Les œuvres de miséricorde
2012
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Donner à manger à ceux qui ont faim, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont nus, loger les pèlerins, visiter les malades, visiter les prisonniers, ensevelir les morts : tels sont les impératifs édictés par l’Église sous le nom d’oeuvres de miséricorde que le Caravage a peint dans un tableau qui porte ce titre, et dont ceux qui, nés en culture chrétienne, qu’il le sachent ou non, sont censés être imprégnés. Cette injonction morale, l’écrivain l’a mise à l’épreuve de son expérience – réelle ou imaginaire. « Je suis resté longtemps prisonnier du sentiment flottant, informulé selon lequel l’Allemagne était infréquentable. Je n’étais pas guidé par une idée, un ressentiment moins encore, mais, de fait, chez moi on n’allait pas en Allemagne... Maintenant, je veux serrer dans mes bras-le-corps d’un de ces hommes que l’Histoire longuement m’opposa, le corps d’un homme allemand. Je vais donc à Cologne par un beau jour de mai, et je fais cela qui, pour un Français, a son pesant de sens : coucher avec un Allemand... J’ai cherché par là à comprendre comment le Corps Allemand, majuscules à l’appui, après être entré à trois reprises dans la vie française sans demander d’autorisation (1870, 1914, 1939), continue à façonner certains aspects de notre existence d’héritiers de cette histoire.