Après un début surprenant écrit comme une histoire dans l’histoire, l’auteur continue sur sa lancée en maintenant son lecteur dans l’incertitude. Le thème est celui d’un veuf retrouvé assassiné et dont la fille de 16 ans a disparu. Elle est retrouvée 4 ans plus tard dans un squat, traumatisée par de longues années de captivité avec l’assassin. Un traitement médical lui permet de retrouver une certaine “stabilité” et de refaire sa vie ailleurs, à Bordeaux.
Hélas un meurtre “similaire” à celui de son père survient à nouveau et remet tout en question.
Au fil des chapitres l’auteur nous laisse deviner l’assassin avant d’en proposer un nouveau plus crédible, et de reboucler autour de trois personnages
- le médecin neuropsychologue qui a “modifié” la mémoire de Clara pour l’aider à surmonter le traumatisme
- Clara elle-même, est-ce que tout ne serait pas affabulation de sa part
- le voisin/agent immobilier
Ces désignations successives du coupable sont intéressantes... au début... ensuite, à force de ressortir des faits indiquant pour la 3
e ou 4
e fois que untel est le coupable, et puis non finalement ce n’est pas lui, cela m’a lassé.
sans parler de ne pas finir proprement. A la “presque” fin l’auteur désigne et explique clairement qui est le coupable, puis à la “toute” fin, il ré-ouvre tout !
L’auteur situe la partie principale à Bordeaux et sa région, mais il aurait pu creuser le sujet au lieu de se contenter de piocher quelques noms de lieu au hasard sur une carte. Les itinéraires, ou les proximités de lieux sont parfois un peu irréaliste. La cerise sur le gâteau étant quand même “l’odeur des embruns malgré la pollution”. Même sans pollution je ne les ai jamais senti, il faut dire aussi qu’à 50 km de l’océan, il faut un sacré coup de vent.
Bref un livre qui avait un potentiel intéressant (travail sur la mémoire, la relativité des fait, un machiavélisme certain) mais que j’ai trouvé gâché par la cadre géographique non maîtrisé ; par un certain nombres de phrases un peu obscures que j’ai dû relire ; et bien sur par
le choix de l’auteur de tout laisser ouvert et de ne pas conclure proprement.