Les heures lointaines

Lorsqu’elle reçoit un courrier en provenance du Kent qui aurait dû lui arriver cinquante ans auparavant, Meredith Burchill révèle à sa fille Edie un épisode de sa vie qu’elle avait gardé secret jusqu’alors. En septembre 1939, comme beaucoup d’autres enfants, Meredith avait été évacuée de Londres et mise à l’abri à la campagne. Recueillie par des aristocrates du Kent dans le château de Milderhurst, elle était devenue l’amie de l’excentrique et talentueuse Juniper, la cadette de la famille.
Pourquoi Meredith a-t-elle dissimulé son passé à sa propre fille ? Et pourquoi n’est-elle pas restée en contact avec Juniper, devenue folle après avoir été abandonnée par son fiancé ? Afin de reconstituer le puzzle de son histoire familiale, Edie se rend au château de Milderhurst dont les vieilles pierres cachent plus d’un secret. Je dois avouer que j’ai trouvé ces “heures lointaines” très lonnnnnnnng. Mais bon malgré tout, on se prend à l’histoire. On veut savoir ce qu’a vécut la mère d’Eddie pendant son évacuation. On veut découvrir le secret que cachent les soeurs Blythe. On voyage entre passé et présent et pratiquement tous les personnages ont une place importante dans le récit.

Cette histoire est réellement poignante et tellement réaliste que j’ai moi aussi eu l’impression de me balader dans le château de Milderhurst... Le livre est riche en description, mais finalement, elle sont plus que nécessaire, et très bien construite. J’ai été littéralement touchée par ces trois sœurs, que la vie n’a pas gâté (attention je ne vais pas trop en divulguer sous peine de spoiler!)... Malgré la taille du bouquin (850 pages pour le format poche), plus les pages se tournent et moins on a envie que ça s’arrête! J’ai vraiment eu le sentiment que je faisais partie de cette famille, de ces murs, de ces traditions, et un sentiment comme celui-là, c’est assez bouleversant!