2014-01-31 15:20
La Mission de l’Ambassadeur est à l’image de La Guilde des magiciens : un premier tome long et introducteur. Pourquoi le roman est-il introducteur ? Tout d’abord le saut temporel de vingt ans. Enfin, ce n’est qu’une estimation personnelle puisque pendant tout le livre, les personnages parlent d’une vingtaine d’année sans grande précision ou ne cessent de dire qu’ils sont trop vieux ou que cela n’est plus de leur âges, etc. Cet effet est un peu flou au début car l’auteur met longtemps avant de bien établir cette certitude. De plus, il n’était déjà pas évident de retenir tous les personnages de la première trilogie mais là encore l’auteur complexifie les choses en ajoutant ceux de l’époque actuelle. Pire, la majeure partie du livre se passe au Sachaka avec donc des noms, des coutumes et des détails totalement inédits qui se mélangent à toutes les nouveautés qu’a pu subir Imardin en vingt ans. Un choix osé qui a du perdre quelques lecteurs en chemin. A l’image donc de La Guilde des magiciens, je reproche au roman d’être basée sur la même chose : une course-poursuite / fuite. Encore. Mais doublée cette fois-ci. Seulement, une fois de plus, c’était déjà long sur le premier tome de La Trilogie du magicien noir mais ici ça l’est encore plus ce qui est dommage puisque le livre contient en réalité moins de page que son prédécesseur. Les personnages sont un peu plus adultes et le personnage de Sonea s’efface pour laisser une place majoritaire à son fils. Celui-ci n’a rien d’exceptionnel, il est même très basique. En fait, c’est surtout Cery et sa fille Anyi ainsi que Tyvara qui sont intéressants dans ce roman. Cery car on découvre une nouvelle part de lui mais surtout aussi parce qu’on constate que l’âge n’a pas entaché son caractère malin et ironique et Anyi parce qu’elle est l’élément qui montre tout un tas d’autres facettes de Cery. Tyvara, quant à elle, il est dur de pouvoir parler d’elle sans trop en révéler sur le livre mais disons qu’elle est un élément majeur qui apporte un peu de piment dans ce livre qui bien que sympathique manque tout de même un peu de saveur. De ce fait, même si l’édition est très belle, je ne payerai certainement pas 28 € pour le lire ou le plaisir d’avoir la collection. En somme, La Mission de l’Ambassadeur est un livre qui fait passer le temps mais sans plus, il ne révolutionnera pas le genre, c’est une certitude et promet un deuxième tome encore un peu mou et un troisième tome où à nouveau tous les enjeux et révélations seront faits.