Le moine
2011
6½ h
D'après votre vitesse de lecture (15 000 mots à l'heure), il devrait vous falloir environ 6½ h pour lire ce livre.
Temps restant en fonction de l'avancement :
| 7 % | 23 % | 38 % | 54 % | 69 % | 85 % |
| 6 h | 5 h | 4 h | 3 h | 2 h | 1 h |
« De moment en moment la passion du moine devenait plus ardente, et la terreur d’Antonia plus intense.
Elle lutta pour se dégager ; ses efforts furent sans succès et, voyant Ambrosio s’enhardir de plus en plus, elle appela au secours à grands cris. L’aspect du caveau, la pâle lueur de la lampe, et les objets funèbres que ses yeux rencontraient de toute part, étaient peu faits pour lui inspirer les sentiments qui agitaient le prieur ; ses caresses même l’éprouvaient par leur fureur : cet effroi, au contraire, cette répugnance manifeste, cette résistance incessante, ne faisaient qu’enflammer les désirs du moine, et prêter de nouvelles forces à sa brutalité. »
Pour mettre en scène le combat d’une sainteté qui se défend contre les puissances des ténèbres, Matthew Gregory Lewis déploie, avec un art consommé de la gradation dans l’horrible, une multitude de récits d’une audace et d’une cruauté rares. Sade et Breton, entre autres, plaçaient très haut ce chef-d’œuvre du roman gothique, dont Antonin Artaud - qui en a réalisé une “copie” - disait : « Je continuerai à tenir pour une œuvre essentielle " Le Moine “, qui bouscule cette réalité à pleins bras, qui traîne devant moi des sorciers, des apparitions et des larves avec le naturel le plus parfait, et qui fait enfin du surnaturel une réalité comme les autres. »
Elle lutta pour se dégager ; ses efforts furent sans succès et, voyant Ambrosio s’enhardir de plus en plus, elle appela au secours à grands cris. L’aspect du caveau, la pâle lueur de la lampe, et les objets funèbres que ses yeux rencontraient de toute part, étaient peu faits pour lui inspirer les sentiments qui agitaient le prieur ; ses caresses même l’éprouvaient par leur fureur : cet effroi, au contraire, cette répugnance manifeste, cette résistance incessante, ne faisaient qu’enflammer les désirs du moine, et prêter de nouvelles forces à sa brutalité. »
Pour mettre en scène le combat d’une sainteté qui se défend contre les puissances des ténèbres, Matthew Gregory Lewis déploie, avec un art consommé de la gradation dans l’horrible, une multitude de récits d’une audace et d’une cruauté rares. Sade et Breton, entre autres, plaçaient très haut ce chef-d’œuvre du roman gothique, dont Antonin Artaud - qui en a réalisé une “copie” - disait : « Je continuerai à tenir pour une œuvre essentielle " Le Moine “, qui bouscule cette réalité à pleins bras, qui traîne devant moi des sorciers, des apparitions et des larves avec le naturel le plus parfait, et qui fait enfin du surnaturel une réalité comme les autres. »
Les commentaires :
Malivriotheque
2013-10-31 00:08
Tout d’abord, c’est une histoire qui se lit aisément grâce à une belle écriture. Mais le récit part dans tous les sens, en accordant un intérêt démesuré à une histoire connexe qui, pour ma part, m’a particulièrement gênée, moi qui souhaitais lire le destin du moine dont il est uniquement question dans le synopsis. Et à force de longueurs, j’ai fini par voir des défauts à ce récit qui m’a plu au premier abord.
Pour commencer, Lewis a trop voulu imiter le genre gothique en vogue à l’époque, ce qui fait qu’on a sacrément une impression de déjà-vu. Il faut reconnaître à l’auteur âgé d’à peine vingt ans l’intelligence et la maturité d’un tel récit, mais je me suis ennuyée face à ce presque copier-coller. C’est l’effet de mimétisme qui casse tout, qui fait qu’au final, on ne retiendra pas forcément le potentiel de cet ouvrage.
J’ai en revanche apprécié cette très belle édition universitaire, qui propose une belle collection fournie, moult détails en l’occurrence plus intéressants à lire que quand on nous les impose à la fac.
Pour commencer, Lewis a trop voulu imiter le genre gothique en vogue à l’époque, ce qui fait qu’on a sacrément une impression de déjà-vu. Il faut reconnaître à l’auteur âgé d’à peine vingt ans l’intelligence et la maturité d’un tel récit, mais je me suis ennuyée face à ce presque copier-coller. C’est l’effet de mimétisme qui casse tout, qui fait qu’au final, on ne retiendra pas forcément le potentiel de cet ouvrage.
J’ai en revanche apprécié cette très belle édition universitaire, qui propose une belle collection fournie, moult détails en l’occurrence plus intéressants à lire que quand on nous les impose à la fac.
http://livriotheque.free.fr/
http://www.facebook.com/malivriotheque
https://www.youtube.com/channel/UC3O1fss1MLBb5l_M85Z809A
http://www.facebook.com/malivriotheque
https://www.youtube.com/channel/UC3O1fss1MLBb5l_M85Z809A