2016-04-03 19:22
Mon troisième Murakami en à peine plus de six mois : c’est beaucoup trop. Les mêmes thèmes qui se répètent, aux déclinaisons infinies (rêve ou pas rêve ? Sexe ou pas sexe ? L’a-t-il tué oui ou non ? Est-ce sa mère oui ou non ?), les mêmes symboles, les mêmes réflexions et interrogations sur la vie, les dimensions, l’onirisme et le pouvoir des rêves, la quête d’identité....
Ce qui m’avait charmée dans les deux premiers que j’avais lus (La Course au mouton sauvage et L’Incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage) est devenu lourdingue avec le troisième. Trop de symbolisme tue le symbolisme. Trop de questions non résolues tuent l’intérêt. Car même si je me suis arrêtée un peu après la moitié (Dieu que ce roman-ci est long !), j’ai appris que la fin restait tout aussi ambiguë et frustrante que celles de ses autres romans, que de nombreux mystères restaient mystérieux ; en gros, que le lecteur repartait encore une fois quasi bredouille, désappointé, en mal d’explications ou tout du moins de leur éclairant le chemin à suivre pour comprendre l’enjeu.
Ces doubles jeux entre rêve et réalité sont fascinants et extrêmement bien narrés quand on découvre l’auteur pour la première fois ; je suis d’ailleurs persuadée que j’aurais beaucoup plus apprécié cet opus s’il avait constitué ma première lecture de Murakami. Mais ici, les intrigues sont dix fois trop longues, lassantes, et je répète : trop d’ambiguïté tue l’ambiguïté.
Je m’arrête, et pourtant je vais faire une chose que je n’ai jamais faite auparavant : laisser le marque-page là où il est. Le temps passant, le temps aidant, je reprendrai peut-être un jour ma lecture pour cette fois-ci la terminer, en espérant alors ne pas avoir fini la course pour rien.
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