Le Carnaval aux corbeaux

Pour cette fois, ce sera une critique un peu particulière, car d’une part j’avais déjà lu et critiqué le livre en béta, et d’autre part, il est difficile de ne parler que du texte sans aborder le livre final comme un tout. C’est en effet un très bel objet avec une couverture rigide, des enjolivures et de superbes dessins disséminés un peu partout. Les chapitres sont très courts et chacun d’eux est dédié à l’un des personnages principaux. Cela donne un rythme assez prenant et nous permet de suivre les différentes actions se déroulant en même temps. L’écriture n’est pas en reste non plus. Anthelme Hauchecorne marie avec brio un vocabulaire recherché et des tournures familières pour une lecture imagée et particulièrement rythmée. L’histoire de base est déjà assez originale avec les tribulations d’une fête foraine fantôme. De plus elle sort rapidement du cadre annoncé comme un conte d’Halloween pour aborder des sujets de réflexions plus profonds comme par exemple la quête du père ainsi qu’une importante recherche autour de la mort elle-même. Pour ce faire Anthelme Hauchecorne n’hésite pas à se réapproprier et à fusionner un certain nombre de mythes. Bref, un livre agréable dans tous les sens du terme.