2013-04-17 10:01
Les Ecureuils... ou Comment exploiter le filon lorsque celui-ci est épuisé. Cette daube de 1000 pages est aussi vide que l’espace intersidéral qui entoure la planète ! Un pavé à jeter sans complexe dans la mare ! Les images ne sont pas assez nombreuses pour vous décrire le supplice que j’ai subi à lire ce tome 3 surfait et re-refait.
Alors oui, on retrouve nos personnages habituels, mais l’envie d’en savoir plus sur eux s’épuise au fur et à mesure que les pages se tournent. Thank God, la lecture en diagonale existe ! On commence un paragraphe, pas besoin de le lire en entier : on saute tout de suite sur la fin qui répète le début. En bref : on ne rate jamais rien quand on décide de lire ce livre à vitesse grand V.
Sur ces satanées 1000 pages, il ne doit bien y en avoir que 200 qui fassent avancer l’histoire, voire même qui en valent le détour.
Rien ne se passe : les mêmes rancunes sont toujours là et lassantes à la longue (la méchanceté d’Henriette en devient caricaturale, tout comme sa fin, remise à sa place, comme s’il existait effectivement une justice à l’américaine dans ce monde de brutes sans foi ni loi), les personnages de Joséphine et Hortense piétinent sur place, réfléchissent trop, se disent tout le temps les mêmes choses et n’évoluent pas. On s’est tapé 3 tomes sur les déboires amoureux de la petite nana à la quarantaine bien tassée pour que finalement son sort soit réglé 3 pages avant la fin dans une espèce d’aparté ridicule, façon Coup de foudre à Manhattan !
Le pompon revient sans doute au personnage de Junior, rappelons-le, petit gosse de 2 ans qui parle comme un diplômé de l’ENA et qui a le pouvoir de lire dans les pensées. Hein ?? Quoi ??? L’histoire du premier tome qui se voulait réaliste avec un soupçon d’espoir à l’eau de rose s’est transformée en mascarade littéraire, où les idées saugrenues sont jetées pêle-mêle dans un texte qui s’essouffle. Même toutes les parties sur l’acteur Cary Grant dans le journal d’un inconnu ramassé dans les poubelles et duquel Joséphine trouve son inspiration sont énervantes à lire, surtout quand on s’aperçoit que le livre en préparation est lui aussi, comme l’histoire d’amour de Jo, expédié en 3 pages sans qu’on sache réellement à quoi il ressemblera alors qu’on nous bassine avec depuis 500 pages...
Le style de Katherine Pancol en devient insupportable : ses phrases sans sujet comme si elle avait écrit son roman en anglais (Excuse me dear, mais si ça se fait en anglais, ça ne veut pas forcément dire que ça passe en français ! Comme si on ne savait pas déjà que cette femme était journaliste et avait passé une bonne partie de sa vie aux Etats-Unis...), ses énumérations de marques à outrance comme si on visitait les Galeries Lafayette ou regardait le clip d’un artiste à la patte bien graissée par un annonceur, ses répétitions outrancières des mêmes et toujours sentiments, phrases surfaites, histoires amorcées et non terminées... Unbearable!
Heureusement, on peut espérer que la fin de ce tome 3 n’augure pas de tome 4. Enfin une bonne nouvelle.
Alors entre tous ces détails, anglicismes et même figures de style falsifiées (j’ai trouvé une anacoluthe qui n’est pas censée figurer dans un roman de haut vol comme doit le croire Miss Pancol), vous comprendrez qu’il vaut mieux passer votre chemin et garder vos 8,50 euros pour des dépenses plus utiles (comme du papier toilette)...
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