Quand j’ai découvert cette jolie couverture de verdure avec ses personnages en ombre chinoise, j’ai été assez intrigué, et j’ai commencé à me poser quelques questions et bien entendu ce que j’avais supposé à cette simple vue est tombé à coté de la plaque. Elle correspond pourtant très bien au livre, et tout finira pas s’expliquer... mais chut ! En tout cas elle est agréable à regarder et donne envie d’en savoir plus. Au fil de la lecture il y a aussi quelques dessins représentants les principaux personnages secondaires. C’est toujours intéressant d’avoir, en plus des descriptions, la vision de l’auteur sur ses personnages.
Le premier cinquième du roman permet à l’auteur de poser en douceur son décor et d’orchestrer une montée en puissance étrange, intéressante et très progressive vers le fantastique. Puis, soudain, survient un événement majeur et à partir de là tout va s’accélérer. D’une certaine manière l’auteur nous fait basculer brutalement de l’autre coté du miroir (lisez-le pour comprendre...)
L’action s’emballe, mais Delphine Wysocki commence, sadiquement, par laisser son lecteur, comme son héroïne, vivre les événements sans trop les comprendre, essayant de ne pas sombrer dans la folie. Forcément les questions fusent : que ce soit dans le livre de la part de Lucynda, le personnage principal, ou dans dans la tête du pauvre lecteur maltraité. D’autant que l’auteur s’acharne sur la pauvre Lucynda avec, entre autre, la mort de ses 4 parents ! Tiens, j’ai écrit 4, comme c’est étrange !
Les explications finissent par arriver et sont pour le moins surprenantes et originales ! Delphine Wysocki s’approprie certains mythes et légendes et les réinvente. Cela fait du bien de sortir des chemins battus et rebattus comme pour les Vamp... non je ne l’ai pas dit ! Nous sommes loin de la énième série de bit-lit qui finissent toutes par se ressembler.
Un soupçon de romance, contrariée et musclée, vient enrichir le livre sans tomber dans la guimauve ni dans le livre pour adulte, comme avec une certaine Anita...
Le “seau d’eau” est là pour éviter les débordements !
J’ai encore une fois subi l’angoisse du lecteur sur un premier tome : fin “propre” ou fin nous laissant en plan. Ceci est d’autant plus sensible que le rythme accélère encore alors que le nombre de page se réduit comme peau de chagrin. Et forcément, la fin arrive, brutalement, comme souvent dans un premier tome.
L’héroïne ne meurt pas, enfin pas trop, et suite au prochain épisode...
Bref un livre très intéressant avec des personnages forts et originaux, portés par une écriture entraînante malgré quelques erreurs de jeunesse. L’action et l’empathie avec Luce nous pousse à le finir rapidement pour découvrir la suite et en savoir plus sur ce monde inventé par l’auteur.