu un homme intéressant, conscient de ses erreurs et proche de sa famille. Un homme intègre qui malheureusement disparaît du récit au milieu du roman. Autrement, Lilia se détache par sa naïveté exaspérante et son peu de débrouillardise. Au final, j’ai pu déceler plus de points négatifs que positifs à cause de cette redondance entre les deux trilogies et de la manière de faire de l’auteur qui m’avait un temps réjouie mais aujourd’hui m’agace. Ce livre m’a au moins donné une certitude : je ne lirais pas l’autre trilogie : L’Âge des Cinq.