2013-12-14 12:07
Si je devais qualifier le livre avec un seul mot, je choisirais : Paradoxal !
Je ne parle pas du genre du livre ou du type d’intrigue, mais du livre lui même : il est prenant mais pénible à lire ! J’avoue que j’ai failli le lire d’une traite pour savoir ce qui aller se passer et comment l’histoire se finit. Il ne me restait pas énormément de pages dans la main droite, mais la nuit commençait à être bien entamée... j’ai dû faire un effort pour éteindre et attendre le lendemain pour connaître la fin de cette histoire. Parlons de ce qui fâche maintenant. La narration d’abord : la plupart des phrases sont courtes et taillées à la serpe. Aucune émotion ne s’en dégage. Cela m’a empêché de m’identifier aux personnages et de rentrer vraiment dans l’histoire. D’un autre coté quand les phrases sont longues, elles sont un peu obscures. Heureusement c’est assez rare. Les descriptions sont un peu trop académiques. On apprend d’ailleurs à la fin, dans les remerciements, qu’elles proviennent de wikipedia. Soit ! Mais cela n’empêchait pas de les retravailler pour les rendre plus fluides et plus adaptées à un roman. Le choix du vocabulaire est également un frein dans certaines scènes, quelques exemples :
"le fracassement du véhicule"
"l’espèce de contrevallation qui la borde” (la piste qu’ils parcourent)
"dans la direction de leur provenance de la veille” (euh ???...)
Sans parler des innombrables aussi, donc, puis... A noter aussi des incohérences (ou des choix étranges) comme par exemple :
- la fille du personnage principal : je l’ai trouvé “creuse”. Elle ne sert à rien à part justifier la “normalité” du couple. Régulièrement elle disparaît et reviens ensuite. Pendant toute la préparation et le trajet vers Djerba elle n’existe pas. Pourtant un tel voyage en 73 avec un jeune enfant il y aurait pu y avoir quelques phrases (je pensais d’ailleurs que c’était un voyage en couple). Ensuite, hop elle est là. Idem pour le passage à Noirmoutier. Elle est invisible pendant l’aller-retour à Nantes, l’attente de son père disparu en mer bien que ce soit la nuit. Son seul rôle c’est de jouer au ballon pendant les pique-niques...
- le frère qui manque de se noyer à cause d’un fort courant à Djerba. Déjà je suis sceptique, ce n’est pas le Sud-Ouest quand même. Ensuite sa femme s’en aperçoit, prévient son mari, celui-ci se réveille, se précipite et parvient à rejoindre le frangin en 10 brasses ! Balaise ! Champion du monde de natation ? Pour résumer : un livre moyen. L’intrigue est intéressante, il y a même un petit rebondissement à la fin. Mais l’écriture est tout sauf fluide et manque de chaleur.