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Liste des livres

Seuls sont les indomptés de Edward Abbey
2015
Edward Abbey
Littérature américaine
6½ h
Au milieu des années 1950, Jack Burns reste un solitaire, un homme hors du temps. Il s’obstine à parcourir le Nouveau-Mexique à cheval, vit de petits boulots et dort à la belle étoile. Lorsqu’il apprend que son ami Paul vient d’être incarcéré pour avoir refusé de se soumettre à ses obligations militaires, Jack décide de se faire arrêter. Retrouver Paul en prison et s’évader ensemble, tel est son plan. Mais il n’imaginait pas que son évasion déclencherait une traque d’une telle ampleur. Nul ne peut impunément entraver la marche de l’ordre et du progrès.
Seuls sont les indomptés est un chef-d’œuvre d’Edward Abbey, auteur insoumis et emblématique de l’Ouest américain, qui dévoile avec cette échappée sauvage le prix à payer pour la liberté.
 
 
L'invention de la solitude de Paul Auster
1988
Paul Auster
Littérature américaine
4½ h
« Paul Auster est devenu écrivain parce que son père, en mourant, lui a laissé un petit héritage qui l’a soustrait à la misère. Le décès du père n’a pas seulement libéré l’écriture, il a littéralement sauvé la vie du fils. Celui-ci n’en finira jamais de payer sa dette et de rembourser en bonne prose le terrifiant cadeau du trépassé. " Là se trouve - Pascal Bruckner le note d’emblée dans sa lecture - la clef de voûte du système Auster. L’Invention de la solitude est le premier livre du jeune écrivain, c’est aussi le livre fondateur de son oeuvre, son art poétique. Dans les deux parties - Portrait d’un homme invisible (le père) et le Livre de la mémoire -, Paul Auster interroge la mémoire familiale et met en place un univers que l’on retrouvera dans chacun de ses romans.
La musique du hasard de Paul Auster
1990
Paul Auster
Littérature américaine
5 h
Nashe, qui a hésité de deux cent mille dollars, se débarrasse de ce qu’il possède, achète une voiture et entreprend de sillonner l’Amérique. Ainsi rencontre-t-il Pozzi, professionnel du poker, avec qui il décide de miser le restant de sa fortune dans une partie “facile” contre deux millionnaires excentriques, Flower et Stone. Et le plus extravagant commence alors...
À chacun de ses romans, Paul Auster révèle une nouvelle dimension de sa maîtrise romanesque. Et son succès, en Europe comme aux Etats-Unis, doit beaucoup à la manière qu’il a de combiner une esthétique européenne avec des mythes américains. Les amateurs de littérature romanesque seront comblés par ce livre scintillant de coïncidences et de conjonctions révélatrices, écrit avec une ferveur et une habileté narratives plus “austérienne” que jamais.
La nuit de l'oracle de Paul Auster
2004
Paul Auster
Littérature américaine
5½ h
Après un long séjour à l’hôpital, l’écrivain Sidney Orr est de retour chez lui. Toujours aussi amoureux de sa femme Grace, il reprend lentement goût à la vie. Mais il est accablé par l’ampleur de ses dettes et par l’angoisse de ne plus jamais retrouver l’inspiration. Un matin, alors qu’il fait quelques pas dans son quartier, il découvre une toute nouvelle papeterie, au charme irrésistible. Sidney entre, attiré par un étrange carnet bleu. Le soir même, presque dans un état second, Sidney commence à écrire dans le carnet une captivante histoire qui dépasse vite ses espérances. Sans qu’il devine où elle va le conduire. Ni que le réel lui réserve de plus dangereuses surprises... Virtuosité, puissance narrative, défi réciproque de l’improvisation et de la maîtrise, La Nuit de l’oracle précipite le lecteur au cœur des obsessions austériennes, dans un face à face entre fiction et destin. Comme si l’imaginaire n’était rien d’autre que le déroulement du temps avant la mort. Ou pire encore, son origine.
La pipe d'Oppen de Paul Auster
2015
Paul Auster
Littérature américaine
3 h
Au fil de ces quatorze textes, Paul Auster rend hommage à une constellation de créateurs dont la rencontre, à travers leurs oeuvres et, parfois, dans la vie réelle, a durablement marqué son propre parcours d’écrivain. Si le livre salue des auteurs américains aussi prestigieux que Nathaniel Hawthorne ou Edgar Allan Poe, la créativité d’un Joe Brainard telle que l’exprime son célèbre I remember (qui servit de modèle au Je me souviens de Perec) ou la mémoire d’un George Oppen, figure tutélaire de la poésie américaine, la plupart de ces textes s’attache à payer également tribut aux écrivains français qui ont contribué à faire de Paul Auster (lui-même, un temps, éminent traducteur du français) “le plus européen des écrivains américains” : du grand poète Jacques Dupin auquel le lia une longue et profonde amitié à l’effervescent Georges Perec aussi inventif que sensible, sans oublier André du Bouchet et sa poésie virulente ou Alain Robbe-Grillet, personnalité jubilatoire et écrivain libérateur. Dans un entretien accordé à The Paris Review, Paul Auster évoque également sa propre pratique de l’écriture, insistant sur sa foi inébranlable dans le roman en tant que genre majeur, sans pour autant nier les vertus du septième art tel que l’incarne son ami Jim Jarmusch, dont il qualifie l’un des films, Night on Earth, de véritable poème sur New York. Arts poétiques multiples, infinie variété des tempéraments mais identique engagement vis-à-vis de la création : à travers l’évocation de tant de figures bien-aimées, Paul Auster célèbre avant tout les pouvoirs fédérateurs de l’art s’efforçant d’interpréter et d’éclairer le texte éternellement énigmatique que délivre le monde.
Moon palace de Paul Auster
1990
Paul Auster
Littérature américaine
8 h
Marco Stanley Fogg : le nom même de son héros place ce roman sous le signe de l’exploration et du voyage. Et c’est bien une odyssée qui nous est offerte, dans la tradition des mille et une nuits comme du grand roman américain ; un parcours fertile en paysages fantastiques, personnages hors du commun, tribulations multiples. Mais tout voyage est aussi une quête interieure et initiatique. Sous l’abondance des lieux et des couleurs, le vrai périple de Marco Stanley Fogg est une recherche de l’identité, une exploration de la solitude et de l’incomplétude universelles.
Seul dans le noir de Paul Auster
2015
Paul Auster
Littérature américaine
3½ h
Contraint à l’immobilité par un accident de voiture, un septuagénaire, August Brill, ancien critique littéraire, trouve refuge contre les souvenirs qui l’assaillent lors de ses innombrables insomnies en se racontant l’histoire d’un monde parallèle où le 11-septembre n’aurait pas eu lieu et où l’Amérique ne serait pas en guerre contre l’Irak mais contre elle-même, en proie à la plus dévastatrice des guerres civiles. Mais par l’un de ces diaboliques effets que seule la fiction est capable de produire, monde véritable et monde imaginaire en viennent peu à peu à s’interpénétrer pour se se lire l’un l’autre, contraignant le vieil homme à raconter ce qui insiste pour être dit, à se confronter aux traumatismes du réel, et l’amenant à concevoir la guerre comme ultime paradigme des ténèbres que chacun porte en soi pour en exorciser les fantômes dévorants. Un tour de force romanesque au service d’un projet d’une exceptionnelle ambition.
Sunset Park de Paul Auster
2011
Paul Auster
Littérature américaine
5½ h
Peuplé de personnages qui sont autant d’écorchés vifs sur la scène pleine de bruit et de fureur du complexe roman familial qui les rassemble, Sunset Park explore les capacités de dévastation des traumatismes enfouis lorsque ces derniers viennent, de surcroît, à se trouver relayés par la cruelle évolution des sociétés matérialistes contemporaines. Ou comment sept ans après l’effondrement des Twin Towers, la crise des subprimes, portant un nouveau coup au rêve américain, oblige les individus à une douloureuse et radicale révision dans la manière d’appréhender leur propre histoire. Le roman de Paul Auster s’ouvre sur des maisons abandonnées en catastrophe par leurs occupants mis à la rue par la crise des subprimes, et qu’on vide des objets qu’elles contiennent. “Chacune de ces maisons est une histoire d’échec – de faillite, de cessation de paiement, de dettes et de saisie…” Au bout d’une vie brisée, un jeune homme, Miles Heller, fait partie de ces déménageurs un peu particuliers qui, sept ans après l’effondrement des Twin Towers, hantent ces nouveaux décombres du rêve américain pour en rassembler les rebuts…
 
 
Un de Richard Bach
2012
Richard Bach
Littérature américaine
5½ h
Par ses nombreux best-sellers, Richard Bach a réussi à nous communiquer son regard sur la vie. Avec Un, il réussit à nous partager son interprétation des mondes parallèles où, à chaque instant, le monde se scinde en une infinité d’autres univers, formant des passés et des futurs parallèles aux nôtres. « Que dirais-tu si tu pouvais t’immiscer dans ces mondes parallèles? Si tu pouvais rencontrer Richard et Leslie que nous avons été avant de commettre nos pires erreurs et connaître nos plus belles réussites? Que dirais-tu si tu pouvais leur demander ce qu’ils pensent de la vie, de la mort, de la jeunesse, du vieillissement, de la guerre, de la paix, des choix de vie et de leurs conséquences ? » Vivre dans un espace-temps qui est un éternel présent où coexistent passé, présent et futur, voilà le défi proposé par ce livre où se côtoient l’imaginaire et le réel.
American Darling de Russell Banks
2007
Russell Banks
Littérature américaine
11 h
A cinquante-neuf ans, Hannah Musgrave revient sur sa vie de jeune bourgeoise américaine contrainte par son engagement révolutionnaire à prendre la fuite vers l’Afrique au début des années 1970. Ayant tenté sa chance au Libéria, elle s’y est mariée à un bureaucrate local appartenant à une tribu puissante et promis à une brillante carrière politique. Quelques années plus tard, elle a, en catastrophe, repris le chemin de l’Amérique, laissant là leurs trois enfants, fuyant la guerre civile qui enflammait le pays. Au moment où commence ce livre, Hannah quitte sa ferme “écologique” des Adirondacks, car ce passé sans épilogue la pousse à retourner en Afrique...
Evocation passionnante d’une turbulente période de l’histoire des Etats-Unis comme du destin d’un pays méconnu, le Libéria, le roman de Russell Banks tire sa force exceptionnelle de la complexité de son héroïne, et d’un bouleversant affrontement entre histoire et fiction.
 
 
Continents à la dérive de Russell Banks
2016
Russell Banks
Littérature américaine
11 h
Un réparateur de chaudières dans une petite ville du New Hampshire abandonne son quotidien misérable et part pour la Floride avec sa famille, attiré par un nouvel avatar du rêve américain. À plusieurs milliers de kilomètres de là, une jeune Haïtienne fuit la violence et la pauvreté de son pays natal pour rejoindre l’Amérique… de ses rêves. Les deux destins finiront par se croiser dans cet ample roman sur l’errance et l’injustice.
De beaux lendemains de Russell Banks
1999
Russell Banks
Littérature américaine
5½ h
L’existence d’une bourgade au nord de l’état de New York a été bouleversée par l’accident d’un bus de ramassage scolaire, dans lequel ont péri de nombreux enfants du lieu.
Les réactions de la petite communauté sont rapportées par les récits de quatre acteurs principaux. Il y a d’abord Dolorès Driscoll, la conductrice du bus scolaire accidenté, femme solide et généreuse, sûre de ses compétences et de sa prudence, choquée par cette catastrophe qui ne pouvait pas lui arriver, à elle. Vient Billy Ansel, le père inconsolable de deux des enfants morts. Ensuite, Mitchell Stephens, un avocat new-yorkais qui se venge des douleurs de la vie en poursuivant avec une hargne passionnée les éventuels responsables de l’accident. Et enfin Nicole Burnell, la plus jolie fille de la bourgade, adolescente promise à tous les succès, qui a perdu l’usage de ses jambes et découvre ses parents grâce à une lucidité chèrement payée.
Ces quatre voix font connaître les habitants du village, leur douleur, et ressassent la question lancinante — qui est responsable ? — avec cette étonnante capacité qu’a Russell Banks de se mettre intimement dans la peau de ses personnages.
Russell Banks est un écrivain américain né le 28 mars 1940 dans le Massachusetts. Il a passé son enfance dans le New Hampshire dans un milieu extrêmement modeste. Après des études à l’université il voyage, passe même quelque temps en Jamaïque. Il a écrit des romans, des nouvelles et de la poésie. Son œuvre a été traduite en vingt langues. Il enseigne actuellement la littérature contemporaine à Princeton. Depuis 1998 il est membre de l’Académie américaine des Arts et Lettres.
Ses écrits sont parcourus par deux grand thèmes : la recherche de la figure paternelle et la description du monde des petites gens croulant sous le poids d’une vie quotidienne dure et pauvre ou de la tragédie. Russell Banks est très actif politiquement, n’hésitant pas à critiquer ouvertement son gouvernement (il a pris position contre l’intervention en Irak et contre le Patriot Act).
La relation de mon emprisonnement de Russell Banks
1994
Russell Banks
Littérature américaine
2 h
Dans sa Relation de mon emprisonnement, Russell Banks utilise la forme, hautement codée, du récit de captivité imaginaire tel qu’en rédigeaient les docteurs puritains du XVIIe siècle afin d’édifier leurs frères en la foi par leur lecture au cours de l’office. Il poursuit ainsi de l’intérieur, et en remontant à une figure archétypale, l’investigation du héros tel qu’il l’entend : obstiné, indifférent aux injonctions du monde, mi-saint, mi-fou. Il en démonte cette fois les rouages en présentant de l’intérieur sa perpétuelle reconstruction de soi, et le récit relate les épreuves que subit le narrateur, les tentations qu’il repousse, les errements auxquels il se laisse aller, les mortifications qu’il s’impose et, surtout, le complexe écheveau de ses débats de conscience. Un récit singulier qui donne de l’Amérique profonde une image inhabituelle.
La Réserve de Russell Banks
2012
Russell Banks
Littérature américaine
6½ h
Quand en juillet 1936 le peintre Jordan Groves rencontre Vanessa Cole dans son luxueux chalet en bordure d’un lac des Adirondacks, il ignore qu’il vient de franchir la ligne qui sépare les séductions de la comédie sociale et les ténèbres d’une histoire familiale pleine de bruit et de fureur. Si attaché qu’il soit à sa femme et à ses deux enfants, ou aux impératifs d’une carrière artistique déjà brillamment entamée, Jordan ne peut longtemps se soustraire à l’irrésistible attraction qu’exerce sur lui la sulfureuse Vanessa... Très loin de là, en Europe, l’Histoire est en train de prendre un tour qui va bientôt mettre en péril l’équilibre du monde. Déjà, certains écrivains, tels Ernest Hemingway ou John Dos Passos, ami de Jordan Groves, ont rejoint l’Espagne pour combattre aux côtés des républicains. Sur les rives du lac, Jordan Groves et Vanessa Cole s’approchent l’un de l’autre, l’avenir du premier déjà confisqué par le passé de la seconde, pour explorer leurs nuits personnelles dont l’ombre s’étend sur chacun de ceux qui les côtoient...
 
 
Lointain souvenir de la peau de Russell Banks
2012
Russell Banks
Littérature américaine
11 h
Par l’auteur de Sous le règne de Bone, De beaux lendemains et de American Darling, le grand roman du nouveau désordre sexuel, à l’ère d’Internet et de la pornographie en ligne, à travers le personnage d’un jeune délinquant sexuel incarnant l’enfer d’une addiction aussi particulière que largement répandue et le supplice de l’exclusion qui peut la sanctionner. Sur la disparition du corps confisqué par le “virtuel” et sur ses nécessaires réémergences pathologiques, une réussite romanesque éblouissante portée par des personnages inoubliables.
 
 
Pourfendeur de nuages de Russell Banks
1998
Russell Banks
Littérature américaine
20 h
C’est sous forme de lettre-fleuve qu’Owen Brown, le troisième fils du célèbre abolitionniste américain John Brown, répond à la demande d’informations que lui a adressée une étudiante de Columbia University, assistante d’un illustre biographe et historien. Owen Brown est maintenant ce très vieil homme qui s’affronte enfin à l’image formidable d’un père de légende en retraçant peu à peu, au fil de souvenirs parfois sereins mais le plus souvent violents et tumultueux, ce que furent la vie, le caractère et l’engagement de son père.
Loin de la vision héroïque et purement historique véhiculée par les centaines d’essais traitant de la lutte pour l’abolition de l’esclavage, le tardif récit filial approche, de l’intérieur, un autre John Brown : le père de famille nombreuse, à la personnalité écrasante, fanatique, autoritaire, le puritain confit en religion, l’agitateur qui dérive vers l’action armée et le terrorisme avant de devenir le capitaine d’une sanglante guérilla dont il sera le martyr. Mais le personnage le plus complexe n’est peut-être pas celui qu’on pense. Dans sa peinture de cette monumentale figure paternelle, dont l’idéalisme fanatique détruit tout - et tous - sur son passage, le fils, Owen Brown, révèle ce qu’il advient de ceux qui entrent dans le champ magnétique de pareil prophète.
Mêlant l’histoire et la fiction avec un incomparable bonheur narratif, Pourfendeur de nuages n’est pas seulement un immense roman sur la question, toujours actuelle, de la race et du racisme, des rapports entre idéalisme et fanatisme. C’est aussi une lente plongée dans une période particulièrement agitée de l’histoire américaine - celle qui précède la guerre de Sécession - et un inoubliable tableau de la vie quotidienne rurale, âpre et austère, qui fut celle des pionniers au sein d’une nature rude et sauvage dont l’omniprésence a façonné le paysage intérieur de l’Amérique.
Sous le règne de Bone de Russell Banks
1999
Russell Banks
Littérature américaine
9 h
« Mon existence est devenue intéressante, disons, l’été de mes quatorze ans. J’étais à fond dans la fumette et comme j’avais pas d’argent pour m’acheter de l’herbe je me suis mis à fouiner tout le temps dans la maison pour dénicher des trucs à vendre – mais il n’y avait pas grand-chose. »
C’est alors que Bone, avec sa crête, son nez percé et le tatouage fondateur de son identité – des os en croix – prend la route, et que le roman se déploie au fil de ses aventures et de ses rencontres avec tout ce que l’Amérique puis la Jamaïque comptent de marginaux, d’aventuriers et de sages.
Un percutant roman de formation, proche du road-movie, Sous le règne de Boneet devenu le texte emblématique d’une certaine jeunesse américaine de la fin du XXe siècle. 
 
 
Trailerpark de Russell Banks
1981
Russell Banks
Littérature américaine
6½ h
Sur un terrain situé dans le nord du New Hampshire, au bord d’un lac, une douzaine de caravanes sont louées à l’année par des personnes dont c’est l’habitation principale. En treize nouvelles, Russell Banks s’empare des fragments de vie des résidents de ce trailerpark et porte sur l’Amérique blanche populaire le regard plein d’humour qu’on lui connaît. Le talent et la chaleur avec lesquels il les relate, en amateur consommé de la tragicomédie humaine, donnent à ces anecdotes une saveur sans pareille.
Un membre permanent de la famille de Russell Banks
2015
Russell Banks
Littérature américaine
4½ h
Un mari humilié qui rôde dans la maison de son ex-femme, un serveur déprimé qui invente à une inconnue une vie qui n’est pas la sienne pour la sauver d’un hypothétique désespoir, des hommes et des femmes qui, pour transcender leur existence ordinaire, mentent ou affabulent à l’envi, sous le soleil de Miami ou sous des cieux plus sombres…
Dans ces douze nouvelles d’une extraordinaire intensité et peuplées de personnages cheminant sur le fil du rasoir, Russell Banks, convoquant les angoisses et les tensions où s’abîment les fragiles relations que l’être humain tente d’entretenir avec ses semblables, transmue magistralement le réel et le quotidien en authentiques paraboles métaphysiques.
Voyager de Russell Banks
2017
Russell Banks
Littérature américaine
7½ h
Russell Banks n’a jamais cessé de nourrir le désir d’évasion qui lui est consubstantiel depuis l’enfance, et qui l’a notamment conduit des îles de la Caraïbe aux sommets de l’Himalaya ou des Andes.
Dans ce captivant recueil de récits, qui est aussi un véritable livre de vie, Russell Banks invite son lecteur à l’accompagner dans les plus mémorables de ses voyages. Entretien avec Fidel Castro à Cuba, retrouvailles “hippies” à Chapel Hill vingt ans après, expériences diversement radicales, fugue à Édimbourg pour épouser dans le secret sa quatrième femme, autant d’étapes formatrices au fil desquelles l’écrivain interroge sa relation au monde, revisite en toute honnêteté les rapports qui furent les siens avec ses épouses successives, ou s’embarque pour de nouvelles formes de quête de soi en mettant son corps et son mental à l’épreuve lors d’exigeantes ascensions.
Entrelaçant, de paysage en paysage, histoire personnelle, contexte politique et social, dimension historique, cette relation de ses voyages se fait examen de conscience et méditation profonde. Elle ouvre un chemin vers le coeur et l’âme d’un écrivain aussi prestigieux que respecté.
Moi contre les États-Unis d'Amérique de Paul Beatty
2015
Paul Beatty
Littérature américaine
6½ h
Après American Prophet, The Sellout est sans doute le livre où Paul Beatty pousse le plus loin la féroce ironie qui caractérise ses romans. Fils d’un psychologue social aux méthodes peu orthodoxes, qui a pris son enfant pour cobaye afin de tester ses théories sur les rapports raciaux, élevé à Dickens, surprenante enclave agraire dans la banlieue de Los Angeles, un jeune Afro-américain décide de réagir lorsque son quartier se trouve menacé d’être purement et simplement rayé de la carte. Pour servir ce qu’il croit être le bien de sa propre communauté, il ira jusqu’à rétablir l’esclavage et la ségrégation à l’échelle locale, s’engageant dans une forme d’expérience extrême et paradoxale qui lui vaudra d’être traîné devant la Cour suprême...
Une réflexion décapante sur les rapports raciaux aux Etats-Unis au début du XXIe siècle, un sommet d’humour grinçant.
Un papillon, un scarabée, une rose de Aimee Bender
2021
Aimee Bender
Littérature américaine
5 h
Francie a huit ans quand la dépression de sa mère, Elaine, vient bouleverser à jamais son existence. Recueillie par son oncle et sa tante, Francie grandit entourée d’affection auprès de sa cousine Vicky. Malgré tout, elle vit une jeunesse singulière, détachée du réel, habitée par la peur de la folie. Mère et fille tracent dès lors leur chemin : l’une survit, l’autre se construit en s’efforçant de “ralentir le monde” et de sonder ses souvenirs d’enfance.
Mais comme toujours dans les romans d’Aimee Bender, la fantaisie règne : un insecte décorant un abat-jour prend vie puis s’échappe, une fleur brodée sur un rideau tombe au sol, bien palpable... L’imaginaire devient le lieu le plus propice à la découverte de vérités profondes.
Un papillon, un scarabée, une rose est avant tout le récit d’une transformation : du chaos au pardon, de l’incompréhension à la résilience.
Jardins secrets de Leona Blair
1993
Leona Blair
Littérature américaine
8½ h
Quand Sydney Ballard abandonne sa fille pour filer le parfait amour avec son cousin germain, Kate a beau n’avoir que douze ans, elle se jure de ne jamais ressembler à sa mère: elle deviendra historienne, comme son père, et, renonçant à plaire aux hommes, elle s’imposera dans la vie grâce à son intelligence exceptionnelle.
Polly Benedic, son excentrique grand-mère maternelle, use en vain de toutes les séductions pour attirer sa petite-fille à Kel Regis, la somptueuse plantation que possèdent les Benedict en Caroline du Sud; elle la couvre de cadeaux, mais Kate ne la laisse pas régenter sa vie et refuse de renoncer à son indépendance.
Le lien très fort qui unit ces deux femmes et le conflit qui les oppose quand Kate tombe amoureuse du célèbre acteur Win Talley sont au centre de cette vaste fresque où s’affrontent et se complètent trois générations de femmes: Polly, qui se sacrifie pour préserver l’honneur de la famille Benedict, Sydney, sa fille qui n’obéit qu’à ses passions, Kate enfin, qui parviendra à réconcilier amour et épanouissement personnel.
Trois générations, trois étapes qui illustrent l’émancipation progressive et semée d’embûches de la femme d’aujourd’hui.
 
 
Vies et morts de Stanley Ketchel de James Carlos Blake
2021
James Carlos Blake
Littérature américaine
6½ h
Stanislaus Kaicel (1886–1910), alias Stanley Ketchel, est considéré comme l’un des meilleurs boxeurs poids moyens de l’histoire. D’origine polonaise, il fuit un père alcoolique et violent, vagabonde à travers l’Amérique misérable et trouve une place de videur de saloon dans le Montana. Un monde de mineurs violents, de capitalistes impitoyables et de prostituées au grand coeur, qui va lui donner sa chance. Dur, agressif et sans scrupule, Ketchel monte sur le ring pour vivre une carrière aussi fulgurante que tragique. Surnommé “l’assassin du Michigan”, il battra par K.-O. tous les adversaires de sa catégorie pour oser affronter, en 1909, le champion des poids lourds, Jack Johnson, lors d’un combat féroce qui deviendra mythique et changera son destin. Entre les derniers saloons de l’Ouest sauvage et les grands hôtels de New York, sa destinée de champion maudit, flamboyant et charismatique revêt les accents d’une authentique épopée américaine.
Métis Beach de Claudine Bourbonnais
2014
Claudine Bourbonnais
Littérature américaine
9½ h
« Croyez-vous en Dieu, monsieur Carr ? »
Cette question, on me la poserait souvent désormais, et toujours avec un air entendu.
Comme si, déjà, on cherchait à débusquer en moi l’imposteur. Après tout: ne pas croire en Dieu dans ce pays n’est-il pas antiaméricain ?
À la fois roman d’apprentissage et fresque historique, Métis Beach est le grand récit de l’Amérique des sixties. Il traduit à merveille l’extraordinaire mouvement de libération qui a marqué cette époque, les dérèglements qui l’ont accompagné, mais surtout l’irrépressible idéalisme qui a emporté toute une jeunesse.
Métis Beach est l’histoire d’un homme qui a vu son rêve se réaliser puis lui échapper.
C’est une célébration du bien suprême qu’une certaine Amérique a rêvé de léguer : le droit de chacun à la liberté.
América de T.C. Boyle
1995
Médicis (étranger) 1997
T.C. Boyle
Littérature américaine
10 h
Un soir, regagnant le lotissement où il réside, loin du centre de Los Angeles, dans une nature demeurée vierge, Delaney manque d’écraser un passant. C’est un “chicano”, un Mexicain entré clandestinement en Californie, et qui vit dans une misérable cabane avec América, sa femme.
Cet incident va mettre en contact deux mondes : une petite bourgeoisie évoluée, protégée, paisible, et les parias du Sud... Erreurs, drames et malentendus s’accumulent. La paranoïa s’installe. Comment un homme intelligent, cultivé, persuadé de sa propre tolérance, peut-il devenir, saisi par la peur, un fou sanguinaire ? C’est ce que nous montre, sur un mode tour à tour comique et tragique, l’auteur de Si le fleuve était whisky.
A travers le face à face du lotissement et du canyon, de Delaney et de Candido, c’est l’Amérique moderne avec sa fracture sociale, ses peurs, ses dérives, qui est impitoyablement radiographiée, dans ce très grand roman couronné en France par le prix Médicis étranger 1997.
Une mort à Kitchawank de T.C. Boyle
2015
T.C. Boyle
Littérature américaine
8 h
Des adolescents qui se promènent dans un zoo a leurs risques et périls, au couple qui retourne vivre sur les ruines radioactives de son passé, en passant par un pauvre homme frôlant la folie à cause d’un amour impossible ou encore un géant élevé pour devenir un super-héros. Les personnages se succèdent et Boyle, entre douceur et cruauté, prend plaisir a les malmener, à perturber leur quotidien, à laisser s’exprimer sa créativite débordante.
Des histoires tour a tour sombres, hilarantes ou sordides qui brillent par leur humour noir et leur cynisme mordant.
Sauvage de Jamey Bradbury
2019
Jamey Bradbury
Littérature américaine
7 h
À dix-sept ans, Tracy Petrikoff possède un don inné pour la chasse et les pièges. Elle vit à l’écart du reste du monde et sillonne avec ses chiens de traîneau les immensités sauvages de l’Alaska. Immuablement, elle respecte les trois règles que sa mère, trop tôt disparue, lui a dictées : « ne jamais perdre la maison de vue », «ne jamais rentrer avec les mains sales» et surtout « ne jamais faire saigner un humain ». Jusqu’au jour où, attaquée en pleine forêt, Tracy reprend connaissance, couverte de sang, persuadée d’avoir tué son agresseur. Elle s’interdit de l’avouer à son père, et ce lourd secret la hante jour et nuit. Une ambiance de doute et d’angoisse s’installe dans la famille, tandis que Tracy prend peu à peu conscience de ses propres facultés hors du commun. Flirtant avec le fantastique, ce troublant roman d’initiation nous plonge dans l’intimité d’une jeune fille singulière qui s’interroge sur sa nature profonde.
Cahier d'un retour de Troie de Richard Brautigan
2011
Richard Brautigan
Littérature américaine
2½ h
Depuis son best-seller La Pêche à la truite en Amérique, on est habitués à ces dislocations, ces images très drôles, absurdes, cette cocasserie désespérée. Mais là, il pousse sa manière à bout, écrivant dans un cahier japonais, de janvier à juillet 1982, ce livre qui constitue “le calendrier de voyage d’un homme au cours de quelques mois de sa vie”. Brautigan (1935-1984), c’est un funambule de la grâce, un virtuose de l’inachevé, une pluie d’étincelles dans une époque de moins en moins gaie.
Le monstre des Hawkline de Richard Brautigan
1977
Richard Brautigan
Littérature américaine
2 h
Plus qu’une écriture, ce livre a au fond un parfum pour être tout à fait franc, il faut y voir quelque chose comme le mélange d’une senteur de genévrier frais le matin et d’un relent de hash dans une cuisine. “Ce roman est écrit pour les copains du Montana”, prévient Brautigan dans une dédicace. Il faut le recevoir comme ça : la bonne, la très bonne histoire contée par un gars qui doit pas beaucoup hésiter pour s’en rouler un petit et après, tasse de thé à la main et bûche dans l’âtre, s’offrir une rêverie aussi élaborée que les stratégies échiquéennes de Bobby Fischer. Un grand maître de l’imagination.
Mémoires sauvés du vent de Richard Brautigan
1982
Richard Brautigan
Littérature américaine
2½ h
« J’ignorais, cet après-midi-là, que la terre attendît de se changer à nouveau en tombe quelques brèves journées plus tard. Dommage que je n’aie pu arrêter la balle dans sa course et la remettre dans le canon de la 22 long rifle pour qu’elle en reparcoure en sens inverse la spirale, réintègre le chargeur et se resolidarise avec la douille, se conduise enfin comme si on ne l’avait jamais tirée ni même chargée dans la carabine. Je voudrais bien que cette balle rejoigne dans sa boîte ses quarante-neuf autres frères et sœurs de balles, que la boîte soit de nouveau en sécurité sur l’étagère de l’armurerie, et m’être contenté de passer devant la boutique en cet après-midi pluvieux de février sans jamais y pénétrer. Je voudrais bien avoir eu envie d’un hamburger au lieu de balles. Il y avait un restaurant tout à côté de l’armurerie. On y faisait de très bons hamburgers, mais je n’avais pas faim. Je songerai à ce hamburger le restant de mes jours.
Le corps exquis de Poppy Z. Brite
1999
Poppy Z. Brite
Littérature américaine
5½ h
Perversion des âmes et poésie du macabre au service d’une des fictions les plus noires jamais publiées sur les serial killers : sans concession, choquante, répulsive. Un roman fascinant et extrémiste. Un livre violent dont aucun lecteur ne sortira indemne.
Précoce automne de Louis Bromfield
1926
Pulitzer (roman) 1927
Louis Bromfield
Littérature américaine
7 h
Une jeune femme, mariée au dernier rejeton d’une vieille dynastie de la Nouvelle-Angleterre, découvre un assez méchant enfer derrière la façade de respectabilité et de puritanisme de sa nouvelle famille. Lucide mais manquant de ce courage qui permet de dire non, elle accepte sa vie de prisonnière mais fera tout pour que sa fille, parvenue à l’adolescence, échappe au piège des apparences. Un combat plus risqué qu’elle ne l’imagine.
Cincinnati Blues de Fredric Brown
1991
Fredric Brown
Littérature américaine
5½ h
Né à Cincinnati en 1906, Fredric Brown y commença sa carrière professionnelle en 1922 en acceptant la place de coursier chez Conger & Way, entreprise de négoce industriel employant sept personnes qui allaient connaître, chacune à leur manière, la détresse des années de la Prohibition et de la Dépression économique.
Dans ce roman de 1957, Brown démontre qu’un grand auteur de l’« autre littérature » sait, non seulement composer une œuvre réaliste, mais encore, grâce au suspense qu’il manie avec une inégalable virtuosité, lui donne une dynamique plus forte.
Impératrice de Chine de Pearl Buck
1956
Pearl Buck
Littérature américaine
9½ h
Au mois d’avril 1852, soixante jeunes filles appartenant aux meilleures familles mandchoues sont convoqués au palais de l’empereur de Chine, Hsien Feng, afin qu’il choisisse ses épouses. Seule sera impératrice celle qui lui aura donné un fils, aussi ne suffit-il pas d’être élue, encore faut-il ne pas se laisser oublier...
Yehonala ne l’ignore pas. Elle a rusé pour se faire distinguer par l’empereur, mais se souviendra-t-il encore d’elle demain ? Ambitieuse et intelligente, elle prépare avec soin les voies de son succès. Sa patience sera récompensée : elle devient la favorite et, à la naissance de l’Héritier, un décret la proclame impératrice sous le nom de Tzu-Hsi.
La mort précoce de l’empereur remet tout en question, mais Tzu-Hsi sort victorieuse de la bataille pour la régence. A moins de trente ans, elle tient en main les rênes du pouvoir - elle les gardera pendant près d’un demi-siècle crucial pour l’Empire du Milieu. Personnage fabuleux, Tzu-Hsi appartient en effet au passé historique de la Chine que le récit de Pearl Buck recrée magnifiquement dans son faste et sa beauté.
Le patriote de Pearl Buck
1940
Pearl Buck
Littérature américaine
8 h
I-Wan, jeune Chinois de riche famille, brutalement confronté avec la misère de ses compatriotes...
Le luxe de sa demeure lui paraît alors intolérable, et il se consacre à la lutte sociale.
La révolution et la guerre : toutes deux feront d’I-Wan le « patriote » qui combattra pour son pays dans un groupe de partisans.
Contes de la folie ordinaire de Charles Bukowski
1974
Charles Bukowski
Littérature américaine
4 h
Aux États-Unis, rien ne se discute, rien ne s’écrit, sans que d’une façon ou d’une autre Bukowski n’y soit mêlé. Or que raconte cet Américain de cinquante-sept ans, né en Allemagne et ancien facteur de son état ?
Tout simplement que l’époque n’a pas bonne mine, que nos mœurs ne s’améliorent pas et que la vie ne vaut d’être vécue qu’entre un comptoir et un lit. Toutes choses que chacun de nous sait mais que Bukowski redit sur un ton inimitable, entre pleurs et rires. À peine lues, ses histoires ne vous quittent plus parce qu’immédiatement vous les reconnaissez pour ce qu’elles sont : en prise directe avec nos déboires, nos misères, notre corps, notre esprit.
Je t'aime, Albert de Charles Bukowski
1983
Charles Bukowski
Littérature américaine
4 h
C’est de la belle vomissure. Du vomi aux relents de beauté ou du sublime jeté dans le caniveau ? On n’en finit pas de se poser la question. Peu importe... C’est Buk, tout simplement. Le vieux Bukowski, mais oui, celui des Contes de la folie ordinaire, celui des Souvenirs d’un pas grand-chose, qui se ramène avec ses packs de bière, son harem de paumées, ses baises saignantes et son humour moche. Roland Jaccard, Le monde. Chambres minables, motels risibles, femmes cinglées, hommes détruits, belles matinées, générosités inattendues : aucun lyrisme chez Bukowski. Pas de quoi en faire un plat, semble-t-il dire. Mais de quoi en faire un livre, certainement. Au fond, et pour reprendre une définition de Francis Scott Fitzgerald, Bukowski n’est pas un romantique, mais un sentimental.
Il dresse trente-six pièges à la folie ordinaire - son grand thème - de la rue et de ses épaves (...). Chacune des nouvelles de Bukowski jaillit comme un coup de poing. Toutes ses phrases sont belles et la plupart très dures. Même crasseux, Bukowski est un écrivain magnifique.
L'Éducation d'un malfrat de Edward Bunker
2005
Edward Bunker
Littérature américaine
12 h
Comment croire qu’un taulard qui passa dix-huit années de sa vie derrière les barreaux soit devenu l’une des voix importantes de la littérature américaine, un auteur reconnu par ses pairs, entre autres James Ellroy et William Styron ? C’est ce miracle que tente d’expliquer Bunker dans cette autobiographie riche en expériences extrêmes et contrastées, où l’on passe des quartiers de haute sécurité au monde des stars d’Hollywood avec leurs villas et leurs piscines de rêve. Portrait d’une époque et d’un milieu, réflexion non manichéenne sur les conflits raciaux et questionnement de la justice américaine, L’Education d’un malfrat n’est pourtant pas un livre " militant “. C’est avant tout le récit d’une aventure humaine bouleversante, un livre qui s’adresse à chacun d’entre nous.
Dernière saison dans les Rocheuses de Shannon Burke
2018
Shannon Burke
Littérature américaine
4½ h
En 1820, aux Amériques, le commerce des fourrures est un moyen périlleux de faire fortune. À peine le jeune William Wyeth s’est-il engagé auprès de la compagnie de trappeurs la plus téméraire de l’État qu’il manque de se faire tuer. Il découvre alors la force des liens entre les hommes, dont la survie ne dépend que de leur solidarité. Chasse au bison, nuits passées à dormir sur des peaux de bête, confrontations aux forces de la nature ou aux tribus indiennes, la vie de trappeur est rude, mais William a soif d’aventures. Il a quitté sa famille pour le grand Ouest, sauvage et indompté. Il devra réunir plus de courage et d’habileté qu’il ait jamais cru avoir pour en sortir vivant.
Les femmes n'ont pas d'histoire de Amy Jo Burns
2020
Amy Jo Burns
Littérature américaine
5 h
Un récit d’émancipation vibrant de beauté et de rage. Dans cette région désolée des Appalaches que l’on appelle la Rust Belt, la vie ressemble à une damnation. C’est un pays d’hommes déchus où l’alcool de contrebande et la religion font la loi, où les femmes n’ont pas d’histoire. Élevée dans l’ombre de son père, un prêcheur charismatique, Wren, comme sa mère avant elle, semble suivre un destin tout tracé. Jusqu’au jour où un accident lui donne l’occasion de reprendre sa vie en main. Ce premier roman inoubliable, qui dépeint la lutte de deux générations de femmes pour devenir elles-mêmes dans un pays en pleine désolation, annonce la naissance d’une auteure au talent époustouflant.
Quand j'avais cinq ans, je m'ai tué de Howard Buten
1981
Howard Buten
Littérature américaine
12
3½ h
« Je suis resté assis sur mon lit très longtemps. Assis, comme ça, longtemps, longtemps. J’avais quelque chose de cassé à l’intérieur, je sentais ça dans mon ventre et je savais pas quoi faire. Alors je m’ai couché par terre. J’ai tendu le doigt avec lequel faut pas montrer et je l’ai appuyé contre ma tête. Et puis j’ai fait poum avec mon pouce et je m’ai tué. »
Gil n’a que huit ans. Mais son petit coeur a déjà connu de bien grands sentiments. Trop grands. Trop forts... À cause de ce qu’il a fait à Jessica, le voici dans une résidence spécialisée. Seul, face à la bêtise des adultes qui transforment ses rêves en symptômes cliniques, et son amour en attentat. Seul dans une forteresse de silence.
Qui pourra l’y rechercher ? Une émotion pure, dans une langue merveilleusement préservée.
 
 
Des hommes de peu de foi de Nickolas Butler
2016
Nickolas Butler
Littérature américaine
7½ h
« Les héros sont toujours gouvernés par le cœur, les lâches par le cerveau. Ne l’oublie jamais. » Nelson, jeune scout à lunettes, passe l’été 1962 au camp Chippewa, dans le nord du Wisconsin. Au programme : veillées au coin du feu, courses d’orientation dans la forêt, bains dans le lac glacé… et soirées clandestines. Trente ans plus tard, que reste-t-il du garçon d’antan chez ce vétéran à jamais hanté par la guerre du Vietnam ?
Nickolas Butler signe un grand roman américain qui sonde les cœurs de trois générations d’hommes héroïques et imparfaits.
 
 
Retour à Little Wing de Nickolas Butler
2014
Nickolas Butler
Littérature américaine
6½ h
« Ces hommes qui sont tous nés dans le même hôpital, qui ont grandi ensemble, fréquenté les mêmes filles, respiré le même air. Ils ont développé une langue à eux, comme des bêtes sauvages. »
Ils étaient quatre. Inséparables, du moins le pensaient-ils. Arrivés à l’âge adulte, ils ont pris des chemins différents. Certains sont partis loin, d’autres sont restés. Ils sont devenus fermier, rockstar, courtier et champion de rodéo. Une chose les unit encore : l’attachement indéfectible à leur ville natale, Little Wing, et à sa communauté. Aujourd’hui, l’heure des retrouvailles a sonné. Pour ces jeunes trentenaires, c’est aussi celle des bilans, de la nostalgie, du doute...
La route au tabac de Erskine Caldwell
1937
Erskine Caldwell
Littérature américaine
4 h
La Route au tabac, récit composé d’épisodes burlesques, tous construits autour du fermier Jeeter Lester et de sa famille. Ada, sa femme, malade, la grand-mère dont personne ne s’occupe, Ella May, la fille nymphomane au bec de lièvre, le fils Dude et la petite soeur âgée de douze ans, déjà mariée au voisin. Le seul fil conducteur du livre est la faim et tous les stratagèmes imaginés par la famille pour tenter de la combler. La réalité décrite par Caldwell, à peine déformée, est une vision du Sud très proche de celle de Faulkner, sur fond de modernisation et d’expropriation du monde rural. Mais, chez lui, l’angoisse est diffuse, non dite, comme si les personnages n’avaient aucune conscience de leur état. Ce qui donne au livre sa grande force et son côté le plus étonnant.
 
 
Retour à Oakpine de Ron Carlson
2016
Ron Carlson
Littérature américaine
6½ h
La petite ville d’Oakpine, au coeur des magnifiques paysages du Wyoming, offre une vie paisible à ses habitants. Et c’est à cela qu’aspire Jimmy, 50 ans, atteint du sida. Devenu un écrivain renommé à New York, il souhaite désormais retrouver sa ville natale pour y passer les derniers mois de sa vie, et renouer avec ses parents. Il découvre que le destin vient de réunir à Oakpine ses trois meilleurs amis d’enfance : Craig, Frank et Mason. Chacun a fait son chemin, construit une vie, mais tous se trouvent aujourd’hui à un tournant de leur existence. Petit à petit, au gré de ces retrouvailles, les quatre hommes vont se rendre compte que leur amitié est la meilleure arme pour effacer les fantômes du passé et affronter les obstacles du présent.
Avec pour décor des images lumineuses et émouvantes de l’Ouest américain, Ron Carlson dépeint toute l’humanité de ses personnages et offre un portrait bouleversant de l’amitié, dans un nouveau roman qui confirme son infini talent à sonder les âmes.
Downtown Diaries de Jim Carroll
2015
Jim Carroll
Littérature américaine
4 h
Auteur de Basketball Diaries, Jim Carroll, a été l’une des figures centrales du New York artistique des années 1970. Dans cette suite a son premier roman, cet ami d’Allen Ginsberg, Andy Warhol, William Burroughs, Lou Reed et Bob Dylan, nous fait plonger dans le Dowtown new-yorkais des junkies, des paumés et des électrons libres ; un monde sans gravité où tous testent au quotidien les limites de leur corps, de leur vie et de leur santé mentale. Downtown Diaries est un récit poétique qui oscille entre humour caustique et romantisme de la déchéance, le témoignage incroyable d’une époque révolue.
Saphira, sa fille et l'esclave de Willa Cather
2015
Willa Cather
Littérature américaine
4½ h
Chez les Colbert, un chœur de femmes mène la danse. Saphira, la mère, s’accroche de toutes ses forces aux traditions esclavagistes. Rachel, la fille, a embrassé les idées progressistes de son père : elle tente de sortir Nancy, jeune métisse au service de la famille, de sa condition. Le destin de Nancy cristallise tous les paradoxes de l’Amérique à l’aube de la guerre de Sécession, mettant à nu l’empreinte indélébile de cette part douloureuse de l’Histoire.
La Dame à la Licorne de Tracy Chevalier
2003
Tracy Chevalier
Littérature américaine
5½ h
Désireux d’orner les murs de sa nouvelle demeure parisienne, le noble Jean Le Viste commande une série de six tapisseries à Nicolas des Innocents, miniaturiste renommé à la cour du roi de France, Charles VIII. Le commanditaire est riche, il rêve de grandes scènes de chasse et de batailles. Surpris d’avoir été choisi pour un travail si éloigné de sa spécialité, l’artiste accepte après avoir entrevu la fille de Jean Le Viste dont il s’éprend. Elle deviendra l’inspiratrice et le modèle des tapisseries. Cette passion entraînera Nicolas dans le labyrinthe de relations délicates entre maris et femmes, parents et enfants, amants et servantes. A Bruxelles, le lissier Georges de La Chapelle est confronté au plus grand défi de sa carrière. Jamais il n’a accepté un travail aussi ambitieux dans des délais aussi brefs. Mais les commandes sont rares. Toute la vie de son atelier et de sa famille en sera bouleversée. En élucidant le mystère d’un chef-d’œuvre magique, Tracy Chevalier ressuscite un univers de passion et de désirs dans une France où le Moyen Age s’apprête à épouser la Renaissance.
 
 
Et toi, tu as eu une famille ? de Bill Clegg
2016
Bill Clegg
Littérature américaine
5 h
Il en faut peu pour détruire une vie. Un mensonge, une maladie, un accident…
En une nuit, un incendie a tout enlevé à June : sa fille Lolly, qui allait se marier le lendemain ; Will, son futur gendre ; Luke, son petit ami, et Adam, son ex-mari. Unique survivante et réduite à l’errance, elle traverse le pays en voiture, abandonnant la petite ville du Connecticut où a eu lieu la catastrophe, à la recherche de ce qui la lie encore à Lolly, avec qui ses relations étaient difficiles.
La voix des habitants, touchés eux aussi par le drame, émerge peu à peu.
Il y a Lydia, la mère de Luke, mise au ban de la société en raison d’un scandale passé, il y a Silas, un adolescent qui aime tirer sur son bang de temps en temps, et ce d’autant plus qu’il est le détenteur d’un secret qu’il aimerait oublier. Il y a aussi les commères de la ville, qui voient en Luke un coupable idéal, car ce jeune Noir, de vingt ans le cadet de June, a déjà été incriminé pour une affaire de drogue. Autant de voix, de délicates interférences, qui témoignent de cette tragédie et en explicitent peu à peu les causes. 
Bill Clegg dresse une galerie de portraits subtile et émouvante, dans un roman à la narration complexe qui est avant tout une ode à la famille – celle que l’on a, celle que l’on crée – si imparfaite et fracturée soit-elle. La réflexion qui sous-tend Et toi, tu as eu une famille? est poignante – comment supporter l’insupportable, comment se remettre d’une telle épreuve? – et se voit transcendée par l’espoir, la bonté et le pardon.
Bill Clegg est agent littéraire. Il est aussi l’auteur d’une autobiographie : “Portrait d’un fumeur de carck en jeune homme et de 90
jours : récit d’une guérison.” Il écrit pour le New York Times, Lapham’s Quarterly, New York Magazine, le Guardian et Harper’s Bazaar.  
Le contorsionniste de Craig Clevenger
2016
Craig Clevenger
Littérature américaine
5 h
« Une fois j’ai dit à une fille que je voulais être contorsionniste. J’avais vu un type à la télé quand j’étais petit, plier, tordre, déformer son corps dans une boîte scellée. Quand ils ont ouvert la boîte, il est sorti en rampant doucement comme une étrange créature s’extirpant de son œuf, tous les os intacts et la respiration normale.
Je ne saurais pas l’expliquer, mais pour moi c’est ce qui se rapproche le plus de ce que je fais. »
Un homme se réveille un matin dans un lit d’hôpital, victime d’une overdose, sous un nom qui n’est pas le sien. Daniel Fletcher a déjà vécu cette situation, mais la dernière fois il s’appelait Christopher Thorne, et la fois d’avant Eric Bishop…
Faussaire de génie traqué par les hôpitaux psychiatriques, la police et la mafia, le héros endosse pour leur échapper des identités à l’infini. Pour chacune d’elles, il fabrique des preuves nouvelles : noms, papiers, adresses postales, et jusqu’à ses souvenirs… Une fuite en avant qui va vite s’enrayer.
À mi-chemin de Fight Club et de Memento, ce récit d’un homme qui se fuit est un très beau texte sur le corps et le vertige de l’identité.
 
 
Les inséparables de Julie Cohen
2018
Julie Cohen
Littérature américaine
7 h
Dix années s’étaient écoulées et elle n’avait pas changé... Elle émergea tout entière de sa mémoire dans ce hall des arrivées de l’aéroport de Miami, la fille à laquelle il essayait de ne pas penser, la fille à laquelle il pensait tout le temps. Emily... Elle se tourna dans sa direction, croisa son regard, s’immobilisa. Il vit qu’elle se figeait comme il s’était figé, ses yeux s’agrandirent, ses lèvres s’entrouvrirent... S’étant retrouvés ce jour-là, après une cruelle séparation, ils ne se quitteront plus. Et quarante-trois ans après, Robbie fête ses quatre-vingts ans, entouré de sa si jolie famille, un fils, des petits-enfants, un amour sans faille pour son Emily, son inséparable... Mais pas un amour sans ombres. On va découvrir qu’en fait, ils ne se sont jamais mariés. Pourquoi ? Que leur fils - qui l’ignore - a été adopté dans des conditions plus que troubles. Pourquoi ? Qu’ils avaient chacun eu une autre vie, autrefois, et ont dû rompre avec leur passé et leurs familles. Pourquoi ? En remontant dans le temps, on découvrira alors le lourd, l’incroyable secret de Robbie et Emily.
le Prince des marées de Pat Conroy
1986
Pat Conroy
Littérature américaine
18 h
Les Wingo sont des “petits blancs” d’une bourgade de Caroline du Sud, des gens pauvres, écrasés par le mépris et l’arrogance des grands propriétaires, bientôt arrachés à leur terre par des plans aveugles. Tom, le personnage central, son frère Luke et sa sœur jumelle Savannah ont passé leur enfance au paradis, dans la petite île de Melrose où leur père péchait la crevette. Une hérédité d’extravagance, de violence et de folie va décider de leur destin. Enfants terribles de charme, de sensibilité, de cruauté parfois. Trop de rêves enfouis, de blessures inguérissables - tous trois, adolescents, ont été violés par des monstres échappés d’un pénitencier.
Tom apprend que sa femme le trompe le jour même où lui parvient la nouvelle de la tentative de suicide (la troisième !), à New York, de sa sœur Savannah. Plus rien ne le retient dans le Sud, surtout pas sa mère qu’il semble mystérieusement haïr ; Luke se brise contre le pouvoir des promoteurs ; Savannah, qui rêve de gloire littéraire et de New York, se brise également contre cette Babylone.
Les Wingo, c’est une famille déchirée par les disputes et les coups, des petits instants de bonheur aussi, et des destins brisés par le souvenir du drame honteux qui les frappa un soir d’été...
 
 
Les débutantes de J Courtney Sullivan
2013
J Courtney Sullivan
Littérature américaine
9 h
« Bree, Celia, April et Sally avaient quitté leurs chambres de bonnes et emménagé à l’étage principal. Elles laissaient leurs portes ouvertes pendant la journée et criaient simplement pour se parler. Elles se vautraient sur les divans du salon après le repas du soir, se racontant des ragots et se lisant à voix haute des passages du New Yorker et de Vogue. »
Elles se sont connues et aimées à l’université de Smith, haut lieu de la culture féministe. Le temps, le mariage, la vie d’adulte les ont séparées, jusqu’à la disparition de l’une d’entre elles. Face aux déceptions de l’existence, rien n’est plus précieux que les souvenirs et les amies des années de fac. Bree, Celia, April et Sally vont s’en rendre compte.
 
 
Tideland de Mitch Cullin
2006
Mitch Cullin
Littérature américaine
4 h
Bientôt le pré s’est illuminé çà et là de brefs éclairs, à la fois vifs et doux, qui répandaient une phosphorescence couleur citron. Les lucioles étaient arrivées, comme l’avait prédit mon père, et je les ai contemplées bouche bée, émerveillée, les lèvres sèches et les mains qui glissaient avec impatience sur le devant de ma robe. [...] “Moi c’est Jeliza-Rose”, j’ai dit, assise en tailleur, en faisant de petits bonds sur place.
Jeliza-Rose a quitté Los Angeles pour une ferme décrépie du fin fond du Texas en compagnie de son père, un ex-rockeur héroïnomane. Livrée à elle-même, la fillette explore les alentours. De rencontres singulières en inquiétantes découvertes, elle plonge dans un monde où les trains deviennent des requins, où les écureuils se prennent pour Spider-Man et où des Hommes des Marais prennent vie à la nuit tombée...
Mélange d’Alice au pays des merveilles et de Psychose, ce roman happe le lecteur, guidé dans un univers psychédélique par Jeliza-Rose. L’écriture lumineuse de Mitch Cullin donne magistralement vie à cette peinture désenchantée de l’Amérique, où le plus beau des cauchemars est aussi le pire des rêves.
American Dirt de Jeanine Cummins
2020
Jeanine Cummins
Littérature américaine
10 h
Libraire à Acapulco, au Mexique, Lydia mène une vie calme avec son mari journaliste Sebastián et leur famille, malgré les tensions causées dans la ville par les puissants cartels de la drogue. Jusqu’au jour où Sebastián, s’apprêtant à révéler dans la presse l’identité du chef du principal cartel, apprend à Lydia que celui-ci n’est autre que Javier, un client érudit et délicat avec qui elle s’est liée dans sa librairie... La parution de son article, quelques jours plus tard, bouleverse leur destin à tous. Contrainte de prendre la fuite avec son fils de huit ans, Luca, Lydia se sait suivie par les hommes de Javier. Ils vont alors rejoindre le flot de migrants en provenance du sud du continent, en route vers les États-Unis, devront voyager clandestinement à bord de la redoutable Bestia, le train qui fonce vers le nord, seront dépouillés par des policiers corrompus, et menacés par les tueurs du cartel... Porté par une écriture électrique, American Dirt raconte l’épopée de ces femmes et de ces hommes qui ont pour seul bagage une farouche volonté d’avancer vers la frontière américaine. Un récit marqué par la force et l’instinct de survie de Lydia, le courage de Luca, ainsi que leur amitié avec Rebeca et Soledad, deux sœurs honduriennes, fragiles lucioles dans les longues nuits de marche... Hymne poignant aux rêves de milliers de migrants qui risquent chaque jour leur vie, American Dirt est aussi le roman de l’amour d’une mère et de son fils qui, au cœur des situations tragiques, ne perdent jamais espoir. Un roman nécessaire à notre époque troublée.
 
 
Châtié par le feu de Jeffery Deaver
2015
Jeffery Deaver
Littérature américaine
1 h
Hermosillo, Mexique. Alonso Maria Carillo, dit aussi Cuchillo, « le Couteau », jouit d’une réputation de parrain cruel et très efficace. On ne lui connaît qu’un seul vice : une passion pour les livres rares. Il en possède des milliers, qu’il collectionne compulsivement et conserve avec amour.
Aussi, lorsque Carillo est visé par un contrat, les deux hommes chargés de l’assassiner, Evans et Díaz, pensent que ce sera un jeu d’enfant. Un bel autodafé devrait remettre Cuchillo dans le droit chemin. C’était oublier qu’un parrain se laisse rarement déposséder de son bien.
Mille excuses de Jonathan Dee
2014
Jonathan Dee
Littérature américaine
5½ h
Helen, Ben et Sara forment une famille. En apparence tout est parfait: maison proprette, mère attentive, épouse dévouée, préadolescente normalement dysfonctionnelle, mari associé dans un cabinet d’avocats. Plus pour longtemps. En une après-midi, Ben fait voler en éclats son couple et son foyer. Parachutée dans Manhattan, Helen, seule avec sa fille, doit regagner son indépendance. Par hasard elle se découvre alors un talent insoupçonné, et infiniment précieux dans un monde de communiquants: elle est capable de faire s’excuser même le plus arrogant des hommes de pouvoir. Grace à ce pouvoir, elle transforme les crises en secondes chances. Face aux scandales toujours plus sombres qu’on lui demande de résoudre, au naufrage de son mariage et à sa fille qui part lentement à la dérive, Helen éprouve ses forces, ses désirs et sa propre capacité à pardonner.
Zéro K de Don DeLillo
2017
Don DeLillo
Littérature américaine
4½ h
Choisir de mourir pour prendre la mort de vitesse, décider de se transformer en créature-éprouvette dans l’attente de jours meilleurs afin de revenir au monde en etre humain augmenté et radicalement inédit, telle est l’offre de “Zero K”, un centre de recherches secret. Son principal actionnaire, le richissime Ross Lockhart, décide de faire appel a ses services pour son épouse, atteinte d’une maladie incurable, et convoque son fils unique pour assister a la fin programmée de la jeune femme consentante. Pere et fils vont alors devoir prendre un “congé incertain” de la jeune femme sur le point d’abandonner son corps et de le livrer aux hypotheses de la science. Ross, dans son chagrin, va peu a peu se laisser fasciner par le désir de faire a son tour le pari de ce passage dans une autre dimension, pour vivre l’expérience promise : rester le meme tout en devenant un autre. Une tentation et une option que son fils trouve indéfendables tant lui-meme se sent tenu par un engagement a l’égard de la seule vie qui lui a été allouée. Un roman d’une puissance et d’une portée rares, qui met en balance la noirceur du monde tel qu’il va avec la beauté et la splendeur miraculeuses que recelent nos vies, simples et profondes. Sur les mirages de l’immortalité versus la reconduction du pari sur la finitude humaine, sur l’impossible dialectique du “meme” et de “l’autre”, Don DeLillo propose ici une méditation dont l’impressionnante formulation littéraire n’a d’égale que l’abyssale profondeur philosophique.
Spooner de Pete Dexter
2011
Pete Dexter
Littérature américaine
10 h
« Pour la mère de Spooner, cet accouchement marquait la fin d’un mois épuisant : d’abord le crève-coeur de voir (pour la deuxième fois) Eisenhower l’emporter sur le démocrate Adlai Stevenson, puis la mort de son père, puis la soudaine et mystérieuse maladie de Ward, son mari, et à présent ce funeste accouchement dont le travail interminable avait entraîné la mort du plus beau de ses jumeaux, Clifford, son premier fils. Et ensuite ? Qu’avait-elle à montrer en récompense de ses souffrances ? Spooner. Warren Whitlowe Spooner, 2,270 kg, cinquante-trois heures rien que pour franchir le portillon. »
Né dans les années 50 à Milledgeville (Géorgie), Spooner est intenable. Enfant agité, adolescent rebelle, il est élevé par son beau-père, Calmer Ottosson. Cet ancien officier de marine, expulsé de l’armée, consacrera sa vie à tenter, en vain, d’empêcher Spooner de semer autour de lui le chaos et la désolation.
Ce livre au souffle ample, qui alterne le drame et la comédie, jusqu’à la farce, est le portrait magnifique d’une Amérique qui croyait encore à des valeurs que notre époque allait bientôt balayer. En créant Warren Spooner, son double de fiction, Pete Dexter nous livre son roman le plus personnel.
Né en 1943 dans le Michigan, Pete Dexter a été journaliste d’investigation, chroniqueur et éditorialiste pour le Sun Sentinel de Fort Lauderdale et le Daily News de Philadelphie avant de se consacrer à l’écriture. Il signe des romans noirs dans la grande tradition de Hammett, Cain, Jerome Charyn, Himes ou encore McBain.
Son troisième roman, Cotton Point, a obtenu le National Book Award en 1988 et a inspiré au réalisateur Stephen Gyllenhaal le film Rage. En 2012, son roman Paperboy a été porté à l’écran par Lee Daniels.
Homer & Langley de Edgar Lawrence Doctorow
2012
Edgar Lawrence Doctorow
Littérature américaine
4½ h
Reclus dans leur maison de la 5e Avenue depuis la disparition de leurs parents en 1918, deux frères aussi cultivés qu’excentriques traversent le siècle en assumant une ardente vocation d’ermites, que viennent, à leur grand dam, mettre à mal deux guerres mondiales et de perturbantes irruptions, dans leur solitude, des multiples acteurs de la comédie humaine dont New York est le théâtre – avec ses immigrants, ses prostituées, ses gangsters et autres musiciens de jazz.
Pianiste aveugle passionné de musique classique, grand amateur de femmes, Homer est à peine plus raisonnable que son frère Langley, esprit rebelle et farfelu, friand d’objets en tout genre – pianos, grille-pain, phonographes, machines à écrire, masques à gaz – qu’il amasse par dizaines au gré de ses lubies, allant même un jour jusqu’à assembler une Ford T dans leur salle à manger… Soucieux de découvrir, en toute chose, son expression ultime, Langley, par ailleurs, classe et archive méthodiquement la presse quotidienne dans l’obsessionnel dessein de créer un journal au numéro unique, éternellement d’actualité, où se trouverait compilée la quintessence même de la vie.
Inspiré d’une histoire vraie - celle des frères Collyer, collectionneurs compulsifs retrouvés morts en 1947, ensevelis sous des piles de journaux et de livres -, ce roman drolatique, pétri d’humanité et porté par deux personnages dont la loufoquerie le dispute à l’humour, narre, à sa façon jubilatoire, l’épopée du matérialisme et de la solitude made in USA.
L'Oiseau Canadèche de Jim Dodge
2010
Jim Dodge
Littérature américaine
1½ h
Orphelin, Titou est recueilli par son grand-père, solitaire et excentrique, porté sur le jeu et la bouteille, réfractaire à toutes les contraintes sociales, travail et impôts en premier lieu. Malgré quelques divergences de caractère - Titou a la passion des clôtures, Pépé Jake les déteste - le duo fonctionne bien, et mieux encore du jour où déboule Canadèche, canard boulimique hautement sympathique, qui devient leur inséparable compagnon. Trésor de malice et de tendresse, L’Oiseau Canadèche est un délicieux conte naturaliste moderne, brillant comme un coeur de canard.
 
 
Toute la lumière que nous ne pouvons voir de Anthony Doerr
2015
Pulitzer (fiction) 2015
Anthony Doerr
Littérature américaine
8½ h
Marie-Laure Leblanc vit avec son père près du Muséum d’histoire naturelle de Paris où il travaille. A six ans, la petite fille devient aveugle, et son père crée alors pour elle une maquette reconstituant fidèlement leur quartier pour l’aider à s’orienter et à se déplacer. Six ans plus tard, l’Occupation nazie les pousse à trouver refuge à Saint-Malo chez l’oncle du père de Marie-Laure, un excentrique profondément marqué par son expérience de la Première Guerre Mondiale, qui vit reclus dans sa maison en bord de mer. Pour éviter que les Allemands ne s’en emparent, le Muséum a confié à Leblanc un joyau rare, la copie d’un diamant ayant appartenu à la famille royale de France, sans savoir qu’il s’agit en réalité de l’original. Loin de là, en Allemagne, Werner grandit dans un pensionnat pour enfants de mineurs décédés. Curieux et intelligent, l’orphelin se passionne pour la science et la mécanique et apprend rapidement à réparer les machines qui lui tombent sous la main. Un talent rare repéré par les Jeunesses hitlériennes où il se trouve enrôlé. Prenant conscience des fins auxquelles est utilisée son intelligence, il est sanctionné, devenant un simple soldat de la Wehrmacht. En 1944, son chemin croise en France celui de Marie-Laure alors que Saint-Malo est incendiée et pilonnée par les bombes.
 
 
Moins que zéro de Bret Easton Ellis
2010
Bret Easton Ellis
Littérature américaine
4 h
Clay, jeune étudiant sur la côte Est, revient à Los Angeles pour les vacances de Noël. Fils de bonne famille, il a tout pour être heureux : l’argent, les filles, l’accès à tous les plaisirs de la vie… et pourtant, il est désabusé. Pendant quatre semaines, il va errer avec ses amis de fêtes luxueuses en boîtes de nuit branchées, n’enivrant de sensations fortes, consumant sa vie par les deux bouts… Mais il constate amèrement que rien ne peut masquer le mal-être propre à sa génération qui a déjà tout… mais qui ne se satisfait de rien.
Suite(s) Impériale(s) de Bret Easton Ellis
2011
Bret Easton Ellis
Littérature américaine
3 h
Clay, l’anti-héros du premier best-seller de Ellis, Moins que zéro, revient à Los Angeles. Il a vingt ans de plus, il est un peu plus vieux, un peu plus seul et désoeuvré. Il retrouve ceux qu’il a connus dans sa jeunesse, Blair, Trent, Julian, Rip… les représentants d’une génération dorée et perdue, abandonnés à la vacuité, la solitude et la vanité qui les détruisent. Producteur associé à l’adaptation cinématographique de son dernier scénario, Clay participe au casting du film, joue de son pouvoir, séduit Rain, une jeune actrice sublime et sans talent, lui fait de fausses promesses. Il est prêt à tout pour la posséder. Mais qui manipule qui ? Clay découvre vite qu’il est constamment observé et suivi…
Jalousie, trahisons, meurtres, manipulations… ici, dans la Cité des Anges, chacun se heurte aux mêmes jeux d’emprise et aux mêmes démons, s’enivre de sexe, d’images, de drogues, de fêtes irréelles… et se révèle toujours plus amer et désespéré. Le vide et la fureur aspirent les personnages, et leur font perdre tout sens des limites. On est saisi par la virtuosité du style sobre et acéré, les chapitres courts donnent à la narration un rythme percutant. L’atmosphère est oppressante, la noirceur non dépourvue d’humour. L’angoisse et la tension croissantes annoncent une lente descente aux enfers. Le portrait de notre époque est aussi violent que subversif.
Dernier rapport sur les miracles à Little No Horse de Louise Erdrich
2001
Louise Erdrich
Littérature américaine
9½ h
Finaliste du National Book Award, classé parmi les meilleurs livres par le New York Times, ce roman lyrique et baroque a valu à Louise Erdrich d’être comparée par la presse américaine à Faulkner et à Garcia Marquez.
Dernier rapport sur les miracles à Little No Horse nous entraîne dans l’univers à la fois familier et étrange d’une réserve indienne du Dakota du Nord. C’est là que le père Damien, un prêtre quasi centenaire, a passé toute sa vie. Il y a été témoin de nombreux événements ordinaires et extraordinaires qu’il a fidèlement rapporté aux papes successifs sans que cela suscite la moindre réaction. Et lorsque enfin le Vatican lui envoie un émissaire, il hésite à révéler la vérité tant celle-ci la menace dans sa propre identité... S’il est ici question de secrets et de rédemption, c’est avant tout d’amour qu’il s’agit : amours humaines, amours divines, que l’écriture de Louise Erdrich transcende avec émotion et sensualité.
L'épouse Antilope de Louise Erdrich
2002
Louise Erdrich
Littérature américaine
5½ h
Souvent comparée à Toni Morrison, Louise Erdrich, dont le talent a été récompensé par le National Book Award, est une des voix les plus singulières de la littérature américaine d’aujourd’hui.
Salué lors de sa parution aux États-Unis comme son plus beau livre, L’Épouse Antilope est une véritable polyphonie qui mêle, de la fin du XIXe siècle à nos jours, l’histoire de deux familles, l’une indienne, l’autre blanche.
Ce qui unit les destins des Shawano et des Roy autant que ce qui les sépare, c’est un amour obsédant, puissant, déchirant, qui comble et qui détruit, semblable au pouvoir de cette femme-antilope qui traverse le livre. Mi-esprit, mi-animal, l’Épouse Antilope cause la perte des hommes qui en tombent amoureux, car de proie elle deviendra vite chasseur et changera à jamais le cours de leur existence.
La chorale des maîtres bouchers de Louise Erdrich
2005
Louise Erdrich
Littérature américaine
10 h
1918. De retour du front, Fidelis Waldvogel, un jeune soldat allemand, tente sa chance en Amérique. Avec pour seul bagage une valise pleine de couteaux et de saucisses, il s’arrête à Argus, dans le Dakota du Nord où, bientôt rejoint par sa femme et son fils, il décide d’ouvrir une boucherie et de fonder une chorale, en souvenir de celle des maîtres bouchers où chantait son père. Des années 1920 aux années 1950, entre l’Europe et l’Amérique, ce roman à la fois épique et intime retrace le destin d’une famille confrontée au tumulte du monde.
Les fondamentaux de l'aide à la personne revus et corrigé de Jonathan Evison
2016
Jonathan Evison
Littérature américaine
6 h
Benjamin Benjamin traîne quelques casseroles : un nom à coucher dehors, un passé douloureux et les papiers de son divorce qu’il n’a pas encore signés. Sa méthode pour faire face ? La fuite, évidemment. Cependant, obligé de se trouver un emploi, il suit une rapide formation d’aide à la personne et se retrouve chargé de Trev, un ado malade à l’imagination débridée. Heureusement que ces deux amochés de la vie partagent une passion pour les formes généreuses des Miss Météo, les attractions touristiques saugrenues et un furieux besoin de tout envoyer valser. Sans condescendance ni apitoiement, Jonathan Evison a façonné un récit doux-amer, fait de héros touchants, qui nous montre qu’il y a toujours de l’espoir, qu’il faut accepter les moments les plus terribles pour profiter des plus lumineux.
 
 
Le Dernier stade de la soif de Frédérick Exley
2011
Frédérick Exley
Littérature américaine
9 h
Avec mordant et poigne, Exley décrit les profonds échecs de sa vie professionnelle, sociale et sexuelle. Ses tentatives pour trouver sa place dans un monde inflexible le mènent aux quatre coins du pays, mais surtout à l’hôpital psychiatrique d’Avalon Valley. Au gré des bars, des boulots et des rencontres improbables, l’obsession d’Exley pour la gloire, les New York Giants et leur joueur star, Frank Gifford, grandit.
 
 
Demande à la poussière de John Fante
2002
John Fante
Littérature américaine
4½ h
Dans les années trente, Arturo Bandini, fils d’immigrés italiens, quitte le Colorado pour l’Eldorado, Los Angeles, avec son unique roman en poche et un rêve : devenir un écrivain reconnu. Vénérant les femmes et la littérature, il débarque dans une chambre d’hôtel miteuse, prêt à saisir la vie à bras-le-corps. Une errance sublime parmi les laissés-pour-compte du rêve américain.
Nulle part sur la terre de Michael Farris Smith
2017
Michael Farris Smith
Littérature américaine
6 h
Les oubliés du rêve américain.
Une femme marche seule avec une petite fille sur une route de Louisiane. Elle n’a nulle part où aller. Partie sans rien quelques années plus tôt de la ville où elle a grandi, elle revient tout aussi démunie. Elle pense avoir connu le pire. Elle se trompe.
Russel a lui aussi quitté sa ville natale, onze ans plus tôt. Pour une peine de prison qui vient tout juste d’arriver à son terme. Il retourne chez lui en pensant avoir réglé sa dette.
C’est sans compter sur le désir de vengeance de ceux qui l’attendent. Dans les paysages désolés de la campagne américaine, un meurtre va réunir ces âmes perdues, dont les vies vont bientôt ne plus tenir qu’à un fil.
La fille sauvage de Jim Fergus
2011
Jim Fergus
Littérature américaine
7½ h
En 1932, au coeur de la Sierra Madre, un chasseur de pumas fait une bien étrange capture : celle de la Nina Bronca, jeune femme appartenant à l’une des dernières tribus apaches vivant à l’état “sauvage” dans les montagnes. Devenue bête de foire, ligotée sur le sol glacial d’une cellule, elle ne souhaite plus qu’une seule chose : se laisser mourir. C’est compter sans l’aide miraculeuse de Ned Giles, apprenti photographe qui, accompagné d’une anthropologue, d’un étudiant et de deux éclaireurs indiens, va braver la mort et les dangers afin de ramener l’envoûtante sauvageonne parmi les siens.
Beignets de tomates vertes de Fannie Flagg
1987
Fannie Flagg
Littérature américaine
6½ h
Evelyn Couch, une femme entre deux âges (« Je suis trop jeune pour être vieille et trop vieille pour être jeune » dit-elle), dépressive, rend visite à une parente dans un hôpital. Là, elle fait la rencontre d’une charmante octogénaire, Ninny Threadgoode, qui lui raconte des histoires vécues soixante ans plus tôt. Cette rencontre va bouleverser sa vie.
 
 
Miss Alabama et ses petits secrets de Fannie Flagg
2014
Fannie Flagg
Littérature américaine
6 h
Birmingham, États-Unis. Ex Miss Alabama, Maggie Fortenberry a pris une grande décision : elle va mettre fin à ses jours. Elle n’est ni malade ni déprimée, son travail dans une petite agence immobilière est plutôt agréable, mais elle a trouvé malgré tout seize bonnes raisons d’en finir, la principale étant peut-être que, à 60 ans, elle pense avoir connu le meilleur de la vie.
Maggie a donc arrêté la date de sa mort et se consacre désormais en toute discrétion à en régler les détails.
Or, peu de temps avant de passer à l’acte, Maggie est invitée par une collègue, Brenda, à un spectacle de derviches tourneurs. La représentation étant dans moins d’une semaine, elle décide, pour faire plaisir à Brenda, de retarder l’ultime échéance.
Elle est alors loin de se douter combien les jours à venir vont être riches en secrets dévoilés et en événements imprévus, lesquels vont lui montrer que l’existence a encore beaucoup plus à lui offrir qu’elle ne le croyait.
 
 
Retour à Whistle Stop de Fannie Flagg
2021
Fannie Flagg
Littérature américaine
4½ h
Bud a grandi dans la petite ville ferroviaire de Whistle Stop, Alabama, avec sa mère Ruth et sa tante Idgie – incontrôlable pétroleuse. Ensemble, elles ont tenu le fameux Whistle Stop Café, connu dans le monde entier pour ses succulents beignets de tomates vertes. Hélas, tout a une fin. La gare a fermé, Whistle Stop est devenue une ville-fantôme. Il n’en est resté que des bâtiments condamnés et le souvenir diffus d’un bonheur enfui. Malgré tout, Bud décide d’y accomplir un dernier voyage afin de revoir l’endroit où il fut si heureux. Chemin faisant, il va se faire de nouveaux amis, apprendre des choses surprenantes sur les gens qu’il a connus et dont il croyait tout savoir.
Surtout, il va déclencher une série d’événements qui vont changer non seulement sa vie, mais aussi celle de ses proches. Avec, en arrière-plan, cette question : ce que nous prenons pour des coïncidences en sont-elles réellement ?  Tout aussi réconfortant, inspirant et enchanteur que Beignets de tomates vertes, Retour à Whistle Stop est une ode à la vie et à la magie du quotidien.
La maison des Turner de Angela Flournoy
2017
Angela Flournoy
Littérature américaine
8 h
Partez à la rencontre de la famille Turner : treize frères et sœurs qui se chamaillent et qui s’aiment passionnément. Unanimement salué par la critique, La maison des Turner inaugure le renouveau du grand roman américain.
Cela fait plus de cinquante ans que la famille Turner habite Yarrow Street, rue paisible d’un quartier pauvre de Detroit. La maison a vu la naissance des treize enfants et d’une foule de petits-enfants, mais aussi la déchéance de la ville et la mort du père. Quand Viola, la matriarche, tombe malade, les enfants Turner reviennent pour décider du sort de la maison qui n’a désormais plus aucune valeur, la crise des subprimes étant passée par là. Garder la maison pour ne pas oublier le passé ou la vendre et aller de l’avant ? Face à ce choix, tous les Turner, de Cha-Cha, le grand frère et désormais chef de famille, à Lelah, la petite dernière, se réunissent. Et s’il fallait chercher dans les secrets et la mythologie familiale pour trouver la clef de l’avenir des Turner et de leur maison ?
 
 
La ballade de Willow de Jamie Ford
2015
Jamie Ford
Littérature américaine
7½ h
1934. Depuis qu’il a été abandonné quand il avait 7 ans, William Eng est pensionnaire de la très stricte institution du Sacré-Coeur, à Seattle. Cinq années ont passé, personne n’est venu le chercher. Aucune nouvelle de Liu Song, sa mère.
Un jour pourtant, alors qu’il est au cinéma avec les autres garçons de l’orphelinat, il reconnaît le visage de sa mère dans une bande-annonce. Troublé par cette apparition qu’il n’osait plus espérer, William décide de s’enfuir pour retrouver celle qui se nomme désormais Willow Frost...
Conteur hors pair, Jamie Ford tisse avec un immense talent une intrigue riche, tendre et bouleversante, au temps de la Grande Dépression.
Indépendance de Richard Ford
1996
Frank Bascombe (2)
Pulitzer (fiction) 1996
Richard Ford
Littérature américaine
13 h
Délesté de son mariage comme de son emploi de chroniqueur sportif, le nouvelliste raté Frank Bascombe vit dans le New Jersey, où il travaille comme agent immobilier. Il arpente les agglomérations suburbaines, les rues et les voies privées, habité par le sentiment “qu’il devient foutument difficile de s’accrocher à la vie que nous nous étions promise dans les années soixante”.
En relatant quelques jours de la vie de ce citoyen bien tranquille, Richard Ford dissèque la réalité de l’Amérique contemporaine, s’attardant sur les réflexes sécuritaires d’une société conservatrice repliée sur elle-même. Ses citoyens sont-ils tous des égarés ? Avec un humour tout aussi grinçant que désespéré, il renvoie chacun à ses possibles, à ses tâtonnements et à ses doutes.
L'état des lieux de Richard Ford
2008
Frank Bascombe (3)
Richard Ford
Littérature américaine
16 h
Automne 2000, New Jersey. Tandis que Thanksgiving – épreuve redoutable pour les familles recomposées – approche, et que l’élection présidentielle se profile à l’horizon, Frank doit remettre en cause les fondations sur lesquelles il a bâti son existence. Atteint d’un cancer de la prostate, quitté par sa femme Sally, il affronte la solitude et dresse l’inévitable bilan : qu’a-t-il fait de sa vie ? Est-il prêt à mourir ? Hanté par les événements de son passé – l’échec de ses mariages, la mort de son fils Ralph –, Frank tente de résister aux courants contraires du destin.
Ce roman d’une puissance et d’une virtuosité exceptionnelles est le livre le plus abouti de Richard Ford. À travers ce portrait d’un agent immobilier, il nous livre sa vision de l’Amérique, à la fois généreuse et pessimiste, à la manière d’un Saul Bellow ou d’un John Updike avec Harry « Rabbit » Angstrom. Ford a inventé un personnage-miroir de l’Amérique, un anti-héros ironique et lucide qu’il plonge dans une fin de siècle en plein désarroi. Un homme ordinaire, avec ses blessures et ses défauts, terriblement attachant.
En toute franchise de Richard Ford
2008
Frank Bascombe (4)
Richard Ford
Littérature américaine
4 h
« Il est matériellement quasi impossible d’avoir plus de cinq vrais amis. C’est bien pourquoi j’ai limité mon temps-pour-autrui à du temps avec Sally, mes deux enfants (qui habitent des villes lointaines, Dieu merci) et mon ex-femme Ann, qui a élu domicile dans un mouroir chiquissime trop proche de mon domicile pour mon confort personnel. Reste donc un créneau et un seul. Charité bien ordonnée… j’ai décidé de me le réserver ; je serai ainsi mon meilleur et mon dernier ami. »
À soixante-huit ans, Frank Bascombe en a fini avec sa vie d’ancien journaliste sportif et d’agent immobilier. Il coule désormais une retraite paisible dans une ville du New Jersey. Paisible... jusqu’à ce que l’ouragan Sandy vienne frapper à sa porte.
Sincère, touchant, politiquement incorrect, Frank Bascombe, sous la plume incisive et profondément humaine de Richard Ford, demeure l’un des personnages les plus attachants de la littérature américaine.
Si je reste de Gayle Forman
2009
Si je reste (1)
Gayle Forman
Littérature américaine
13
3 h
Mia a 17 ans. Un petit ami, rockstar en herbe. Des parents excentriques. Des copains précieux. Un petit frère craquant. Beaucoup de talent et la vie devant elle. Quand, un jour, tout s’arrête. Tous ses rêves, ses projets, ses amours. Là, dans un fossé, au bord de la route. Un banal accident de voiture... Comme détaché, son esprit contemple son propre corps, brisé. Mia voit tout, entend tout. Transportée à l’hôpital, elle assiste à la ronde de ses proches, aux diagnostics des médecins. Entre rires et larmes, elle revoit sa vie d’avant, imagine sa vie d’après. Sortir du coma, d’accord, mais à quoi bon ? Partir, revenir ? Si je reste...
 
 
La vingt-septième Ville de Jonathan Franzen
2013
Jonathan Franzen
Littérature américaine
14 h
« Au début du mois de juin, William O’Connell, chef de la police de St. Louis, annonça son départ à la retraite et les membres du Conseil de la Police municipale, dédaignant les candidats soutenus par l’establishment politique, la communauté noire, la presse, l’Amicale des Agents et le gouverneur du Missouri, choisirent une femme anciennement attachée à la police de Bombay, en Inde, pour entamer un mandat de cinq ans à ce poste. Toute la ville fut atterrée, mais cette femme - une certaine S. Jammu - entra en fonctions avant que quiconque ait pu l’en empêcher. »
St. Louis (Missouri), dans les années 80. Autrefois prospère, la cité décline, au point d’être passée du rang de quatrième ville des Etats-Unis à celui de vingt-septième. L’élection inattendue de S. Jammu à la tête de sa police pourrait enrayer ce lent processus. Cette jeune femme charismatique et mystérieuse, qui doit à ses actions musclées une immense popularité, vient à peine d’installer son pouvoir lorsque la rumeur d’une sordide affaire de corruption déstabilise le Conseil municipal... La Vingt-Septième Ville est le premier roman de Jonathan Franzen. Lorsqu’il paraît aux Etats-Unis, en 1988, ce livre marque d’emblée la volonté de l’auteur des Corrections de prendre ses distances avec l’autobiographie. Et son désir de se colleter avec la société américaine, dans toutes ses dimensions, publiques et privées. En recourant à la métaphore du complot politique, Franzen analyse magistralement la fin du rêve américain sous la forme d’une comédie noire.
Une histoire des loups de Emily Fridlund
2017
Emily Fridlund
Littérature américaine
5½ h
Madeline, adolescente un peu sauvage, observe à travers ses jumelles cette famille qui emménage sur la rive opposée du lac. Un couple et leur jeune enfant dont la vie aisée semble si différente de la sienne. Bientôt, alors que le père travaille au loin, la jeune mère propose à Madeline de s’occuper du garçon, de passer avec lui ses après-midi, puis de partager leurs repas. L’adolescente entre petit à petit dans ce foyer qui la fascine, ne saisissant qu’à moitié ce qui se cache derrière la fragile gaieté de cette mère et la sourde autorité du père. Jusqu’à ce que, malheureusement, il soit trop tard.
Aussi troublant que poétique, best-seller dès sa parution aux États-Unis, le premier roman d’Emily Fridlund a été acclamé par la critique et reconnu comme l’oeuvre d’un nouveau talent à suivre.
Douze contes vagabonds de Gabriel Garcia Marquez
1993
Gabriel Garcia Marquez
Littérature américaine
3½ h
Une femme prise en auto-stop par l’autobus d’un asile d’aliénés se retrouve enfermée. Un Colombien fait le siège du Vatican avec le cadavre imputrescible de sa fille, qu’il voudrait faire béatifier. Dix-sept Anglais sont empoisonnés à Naples par une soupe aux huîtres...
Le romancier de L’Amour aux temps du choléra, prix Nobel de littérature, se montre aussi souverain dans la brièveté que dans l’épopée. Chacune des nouvelles de ce livre nous entraîne en quelques pages au coeur de situations ahurissantes, où le “réalisme magique” cher à l’écrivain colombien imprègne tour à tour Vienne, Naples, Genève, Barcelone...
Mémoire de mes putains tristes de Gabriel Garcia Marquez
2006
Gabriel Garcia Marquez
Littérature américaine
2 h
« L’année de mes quatre-vingt-dix ans, j’ai voulu m’offrir une folle nuit d’amour avec une adolescente vierge. je me suis souvenu de Rosa Cabarcas, la patronne d’une maison close qui avait l’habitude de prévenir ses bons clients lorsqu’elle avait une nouveauté disponible. Je n’avais jamais succombé à une telle invitation ni à aucune de ses nombreuses tentations obscènes, mais elle ne croyait pas à la pureté de mes principes. La morale aussi est une affaire de temps, disait-elle avec un sourire malicieux, tu verras. »
Gabriel García Márquez
L'Américain de Franz-Olivier Giesbert
2004
Franz-Olivier Giesbert
Littérature américaine
2½ h
On l’appelait “l’Américain”. Après le Débarquement, il avait rencontré ma mère lors d’un bal donné à Rouen, en l’honneur des libérateurs. Et il s’était fixé en Normandie. Il me battait beaucoup. Il battait, surtout, beaucoup maman. C’est pourquoi j’ai passé mon enfance à vouloir le tuer. Ma haine contre lui ravagea tout en moi, ma lucidité et mon humanité. Jusqu’à sa mort. Mais jamais je n’oublierai le sourire souffrant qu’il traînait partout et qui, aujourd’hui encore, me fend le cœur. F.-O.G.
& Fils de David Gilbert
2015
David Gilbert
Littérature américaine
10 h
C’est à l’enterrement de son meilleur ami qu’Andrew N. Dyer est soudain saisi par l’imminence fatale de sa propre mort. Aussi le grand romancier culte, semi-reclus au prestige intact, décide-t-il de réunir ses deux fils adultes et éloignés pour leur confier solennellement leur plus jeune (demi) frère, garçon fantasque aux origines troubles auquel il voue une dévotion plus trouble encore.
Racontée depuis la lisière des choses par Philip Topping, le fils du mort jamais aussi complètement adopté par les Dyer qu’il l’aurait espéré, cette histoire de famille potentiellement atomique explore avec un humour féroce et une liberté radicale les ramifications de l’amitié et de la transmission, les enjeux littéraires de la vérité, et notre insatiable besoin d’éternité.
Autour de ce vieil écrivain qui tente de renouer les liens brisés avec ses fils, David Gilbert déploie un grand roman familial furieusement new-yorkais qui interroge l’élasticité du réel, l’endurance des faibles et la ténacité des rêves. Avec ce magistral & Fils, il signe un classique instantané.
Le dernier americain de Elizabeth Gilbert
2009
Elizabeth Gilbert
Littérature américaine
7½ h
À dix-sept ans, Eustace Conway a décidé de renoncer à une existence confortable pour élire domicile dans les bois. Rejetant le matérialisme, le progrès, il vit donc depuis plus d’une trentaine d’années dans un tipi. Ce qui ne l’a pas empêché de sillonner les États-Unis, ou de descendre le Mississippi en canoë. Tout ce dont il a besoin, il le construit, le fait pousser ou le chasse. Il n’a pas pour autant coupé les ponts avec la société, et rêve de voir ses concitoyens se convertir à son utopie. Charismatique et visiblement heureux, mais aussi bourré de contradictions, il ne laisse personne indifférent. Elizabeth Gilbert est tombée sous le charme de cet aventurier écolo.
Avec le talent qui a fait de Mange, prie, aime un best-seller international, elle livre un portrait tendre et sans complaisance de ce seigneur des temps modernes et de son besoin irrépressible de toujours repousser les limites, quelles qu’en soient les conséquences.
 
 
Division avenue de Goldie Goldbloom
2021
Goldie Goldbloom
Littérature américaine
5 h
Il existe à New York une rue au nom évocateur : Division Avenue. Elle se situe dans une partie spécifique de Brooklyn, le quartier juif orthodoxe. C’est là que vit Surie Eckstein, qui peut s’enorgueillir d’avoir vécu une vie bien remplie : mère de dix enfants, elle passe des jours tranquilles avec sa famille. Alors qu’elle pensait être ménopausée, Surie découvre qu’elle est enceinte. C’est un choc. Une grossesse à son âge, et c’est l’ordre du monde qui semble être bouleversé. Surie décide de taire la nouvelle, quitte à mentir à sa famille et à sa communauté. Ce faisant, Surie doit affronter le souvenir de son fils Lipa, lequel avait – lui aussi – gardé le silence sur une part de sa vie. Un secret peut avoir de multiples répercussions : il permettra peut-être à Surie de se réconcilier avec certains pans de son passé.  Avec Division Avenue, Goldie Goldbloom trace le portrait empathique, tendre et saisissant d’une femme à un moment charnière de son existence. Et nous livre un roman teinté d’humour où l’émancipation se fait discrète mais pas moins puissante.
Geisha de Arthur Golden
1998
Arthur Golden
Littérature américaine
11 h
À neuf ans, dans le japon d’avant la Seconde Guerre Mondiale, Sayuri est vendue par son père, un modeste pêcheur, à une maison de plaisir de Kyoto. Dotée d’extraordinaires yeux bleus, la petite fille comprend vite qu’il faut mettre à profit la chance qui est la sienne. Elle se plie avec docilité à l’initiation difficile qui en fera une vraie geisha. Art de la toilette et de la coiffure, rituel du thé, science du chant, de la danse et de l’amour : Sayuri va peu à peu se hisser au rang des geishas les plus convoitées de la ville. Les riches, les puissants se disputeront ses faveurs. Elle triomphera des pièges que lui tend la haine d’une rivale. Elle rencontrera finalement l’amour...
 
 
Beauté bleue de David Goodis
1987
David Goodis
Littérature américaine
3½ h
Sept nouvelles de David Goodis, publiées aux Etats-Unis entre 1935 et 1953. Un premier choix parmi les dizaines de nouvelles publiées par l’auteur dans les “pulps” magazines.
 
 
Cassidy's Girl de David Goodis
1982
David Goodis
Littérature américaine
4 h
Cassidy détestait son travail et il détestait sa chambre. Comme il avait atteint le stade où il se détestait lui-même, il se dit qu’il avait besoin de boire. Pendant sa troisième semaine de travail, il entra dans un bar des quais qui s’appelait Chez Lundy, un établissement au plancher crasseux, aux murs fissurés et fréquenté par des épaves. Il commanda un verre de whisky. Puis un second. Il en était à son troisième quand il remarqua la robe rouge vif, les formes qu’elle contenait, et la façon dont la fille était assise, là-bas, à l’observer. » James Cassidy, ex-star du football américain, ex-héros de la Seconde Guerre Mondiale, ex-pilote de ligne devenu chauffeur de car, hante les bars des quartiers pauvres de Philadelphie où il se saoule en compagnie d’autres laissés-pour-compte pour oublier sa déchéance. Il vit un enfer auprès de sa femme, Mildred, tigresse sensuelle et perverse qu’il ne parvient pas à quitter malgré une histoire d’amour naissante avec une jeune femme à l’alcoolisme suicidaire. Alors qu’il cherche le salut dans son travail minable, un drame va venir briser sa volonté de rédemption.
 
 
La blonde au coin de la rue de David Goodis
1954
David Goodis
Littérature américaine
3 h
Rien, voilà à quoi son existence se résumait. Pas de boulot, pas d’argent, pas de petite amie. Il grappillait quelques pièces de monnaie à droite et à gauche, jouait au billard et buvait du mauvais whisky. Les jours se traînaient, gris, interminables, remplis de la douleur sourde des désirs refoulés. Jusqu’au jour où il la rencontra. Elle vint à lui, surgie du froid glacial et de la pourriture des ruelles étroites. Opulente, sensuelle et consentante, et brusquement, elle se retrouva entre ses bras, une traînée de bas étage qui mit sa vie en pièces et lui donna... Tout.
Publié en 1954 aux États-Unis, entre sans espoir de retour et descente aux enfers, La blonde au coin de la rue est un constat désespéré sur la jeunesse de l’époque.
 
 
La Garce de David Goodis
1981
David Goodis
Littérature américaine
5 h
Clara Ervin pourrait être votre voisine. Elle vit tranquille auprès de son mari, mais sort traîner la nuit. Elle veut le bonheur de sa belle-fille, mais lui inculque ses conceptions à coups de poing. Elle aime un homme passionnément, mais lui fait littéralement perdre la tête. Elle veut améliorer son niveau de vie et n’hésite pas à tuer pour cela.
La Garce, le roman sans doute le plus noir, le plus dur de David Goodis qui, longtemps classé parmi les grands du polar, est maintenant considéré comme l’un des maîtres de la littérature américaine. 
 
 
La nuit tombe (Nightfall) de David Goodis
1947
David Goodis
Littérature américaine
3½ h
James Vanning est poursuivi jusque dans son sommeil par la vision obsessionnelle d’un revolver d’un « noir lugubre, d’un noir total », de scènes de violence et d’un meurtre qu’il aurait commis. S’il n’arrive pas à oublier cet épisode angoissant, il ne parvient pas non plus à le relier à un moment de sa vie. Dessinateur dans une agence de publicité, il n’a rien d’un tueur et n’aspire qu’à se marier et à se consacrer à sa vie de famille. C’est le hasard qui a mis sur sa route une sacoche contenant trois cent mille dollars, des gangsters endurcis et ce revolver qui le hante. Dès lors, il est pris au piège d’un engrenage fatal...
Nightfall est le quatrième roman de David Goodis. ce « grand classique » de la série blême est republié dans une traduction nouvelle et intégrale
 
 
Obsession de David Goodis
1988
David Goodis
Littérature américaine
4 h
« Tout commença par un rêve brusquement interrompu. La nuit d’hiver devint réalité et Alvin Darby, bien réveillé, vit l’obscurité de la chambre, la blancheur cotonneuse de la couverture qui recouvrait sa femme sans le lit jumeau... » Mais l’obsession d’une chevelure blonde qui a réveillé Darby va le précipiter sur les chemins de son passé à la recherche d’une vérité qui lui paraît horrible. Il lui faudra descendre en enfer pour comprendre et... accepter.
 
 
Rue Barbare de David Goodis
1982
David Goodis
Littérature américaine
3½ h
Daniel Chetman, ancien membre d’une bande de barbares des rues, s’est rangé et travaille comme ouvrier. Un soir, il décide de venir en aide à une jeune Chinoise violée par Matt Hagen, le chef de son ancienne bande, qui se considère comme un homme d’affaires. Matt règne sur la rue par la violence et la terreur, alors, quand Chet lui fait cet affront, il le considère comme un homme gênant, mais hésite à le tuer en souvenir du “bon vieux temps, unis comme les six doigts de la main”. Son gang est plus fort que jamais, et il ne s’inquiète pas plus que de raison, se contentant de passer Chet à tabac dans le sous-sol aménagé, qui lui tient lieu de repaire. Désormais, Chet sait que cette rue lui sera fatale, il ne lui reste que deux choix : déménager comme sa femme et ses amis le voudraient, ou se battre, seule façon de garder la tête haute, même si ce choix le conduit à nouveau dans ce passé violent et sordide qu’il voudrait refouler... Gardera-t-il la tête haute ou protègera-t-il les siens ?
 
 
La note américaine de David Grann
2018
David Grann
Littérature américaine
6 h
1921 Les guerres indiennes sont loin. Leurs survivants ont, pour la plupart, été parqués dans des réserves où ils végètent, misérables, abandonnés à leur sort.
Une exception à cette règle : le peuple osage. Il s’est vu attribuer un territoire minéral aux confins de l’Oklahoma. Or ces rochers recouvrent le plus grand gisement de pétrole des États-Unis. Les Osages sont millionnaires, roulent en voitures de luxe, envoient leurs enfants dans les plus prestigieuses universités et se font servir par des domestiques blancs. Le monde à l’envers.
Un jour, deux membres de la tribu disparaissent. Un corps est retrouvé, une balle dans la tête. Puis une femme meurt empoisonnée. Et une autre. Plus tard, une maison explose. Trois morts. Qui commet ces assassinats ? Qui a intérêt à terroriser les riches Osages ? Les premières enquêtes, locales, sont bâclées, elles piétinent. C’est pourquoi, après une nouvelle série noire, ce dossier brûlant est confié au BOI (Bureau of Investigation, qui deviendra le FBI en 1935). À sa tête, un très jeune homme. Son nom est Hoover, Edgar J. Hoover. Il veut deux choses. La première : faire toute la lumière sur cette sombre affaire, et il s’en donne les moyens, enquêteurs hors pair, méthodes rigoureuses de police scientifique, mise en fiche de la moindre information. La seconde : le pouvoir. Surtout le pouvoir. Et ce premier coup d’éclat va le lui offrir sur un plateau.
Replay de Ken Grimwood
1998
Ken Grimwood
Littérature américaine
7½ h
La mort est un éternel recommencement… Quand Jeff décède d’une crise cardiaque à 43 ans, il se réveille 25 ans plut tôt dans sa chambre d’université, alors qu’il a 18 ans… Tout ce qui appartenait à son présent a disparu… dans le futur. Seuls les souvenirs subsistent. Un peu déstabilisant ? Toutefois, quand on a un quart de siècle d’avance sur l’humanité, on dispose de quelques atouts pour refaire sa vie. Ainsi, Jeff construira une fortune, un couple différent, essaiera en vain de changer le cours de l’Histoire, et ce jusqu’à ses 43 ans où il mourra d’une crise cardiaque… pour se réveiller à 18 ans, cette fois-ci dans un cinéma. Replay! Et ainsi de suite. La raison de ce cycle ? Jeff n’en a aucune idée. Peut-être Pamela, elle aussi sujette à ces retours à la vie, pourra-t-elle l’aider à comprendre.
Humour, émotions, rebondissements à la pelle servant une intrigue admirablement ficelée, et Replay donne une dimension multiple au sens de la vie.
 
 
Le dernier match de John Grisham
2003
John Grisham
Littérature américaine
3 h
Eddie Rake va mourir. Pendant trente ans il a été l’entraîneur de l’équipe de foot du lycée de Messina, petite ville du sud des États-Unis. Dans le stade vide où ils ont connu la gloire, les joueurs qu’il a entraînés au cours de sa longue carrière se retrouvent pour attendre ensemble la mort de leur coach, et se souviennent de leurs belles années.
Parmi eux, Neely Crenshaw. À dix-sept ans, Neely a cru qu’il deviendrait un grand joueur professionnel; mais une blessure au genou l’a renvoyé en quelques minutes à l’obscurité dont il était sorti trop jeune. Il ne pardonne pas à Eddie Rake un certain match de 1987, où la violence a tourné au drame.
La scène en fait surgir d’autres... et peu à peu il apparaît que le football, à Messina, a cessé d’être un sport pour devenir un enjeu qui noue et dénoue les destins, aux frontières de la tragédie. Plus les heures passent, plus la question monte dans le coeur des anciens joueurs: faut-il aimer ou faut-il haïr Eddie Rake ?
Codex, le manuscrit oublié de Lev Grossman
2007
Lev Grossman
Littérature américaine
7 h
Edward Wozny est un jeune banquier new-yorkais à qui tout réussit. Il est enfin sur le point de prendre des vacances bien méritées quand son patron exige de lui une dernière mission : aider un des clients les plus importants de la banque à ranger et trier sa bibliothèque laissée à l’abandon ! C’est bien la peine d’être un banquier de haut vol pour se retrouver à classer des papiers poussiéreux. Mais Edward n’a guère le choix. On lui demande surtout de rechercher un vieux manuscrit datant du XIVe siècle dont on n’est même pas sûr de l’existence mais qui serait d’une très grande valeur ! Et il se fait aider par une étudiante revêche et érudite, Margaret Napier. Parallèlement à sa recherche, il se prend de passion pour un jeu vidéo. À sa stupéfaction, il découvre des similitudes étranges entre ce jeu et la légende du manuscrit disparu. Il se plonge alors dans une enquête passionnante qui va peu à peu l’amener à douter de tout, avant de percer le secret magistral du Codex...
Le grand silence de Jennifer Haigh
2019
Jennifer Haigh
Littérature américaine
6½ h
En 2002, une vague de scandales déferle sur l’Église catholique de Boston. Un à un, des prêtres respectés du diocèse sont accusés du pire des crimes, celui d’avoir abusé d’enfants qui leur étaient confiés. Éloignée depuis longtemps de sa famille par trop étouffante, Sheila McGann est restée néanmoins proche de son frère aîné, Art, curé dévoué et populaire d’une grande paroisse de banlieue. Lorsque Art se retrouve soupçonné à son tour de proximité coupable avec un jeune garçon, Sheila rentre à Boston afin de le soutenir. Leur autre frère Mike, ancien policier, est lui aussi bien déterminé à découvrir la vérité. Leurs enquêtes croisées révéleront les doutes et faiblesses de chacun, venus de leur passé, ancrés dans leur présent.
Dans ce nouveau roman au suspense troublant, Jennifer Haigh explore avec finesse les secrets de famille et les limites de la confiance que l’on porte à ceux que l’on aime.
Aventures d'un gourmand vagabond de Jim Harrison
2002
Jim Harrison
Littérature américaine
6 h
Voici la gargantuesque leçon de savoir-vivre dédiée à tous les affamés par Jim Harrison. Vous voulez connaître la différence entre le Cuit et le Cru ? Vous initier à l’art si particulier de dévorer les livres et les femmes ? Suivre le régime suicide aux dix milles calories, composé de choucroute garnie, de cassoulet, de bollito misto, de chair de crabe et de risotto, arrosé d’un succulent Salice Salentino ? Ou arpenter les quatre coins du globe dans les meilleurs restaurants et les plus fins bistrots ? La recette tient en cinq lettres : excès. Quant au chef ? Un ogre des temps modernes chez qui les levers de coude et autres coups de fourchette ont toujours eu des airs de quête. Celle de l’authenticité et d’une vie pleinement vécue.
En marge, mémoires de Jim Harrison
2003
Jim Harrison
Littérature américaine
9 h
Dans cette copieuse autobiographie, « Big Jim »lâche la bride à ses « sept obsessions : l’alcool, le strip-tease, la chasse et la pêche (et les chiens), la religion, la France, la route et notre place dans le monde naturel » en sept chapitres aussi savoureux que des ris de veau aux morilles accompagnés d’un grand Côtes-du-Rhône (actuellement, son vin préféré). Mais En marge montre aussi le « pauvre petit Jimmy », fou de douleur après la perte de son oeil gauche, sujet à des dépressions chroniques, seulement capable de survivre au fond de la forêt, dans un chalet solitaire situé près d’un lac, comme le fit Henry David Thoreau auteur de ce livre fondateur de la littérature américaine qu’est Walden. Entre ces deux figures imaginaires et presque mythiques que sont « Big Jim » et « Poor little Jimmy », se dresse de toute sa stature - fil rouge de cette autobiographie - l’écrivain Jim Harrison, dont l’écriture à la fois truculente et mélancolique, violente et subtile, nous propose depuis près de quarante ans un portrait inédit de cet autre mythe qu’est l’Amérique.
Le Vieux Saltimbanque de Jim Harrison
2016
Jim Harrison
Littérature américaine
2 h
Dans ce dernier livre publié moins d’un mois avant sa mort, Jim Harrison a choisi de poursuivre ses mémoires sous la forme d’un texte à la troisième personne pour « échapper à l’illusion de réalité propre à l’autobiographie ». Souvenirs d’enfance, découverte de la poésie, mariage, amour de la nature, célébration des plaisirs de la chair et de la table, alcools et paradis artificiels, Jim Harrison tisse le roman d’une vie. Véritable testament littéraire, Le Vieux Saltimbanque est à l’image de Big Jim : plus libre et provocateur que jamais, plus touchant aussi, en marge de toutes les conventions.
Un bon jour pour mourir de Jim Harrison
2003
Jim Harrison
Littérature américaine
4 h
La merveilleuse histoire d’une virée fantastique à travers l’Amérique des années 60 ! Un trio inoubliable, très Jules et Jim, prend la route, entre un joint, deux cuites et trois parties fines, pour s’en aller faire sauter un barrage du côté du Grand Canyon du Colorado. Selon Michel Lebrun, si ç’avait été un polar, ç’aurait été le meilleur de l’année. En tout cas, on n’oubliera pas de sitôt les aventures savoureuses et les portraits tendres de ces trois héros que Jim Harrison dépeint dans le style flamboyant qui est sa marque.
 
 
Là où brillent les étoiles de Nadia Hashimi
2021
Nadia Hashimi
Littérature américaine
8½ h
Kaboul, 1978. Sitara mène une vie heureuse avec sa famille au palais. Son père est le bras droit du président Daoud. Un soir, elle quitte sa chambre sur la pointe des pieds pour regarder les étoiles. Cette nuit-là, c’est le coup d’État ; aucun des siens n’y survivra. Si elle a la vie sauve, c’est grâce aux étoiles et à un soldat qui l’aide à sortir du palais.
Mais l’orpheline de dix ans n’est en sécurité nulle part dans ce pays qui a changé de visage en une seule nuit. Sitara est confiée aux soins de deux Américaines qui sont prêtes à tout pour lui permettre de trouver refuge aux États-Unis. Là où elle aura une vie meilleure. Jusqu’au jour où le passé revient frapper à sa porte. Sitara comprend alors qu’elle doit faire toute la lumière sur la nuit où sa vie a basculé, sans quoi la nuit n’en finira jamais.
 
 
La fille de Tupelo Hassman
2014
Tupelo Hassman
Littérature américaine
4½ h
La Calle. C’est sur ce terrain pour caravanes, à Reno, que Rory Dawn Hendrix vit avec sa mère, barmaid au Truck Stop. Autant dire qu’elle n’a pas le profil de la scoute typique. Si elle se révèle étonnamment hardie, Rory Dawn demeure toutefois une petite fille vulnérable, qui doit sans cesse combattre les mauvais penchants de sa mère. Tout cela alors qu’elle-même, prodige en orthographe, n’aspire qu’à lire et à écrire... C’est à partir des pages de son journal intime, de lettres de sa grand-mère, de souvenirs, de rapports d’assistantes sociales ou encore d’avis de la Cour suprême des États-Unis que Rory Dawn bricole un texte-collage magistral. Surgissent ainsi en filigrane les personnalités originales et tendres d’une famille décomposée à l’extrême, de même que les non-dits qui frappent une communauté rarement évoquée.
L'Artiste du beau de Nathaniel Hawthorne
2015
Nathaniel Hawthorne
Littérature américaine
½ h
Mais à quelle mystérieuse occupation se livre donc le jeune Owen Warland, horloger de son état, connu pour sa fabuleuse habileté ? Certains prétendent qu’il est à la recherche du mouvement perpétuel. Mais à chaque fois, le résultat de ses nuits de labeur acharné se brise dès que quelqu’un s’en approche. Il connaît le désespoir, la tentation du renoncement. Seule la jeune fille dont il est amoureux devine qu’il essaie d’insuffler la vie dans la matière. Cette nouvelle mi-réaliste mi-fantastique est bien sûr une parabole sur la création artistique et la place du beau dans ce monde. À travers le personnage de Owen Warland, à la fois sublime et pathétique, incompris et proche de la folie, Nathaniel Hawthorne a livré un portrait de lui-même qui révèle la profondeur de ses tourments intimes.
Les Pionniers de Ernest Haycox
2021
Ernest Haycox
Littérature américaine
12 h
Ils viennent du Missouri et ont tout abandonné dans l’espoir de trouver une terre à des milliers de kilomètres de leurs foyers. Ce voyage où ils affrontent les rapides, le froid, les pluies diluviennes qui vous transpercent, la faim, constitue une suite d’épreuves exténuantes que Haycox restitue avec une ampleur, un lyrisme, une vérité inégalés. Le cinéma, à de rares exceptions près, paraît timide, aseptisé, face à l’acuité d’un tel livre. Parvenus à destination, les survivants doivent construire un nouveau monde avec ses règles, ses usages et ce malgré les rivalités, les préjugés raciaux, les barrières de classes. Les Pionniers est l’un des très grands romans, sinon le plus grand, le plus lucide, sur la colonisation, l’apprentissage de la civilisation, avec les conflits que celle-ci entraîne entre une vision humaniste et les pulsions de violence, entre les intérêts particuliers et le sens de la collectivité. Peut-être le grand œuvre de Haycox, cet immense écrivain qu’admirait Ernest Hemingway, qui marie le souffle de l’épopée à la chaleur de l’intime, avec d’inoubliables personnages de femmes. À coup sûr son livre testament, et rien moins qu’un chef-d’œuvre de la littérature américaine.
Apaiser nos tempêtes de Jean Hegland
2021
Jean Hegland
Littérature américaine
8½ h
Les parcours d’Anna et de Cerise n’ont rien de commun. Promise à une brillante carrière, Anna étudie la photographie à l’Université de Washington ; lycéenne, Cerise habite en Californie sous l’emprise totale de sa mère. Lorsque chacune des jeunes femmes tombe enceinte par accident, Anna avorte, et Cerise garde l’enfant. Dix ans plus tard, leur choix aura déterminé le cours de leur vie. D’espoirs en déceptions, de joies en drames, Anna et Cerise, bientôt réunies par le hasard, apprennent à être mères, et à être femmes.  Dans ce roman d’une portée universelle et d’une rare force émotionnelle, Jean Hegland raconte le monde au féminin dans ce qu’il a de plus fondamental : le rapport à l’enfant. Au-delà du choix de donner ou non la vie, elle dit combien le fait d’élever nous construit et transforme notre existence.
Dans la forêt de Jean Hegland
2017
Jean Hegland
Littérature américaine
6½ h
Rien n’est plus comme avant : le monde tel qu’on le connaît semble avoir vacillé, plus d’électricité ni d’essence, les trains et les avions ne circulent plus. Des rumeurs courent, les gens fuient. Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au cœur de la forêt. Quand la civilisation s’effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l’inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie d’inépuisables richesses. Considéré comme un véritable choc littéraire aux États-Unis, ce roman sensuel et puissant met en scène deux jeunes femmes qui entraînent le lecteur vers une vie nouvelle. Jean Hegland est née en 1956 dans l’État de Washington. Après avoir accumulé les petits boulots, elle devient professeur en Caroline du Nord. À vingt-cinq ans, elle se plonge dans l’écriture, influencée par ses auteurs favoris, William Shakespeare, Alice Munro et Marilynne Robinson. Son premier roman Dans la forêt paraît en 1996 et rencontre un succès éblouissant. Elle vit aujourd’hui au cœur des forêts de Caroline du Nord et partage son temps entre l’apiculture et l’écriture.
 
 
La constellation du chien de Peter Heller
2013
Peter Heller
Littérature américaine
6½ h
Quelque part dans le Colorado, neuf ans après la Fin de Tout. L’art de survivre est devenu un sport extrême, un jeu de massacre. Soumis aux circonstances hostiles, Hig, doux rêveur tendance chasse, pêche et poésie chinoise, fait équipe avec Bangley, vieux cowboy chatouilleux de la gâchette.
À la fois captivant roman d’aventures, grand huit des émotions humaines, déclaration d’amour à la nature et pure révélation littéraire, La Constellation du Chien est une version solaire de La Route de Cormac McCarthy. (Et in extremis, réconfortante !)
Au-delà du fleuve et sous les arbres de Ernest Hemingway
1950
Ernest Hemingway
Littérature américaine
5 h
Ils passèrent dans la gondole, et ce fut de nouveau le même enchantement : la coque légère et le balancement soudain quand on monte, et l’équilibre des corps dans l’intimité noire une première fois puis une seconde, quand le gondoliere se mit à godiller, en faisant se coucher la gondole un peu sur le côté, pour mieux la tenir en main.
- Voilà, dit la jeune fille. Nous sommes chez nous maintenant et je t’aime. Embrasse-moi et mets-y tout ton amour.
Le colonel la tint serrée et la tête rejetée en arrière ; il l’embrassa jusqu’à ce que le baiser n’eût plus qu’un goût de désespoir.
En avoir... ou pas de Ernest Hemingway
1937
Ernest Hemingway
Littérature américaine
4 h
Comme il se tenait là, avec la mitraillette dans sa main gauche, jetant un regard circulaire avant de refermer le panneau à l’aide du crochet terminant son bras droit, le Cubain qui était allongé à bâbord et qui avait reçu trois balles dans l’épaule se mit sur son séant, visa soigneusement et lui envoya une balle dans le ventre.
Îles à la dérive de Ernest Hemingway
2012
Ernest Hemingway
Littérature américaine
10 h
« Au cours de la traversée, Thomas Hudson apprit que l’enfer ne ressemble pas nécessairement à ce qu’a décrit Dante ou l’un des grands peintres de l’enfer, mais qu’il pouvait être un bateau confortable, agréable et très apprécié, vous emportant vers un pays dont vous vous êtes toujours approché avec impatience. Il avait plusieurs cercles, et ils n’étaient pas formés comme ceux du grand égotiste florentin. Il pensait que sur le bateau il pourrait parvenir à un accommodement avec la douleur, ne sachant pas encore qu’il n’y a pas d’accommodement avec la douleur. » Les trois récits qui composent Îles à la dérive furent publiés à titre posthume. On y rencontre Thomas Hudson, peintre et double de l’auteur, dans une partie de pêche avec ses enfants, puis à Cuba durant la Seconde Guerre Mondiale, en mer enfin chassant les sous-marins allemands. L’histoire d’un homme pour qui la vie, faite de combats, de tournées dans les bars et de souffrance, est l’envers de la création. »
L'adieu aux armes de Ernest Hemingway
1935
Ernest Hemingway
Littérature américaine
6 h
Frédéric Henry, jeune Américain volontaire dans les ambulances sur le front d’Italie, pendant la Première Guerre Mondiale, est blessé et s’éprend de son infirmière, Catherine Barkley. Avec Catherine, enceinte, il tente de fuir la guerre et de passer en Suisse, où le destin les attend.
Un des meilleurs romans de guerre.
Un des plus grands romans d’amour.
 
 
La vérité à la lumière de l'aube de Ernest Hemingway
1999
Ernest Hemingway
Littérature américaine
8 h
« Ai été nommé garde-chasse honoraire et à cause des événements (la rebellion mau-mau), fais ici office de garde-chasse suppléant. C’est une vie de première classe », écrit Hemingway depuis son camp de safari, au Kenya, en janvier 1954.
Écrit au lendemain de deux accidents d’avion survenus au Congo belge, mis en forme par son fils Patrick, ce roman inédit de Hemingway forme le contrepoint des récits africains et du premier safari que fit l’écrivain. Au pied du Kilimandjaro, en compagnie de sa quatrième femme, Mary, qui elle aussi est décidée à tuer son lion, Hemingway, promu gardien de réserve, est chargé de protéger les populations massaï et kamba. Aux descriptions magiques de cette Afrique, où une chose est vérité à l’aube et mensonge à midi, s’ajoute une brève rencontre africaine avec une jeune et ravissante Kamba.
Dans ce récit, Hemingway mêle les souvenirs du Montana, du Michigan et du Paris de sa jeunesse avec les réflexions sur les écrivains et l’écriture. L’humour féroce alterne avec une nostalgie poignante.
 
 
Le jardin d'Éden de Ernest Hemingway
1986
Ernest Hemingway
Littérature américaine
5 h
Apprenant le succès de son second roman, David Bourne, jeune écrivain américain qui passe sa lune de miel sur la côte méditerranéenne, est impatient de se remettre à écrire. Jalouse de son travail, sa femme, Catherine, lui fait rencontrer une inconnue, Marita, et s’emploie à créer une étrange relation érotique qui les enferme dans le triangle d’un invivable huis-clos.
Jusqu’à quelle extrémité peut aller l’amour de l’autre, le désir de le connaître et de s’assimiler à lui ? L’art a-t-il tout à perdre ou tout à gagner de cette passion excessive ?
Le soleil se lève aussi de Ernest Hemingway
1954
Ernest Hemingway
Littérature américaine
5 h
Elle éteignit sa cigarette.
- J’ai trente-quatre ans, tu sais. Je ne veux pas être une de ces garces qui débauchent les enfants.
- Non.
- Je ne veux pas devenir comme ça. Je me sens vraiment bien, tu sais, vraiment d’aplomb.
- Tant mieux.
Elle détourna les yeux. Je crus qu’elle cherchait une autre cigarette. Puis je vis qu’elle pleurait, qu’elle tremblait et qu’elle pleurait. Elle évitait de me regarder. Je la pris dans mes bras.
Les neiges du Kilimandjaro - Dix Indiens de Ernest Hemingway
1961
Ernest Hemingway
Littérature américaine
3 h
... ils commencèrent à prendre de l’altitude en direction de l’Est, semblait-il ; après quoi, cela s’obscurcit et ils se trouvèrent en pleine tempête, la pluie tellement drue qu’on eût cru voler à travers une cascade, et puis ils en sortirent et Compie tourna la tête et sourit en montrant quelque chose du doigt et là, devant eux, tout ce qu’il pouvait voir, vaste comme le monde, immense, haut et incroyablement blanc dans le soleil, c’était le sommet carré du Kilimandjaro. Et alors il comprit que c’était là qu’il allait.
Les vertes collines d'Afrique de Ernest Hemingway
2004
Ernest Hemingway
Littérature américaine
5 h
« Quand le terrain fut libre, je me mis sur un genou, vis le koudou à travers l’ouverture, m’émerveillant de sa taille, et puis me rappelant que cela ne devait pas avoir d’importance, que c’était la même chose que n’importe quel coup de feu, je vis la perle centrée exactement où elle devait être, juste au-dessous de l’épaule, et je pressai sur la détente. Au bruit, il bondit et entra dans le fourré, mais je savais que je l’avais touché. Je tirai sur du gris qui se montrait entre les arbres, tandis qu’il entrait dans le bois et que M’Cola criait : “Piga ! Piga !” pour dire : “Il est touché ! Il est touché !” »
 
 
Mort dans l'après-midi de Ernest Hemingway
1900
Ernest Hemingway
Littérature américaine
9 h
La queue du taureau se dressa, sa tête se baissa. Il chargea, et, quand il atteignit Hernandorena, l’homme agenouillé fut enlevé d’un bloc, balancé en l’air comme un paquet, les jambes alors dans toutes les directions, puis retomba à terre... Hernandorena se leva, avec du sable sur son visage blanc, et chercha après son épée et l’étoffe. Quand il se mit debout, je vis, dans la soie lourde et le gris maculé de ses culottes de location, une ouverture nette et profonde par où l’on voyait le fémur à nu depuis la hanche et presque jusqu’au genou.
Paradis perdu - La cinquième colonne de Ernest Hemingway
1960
Ernest Hemingway
Littérature américaine
6½ h
Fallait-il dire qu’elle avait fait, la première, ce que personne n’avait jamais fait mieux depuis ; fallait-il parler des jambes brunes et charnues, du ventre plat, des petits seins durs, des bras qui enlaçaient si bien, de la langue agile, des yeux plats, du bon goût de la bouche. Fallait-il parler ensuite de la gêne, de l’étreinte, de la douceur, de la moiteur, de la tendresse, de l’étreinte encore, de la souffrance, de la plénitude et de cette fin qui ne finissait pas, qui ne finissait jamais et tout d’un coup était là, quand le grand oiseau s’envolait comme une chouette dans le crépuscule...
Pour qui sonne le glas de Ernest Hemingway
1940
Ernest Hemingway
Littérature américaine
11 h
« Pas d’adieu, guapa, parce que nous ne sommes pas séparés. J’espère que tout ira bien dans les Gredos. Va maintenant. Va pour de bon. Non », il continuait à parler tranquillement, sagement, tandis que Pilar entraînait la jeune fille. « Ne te retourne pas. Mets ton pied dans l’étrier. Oui. Ton pied. Aide-la », dit-il à Pilar. « Soulève-la. Mets-la en selle. » Il tourna la tête, en sueur, et regarda vers le bas de la pente puis ramena son regard à l’endroit où la jeune fille était en selle avec Pilar auprès d’elle et Pablo juste derrière. « Maintenant, va », dit-il. « Va. » Elle allait tourner la tête. « Ne regarde pas en arrière », dit Robert Jordan. « Va. » Et Pablo frappa le cheval sur la croupe avec une entrave...
Mal de chien de Carl Hiaasen
2001
Carl Hiaasen
Littérature américaine
9 h
Sur une autoroute de Floride, Twilly Spree, jeune millionnaire, écolo un peu dingo, prend en chasse un abruti qui sème des ordures du haut de son 4 x 4. C’est le point de départ d’une cascade de péripéties où la violence et le pulp le disputent au burlesque. Car le pollueur en question n’est autre que Palmer Stoat, politicien amoral, suffisant et geignard, qui est en train de négocier la promotion, ou plutôt la destruction, d’une petite île encore vierge du golfe du Mexique. Pour l’empêcher d’arriver à ses fins, Rwilly est prêt à tout ; kidnapper le labrador de Palmer, séduire sa belle épouse... Jeu de massacre assuré.
Décor kitsch, héros déjantés, humour ravageur, Carl Hiaasen comme à l’accoutumée pulvérise le rêve américain, en brossant un portrait décapant qui, à la lumière des récentes élections présidentielles, ne semble pas si déconnecté de la réalité.
Les fantômes du vieux pays de Nathan Hill
2017
Nathan Hill
Littérature américaine
15 h
Scandale aux États-Unis : le gouverneur Packer, candidat à la présidentielle, a été agressé en public. Son assaillante est une femme d’âge mûr : Faye Andresen-Anderson. Les médias s’emparent de son histoire et la surnomment Calamity Packer. Seul Samuel Anderson, professeur d’anglais à l’Université de Chicago, passe à côté du fait divers, tout occupé qu’il est à jouer en ligne au Monde d’Elfscape. Pourtant, Calamity Packer n’est autre que sa mère, qui l’a abandonné à l’âge de onze ans. Et voilà que l’éditeur de Samuel, qui lui avait versé une avance rondelette pour un roman qu’il n’a jamais écrit, menace de le poursuivre en justice. En désespoir de cause, le jeune homme lui propose un nouveau projet : un livre révélation sur sa mère qui la réduira en miettes. Samuel ne sait presque rien d’elle ; il se lance donc dans la reconstitution minutieuse de sa vie, qui dévoilera bien des surprises et réveillera son lot de fantômes.
Des émeutes de Chicago en 1968 au New York post-11-Septembre en passant par la Norvège des années quarante et le Midwest des années soixante, Nathan Hill s’empare de l’Amérique d’aujourd’hui et de ses démons et compose avec beaucoup d’humour une fresque aussi ambitieuse que captivante.
Ainsi résonne l'écho infini des montagnes de Khaled Hosseini
2013
Khaled Hosseini
Littérature américaine
9 h
Après l’extraordinaire succès interplanétaire des Cerfs-volants de Kaboul et de Mille Soleils splendides, l’événement Khaled Hosseini. D’un village afghan des années 1950 à la Californie des années 2000, en passant par Kaboul sous les talibans, le Paris des seventies et une petite île perdue de l’archipel grec, une fresque familiale renversante d’émotion, d’une ampleur et d’une audace inouïes.
En Afghanistan, des années 1950 à nos jours, mais aussi à Paris dans les années 1970, en Californie dans les années 2000 et sur une île grecque aujourd’hui.
A Shadbagh, un minuscule village agricole, Abdullah, 10 ans, s’occupe de sa petite sœur Pari. Entre les deux enfants, le lien est indéfectible, ce qui leur permet d’oublier la mort de leur mère, les absences de leur père qui cherche désespérément du travail et ces jours où la faim les tenaille encore plus qu’à l’habitude.
Un jour, leur père décide de partir pour Kaboul où l’oncle Nabi lui aurait trouvé un emploi et d’emmener Pari avec lui. Abdullah sent qu’il se trame quelque chose. Et de fait, leur père, préférant “couper un doigt pour sauver la main”, vend Pari à la riche famille pour laquelle travaille Nabi. Une séparation déchirante qui pèsera sur toute la vie d’Abdullah, même après son exil aux Etats-Unis.
La petite Pari oublie et grandit à Paris où sa mère, Nila, trop libre pour la société afghane, s’est enfuie au milieu des années 50. Nabi est resté auprès de Suleiman, le mari de Nila, devenu handicapé suite à un AVC.
Des années plus tard, bien après la chute des Talibans, Abdullah n’a pas oublié Pari qui, elle, n’a jamais pu combler une sensation de vide, comme s’il lui manquait quelque chose d’indispensable, dont elle ignorait tout...
 
 
Les Cerfs-volants de Kaboul de Khaled Hosseini
2004
Lectrices de Elle (roman) 2006
Khaled Hosseini
Littérature américaine
7½ h
De Kaboul à San Francisco, des années 70 à nos jours, une déchirante histoire d’amitié et de trahison, avec, en arrière-plan, la chronique tourmentée d’un pays dévasté : l’Afghanistan. Bien que frères de lait, Amir et Hassan ont grandi dans des mondes différents : le premier est le fils d’un riche commerçant, le second est le fils de leur serviteur. Inséparables, liés par une même passion, les deux garçons se vouent une amitié indéfectible. Mais ce lien va se briser à jamais. Alors que sous ses yeux Hassan subit une véritable ignominie, Amir reste pétrifié. Peur ? Lâcheté ? Honte ? Pris dans une terrible confusion des sentiments, il n’esquissera pas un geste pour sauver son ami. Eté 2001. Réfugié depuis plusieurs années aux Etats-Unis, Amir reçoit un appel du Pakistan. Il existe un moyen de te racheter, lui annonce une voix au téléphone. Mais ce moyen passe par une plongée au cœur de l’Afghanistan des talibans... et de son propre passé.
 
 
Avenue des mystères de John Irving
2016
John Irving
Littérature américaine
11 h
Lors d’un voyage aux Philippines, Juan Diego Guerrero, écrivain américain célèbre et vieillissant, revit en rêves récurrents les épisodes de son adolescence au Mexique, à la lisière de la décharge publique de Oaxaca où lui et sa sœur Lupe ont grandi.
Infirme depuis le jour où une voiture lui a écrasé le pied, Juan Diego a en outre le cœur fragile; il prend régulièrement des bêtabloquants, qui le protègent des émotions, et occasionnellement du Viagra, car on ne sait jamais…
Des émotions, il en aura tout au long de son périple, notamment avec Miriam et Dorothy, mère et fille aussi désirables qu’inquiétantes.
Ballotté d’hôtels en aéroports, Juan Diego se remémore entre autres la mort de sa mère, femme de ménage chez les jésuites et prostituée à ses heures, « tuée » par une statue géante de la Vierge Marie; son adoption par un couple improbable rencontré dans un cirque, où son destin et celui de sa petite sœur extralucide basculent. Marqué par le hasard et l’inéluctable, ce destin s’accomplira peut-être dans une modeste église au fin fond d’un quartier pauvre de Manille.
Dépaysement assuré dans ce récit jubilatoire et débridé, qui se teinte de gravité lorsqu’il aborde les mystères insondables de la condition humaine.
L'épopée du buveur d'eau de John Irving
1972
John Irving
Littérature américaine
8 h
Fred “Bogus” Trumper, fumiste farfelu, a un problème : son canal urinaire est trop étroit. Pour cesser de souffrir pendant l’amour, un seul remède : boire des litres d’eau. Sa femme veut le plaquer, sa maîtresse souhaite un bébé, et, surtout, le réalisateur d’un documentaire sur l’échec tient absolument à s’inspirer de sa vie... Vaille que vaille, Bogus s’obstine à croire qu’il pourrait bien, un jour, réussir quelque chose.
L'Hôtel New Hampshire de John Irving
1982
John Irving
Littérature américaine
12 h
Un des ouvrages les plus célèbres de l’auteur du Monde selon Garp, L’Hotel New Hampshire contient tous les éléments que l’on retrouve habituellement dans son oeuvre. En effet, drôle, astucieuse, originale et enthousiasmante est la saga de cette famille peu conventionnelle. Nostalgique et passionnée est la voix de John Berry, le narrateur qui parle sans équivoque du rêve de son père : tenir un hôtel. La famille Berry, les deux parents et leurs cinq enfants, ainsi qu’un ours et un chien, vont ainsi vivre des péripéties hilarantes dans trois hôtels différents, sur deux continents. Avec gravité, parfois, et toujours avec un humour grinçant, Irving fascine le lecteur au travers de cette histoire peu banale. Frank, l’aîné, Franny, la plus étrange, John, Lily et Egg le cadet sont les héros d’aventures loufoques. Des déboires de leur labrador Sorrow, d’abord empaillé puis victime d’un cruel accident d’avion, aux désirs incestueux de John et Franny, c’est un monde étrange selon Irving auquel nous sommes ici confrontés.
 
 
L'oeuvre de Dieu, la part du Diable de John Irving
1986
John Irving
Littérature américaine
16 h
Le docteur Wilbur Larch ne met au monde que des enfants non désirés, qui trouveront rapidement des parents adoptifs. C’est là “l’oeuvre de Dieu”. Mais ce gynécologue excentrique assume également la “part du Diable” en pratiquant l’avortement clandestin. Que faire lorsqu’un orphelin refuse de quitter l’orphelinat, son véritable foyer ? Entre le médecin aux deux visages et le jeune garçon rebelle, des liens vont se former. Armé de son optimisme légendaire, John Irving décrit les situations les plus dramatiques sans jamais sombrer dans le pathos. Un roman à couper le souffle, adapté avec succès à l’écran.
 
 
La quatrième main de John Irving
2001
John Irving
Littérature américaine
7 h
Patrick Wallingford fait un rêve : il est couché sur le ponton d’un lac vert émeraude et une femme à la voix sensuelle, qu’il entend sans la voir, lui propose de retirer leurs maillots mouillés. C’est qu’il est sous le coup d’un puissant analgésique, administré après qu’un lion lui a avalé la main gauche lors d’un reportage sur un cirque, en Inde...
Avec sa verve drolatique, John Irving nous raconte la rencontre entre ce candidat à la greffe, un brillant chirurgien sauvé de l’anorexie par sa jeune bonne marathonienne, une yupette aux dents longues, une maquilleuse mâcheuse de gomme, et enfin une sirène vêtue d’un sweat-shirt vert, dans un récit sur la perte et la récupération, qui mène un adolescent attardé à l’âge d’homme - de père - par l’attraction d’un être et d’un lieu magnétiques. Et si l’auteur cherchait à nous prouver que la force du désir est la plus magique des prothèses ?
Les rêves des autres de John Irving
1993
John Irving
Littérature américaine
3 h
Elles sont sept, ces nouvelles réunies pour la première fois en un volume, contrepoint à une oeuvre romanesque foisonnante. Pour sa plus grande joie, le lecteur y retrouvera ce qu’il connaît : la satire du conformisme, l’imagination débridée, le goût du burlesque, les tabous joyeusement pourfendus - cette vitalité hors du commun qui permet à l’auteur de passer indemne par-dessus les gouffres de ses obsessions. Mais certains y découvriront aussi, parfois, le récit à mi-voix, la description en demi-teinte, la profondeur et l’humanité du propos qui font ici d’Irving un nouvelliste à l’égal de Katherine Mansfield ou du Joyce des Dublinois.
Liberté pour les ours ! de John Irving
1991
John Irving
Littérature américaine
9 h
Siggy et Graff, les deux narrateurs farfelus de ce roman, sont une version moderne de Don Quichotte et Sancho Pança. Seule différence : c’est avec une énorme moto Royal Enfield 700 cm³ qu’ils sillonnent la campagne autrichienne avec ses jeunes filles aux tresses soyeuses, ses fermières opulentes et riches en souvenirs. Quant au moulin à vent, c’est le projet exorbitant, qui germe dans leurs cerveaux inventifs, de libérer tous les animaux du zoo de Vienne. Mais derrière les facéties de nos deux loustics se cache une intrigue plus grave, celle qui explore les complexités et bizarreries de l’histoire de l’Europe centrale de ces cinq dernières décennies.
 
 
Un enfant de la balle de John Irving
1998
John Irving
Littérature américaine
18 h
Le docteur Daruwalla consacre ses recherches à l’identification du gène du nanisme. Ses tribulations le conduisent dans les méandres de Bombay, depuis les villas de Malabar Hill jusqu’aux bouges de Kamathipura. Tour à tour, il rencontre de vénérables jésuites, des médecins de renom et des trapézistes en paillettes… Quand un homme est assassiné dans un club de golf sélect, l’inquiétude le gagne.
La parade des enfants perdus de Pam Jenoff
2019
Pam Jenoff
Littérature américaine
4½ h
1944, Allemagne nazie, Noa, 16 ans, découvre un wagon contenant des dizaines de bébés juifs, en partance pour les camps, la plupart morts de froid. Bouleversée, elle enlève l’un des survivants et trouve refuge dans un cirque itinérant. Son directeur, Herr Neuhoff, s’engage à l’accueillir ainsi que son soi-disant petit frèreà une condition : qu’elle maîtrise le trapèze volant en équipe avec Astrid, trapéziste juive.
Dans cette guerre où chaque faux pas peut s’avérer fatal, Noa et Astrid doivent apprendre à se faire confiance en dépit de leurs terribles secrets.
 
 
Le monde connu de Edward P. Jones
2005
Pulitzer (fiction) 2004
Edward P. Jones
Littérature américaine
10 h
« Dieu l’avait vraiment chamboulé dans tous les sens quand il avait établi des noirs propriétaires de leurs semblables. Dieu était-il même encore là-haut aux commandes ? » Dans l’Amérique des années 1850, avant la guerre de Sécession, où les Blancs tenaient les Noirs en esclavage, il existait des Noirs libres qui eux-mêmes possédaient des esclaves.
À partir de cette « anomalie » de l’Histoire, Edward P. Jones construit un roman vertigineux d’intelligence et de complexité morale, tant par la virtuosité de son style que par l’originalité de son sujet.
Un premier roman remarquable, couronné par le Prix Pulitzer 2004 et le National Book Critics Circle Award, qui dévoile le talent d’un auteur majeur.
L'agonie des Grandes Plaines de Robert F. Jones
2021
Robert F. Jones
Littérature américaine
7½ h
Wisconsin 1873. À la mort de ses parents victimes de la grande crise financière, Jenny Doussmann part dans les Grandes Plaines rejoindre son frère, Otto, vétéran de la guerre de Sécession devenu chasseur de bisons. Ceux-ci commencent à se faire rares, sans compter les rivalités entre chasseurs et la plupart des tribus indiennes entrées en guerre. Le premier hiver de ces deux émigrants allemands, seuls dans l’immensité, tourne au cauchemar. Ils seront sauvés par une vieille connaissance, Two Shields, un Cheyenne du Sud qui s’engage à veiller sur eux. Devenus membres de sa tribu, Jenny et Otto devront combattre à la fois d’autres chasseurs et des tribus ennemies des Cheyennes. Dans ce roman sauvage et lyrique, les Grandes Plaines sont le réceptacle d’un monde à l’agonie et font corps avec l’Indien et le bison décimés. Ce tableau de l’Ouest américain, avec ses descriptions crépusculaires, mais réalistes, n’épargne personne, animaux et humains : Indiens comme Blancs. Un regard lucide et sans concession, vif et dur, sur la période la plus tumultueuse et tragique de l’histoire de l’Ouest américain.
Là où les lumières se perdent de David Joy
2016
David Joy
Littérature américaine
5½ h
L’histoire sombre, déchirante et sauvage d’un jeune homme en quête de rédemption. Caroline du Nord. Dans cette région perdue des Appalaches, McNeely est un nom qui ne laisse pas indifférent, un nom qui fait peur, un nom qui fait baisser les yeux. Plus qu’un nom, c’est presque une malédiction pour Jacob, dix-huit ans, fils de Charly McNeely, baron de la drogue local, narcissique, violent et impitoyable. Amoureux de son amie d’enfance, Maggie Jenkins, Jacob n’a guère l’occasion de se montrer romantique. Il est le dauphin, il doit se faire craindre et respecter, régler les affaires de son père de la façon la plus expéditive qui soit.
Après un passage à tabac qui tourne mal, Jacob se trouve confronté à un dilemme : doit-il prendre ses responsabilités et payer pour ses actes afin d’aller vers la lumière, ou bien s’enfoncer encore dans les ténèbres en suivant la voie paternelle ? Alors que le filet judiciaire se resserre autour de lui, Jacob a encore l’espoir de sauver son âme pour mener une vie normale avec Maggie. Mais cela ne pourra se faire sans qu’il affronte son père, bien décidé à le retenir près de lui.
Avec ce premier roman aussi sombre que déchirant, qui évoque tout autant la série Top of the Lake que Seul le silence de R.J. Ellory, David Joy nous conte l’histoire d’un jeune homme qui tente par tous les moyens d’échapper à l’héritage de la violence et aux péchés de sa famille. Cette quête inoubliable de rédemption, où les frontières entre le bien et le mal, la vie et la mort sont aussi fragiles qu’invisibles, est transcendée par la puissance de l’écriture.
C’est en effet dans une prose à vif, lyrique et haletante que David Joy restitue l’infinie complexité des sentiments de son héros dans ce livre à la beauté désespérée, aux allures de chef-d’œuvre.
David Joy est né à Charlotte, en Caroline du Nord, en 1983.
La symphonie du hasard de Douglas Kennedy
2017
La symphonie du hasard (1)
Douglas Kennedy
Littérature américaine
6½ h
Toutes les familles sont des sociétés secrètes. Des royaumes d’intrigues et de guerres intestines, gouvernés par leurs propres lois, leurs propres normes, leurs limites et leurs frontières, à l’extérieur desquelles toutes ces règles paraissent souvent insensées.À New York, dans un bureau, une éditrice lit un manuscrit. Une œuvre qui la trouble et qui va la replonger dans son passé et celui de sa famille.  Sur le papier, une famille comme tant d’autres au pays de l’Oncle Sam, un bonheur propret, une vie plutôt confortable. Et pourtant...  Aux années soixante insouciantes vont succéder les années soixante-dix tumultueuses. Et faire exploser au passage toutes ces familles qui croyaient encore au rêve américain... 
La symphonie du hasard - Livre 2 de Douglas Kennedy
2018
La symphonie du hasard (2)
Douglas Kennedy
Littérature américaine
6 h
Fresque à l’ampleur inédite, La Symphonie du hasard couvre vingt ans d’histoire américaine. Dans le bouillonnement social, culturel et politique des sixties-seventies, de New York à Dublin en passant par l’Amérique latine, un roman-fleuve, porté par un souffle puissant.
Pas évident d’échapper à sa famille, a fortiori quand cette dernière est en conflit permanent, avec une fâcheuse tendance à se mettre dans des situations compliquées. Alice Burns, elle, a choisi une solution radicale : mettre un océan entre elle et les siens et poursuivre ses études en Irlande.
D’abord déstabilisée par l’accueil quelque peu revêche des Dublinois, elle se surprend à prendre goût à une existence simple, plus sereine. Et sa rencontre avec Ciaran pourrait même lui laisser entrevoir la possibilité d’une autre vie.
Mais alors que résonnent les premiers échos des exactions de l’IRA, voici que resurgit une vieille connaissance, et avec elle un passé qu’Alice aurait préféré oublier à jamais...
La symphonie du hasard - Livre 3 de Douglas Kennedy
2018
La symphonie du hasard (3)
Douglas Kennedy
Littérature américaine
8 h
On ne peut jamais vraiment prévoir l’avenir ni savoir ce qui nous attend. On peut échafauder des projets, entretenir des espoirs. Mais la symphonie du hasard égrène toujours ses notes, et ses variations incessantes nous rappellent que tout ce que la vie a d’intéressant, de bon, de merveilleux, sera éternellement contrebalancé par le mauvais, le tragique, l’effroyable. C’est le prix à payer pour ce cadeau extraordinaire qui nous est fait : l’absence de certitudes... Sinon celle, absolue, que la présence de chacun de nous dans cet espace grand ouvert touchera un jour à sa fin.
Mais pour ceux d’entre nous qui sont toujours là, sur le chemin, que dire de ce qui nous attend ? Quels mots suffiraient à résumer ce qui s’étend devant nous ?
L'Herbe de fer de William Kennedy
2018
Pulitzer (fiction) 1984
William Kennedy
Littérature américaine
5½ h
Francis vient de trouver un job à la journée dans le cimetière municipal. Il passe devant la tombe de son enfant qui a glissé de la table à langer sous ses yeux. Il voit aussi la sépulture du briseur de grève à qui il a lancé une pierre et qui est mort sur le coup.
Il s’entretient ainsi avec tous les fantômes de son passé, et ils sont nombreux puisque Francis est un hobo, un vagabond, qui dort la nuit dans le froid, ne mange pas à sa faim, et qui doit rendre coup pour coup pour survivre.
Il est flanqué d’un compagnon de route pas très fûté et d’une femme à l’article de la mort qu’il ne peut protéger. Si ce roman conte avec un réalisme saisissant les dures conditions de la vie de hobo, il étonne surtout par l’introspection à laquelle se livre le héros. On entre dans sa peau, dans son âme, détruite par des années d’errance et d’alcoolisme.
Big Sur de Jack Kerouac
1979
Jack Kerouac
Littérature américaine
5 h
Le héros de ce roman, Jack Duluoz ou Ti Jean, n’est autre que Jack Kerouac, l’auteur de Sur la route. Au bord de la folie, le Roi des Beatniks cherche à fuir l’existence de cinglé qu’il a menée pendant trois ans et part pour San Francisco. Il se réfugie au bord de la mer, à Big Sur, dans une cabane isolée. Après quelques jours de bonheur passés dans la solitude à se retremper dans la nature, Duluoz est à nouveau saisi par le désespoir et l’horreur. Aussi revient-il à San Francisco où l’attendent le monde, les beatniks, l’érotisme. Mais il ne retrouve pas la paix pour autant.
Le vagabond solitaire de Jack Kerouac
1980
Jack Kerouac
Littérature américaine
4½ h
Le vagabond solitaire, c’est ’un recueil de morceaux... qui ont été rassemblés ici parce qu’ils ont un thème commun : le voyage’. Ces pérégrinations recouvrent les États-Unis du nord au sud et d’est en ouest, le Mexique et une partie de l’Europe dont la France, que Jack Kerouac considère comme sa seconde patrie. Tour à tour cheminot en Californie, aide-cuisinier sur un cargo, flâneur avec les beatniks de New York, Jack Kerouac part à l’aventure et déclare qu’il n’est rien de plus noble que de s’accommoder des quelques désagréments que nous apportent les serpents et la poussière pour jouir d’une liberté absolue’.
Sur la route - Le rouleau original de Jack Kerouac
1960
Jack Kerouac
Littérature américaine
12 h
« Avec l’arrivée de Neal a commencé cette partie de ma vie qu’on pourrait appeler ma vie sur la route. Neal, c’est le type idéal, pour la route, parce que lui, il y est né, sur la route... » Neal Cassady, chauffard génial, prophète gigolo à la bisexualité triomphale, pique-assiette inspiré et vagabond mystique, est assurément la plus grande rencontre de Jack Kerouac, avec Allen Ginsberg et William Burroughs, autres compagnons d’équipées qui apparaissent ici sous leurs vrais noms. La virée, dans sa bande originale : un long ruban de papier, analogue à celui de la route, sur lequel l’auteur a crépité son texte sans s’arrêter, page unique, paragraphe unique. Aujourd’hui, voici qu’on peut lire ces chants de l’innocence et de l’expérience à la fois, dans leurs accents libertaires et leur lyrisme vibrant ; aujourd’hui on peut entendre dans ses pulsations d’origine le verbe de Jack Kerouac, avec ses syncopes et ses envolées, long comme une phrase de sax ténor dans le noir. Telle est la route, fête mobile, traversées incessantes de la nuit américaine, célébration de l’éphémère.
« Quand tout le monde sera mort, a écrit Allen Ginsberg, le roman sera publié dans toute sa folie. » Dont acte.
 
 
Et quelquefois j'ai comme une grande idée de Ken Kesey
2013
Ken Kesey
Littérature américaine
21 h
Alors que la grève installée à Wakonda étrangle cette petite ville forestière de l’Oregon, un clan de bûcherons, les Stampers, bravent l’autorité du syndicat, la vindicte populaire et la violence d’une nature à la beauté sans limite. Mené par Henry, le patriarche incontrôlable, et son fils, l’indestructible Hank, les Stampers serrent les rang… Mais c’est sans compter sur le retour, après des années d’absence, de Lee, le cadet introverti et toujours plongé dans les livres, dont le seul dessein est d’assouvir une vengeance. Au-delà des rivalités et des amitiés, de la haine et de l’amour, Ken Elton Kesey (1935-2001), auteur légendaire de Vol au-dessus d’un nid de coucou, réussit à bâtir un roman époustouflant qui nous entraîne aux fondements des relations humaines. C’est Faulkner. C’est Dos Passos. C’est Truman Capote et Tom Wolfe. C’est un chef-d’œuvre.
Vol au-dessus d'un nid de coucou de Ken Kesey
1963
Ken Kesey
Littérature américaine
8 h
Dans une maison de santé, une redoutable infirmière, “La Chef”, terrorise ses pensionnaires et fait régner, grâce à un arsenal de “traitements de choc”, un ordre de fer, les réduisant à une existence quasi végétative. Surgit alors McMurphy, un colosse irlandais, braillard et remuant, qui a choisi l’asile pour échapper à la prison. Révolté par la docilité de ses compagnons à l’égard de “La Chef”, il décide d’engager une lutte qui, commencée à la façon d’un jeu, devient peu à peu implacable et tragique. Publié pour la première fois en France en 1963 sous le titre La machine à brouillard, ce livre, rendu célèbre par le film de Milos Forman, est devenu un classique, traduit dans le monde entier et vendu à des millions d’exemplaires dans son pays d’origine. C’était le premier roman de Ken Kesey, chef de file des “Easy Riders”, qui a disparu en novembre 2001.
Les mille et une vies de Billy Milligan de Daniel Keyes
2009
Billy Milligan (1)
Daniel Keyes
Littérature américaine
10 h
Quand la police de l’Ohio arrête l’auteur présumé de trois, voire quatre viols de jeunes femmes, elle croit tenir un cas facile : les victimes reconnaissent formellement le coupable, et celui-ci possède chez lui la totalité de ce qui leur a été volé. Pourtant, ce dernier nie farouchement. Ou bien il reconnaît les vols, mais pas les viols. Son étrange comportement amène ses avocats commis d’office à demander une expertise psychiatrique. Et c’est ainsi que tout commence !
On découvre que William Stanley Milligan possède ce que l’on appelle une personnalité multiple, une affection psychologique très rare qui fait de lui un être littéralement « éclaté » en plusieurs personnes différentes qui tour à tour habitent son corps. Il y a là Arthur, un Londonien raffiné, cultivé, plutôt méprisant, et puis Ragen, un Yougoslave brutal d’une force prodigieuse, expert en armes à feu. Et bien d’autres. En tout, vingt-quatre personnalités d’âge, de caractère, et même de sexe différents.
L’affaire Billy Milligan a fait la une des journaux américains, fascinés par ce cas et par la lutte qu’ont menée les psychiatres et Billy lui-même pour essayer de « fusionner » en un seul individu ses 24 personnalités. Quant au livre, construit comme un véritable drame shakespearien, il est le résultat de mois et de mois de rencontres et d’entretiens entre Daniel Keyes et Ragen, Arthur, Allen et les autres.
 
 
Les mille et une guerres de Billy Milligan de Daniel Keyes
2009
Billy Milligan (2)
Daniel Keyes
Littérature américaine
8½ h
Lorsque Billy Milligan est transféré à l’hôpital d’État pour malades mentaux criminels de Lima, dans l’Ohio, il ne sait pas encore que débute pour lui une effroyable descente aux enfers. Passages à tabac, racket, camisole chimique, électrochocs, trahisons et suicides... Dans cet univers de violence et de folie, Tommy, le roi de l’évasion, Arthur, l’intellectuel sophistiqué, Ragen, le Yougoslave brutal, et les vingt et un autres “Habitants” avec lesquels le lecteur a fait connaissance dans Les Mille et une vies de Billy Milligan devront faire appel à toutes leurs ressources pour survivre. Le récit de ces douze années de lutte acharnée contre l’inhumanité des institutions médicales et judiciaires, l’opportunisme des politiciens et le cynisme médiatique, mais aussi contre le désespoir et la tentation du suicide se lit comme un palpitant thriller psychologique. Les mille et une guerres de Billy Milligan, en effet, se livrent également dans les profondeurs de son âme, où pour recouvrer la maîtrise de son destin, il devra se résoudre à affronter son plus grand ennemi : lui-même. Violente dénonciation de la brutalité et de l’hypocrisie du système psychiatrique américain, cette extraordinaire histoire vraie propose également une pénétrante réflexion sur la folie et la normalité.
La maison des égarées de Julie Kibler
2021
Julie Kibler
Littérature américaine
9 h
Après Les Couleurs de l’espoir, Julie Kibler livre une histoire vibrante d’humanité, celle d’une amitié profonde entre deux femmes démunies, exclues, et pourtant déterminées à se relever, plus fortes, plus libres, dans l’Amérique patriarcale du début du siècle. Dans la petite ville de Berachah, au Texas, il est un refuge pour toutes celles dont la société ne veut plus, les filles mères, les épouses abandonnées, les prostituées, les droguées. Un abri où ces femmes brisées peuvent tenter de se reconstruire. C’est là que se rencontrent Lizzie Bates et Mattie Corder, en 1904. Entre les deux mères en perdition va se tisser un lien unique, comme un pont capable de les conduire ensemble vers un avenir meilleur. Un siècle plus tard, Berachah se résume à quelques pierres tombales moussues. Fascinée par l’histoire de ce lieu et de ses pensionnaires, Cate Sutton, une jeune bibliothécaire, entreprend d’extraire du néant les vies de ces “égarées”. À travers les destins de Lizzie, Mattie et leurs compagnes, c’est une leçon d’espoir, de courage et de solidarité peu commune que l’Histoire s’apprête à offrir à Cate. Et dont les résonances inattendues pourraient éclairer son propre passé...
Fantômes de Christian Kiefer
2021
Christian Kiefer
Littérature américaine
4½ h
Été 1945 : lorsque le soldat américain d’origine japonaise Ray Takahashi rentre du front, personne n’est là pour l’accueillir en héros sur les terres de son enfance, dans le nord de la Californie. Ses parents, après avoir été expulsés et enfermés au camp de Tule Lake, vivent désormais à Oakland. Mais Ray veut comprendre pourquoi leurs anciens voisins et amis ont coupé les ponts avec eux, et surtout revoir leur fille Helen, sa petite amie. C’est à ce moment-là qu’il disparaît sans laisser de traces. Printemps 1969: de retour du Vietnam, et hanté par les fantômes de la guerre, John Frazier cherche son salut à travers l’écriture d’un roman. En s’emparant accidentellement du destin de Ray, le jeune écrivain ignore tout des douloureux secrets qu’il s’apprête à exhumer.
En revenant sur l’histoire méconnue de dizaines de milliers de Nippo-Américains internés dans des camps après l’attaque de Pearl Harbor en 1941, Christian Kiefer tisse un drame familial poignant et lumineux, qui interroge notre rapport intime à la mémoire et au passé.
Les Animaux de Christian Kiefer
2016
Christian Kiefer
Littérature américaine
6½ h
Niché au fin fond de l’Idaho, au coeur d’une nature sauvage, le refuge de Bill Reedrecueille les animaux blessés. Ce dernier y vit parmi les rapaces, les loups, les pumas et même un ours. Connu en ville comme le « sauveur » des bêtes, Bill est un homme à l’existence paisible, qui va bientôt épouser une vétérinaire de la région.
Mais le retour inattendu d’un ami d’enfance fraîchement sorti de prison pourrait ternir sa réputation. Rick est le seul à connaître le sombre passé de Bill, que ce dernier s’est acharné à cacher pendant toutes ces années. Pour préserver son secret et la vie qu’il a bâtie sur un mensonge, Bill est prêt à tout. Au fur et à mesure que la confrontation entre les deux hommes approche, inéluctable, l’épaisse forêt qui entoure le refuge, jadis rassurante, se fait de plus en plus menaçante...
Dans le décor des grands espaces, un roman noir qui est aussi une superbe histoire de rédemption qui marque la naissance d’une nouvelle voix de la littérature américaine.
Lassie, chien fidèle de Eric Knight
1949
Eric Knight
Littérature américaine
9
3½ h
Lassie est la plus belle chienne du pays. Chaque jour à la même heure, elle va chercher Joe à l’école. Comment comprendrait-elle que son maître a dû la vendre et qu’elle ne peut plus voir son ami ? Les murs, les rivières, les hommes à sa poursuite, rien n’arrête Lassie. Quel incompréhensible instinct la pousse vers le sud, au péril de sa vie ?
 
 
Vulnérables de Richard Krawiec
2017
Richard Krawiec
Littérature américaine
4 h
Lorsque Madame Pike rentre du travail, elle trouve devant chez elle une estafette de police. Guidés par son mari, deux agents sont en train de constater les dégâts perpétrés dans la maison familiale. Cambriolée. Saccagée. Souillée. Le vieux couple est sous le choc. Leur fille, enceinte de neuf mois, demande à son grand frère Billy de leur venir en aide.
Quadragénaire à la vie en miettes qui n’a pas vu ses parents depuis plusieurs années, Billy revient donc en ville. Sans trop savoir pourquoi. Lui, l’ancien délinquant qui a braqué tant de maisons, se retrouve à devoir veiller sur son père et sa mère, traumatisés. Et à retourner dans la ville qui l’a vu basculer.
Partant de cette simple histoire de cambriolage, Richard Krawiec met le doigt où ça fait mal, et décompose méticuleusement les secrets troubles et les terreurs enfouies d’une famille moyenne américaine. Une plongée dans les entrailles sombres d’un pays renfermé sur lui-même, gangrené par la paranoïa et rongé par le malaise.
Dans la chaleur de l'été de Vanessa Lafaye
2015
Vanessa Lafaye
Littérature américaine
7 h
Inspiré de faits réels, et notamment de l’histoire de l’ouragan le plus puissant jamais recensé en Floride, un premier roman impressionnant. Portée par une tension permanente, une histoire de passion et de survie, dans un Sud rongé par le racisme.
Depuis le départ de Henry en 1917 pour les tranchées françaises, Missy Douglas n’a jamais cessé de penser à lui. Dix-huit ans plus tard, après avoir survécu à l’enfer et erré en Europe, Henry est de retour à Heron Key. Mais si l’homme n’a plus rien du garçon désinvolte de l’époque, la ville, elle, n’a pas changé : les Noirs subissent une ségrégation d’une violence inouïe. Parqués dans un camp insalubre, Henry et ses camarades vétérans cristallisent les plus grandes craintes et les plus folles rumeurs. La tension monte encore d’un cran lors des célébrations du 4 Juillet. Là, sur une plage scindée où Noirs et Blancs sont dûment séparés, les festivités vont bientôt prendre une tournure tragique : la femme d’un notable blanc vient d’être victime d’une attaque sauvage. Un nom est sur toutes les lèvres : Henry.
C’est alors qu’éclate le plus terrible des ouragans.
 
 
Felix Funicello et le miracle des nichons de Wally Lamb
2016
Wally Lamb
Littérature américaine
3 h
1964, dans la petite ville de Three Rivers, Connecticut.
Felix, 10 ans, fréquente l’école catholique St Aloysius, où sévissent entre autres la très psychorigide sœur Dymphna et Rosalie Twerskie, première de classe et du poil aux pattes : le genre de pimbêche à lever le doigt avant la sonnerie pour s’assurer qu’il n’y a pas de devoirs, juste au cas où. Le soir, après la classe, Felix retrouve le diner famililal et tente tant bien que mal de faire ses devoirs, tout en admirant, crayon à la bouche, le poster de la star de cinéma Annette Funicello, qui, pour la plus grande fierté de ses parents, est une cousine éloignée...
Mais un jour, tout dérape. À cause d’une sombre histoire de paille, de boulettes de papier et de chauve-souris, sœur Dymphna finit délirante sous un bureau et se voit envoyée en maison de repos. Débarque alors l’incroyable Madame Marguerite, québécoise, pull-over rouge moulant, talons hauts et jupes fendues : le genre exotique pour les environs. Et comme les bonnes nouvelles n’arrivent pas seules, elle est suivie de près par Zenhya, jeune fille russe au caractère bien trempé, un franc-parler saisissant, déjà du monde au balcon, et une éducation sexuelle très avancée. Et Felix Funicello grandit, et Felix Funicello s’émerveille. Entre la découverte des baisers à la française, les premiers frissons de l’école buissonnière, la jouissive descente aux enfers de Rosalie Twerskie et le si énigmatique parfum « Cognac » de la prof, le CM2 du jeune garçon sera grandiose, et la fête de fin d’année inoubliable. Qui sait, peut-être pourra-t-il voir Annette autrement qu’en poster ? Et l’embrasser pour de vrai ?
 
 
La puissance des vaincus de Wally Lamb
2000
Wally Lamb
Littérature américaine
19 h
Véritable livre-phénomène aux États-Unis, La Puissance des vaincus explore l’extraordinaire complexité des liens qui unissent des frères jumeaux. Un roman à la fois cru et sensible, sombre et pourtant optimiste, qui parle de la faute et du rachat, d’amour et de pardon.
Le 12 octobre 1990, Thomas Birdsey entre dans la bibliothèque de Three Rivers et, devant les lecteurs terrorisés, s’ampute de la main : un acte religieux, dira-t-il, afin de protester contre l’intervention militaire américaine en Irak. Il est interné dans un établissement psychiatrique de haute sécurité, d’où son frère jumeau, Dominick va tenter de le faire sortir.
Dominick a toujours lutté afin d’affirmer sa différence face à Thomas, l’enfant fragile, trop protégé par leur mère et peu armé pour affronter le monde ou la violence de leur beau-père. Mais, depuis les premiers signes des troubles mentaux de Thomas, Dominick l’a aussi porté à bout de bras, enrageant de lui sacrifier sa propre vie. Terrifié par le mélange d’amour et de haine que lui inspire ce double négatif de lui-même, il est dévoré de culpabilité.
Afin de trouver des réponses à la folie de son frère, Dominick, avec l’aide de la psychiatre de Thomas, va accepter de relire leur histoire familiale. Une plongée dans leur passé d’enfants illégitimes qui l’entraîne jusque sur les traces d’un terrible grand-père sicilien. Là, peut-être, dans les douloureux secrets d’autrefois, trouvera-t-il enfin la clé de leur identité...
Le Chagrin et la Grâce de Wally Lamb
2010
Wally Lamb
Littérature américaine
14 h
Quand, en avril 1999, son épouse Maureen échappe de justesse au massacre de Columbine, Caelum cherche refuge avec elle dans la ferme de son enfance à Three Rivers, Connecticut. C’est là qu’il découvre des archives familiales insoupçonnées : les lettres de son aïeule, militante abolitionniste, anéantie par la perte de ses fils au front ; les journaux de son arrière-grand-mère, fondatrice de la prison pour femmes du comté, hantée par la descente aux enfers de sa soeur ; des coupures de presse sur les tragédies locales de ces années 60 qui ont vu grandir Caelum aux côtés d’un père alcoolique revenu traumatisé de la guerre de Corée... Au fil de ses recherches, Caelum, stupéfait, voit se recomposer deux siècles d’une histoire familiale pleine de bruit et de fureur, et resurgir le terrible secret de ses origines...? Pour tenter de comprendre cette infinie colère qui l’habite depuis toujours, Caelum va devoir explorer les recoins les plus obscurs de sa mémoire...
Nous sommes l'eau de Wally Lamb
2014
Wally Lamb
Littérature américaine
15 h
Après Le Chagrin et la Grâce, celui que la presse surnomme le “Dostoïevski des temps modernes” livre un nouveau chef-d’œuvre. Des fifties aux années Obama, une fresque polyphonique poignante, âpre et vertigineuse qui, au travers du destin d’une famille, retrace un pan de l’histoire des États-Unis.
Toute sa vie, Annie Oh a été terrifiée. Terrifiée à l’idée de tomber amoureuse ; de se dévoiler à Orion, son ex-mari psychologue si désespérément prêt à l’épauler ; de ne pas être une bonne mère pour ses trois enfants ; de ne pas savoir soulager les colères de son fils, les angoisses de ses filles ; d’affronter le souvenir des drames qui ont dévasté son enfance.
Cette terreur, Annie a tenté de l’évacuer dans ses sculptures, ses tableaux chargés de rage.
Alors qu’elle s’apprête à se remarier avec Viveca, charismatique galeriste new-yorkaise qui l’a rendue célèbre, la peur la saisit de nouveau. Comment avouer à la femme qu’elle aime les raisons qui l’empêchent de célébrer leurs noces à Three Rivers, Connecticut ? Comment lui révéler ce qui s’est réellement passé dans cette ville, un soir de 1963 ?
Chaque jour qui sépare Annie et les siens du mariage les rapproche de vérités terribles, indicibles, qu’ils devront faire éclater pour tenter de renaître, enfin.
Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur de Harper Lee
2005
Pulitzer (fiction) 1961
Harper Lee
Littérature américaine
7½ h
Dans une petite ville d’Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d’office pour défendre un Noir accusé d’avoir violé une Blanche. Ce bref résumé peut expliquer pourquoi ce livre, publié en 1960 - au cœur de la lutte pour les droits civiques -, connut un tel succès. Il ne suffit pas en revanche à comprendre comment ce roman est devenu un livre culte aux Etats-Unis et dans bien d’autres pays.
C’est que, tout en situant son sujet en Alabama à une époque bien précise - les années 1930 -, Harper Lee a écrit un roman universel sur l’enfance confrontée aux préjugés, au mensonge, à la bigoterie et au mal. Racontée par Scout avec beaucoup de drôlerie, cette histoire tient du conte, de la court story américaine et du roman initiatique.
 
 
Jardins de la dissidence de Jonathan Lethem
2016
Jonathan Lethem
Littérature américaine
10 h
Jardins de la dissidence est le grand roman de la révolte politique américaine à travers une famille new-yorkaise. Tout débute en 1955 quand Rose Zimmer, une farouche juive communiste surnommée la “Reine Rouge du Queens”, est exclue du Parti pour avoir fréquenté un policier noir. Quelques années plus tard, sa fille Miriam rejoint la vague pacifiste des années 1970, qui la portera jusqu’au Nicaragua. Sergius, le fils de Miriam, sera lui mêlé à “l’hacktivisme” d’aujourd’hui, dans les mouvements Occupy. Chacun d’eux luttera en vain pour un monde nouveau, et héritera des espoirs et des idéaux brisés de leurs aînés. En suivant le chemin politique et intime d’une famille sur un demi-siècle, Jonathan Lethem se place dans la lignée du grand roman américain consacré par Philip Roth et Saul Bellow, et fait revivre, par sa langue et sa bande-son, Sunnyside Gardens, le quartier historiquement rebelle de New York.
Un petit boulot de Iain Levison
2012
Iain Levison
Littérature américaine
4 h
Une petite ville américaine ravagée par la fermeture de l’unique usine. Un héros qui perd non seulement son travail, sa télé, son aspirateur, mais aussi sa petite amie... Pour ne pas perdre en plus sa propre estime, il est prêt à accepter n’importe quel “petit boulot”, y compris celui qu’un bookmaker mafieux lui propose...
Un portrait au vitriol de l’Amérique des laissés-pour-compte. Ian Levison est né en Ecosse, il a grandi aux États-Unis et vit à Philadelphie. Un petit boulot, son premier roman, a été très remarqué par la presse et le public.
Un voisin trop discret de Iain Levison
2021
Iain Levison
Littérature américaine
4 h
Pour que Jim, chauffeur Uber de soixante ans, voie la vie du bon côté, que faudrait-il? Une petite cure d’antidépresseurs? Non, c’est plus grave, docteur. De l’argent? Jim en a suffisamment. Au fond, ce qu’il veut, c’est qu’on lui fiche la paix dans ce monde déglingué. Et avoir affaire le moins possible à son prochain, voire pas du tout. Alors, quand sa nouvelle voisine, flanquée d’un mari militaire et d’un fils de quatre ans, lui adresse la parole, un grain de sable se glisse dans les rouages bien huilés de sa vie solitaire et monotone. De quoi faire exploser son quota de relations sociales... En entremêlant les destins de ses personnages dans un roman plein de surprises, Levison donne le meilleur de lui-même, et nous livre sa vision du monde, drôle et désabusée.
Une canaille et demie de Iain Levison
2007
Iain Levison
Littérature américaine
4 h
Dans une petite ville du New Hampshire, deux hommes se font face. Dixon, l’ex-taulard braqueur de banques et Elias, le professeur fasciné par les filles en socquettes et le IIIe Reich. Un pistolet automatique les sépare. Leur vision de la vie et des hommes aussi. Le premier rêve d’une ferme tranquille dans l’Alberta. Le second d’une ascension valorisante dans l’establishment universitaire. Condamnés par les circonstances à cohabiter, ils se jaugent avec méfiance. D’ailleurs, à qui peut-on réellement se fier dans une Amérique régie par l’argent et le cynisme ?
Tout le bonheur du monde de Claire Lombardo
2020
Claire Lombardo
Littérature américaine
12 h
Il était une fois en Amérique... la famille idéale. Dans leur belle maison de Chicago, David et Marilyn s’aiment d’un amour ardent. Mais pour leurs quatre filles, Wendy, Violet, Liza et Grace. le modèle est écrasant : comment être à la hauteur quand on a grandi à l’ombre de parents toujours aussi épris l’un de l’autre à soixante ans qu’à vingt ? Chacune apprivoise ce traumatisme inversé à sa manière, entre complicité et vacheries, cachotteries et mensonges, échecs et aspirations. Jusqu’à ce que resurgisse Jonah, quinze ans, le douloureux secret de Violet. authentique avis de tempête sur la météo domestique. Des années 1970 à nos jours, des joies et blessures de l’enfance aux enjeux décisifs de l’âge adulte, Tout le bonheur du monde nous offre une place privilégiée dans ce grand-huit familial endiablé. Aussi drôle que touchante. Claire Lombardo a l’oreille absolue pour les nuances et les contradictions qui font des relations humaines l’inépuisable source de tous les tourments. Et de tous les bonheurs.
Le talon de fer de Jack London
1923
Jack London
Littérature américaine
6 h
Le Talon de fer (The Iron Heel) est un roman de Jack London paru en 1908. C’est une contre-utopie sur la montée d’une tyrannie fasciste aux États-Unis. Le Talon de fer décrit une insurrection qui serait arrivée entre 1914 et 1918, et analysée par un observateur du XXVIIe siècle. L’auteur relate le développement de la classe ouvrière nord-américaine et ses combats contre l’oligarchie, à travers le point de vue d’Avis Everhard, jeune fille de famille riche devenue amoureuse d’Ernest, un socialiste qui devient leader des révoltés. Plusieurs éditions de l’ouvrage sont préfacées par une lettre de Léon Trotski, adressée en 1937 à la fille de l’auteur.
Les grandes marées de Jim Lynch
2018
Jim Lynch
Littérature américaine
5½ h
Une nuit, Miles O’Malley, treize ans, se faufile hors de chez lui pour aller explorer les étendues du Puget Sound à marée basse. Il fait une découverte qui lui vaut une célébrité locale. Certains se demandent quand même si cet adolescent imaginatif n’est pas un affabulateur ou... peut-être même davantage ? En fait, Miles est surtout un gosse qui s’apprête à grandir, passionné par l’océan, amouraché de la fille d’à côté et inquiet à l’idée que ses parents divorcent. Alors que la mer continue à abandonner des présents issus de ses profondeurs mystérieuses, Miles se débat avec la difficulté d’entrer dans le monde des adultes.
L'oeuf et moi de Betty Mac Donald
1951
Betty Mac Donald
Littérature américaine
7 h
Ironiser sur les belles-mères est un passe-temps que Bob aurait eu mauvaise grâce à pratiquer. La mère de sa jeune femme Betty n’a-t-elle pas inculqué à cette dernière que le premier devoir d’une épouse est d’avoir soin que son mari trouve le bonheur dans son travail ? Or Bob, à peine le mariage célébré, troque son métier de représentant d’une compagnie d’assurances pour celui de ses rêves : l’élevage des poulets.
Ce qui implique d’aller se nicher au flanc des monts Olympiques ; en un chalet antique sinon vermoulu, totalement privé de confort. Mais quand on a dix-huit ans et qu’on est très amoureuse de son mari cela importe-t-il ?
La réponse spontanée est : « Oh, non ! » Après quelques charroyages de troncs énormes, après une lutte quotidienne avec un poêle récalcitrant, après la découverte des ampoules, courbatures ou autres plaies et bosses qui sont pour les citadins la rançon d’une initiation trop rapide et incessante aux joies des labeurs champêtres, que dit la jeune mariée ?
Si elle est douée d’esprit comme Betty Mac Donald, cela donne un récit d’une drôlerie irrésistible, d’un humour aussi féroce que distrayant. Rarement autobiographie - L’œuf et moi en est une - a si bien diverti d’innombrables lecteurs.
 
 
Comme un seul homme de Daniel Magariel
2018
Daniel Magariel
Littérature américaine
2½ h
Le combat fut âpre. Mais, ensemble, le narrateur, un garçon de douze ans, son frère aîné et leur père ont gagné la guerre – c’est ainsi que le père désigne la procédure de divorce et la lutte féroce pour la garde de ses fils. Ensemble, ils prennent la route, quittant le Kansas pour Albuquerque, et un nouveau départ. Unis, libres, conquérants, filant vers le Nouveau-Mexique, terre promise, ils dessinent les contours de leur vie à trois.
Les garçons vont à l’école, jouent dans l’équipe de basket, se font des amis, tandis que leur père vaque à ses affaires dans leur appartement de la banlieue d’Albuquerque.  Et fume, de plus en plus  – des cigares bon marché, pour couvrir d’autres odeurs. Bientôt, ce sont les nuits sans sommeil, les apparitions spectrales d’un père brumeux, les visites nocturnes de types louches. Les garçons observent la métamorphose de leur père, au comportement chaque jour plus erratique et violent. Livrés à eux-mêmes, ils n’ont d’autre choix que d’endosser de lourdes responsabilités pour contrer la défection de leurs parents, et de faire front face à ce père autrefois adulé désormais méconnaissable, et terriblement dangereux.
Daniel Magariel livre un récit déchirant, éblouissant de justesse et de délicatesse sur deux frères unis dans la pire des adversités, brutalement arrachés à l’âge tendre. Deux frères qui doivent apprendre à survivre et à se construire auprès d’un père extraordinairement toxique, au milieu des décombres d’une famille brisée.
Le chant du bourreau de Norman Mailer
1980
Pulitzer (fiction) 1980
Norman Mailer
Littérature américaine
25 h
Gary Gilmore vient d’une famille de mormons et, à trente-cinq ans, il a passé plus de temps en prison qu’en liberté. En juillet 1976, alors qu’il est en conditionnelle, il attaque une station-service et un motel pour quelques dollars dans la caisse. Chaque fois, il abat un homme. Arrêté, il est jugé et condamné à la peine de mort. La singularité du cas Gilmore : il refuse tout recours en grâce. Après son procès, il aurait pu faire appel et la peine aurait été aisément commuée en prison à vie mais Gilmore refuse. Pire, il se bat même pour son exécution, qui aura lieu le 17 janvier 1977 au pénitencier de l’Utah.
En refusant l’appel, Gilmore choisit la gloire. Comme le reste de l’Amérique, qui affectionne les anti-héros du gabarit de Gilmore, Norman Mailer se passionne pour son histoire d’une banalité extraordinaire et l’immortalise dans son livre, l’un des plus grands romans du nouveau journalisme.
Le Chant du bourreau a nécessité à Norman Mailer trois ans d’enquête. Il s’appuie sur les témoignages de la famille de Gilmore, de ses amis, d’avocats, de gardiens de prison et de sa maîtresse, Nicole, une jeune femme confrontée à un monde impitoyable : tous mêlés d’une façon ou d’une autre à cette aventure hors du commun. Décrivant une Amérique que l’on voit rarement, celle des gens pauvres et déshérités de l’Ouest, Norman Mailer fait de cette histoire pleine de bruit et de fureur une histoire d’amour brûlante qui, même dans la mort, reste encore un défi.
 
 
Le combat du siècle de Norman Mailer
2000
Norman Mailer
Littérature américaine
5 h
En 1974, au championnat mondial de boxe poids lourds à Kinshasa, au Zaïre, Mohammed Ali affronte George Foreman, le tenant du titre. Le combat, organisé par Don King et récupéré à des fins politiques par le président Mobutu, a lieu dans une ambiance survoltée au milieu de 68 000 spectateurs. Les armes de George Foreman sont le silence, la sérénité et la ruse. Jamais encore il n’a été battu. Ses mains sont le seul instrument qu’il possède : « Il les tenait dans sa poche comme un chasseur laisse son fusil dans un étui de velours. » Ali a pour lui l’intimidation, la rapidité, une intelligence tactique hors du commun et un charisme exceptionnel: « Je suis le maître de la danse, un grand artiste. » Leur rencontre est celle de deux volontés de fer, deux ego monumentaux. Ce récit dense et magnétique couvre les semaines de préparation des deux champions assiégés par les médias du monde entier, jusqu’au combat lui-même. L’un des plus grands livres jamais écrits sur le sport.
Les vrais durs ne dansent pas de Norman Mailer
2010
Norman Mailer
Littérature américaine
7 h
À Provincetown, dans la trompeuse quiétude de la morte-saison, Tim Madden, écrivain raté et amateur de femmes, noie son ennui dans le bourbon. Un matin de plus, il se réveille avec une formidable gueule de bois, mais cette fois il va aller de découverte en découverte. Un curieux tatouage sur son bras... Du sang dans sa voiture... Et, dans la cache où il planque sa marijuana, la tête, proprement coupée, d’une belle blonde platinée... Est-il pour autant un assassin? Pour répondre à cette question, Tim se lance dans une enquête personnelle. Une poursuite pleine de péripéties qui l’amènera à rencontrer des ex-boxeurs, des maniaques sexuels, des repris de justice, une ancienne maîtresse et enfin son propre père, dont la figure haute en couleur restera l’une des créations les plus mémorables de Norman Mailer. Ainsi ce livre, qui se voulait à l’origine une parodie de roman noir, devient-il sous la plume du grand écrivain américain l’un des chefs-d’œuvre du genre ! 
Rivage de Barbarie de Norman Mailer
1952
Norman Mailer
Littérature américaine
6½ h
Dans un infect meublé des hauteurs de Brooklyn, vivent, s’aiment, se haïssent :
- un amnésique cherchant désespérément son passé ;
- une logeuse mythomane et nymphomane ;
- une petite fille apeurée ;
- un marxiste en rupture de ban ;
- un agent secret du F.B.I. ;
- une jeune schizophrène à la dérive.
Toute la violence et la cruauté de l’auteur de Les nus et les morts.
L'oiseau, le goudron et l'extase de Alexander Maksik
2018
Alexander Maksik
Littérature américaine
7 h
Après La Mesure de la dérive, finaliste du prix du meilleur livre étranger et traduit en une dizaine de langues, Alexander Maksik nous revient avec un roman qui ébranle, porté par une psychologie fine et une écriture à fleur de peau. Aussi puissant que sincère, un morceau de bravoure sur ces élans d’amour, de rage et de liberté qui nous bousculent tous.
L’oiseau l’attaque violemment et la douleur lui perfore les poumons. Le goudron s’infiltre dans chacun de ses pores et tétanise ses membres, jusqu’à l’étouffement. Et l’extase le rend fou, l’électrise pour lui donner des ailes. Quand il a rencontré Tess Wolff au cours d’un été pluvieux, Joe March a été saisi d’une violente transe amoureuse, un désir qui le dévore. Cette première déflagration sera suivie d’une seconde, encore plus forte : en ce même été, sa mère, son adorée, commet l’irréparable. L’oiseau, c’est l’existence de Joe qui explose en mille morceaux. Le goudron, c’est la peur qui l’engloutit. Et l’extase, c’est cet élan vital, qui chaque jour va lui donner la force d’avancer...
Chroniques de San Francisco de Armistead Maupin
1998
Chroniques de San Francisco (1)
Armistead Maupin
Littérature américaine
5½ h
Les seventies sont sur le déclin, mais San Francisco, la fureur au cœur et au corps, vibre encore d’une énergie contestataire. La libération sexuelle est consommée et s’affiche dans les rues aux couleurs d’enseignes et de néons tapageurs. Tout droit venue de Cleveland, Mary Ann Singleton, vingt-cinq ans, emprunte pour la première fois les pentes du “beau volcan”. Elle plante son camp au 28 Barbary Lane, un refuge pour “chats errants”. Logeuse compréhensive et libérale, Mme Madrigal règne en matriarche sur le vieux bâtiment qui abrite une poignée de célibataires : Mona, rédactrice publicitaire, son colocataire Michael, chômeur et disciple de “l’amour interdit” et le beau Brian Hawkins, coureur de jupons insatiable. Les héros de cette tribu enchantée ont fait le bonheur de millions de lecteurs dans le monde entier, au fil des six volumes de cette saga.
 
 
Nouvelles Chroniques de San Francisco de Armistead Maupin
1998
Chroniques de San Francisco (2)
Armistead Maupin
Littérature américaine
5½ h
Rien ne va plus au 28 Barbary Lane. Tandis que Mary Ann et Michael partent en croisière à Acapulco, Mona quitte San Francisco pour devenir la réceptionniste d’un bordel à Winnemucca, au service d’une sexagénaire timbrée. Entre deux joins, Brian est quant à lui déterminé à percer les secrets de leur logeuse...
 
 
Autres chroniques de San Francisco de Armistead Maupin
1998
Chroniques de San Francisco (3)
Armistead Maupin
Littérature américaine
6 h
Dans ce troisième volet des Chroniques, nous retrouvons la très spéciale “famille” du 28 Barbary Lane, cette fois à l’aube des années 80 et plus que jamais en proie à des aventures abracadabrantes : entre une course-poursuite en Alaska, un rodéo gay au Nevada, un week-end de star à Hollywood et la séquestration d’une présentatrice de télé dans la cave de Mme Madrigal - tandis que Michael poursuit sa recherche du Prince Charmant -, le lecteur n’aura guère le temps de souffler...
 
 
Babycakes de Armistead Maupin
1998
Chroniques de San Francisco (4)
Armistead Maupin
Littérature américaine
6 h
Dans ce quatrième épisode - qui constitue bien sûr un roman à part entière -, l’auteur réunit toujours la “satire et la tendresse avec un beau talent” (Lire). Cependant, les années 80 s’avéreront rudes.
Le lecteur va découvrir les nouvelles aventures, plus délirantes que jamais, de la “famille” enchantée de Barbary Lane - celle de Michael avec son jeune ami à Londres ou celle de l’étrange relation entre Mona et un vrai Lord - ; mais il ressentira en même temps l’impact de l’arrivée d’une nouvelle maladie dévastatrice.
 
 
D'un bord à l'autre de Armistead Maupin
1998
Chroniques de San Francisco (5)
Armistead Maupin
Littérature américaine
6 h
Ce cinquième volet des Chroniques de San Francisco replonge le lecteur dans la société californienne des années 80 : l’entrain et l’humour habituels d’Armistead Maupin y font toujours merveille. Entre un camping lesbien et un club exclusivement réservé aux hommes de pouvoir, les choses ne peuvent être que compliquées... Quoi de mieux pour exciter la curiosité de la petite famille de Barbary Lane ? La voilà bel et bien embarquée dans une nouvelle intrigue plus délirante que jamais.
Bye-bye Barbary Lane de Armistead Maupin
2001
Chroniques de San Francisco (6)
Armistead Maupin
Littérature américaine
5½ h
L’auteur américain Armistead Maupin a réussi la prouesse de se retrouver dans tous les sacs à main, sur toutes les tables de nuit. Avec ses Chroniques de San Francisco - les aventures de la petite communauté du 28 Barbary Lane -, l’écrivain a eu la fine idée d’inventer le premier sitcom littéraire, avec ses gays, ses hétéros, ses bisexuels. Le portrait d’une société excentrique. Un analyse jamais caricaturale, toujours pertinente de nos modes de vie modernes.
Michael Tolliver est vivant de Armistead Maupin
2008
Chroniques de San Francisco (7)
Armistead Maupin
Littérature américaine
5 h
Vingt ans après Les Chroniques de San Francisco, Michael Tolliver est plus vivant que jamais. Il a rencontré l’amour, et mène une vie heureuse au côté de son jeune mari. Mais la maladie resurgit, et Michael doit choisir entre les deux femmes de sa vie : ira-t-il au chevet de sa mère biologique, qui refuse depuis toujours son homosexualité, ou choisira-t-il San Francisco et Anna, sa mère spirituelle, qui souffre et réclame sa présence ?
Mary Ann en automne de Armistead Maupin
2008
Chroniques de San Francisco (8)
Armistead Maupin
Littérature américaine
5 h
Pour notre plus grand plaisir, Armistead Maupin ajoute un tome de plus à sa célèbre saga en renouant avec un des personnages charismatiques des Chroniques : Mary Ann Singleton. Après vingt ans d’exil à New York, Mary Ann revient sur les lieux de sa jeunesse à San Francisco. Trompée par son mari, atteinte d’un cancer, elle a décidé de se battre pour changer de vie. Elle est hébergée par son ami de toujours, Michael « Mouse » Tolliver, et retrouve la légende du 28, Barbary Lane, Anna Madrigal, qui n’a perdu ni sa vivacité d’esprit ni son énergie malgré ses 80 ans. En 2008, Michael Tolliver est vivant marquait le retour de Armistead Maupin. Il portait sur les années 2000 un regard lucide, ne taisant rien des désillusions ni des changements majeurs qui ont bouleversé les moeurs. Mary Ann en automne continue d’explorer ce nouvel ordre amoureux. Michael a épousé Ben mais il reste un séducteur à peine assagi qui observe les évolutions initiées par Facebook ou l’émergence des blogs. Avec ce roman émouvant, plein de charme, Armistead Maupin prouve qu’il est toujours le meilleur chroniqueur de notre époque.
Méridien de sang de Cormac McCarthy
1985
Cormac McCarthy
Littérature américaine
8½ h
Dans les années 1850, un gamin de quatorze ans part au Texas rejoindre une bande de chasseurs payés pour exterminer les Indiens. Au milieu du désert, la loi n’existe plus. À ce jeu de massacre, seuls survivent ceux qui parviennent à réprimer la plus profonde et la plus intime sauvagerie... Avec cet anti-western basé sur des faits réels, l’auteur nous livre l’un de ses plus grands romans : noir, lyrique et violent.
Suttree de Cormac McCarthy
1994
Cormac McCarthy
Littérature américaine
13 h
Le Sud américain, dans les années cinquante.
Aux marges de la société, l’alcoolisme et la misère se répandent. Sorti de prison, considéré comme un raté par sa famille, Suttree vit tant bien que mal sur les berges de la rivière Tennessee, dans la banlieue de Knoxville. A travers ses errances, ce sont les voix de tous les laissés-pour-compte de la société américaine qui se font entendre. Celles des repris de justice, des vieux paysans désabusés, des chômeurs de tous bords, des prêtres évangélistes ou des clochards qui sillonnent les routes. Des voix qui donnent à ce roman, auquel Cormac MacCarthy a travaillé pendant près de vingt ans, une force et une émotion extraordinaires.
De si jolis chevaux de Cormac McCarthy
1993
La trilogie des confins (1)
Cormac McCarthy
Littérature américaine
7½ h
1949. Parce que les choix de l’Amérique moderne condamnent leurs rêves d’aventure, John Grady Cole et Lacey Rawlins quittent le Texas et chevauchent vers le Mexique. Ils iront vivre ailleurs, au royaume des chevaux, pour célébrer avec une nature intacte des noces éternelles.
Violente, tourmentée, traversée d’aveuglants moments de bonheur, leur odyssée se transforme pourtant en descente aux enfers. Au Mexique, les deux adolescents basculent dans un monde régi par la seule loi du sang.
Intransigeant, visionnaire, ce roman bouscule les espoirs et les repères d’une condition humaine à jamais prisonnière de ses passions dans l’indifférence de l’univers.
Le grand passage de Cormac McCarthy
2000
La trilogie des confins (2)
Cormac McCarthy
Littérature américaine
11 h
Achever cette louve prisonnière du piège qu’il a posé est au-dessus des forces de Billy.
Sa décision est prise : il quittera le ranch familial pour la ramener sur sa terre natale. De l’Arizona au Mexique, la route est longue et périlleuse. Il faut franchir la frontière, le grand passage, et pénétrer dans un monde de hors-la-loi, où la révolution gronde... Le moment est venu de faire face à la sauvagerie des hommes.
Des villes dans la plaine de Cormac McCarthy
1999
La trilogie des confins (3)
Cormac McCarthy
Littérature américaine
6½ h
John Grady Cole et Billy Parham se retrouvent dans un ranch du Nouveau-Mexique. Toujours en quête du mythique Far West d’autrefois, ils arpentent les grands espaces encore vierges de l’Ouest sauvage. Mais quand John Grady décide de passer la frontière pour aller kidnapper la jeune prostituée mexicaine dont il s’est épris, ses rêves d’amour et de liberté se heurtent aux forces inéluctables de la réalité...
Frankie Addams de Carson McCullers
1949
Carson McCullers
Littérature américaine
4½ h
Frankie, une adolescente de douze ans, est assez mature mais mal à l’aise avec son corps en plein changement. Orpheline de mère, la seule personne qui écoute ses tourments est Berenice, la vieille cuisinière noire. Mais ni la bienveillance de celle-ci, ni le mariage de son frère Jarvis ne seront suffisants pour lui ôter l’envie de quitter très vite ce pays où elle étouffe.
Carson McCullers, romancière américaine des années quarante qui fut l’amie de Tennessee Williams, parvient une fois encore à toucher par son style d’une économie de moyens impressionnante. Six ans après “Le cœur est un chasseur solitaire”, qu’elle a publié à 22 ans en 1940 et qui l’a rendue célèbre, Carson McCullers (1917-1967) écrit Frankie Addams, son deuxième chefs-d’œuvre, avec toujours cette question lancinante chez la grande romancière américaine du sud des Etats-Unis : pourquoi est-il si difficile de passer de l’enfance à l’âge adulte, si compliqué aussi de conclure la paix avec soi-même ?
Le coeur est un chasseur solitaire de Carson McCullers
2015
Carson McCullers
Littérature américaine
10 h
Dans une petite ville poussiéreuse du sud des Etats-Unis, des personnages s’efforcent désespérément d’échapper à leur solitude et gravitent autour de la figure centrale du sourd-muet Singer. Parmi eux apparaît la figure adolescente de Mick, pauvre et passionnée de musique, sorte de soeur jumelle de Carson McCullers.
Betty de Tiffany McDaniel
2020
Fnac (roman) 2020
Tiffany McDaniel
Littérature américaine
11 h
“Ce livre est à la fois une danse, un chant et un éclat de lune, mais par-dessus tout, l’histoire qu’il raconte est, et restera à jamais, celle de la Petite Indienne.”
La Petite Indienne, c’est Betty Carpenter, née dans une baignoire, sixième de huit enfants. Sa famille vit en marge de la société car, si sa mère est blanche, son père est cherokee. Lorsque les Carpenter s’installent dans la petite ville de Breathed, après des années d’errance, le paysage luxuriant de l’Ohio semble leur apporter la paix. Avec ses frères et soeurs, Betty grandit bercée par la magie immémoriale des histoires de son père. Mais les plus noirs secrets de la famille se dévoilent peu à peu. Pour affronter le monde des adultes, Betty puise son courage dans l’écriture : elle confie sa douleur à des pages qu’elle enfouit sous terre au fil des années. Pour qu’un jour, toutes ces histoires n’en forment plus qu’une, qu’elle pourra enfin révéler. Betty raconte les mystères de l’enfance et la perte de l’innocence. À travers la voix de sa jeune narratrice, Tiffany McDaniel chante le pouvoir réparateur des mots et donne naissance à une héroïne universelle.
 
 
Les roses de Somerset de Leila Meacham
2014
Leila Meacham
Littérature américaine
9 h
1916, Howbutker, Texas. Lorsque son père meurt, Mary n’a que 16 ans. C’est elle que Vernon Toliver a désignée comme l’unique héritière de sa plantation de coton. A charge pour elle de régler les dettes qu’il laisse et de subvenir aux besoins de sa mère et de son frère aîné, qui s’estiment spoliés. Sans doute Vernon avait-il compris que seule sa fille était animée par la même passion que lui pour le domaine familial. Mais, pour faire vivre les terres de ses ancêtres, Mary devra-t-elle sacrifier son amour pour Percy ? Des décennies plus tard, Mary décide de déshériter sa nièce, Rachel, pourtant bien résolue à reprendre sa succession.
Chesapeake de James A. Michener
1979
James A. Michener
Littérature américaine
27 h
Chesapeake est un roman de James A. Michener, romancier américain, publié en 1978 et dont la traduction en français est parue l’année suivante. C’est une vaste fresque historique, s’étendant sur environ quatre siècles, ayant pour cadre un petit territoire proche de la baie de Chesapeake sur la côte orientale des États-Unis.
L’histoire débute en 1583, avec l’installation sur les bords du Choptank, petite rivière bordée de marécages, de Pentaquod, un Indien fuyant sa tribu iroquoise des Susquehannocks. Il s’intègre aux pacifiques Indiens autochtones du secteur et en devient le guide. Ensuite, c’est l’arrivée en 1606 des premiers colons anglais, sous la conduite du capitaine John Smith. Très vite les Indiens sont éliminés ou acculturés et se met en place la colonie du Maryland et un modèle économique assis sur les plantations de tabac qui crée un courant de relations permanent avec l’Angleterre.
À travers des générations de planteurs qui détiennent la richesse et l’influence, des générations d’hommes des marais qui possèdent la ruse et l’audace, de quakers qui incarnent le génie créateur et la conscience morale de la communauté, quatre siècles d’histoire américaine sont ici restitués.
 
 
Martin Dressler ou le roman d'un rêveur américain de Steven Millhauser
1997
Pulitzer (fiction) 1997
Steven Millhauser
Littérature américaine
5½ h
Consacré par le prix Pulitzer, le nouveau roman de Steven Millhauser, Martin Dressler ou le roman d’un rêveur américain, s’inscrit dans la continuité de l’œuvre exigeante et rare d’un des plus grands écrivains contemporains. L’auteur de La vie trop brève d’Edwin Mullhouse, écrivain américain, 1943-1954, racontée par Jeffrey Cartwright, prix Médicis étranger en 1975, raconte ici la destinée mythique d’un self-made-man à New York, au tournant du siècle dernier. Ce - rêveur -, c’est Martin Dressler, modeste fils d’un marchand de cigares, homme pragmatique et inventeur génial, habité par une folie visionnaire. Ce démiurge qui écoute “le désir de son cœur” va connaître une fortune que seuls les rêves permettent. Steven Millhauser joue en virtuose de cette science du trompe-l’œil, maintenant le lecteur à l’étroite frontière du rêve et de la vie, de la fiction et de la réalité, du vrai et de sa représentation. Fabuleuse histoire en effet que celle de Martin Dressler, incarnation du rêve américain mais aussi des mythes et utopies qui ont façonné l’imaginaire occidental. Avec cet extraordinaire roman, Steven Millhauser s’affirme comme le plus européen des auteurs américains actuels.
Une maison faite d'aube de N. Scott Momaday
2020
Pulitzer 1969
N. Scott Momaday
Littérature américaine
5 h
« Dans un pays très ancien, que l’on disait éternel, il y avait une maison faite d’aube, de pollen et de pluie. La plaine resplendissait des reflets miroitants des argiles et des sables et les collines alentour étaient multicolores. C’était un pays fort et tranquille. Tout y était beau. » Ce pays, c’est la réserve indienne du Nouveau-Mexique sur laquelle Abel a grandi, où l’on vit au rythme des saisons en accord avec la terre et les rites ancestraux. Mais le jeune homme est comme prisonnier entre deux mondes et n’y retrouve pas sa place lorsqu’il rentre du front en 1945, dangereusement attiré par la modernité de l’Amérique des villes.
Mêlant philosophie et mysticisme, ce roman résolument pacifiste de la littérature américaine, récompensé en 1969 par le prix Pulitzer, résonne aujourd’hui d’une troublante modernité. Enrichi d’un avant-propos inédit de l’auteur, nommé Artiste de l’Unesco pour la Paix, il s’impose comme un chef-d’oeuvre universel sur la condition humaine
 
 
Sale temps pour un pianiste de Marcel Monteccino
1992
Marcel Monteccino
Littérature américaine
6½ h
Pour rembourser ses dettes de jeu, Salvatore D’Amore est contraint de travailler pour les Venezia, une famille de la mafia. Il gâche ainsi ses talents de pianiste-compositeur.
Pour se libérer de cette pesante tutelle, il parie avec l’argent des mafiosi dans une course truquée et s’enfuit avec une forte somme.
Alors commence une folle course-poursuite à travers le monde pour le pianiste qui tente d’échapper à la vengeance des Venezia et de réaliser ses rêves de musicien...
 
 
Le vallon des lucioles de Isla Morley
2020
Isla Morley
Littérature américaine
7½ h
1937, Kentucky. Clay Havens et Ulys Massey, deux jeunes photographe et journaliste, sont envoyés dans le cadre du New Deal réaliser un reportage sur un coin reculé des Appalaches.
Dès leur arrivée, les habitants du village les mettent en garde sur une étrange famille qui vit au cœur de la forêt. Il n’en faut pas plus pour qu’ils partent à leur rencontre, dans l’espoir de trouver un sujet passionnant. Ce qu’ils découvrent va transformer à jamais la vie de Clay et stupéfier le pays entier. À travers l’objectif de son appareil, se dévoile une jeune femme splendide, Jubilee Buford, dont la peau teintée d’un bleu prononcé le fascine et le bouleverse.
Leur histoire sera émaillée de passion, de violence, de discorde dans une société américaine en proie au racisme et aux préjugés.
Inspiré par un fait réel, ce roman est une bouleversante histoire d’amour et un hymne à la différence.
Paradis de Toni Morrison
1998
Toni Morrison
Littérature américaine
8½ h
Dans les années cinquante en Oklahoma, neuf familles descendantes d’esclaves, à la peau noir anthracite, ont fondé Ruby, une ville à l’écart du monde et des Blancs. Vingt-cinq ans plus tard, ses 650 habitants vivent en cercle fermé, sous l’autorité des Pères fondateurs qui imposent une loi puritaine. Le Paradis ? On pourrait le croire, mais l’enfer n’est pas loin.
L'enfant qui voulait disparaître de Jason Mott
2022
Jason Mott
Littérature américaine
6½ h
Au cours d’une tournée promotionnelle pour son dernier roman, un écrivain noir américain fait la connaissance d’un enfant à la peau si sombre qu’on le surnomme Charbon. D’abord rencontré dans la salle à manger d’un grand hôtel, le gamin d’une dizaine d’années réapparaît à chaque étape de la tournée et raconte sa vie, ses parents et leur idée folle : le pousser à devenir invisible pour ne pas avoir à subir le destin que sa couleur de peau lui réserve. L’enfant existe-t-il vraiment ? Affecté d’un étrange mal qui l’empêche de distinguer la réalité du produit de son imagination, l’écrivain serait bien incapable de le dire. Mais réelle ou fantasmée, cette rencontre va remettre en question son rapport à sa propre histoire, à sa condition et lui faire admettre une cruelle évidence : être noir aux États-Unis signifie vivre sous une menace constante. Comédie féroce, tragédie déchirante, manifeste contre la peur, l’oppression et les violences policières, L’Enfant qui voulait disparaître est tout cela à la fois.
Un risque calculé de Katherine Neville
2005
Katherine Neville
Littérature américaine
7 h
As de l’informatique, vice-présidente de la toute-puissante Banque mondiale, Verity Banks est à la tête du service de Transferts électroniques de fonds de l’établissement. Un poste prestigieux qui n’empêche pas la jolie banquière de relever le pari insensé que vient de lui lancer son sulfureux mentor. Afin de prouver les failles du réseau informatique bancaire, il lui propose de détourner un milliard de dollars, l’investir pendant trois mois puis le restituer sans que personne ne s’en aperçoive... A l’image du grand Nathan Rothschild révolutionnant les fondements de la banque moderne, Verity ne va pas hésiter à user de son flair et de ses réseaux pour mener à bien son audacieux projet. Quitte à se retrouver impliquée dans un complot financier d’une tout autre envergure...
Le Sympathisant de Viet Thanh Nguyen
2017
Pulitzer (fiction) 2016
Viet Thanh Nguyen
Littérature américaine
10 h
À la fois fresque épique, reconstitution historique et oeuvre politique, un premier roman à l’ampleur exceptionnelle, qui nous mène du Saigon de 1975 en plein chaos au Los Angeles des années 1980. Saisissant de réalisme et souvent profondément drôle, porté par une prose électrique, un véritable chef-d’oeuvre psychologique. La révélation littéraire de l’année.
Je suis un espion, une taupe, un agent secret, un homme au visage double.
Ainsi commence l’hallucinante confession de cet homme qui ne dit jamais son nom. Un homme sans racines, bâtard né en Indochine coloniale d’un père français et d’une mère vietnamienne, élevé à Saigon mais parti faire ses études aux États-Unis. Un capitaine au service d’un général de l’armée du Sud Vietnam, un aide de camp précieux et réputé d’une loyauté à toute épreuve.
Et, en secret, un agent double au service des communistes. Un homme déchiré, en lutte pour ne pas dévoiler sa véritable identité, au prix de décisions aux conséquences dramatiques. Un homme en exil dans un petit Vietnam reconstitué sous le soleil de L.A., qui transmet des informations brûlantes dans des lettres codées à ses camarades restés au pays. Un homme seul, que même l’amour d’une femme ne saurait détourner de son idéal politique... SYMPATHISANT n. m. : personne qui approuve les idées et les actions d’un parti sans y adhérer.
Nous de David Nicholls
2015
David Nicholls
Littérature américaine
8 h
Douglas Peterson, biochimiste de 54 ans, imagine déjà couler une vie tranquille de retraité auprès de sa femme. Mais celle-ci lui annonce n’être plus sûre de ses sentiments. L’homme met tout en oeuvre pour la reconquérir lors d’un tour de l’Europe, l’occasion aussi de se rapprocher de son fils adolescent.
Les braves gens ne courent pas les rues de Flannery O'Connor
1963
Flannery O'Connor
Littérature américaine
5 h
Tout le monde prend vie en quelques secondes, et s’impose à nous : tueurs évadés du bagne, un général de cent quatre ans, une sourde-muette, une jeune docteur en philosophie à la jambe de bois, un Polonais que la haine des paysans américains accule à une mort affreuse, et, grouillant à l’arrière-plan, les petits fermiers, les nègres paresseux et finauds.
Les braves gens ne courent pas les rues, telle est la morale assez pessimiste qui se dégage de ces récits. Flannery O’Connor possède, comme Dickens, le don de la caricature mais aussi un humour implacable, une fantaisie grinçante jusque dans le tragique et l’horreur.
Retour à Coal Run de Tawni O'Dell
2004
Tawni O'Dell
Littérature américaine
8 h
Au cœur d’une cité minière de Pennsylvanie, le retour au pays d’un homme déchu, hanté par les drames et les secrets de son passé. Un roman magistral, porté par une écriture puissante et sensuelle. Un mélange brut de suspense et d’émotion.
Pourquoi, il y a seize ans, Ivan Zoschenko a-t-il quitté Coal Run ? Star du football adulée, fils et frère choyé vivant dans le souvenir d’un père qu’il chérissait, son départ a-t-il été motivé par l’accident qui a brisé sa carrière ? À moins que la profonde crise sociale faite de violence, d’alcool et de désespoir qui ronge sa communauté l’ait poussé à fuir vers d’autres cieux.
Pourtant, une lettre anonyme suffit pour le décider à rentrer chez lui. Face à ceux qu’il n’a jamais pu chasser de sa mémoire, tiraillé entre désir de vengeance et culpabilité, Ivan n’a plus d’autre choix que d’affronter, enfin, son tragique passé.
Derniers feux sur Sunset de Stewart O'nan
2016
Stewart O'nan
Littérature américaine
8 h
En 1937, Francis Scott Fitzgerald devient scénariste pour la Metro Goldwyn Mayer. C’est l’Âge d’Or d’Hollywood, du jazz et des parties mémorables. Ses collègues se nomment Dorothy Parker, Humphrey Bogart, Ernest Hemingway, Greta Garbo. Or, loin de sa chère Zelda, internée, et de sa fille Scottie, Fitzgerald est perdu. Il tente de préserver sa vie de famille, mais tombe amoureux de la journaliste Sheilah Graham.
Ces trois dernières années sont celles de la lutte acharnée que mène Scott Fitzgerald contre ses ennemis : l’alcool, la dépression, et le peu d’estime qu’il a pour lui-même. Oui, Hollywood sera pour lui « l’envers du Paradis », un lieu de souffrance et peut-être d’expiation.
Écrivain de l’intime, conteur de talent, Stewart O’Nan dévoile dans Derniers feux sur Sunset le vrai visage de Fitzgerald : celui d’un homme brisé par la vie, tandis que la fête bat son plein. Un livre poignant et plein de nostalgie.
La première fois qu'on m'a embrassée, je suis morte de Colleen Oakley
2018
Colleen Oakley
Littérature américaine
7 h
Fantasque et drôle, Jubilee Jenkins souffre d’un mal extrêmement rare : elle est allergique au contact humain (pour résumer aux gens). Après un épisode qui a failli lui coûter la vie, elle décide de ne plus sortir de chez elle. Mais à la mort de sa mère, Jubilee doit affronter le monde et les gens. Elle trouve refuge à la bibliothèque municipale, où elle décroche un travail, et y rencontre Eric Keegan, un homme divorcé qui vient de s’installer en ville avec son fils adoptif, un petit génie perturbé. Bien qu’il ne comprenne pas pourquoi Jubilee le tient à distance, il est sous le charme... Ces trois-là n’étaient pas destinés à se croiser et pourtant seule leur rencontre va leur permettre de s’ouvrir à la vie et à l’amour, formant ainsi un trio irrésistible.
 
 
Carthage de Joyce Carol Oates
2015
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
10 h
Tout semble aller comme il se doit dans la petite ville de Carthage en ce début de juillet 2005, si ce n’est que Juliet Mayfield, la ravissante fille de l’ancien maire a, pour des raisons peu claires, rompu ses fiançailles avec le caporal Brett Kincaid, héros de retour de la guerre d’Irak. Un héros très entamé dans sa chair et dans sa tête, dont pourtant Cressida, la jeune sœur rebelle de Juliet, est secrètement amoureuse. Or, ce soir-là, Cressida disparaît, ne laissant en fait de traces que quelques gouttes de son sang dans la jeep de Brett. Qui devient alors le suspect numéro 1 et, contre toute attente, avoue le meurtre…
Sept ans après, un étrange personnage surgit qui va peut-être résoudre l’impossible mystère. C’est ce que vise Joyce Carol Oates qui est sur tous les fronts : violence, guerre, dérangement des esprits et des corps, amour, haine. Et même exploration inédite des couloirs de la mort… Un roman puissant et captivant.
Confessions d'un gang de filles de Joyce Carol Oates
2013
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
7½ h
Un quartier populaire d’une petite ville de l’État de New York, les années 1950. Cinq lycéennes, pour survivre et se venger de toutes les humiliations qu’elles ont subies, concluent un pacte, à la vie, à la mort : elles seront le gang Foxfire. “Foxfire” désigne les jolies filles, mais également le feu follet. La haine, et surtout celle des hommes, va les entraîner dans une impitoyable équipée sauvage. Après un séjour en maison de correction, legs, leur chef adulée, revient avec un rêve : pouvoir habiter, toutes ensemble, dans une ferme, et vivre selon leurs propres lois. Mais leur sulfureuse réputation leur créera plus d’un ennemi. Vols de voitures, menaces à main armée, entôlage et, pour finir, kidnapping... Tout cela finira très mal.
Dans une langue crue, précise et concrète, Joyce Carol Oates dépeint la “fureur de vivre” des cinq inséparables et leurs accès de générosité envers d’autres déshérités. Comme toujours chez l’auteur de Eux et de Blonde, le Mal est d’autant plus vraisemblable qu’il nous ressemble...
 
 
Corky de Joyce Carol Oates
2013
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
17 h
Jerome Corcoran, Corky, a huit ans lorsque son père est assassiné sous ses yeux. Trente ans plus tard, Corky est l’exemple même de l’homme à qui tout sourit. Promoteur immobilier florissant, conseiller municipal à l’avenir politique prometteur, il laisse toujours de larges pourboires qui lui assurent une certaine renommée dans la ville de Union City. Bel appartement, les femmes lui tombent dans les bras. Mais il n’y en a qu’une qui compte, Thalia, la fille de son ex-femme. Elle a disparu et semble impliquée dans un scandale politico-financier des plus envahissants.
Joyce Carol Oates parvient à se glisser admirablement dans la peau d’un homme, dans ses forces et ses faiblesses et bien sûr sa libido.
Daddy Love de Joyce Carol Oates
2016
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
4 h
Avec Daddy Love, Joyce Carol Oates emmène son lecteur aux frontières de l’horreur. Une horreur qui commence dans le centre commercial où Robbie, cinq ans, l’enfant chéri des Whitcomb, est enlevé sous les yeux de sa mère.
Le ravisseur, un technicien du kidnapping, collectionne les petits garçons dont il se débarrasse dès qu’ils atteignent onze ou douze ans. Devenu « Gideon », Robbie va ainsi passer sept ans à « obéir » à Daddy Love afin de survivre aux traitements abominables que celui-ci lui fait subir.
Mais qui est Daddy Love ? Un homme charmant du nom de Chet Cash. Pasteur itinérant de l’Église de l’espoir impérissable, dont les prêches subjuguent l’assistance, c’est aussi un citoyen actif et estimé du village de Kittatinny Falls, un artiste admiré faisant commerce d’objets en macramé (fabriqués par Gideon), un homme que les femmes trouvent irrésistible. Tandis qu’il continue allègrement « d’éduquer » ses proies.
Et puis, soudain, le ciel ayant enfin, semble-t-il, décidé de se pencher sur cette affaire, Daddy Love est arrêté, Robbie retrouve sa famille. En apparence tout se passe bien. En apparence seulement, car pour nous faire vivre ce retour, Joyce Carol Oates déploie de nouveau les raffinements d’une cruauté ravageuse que le lecteur ne manquera pas d’apprécier tout en se posant la question : Redevient-on un être normal après sept ans d’intimité avec un monstre ? Une intimité qui a par instants des résonances de complicité ?
 
 
Délicieuses pourritures de Joyce Carol Oates
2003
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
2 h
Une prestigieuse université féminine de la Nouvelle-Angleterre dans les années 75. On conteste plus que jamais les valeurs bourgeoises sur fond de drogues, de cigarettes, d’art et de poésie. Gillian Brauer, 20 ans, brillante étudiante de troisième année, voudrait briller encore davantage aux yeux de Andre Harrow, son charismatique professeur de littérature, qui a décidé de faire écrire et lire en classe à ses élèves leur journal intime. Il n’octroie ses compliments qu’aux confessions les plus osées ce qui génère surenchères malsaines et incidents ravageurs parmi des filles survoltées, avides de retenir l’attention - et plus - du maître. Tentatives de suicide, incendies inexpliqués, anorexie, somnifères, tous les éléments d’un drame annoncé sont réunis avec, dans un rôle d’une épaisseur glauque, la mystérieuse Dorcas, l’épouse - française - d’Andre, sculptrice, collectionneuse d’affreux totems. Et grande prêtresse de ces amours vénéneuses dont Joyce Carol Oates nous offre ici le récit haletant, à la morale superbement perverse
 
 
Étouffements de Joyce Carol Oates
2012
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
6 h
Elle ne sait plus. Ou plutôt, la drogue aidant, elle ne se rappelle que trop bien : le bébé rose assassiné, les bandages autour de la tête, non, ce n’était pas une poupée qu’elle a vue, c’est sa petite soeur, et c’est son père qu’elle aimait tant qui l’a tuée, étouffée, elle le sait, à moins que ce soit sa mère... Trente ans après, elle doit la venger, il le faut. Et il en va ainsi pour les personnages de ces dix nouvelles glaçantes. Hommes et femmes, jeunes et vieux, ils ne peuvent plus respirer. Dans l’attente désespérée d’un bonheur qu’ils ont connu et perdu, ou tant rêvé et jamais approché, ils étouffent, ils ont besoin d’air et de vengeance. Ils veulent qu’on leur rende ce que, selon eux, on leur a pris : un coeur, une épouse, un enfant, une jeunesse, une vie... Et les victimes de ces prédateurs, perdant la respiration à leur tour sous les assauts de l’angoisse ou de la haine, n’ont plus qu’à tenter de ne pas sombrer dans les remugles d’un passé qu’elles croyaient à tort oublié.
Eux de Joyce Carol Oates
2007
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
13 h
« Eux » ce sont les hommes qui ont traversé la vie de Maureen Wendall et l’ont marquée à jamais. Howard, le père, qui leur rend la vie infernale : renvoyé pour fraude de la police, il sombre dans l’alcool avant de mourir écrasé sous une tonne d’acier à l’usine. Jules, le grand frère tant aimé, qui disparaît à l’entrée de l’adolescence pour essayer de fuir le contexte familial sordide et flirte avec la pègre sans même s’en rendre compte. Mais « Elles », sont-elles vraiment leurs victimes ou leurs complices passives mais dévouées ? Ainsi Loretta, la mère, dont le premier amant fut assassiné d’une balle dans la tête par son propre frère alors qu’ils venaient de faire l’amour. Hantée par cet univers de violence masculine, elle ne cessera pour autant de refuser à ses filles la chance de se sortir de leur milieu, semblant prendre plaisir à leur imposer la compagnie des hommes veules qu’elle se choisit. À travers l’histoire de cette famille maudite, Joyce Carol Oates dépeint trente ans de drames, de conflits, de violence, d’amour et de folie dans le décor sordide mais grouillant de vie des bas-fonds de Detroit. Elle met son intelligence cruelle et son impitoyable lucidité au service d’une vaste fresque qui s’étend de la Dépression des années 1930 aux émeutes raciales de 1967 et dont la puissance n’a d’égale que le brio du style.
Folles nuits de Joyce Carol Oates
2013
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
4 h
Poe, Twain, Dickinson, James et Hemingway : ces cinq génies littéraires ont tous un style réputé inimitable. C’est pourtant dans leur propre style que Joyce Carol Oates s’amuse dans ces nouvelles à réinventer les derniers jours de chacun d’eux. Poe se retrouve ainsi gardien de phare sur une île déserte, tandis qu’Emily Dickinson revient à la vie sous la forme d’un androïde appartenant à un couple de passionné de poésie...
La fille du fossoyeur de Joyce Carol Oates
2008
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
13 h
En 1936, les Schwart, une famille d’émigrants fuyant désespérément l’Allemagne nazie, échouent dans une petite ville du nord de l’État de New York où le père, Jacob, un ancien professeur de lycée, ne se voit offrir qu’un travail de fossoyeur/gardien de cimetière. Un quotidien fait d’humiliations, de pauvreté et de frustrations va les pousser à une épouvantable tragédie dont Rebecca, la benjamine des trois enfants, sera le témoin.
Ainsi débute l’étonnante vie à multiples rebonds de Rebecca Schwart : après avoir épousé Niles Tignor, un homme abusif et dangereux, elle doit fuir pour protéger son petit garçon, et tenter de se reconstruire. Les villes, les métiers, les hommes défilent, jusqu’à sa rencontre avec Chet Gallagher, promesse d’un bonheur enfin possible. Mais surgit alors le désir profond, d’abord inconscient, de retrouver son passé cruel de « fille du fossoyeur », de se rattacher en fin de compte à sa véritable identité. Le destin ne le lui permettra qu’au terme d’une existence d’intranquillité, dans les dernières pages bouleversantes de ce roman.
L’apprentissage des hommes, du mariage, de la maternité, les combats d’une femme dans la société américaine de l’après-guerre racontés par Joyce Carol Oates au sommet de son talent, font de ce livre un hymne inoubliable à la résilience et à la survie.
La Princesse-Maïs et autres cauchemars de Joyce Carol Oates
2011
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
7 h
Une plongée fascinante dans l’univers sombre et oppressant des nouvelles de Joyce Carol Oates.
Avec La Princesse-Maïs, Joyce Carol Oates captive une fois de plus le lecteur par sept récits vénéneux et intrigants.
Dans le premier, Marissa, douce préadolescente à la pâle chevelure couleur maïs, disparaît un soir de chez sa mère, qui peine à l’élever seule. Tandis que cette dernière et la police retournent les environs en vain, ils sont loin de se douter que Marissa a été kidnappée par des camarades, décidées à pratiquer sur leur proie un sacrifice inspiré d’une légende indienne.
Sombres et oppressantes, les six autres nouvelles nous invitent dans la psyché de personnages troublés. Telle cette jeune veuve qui se fourvoie dans une relation dangereuse et ambiguë avec un ex-soldat abîmé par la guerre en Irak (“Helping Hands”). Ou ce malheureux chirurgien qui rate de manière spectaculaire une trépanation dans une ambiance des plus surréaliste (“Un trou dans la tête”) ; ces jumeaux aux caractères et aux physiques opposés, pris au piège de relations amour-haine (“Champignon mortel” et “Personnages-fossiles”) ; cette fillette incapable de distinguer rêve et réalité, qui refuse désespérément d’accepter l’arrivée de sa petite soeur (“Personne ne connaît mon nom”). Ou enfin cette jeune femme mettant à exécution une cruelle vengeance contre son ex-beau-père, qu’elle croit responsable du décès de sa mère (“Bersabée”).
C’est bien de cauchemars qu’il s’agit, mais à la lecture pleine de délicieux frissons.
Le petit paradis de Joyce Carol Oates
2019
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
6 h
Adriane Strohl, une adolescente imprudente et idéaliste, vit dans un futur proche : une Amérique totalitaire en 2039 contrôlée à l’excès par la « Véritable Démocratie », où il est interdit à quiconque de sortir de la moyenne. Alors qu’elle est nommée major de sa promotion de terminale, elle commet l’erreur de vouloir briller dans son discours de fin d’études, et se voit condamnée à être télétransportée dans une bourgade rurale d’Amérique du Nord appelée Wainscotia pour y effectuer ses études supérieures… quatre-vingts ans plus tôt.
Forcée d’adopter une nouvelle identité et constamment sous surveillance, Adriane – alias Mary Ellen Enright – découvre avec stupeur l’Amérique surannée de 1959. Désireuse de purger sa peine de manière exemplaire et de rentrer chez elle au terme des quatre ans fixés, Adriane s’immerge dans le travail, notamment son cours de psychologie. Mais elle ne tarde pas à tomber amoureuse de son professeur, Ira Wolfman, un exilé du futur comme elle qui tentera de la convaincre de s’échapper avec lui…
Mélange parfaitement réussi de dystopie et d’histoire d’amour, le roman offre le portrait saisissant d’une société faussement égalitaire où délation et médiocrité sont la règle, un « petit paradis » en saisissant écho avec nos sociétés modernes actuelles…
Les Chutes de Joyce Carol Oates
2005
Femina (étranger) 2005
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
11 h
Veuve au matin d’une nuit de noces hallucinante, lorsque son époux, un jeune pasteur, se suicide en se jetant dans les Chutes du Niagara, Ariah Littrell se considère désormais comme vouée au malheur. Pourtant, au cours de sa semaine de veille au bord de l’abîme, en attendant qu’on retrouve le corps de son mari d’un jour, “La Veuve blanche des Chutes” (ainsi que la presse l’a surnommée avant d’en faire une légende) attire l’attention de Dirk Burnaby, un brillant avocat au cœur tendre, très vite fasciné par cette jeune femme étrange.
Une passion improbable et néanmoins absolue lie très vite ce couple qui va connaître dix ans d’un bonheur total avant que la malédiction des Chutes s’abatte de nouveau sur la famille.
Désamour, trahison, meurtre ? C’est aux enfants Burnaby qu’il reviendra de découvrir les secrets de la tragédie qui a détruit la vie de leurs parents. Une quête qui les obligera à affronter non seulement leur histoire personnelle mais aussi un sombre épisode du passé de l’Amérique : les ravages infligés à toute une région par l’expansion industrielle gigantesque des années 50 et 60, expansion nourrie par la cupidité et la corruption des pouvoirs en place.
Ce roman aussi beau et tumultueux que ces Chutes au charme maléfique a remporté le Prix Femina étranger en 2005.
 
 
Marya, une vie de Joyce Carol Oates
2012
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
6½ h
Marya Knauer a huit ans quand son père est tué dans une rixe. Un peu plus tard, sa mère la confie à une tante et un oncle avant de disparaître complètement. Cette jeune fille secrète, solitaire, apprend la peur, la cruauté. Au lycée, elle devient brillante et bien supérieure aux autres, ce qui la condamne à encore plus d’isolement. Elle entre à l’université et se plonge violemment dans l’écriture, en développe une passion proche de la folie. Il lui faut encore attendre quelques années pour connaître un amour heureux avec un journaliste, mais Marya si forte dans le désespoir saura-t-elle maintenir une vie heureuse ? On la quitte alors qu’elle entame une recherche sur son passé et surtout sur sa mère qui lui disait si souvent : « Ne commence pas à pleurer, tu ne pourras plus t’arrêter. »
Joyce Carol Oates nous nous donne à voir la complexité des émotions d’une femme écrivain. Marya, une vie est un de ses livres les plus personnels.
Maudits de Joyce Carol Oates
2014
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
14 h
Jusqu’alors un havre de savoir, paisible autant que réputé, Princeton est encore en ce mois de juin 1905, une communauté anglo-saxonne riche et privilégiée sous tous les rapports. Mais ce matin-là, à l’heure même de son mariage, au pied de l’autel, Annabel Slade, fille et petite-fille d’une des grandes familles des lieux, est enlevée par un homme étrange, vaguement européen, plus ou moins prince et qui, en fait pourrait bien être le Diable en personne. Et Princeton ne sera plus jamais comme avant. L’affaire plonge non seulement les Slade dans la honte et le désespoir, mais elle révèle l’existence d’une série d’événements surnaturels qui, depuis plusieurs semaines, hante les habitants de la ville et ses sinistres landes voisines. Habitants parmi lesquels on compte Grover Cleveland (qui vient juste de terminer son second mandat à la Maison-Blanche), Woodrow Wilson, président de l’Université, un individu compliqué obsédé par l’idée du pouvoir, ou encore le jeune socialiste Upton Sinclair et son ami Jack London, sans oublier le plus célèbre des écrivains/buveurs/fumeurs de l’époque, Samuel Clempens/Mark Twain, tous victimes de visions maléfiques. La noirceur règne parmi ces personnages formidables que Josiah, le frère d’Annabel, décidé à la retrouver, va croiser au cours de cette chronique d’une puissante et curieuse malédiction : car le Diable est vraiment entré dans la petite ville et personne n’est épargné… à part le lecteur à qui est offerte avec ces Maudits une fascinante étude des moeurs et de l’histoire politiques des États-Unis au XIXe siècle.
Mudwoman de Joyce Carol Oates
2013
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
10 h
Abandonnée par sa mère à demi-folle au milieu des marais de l’Adirondacks, Mudgirl, l’enfant de la boue, est sauvée on ne sait trop comment, puis adoptée par un brave couple de Quakers qui l’élèvera avec tendresse en s’efforçant toujours de la protéger des conséquences de son horrible histoire. Devenue Meredith « M.R. » Neukirchen, première femme présidente d’une université de grand renom, Mudgirl, brillante et irréprochable, fait preuve d’un dévouement total à l’égard de sa carrière et d’une ferveur morale intense quant à son rôle. Mais précisément épuisée par la conception d’une rigidité excessive qu’elle a des devoirs de sa charge, tourmentée par ses relations mal définies avec un amant secret et fuyant, inquiète de la crise grandissante que traverse les États-Unis à la veille d’une guerre avec l’Irak (crise qui la contraint à s’engager sur un terrain politique dangereux) et confrontée à la classique malveillance sournoise des milieux académiques, M.R. se retrouve face à des défis qui la rongent de manière imprévisible. Un voyage sur les lieux qui l’ont vue naître, censé lui rendre un peu de l’équilibre qui lui échappe, va au contraire la jeter dans une terrifiante collision psychique avec son enfance et menacer de l’engloutir une fois encore, mais dans la folie. Cette impitoyable exploration des fantômes du passé, doublée du portrait intime d’une femme ayant percé le plafond de verre à un coût gigantesque, fait de ce livre ainsi que l’a proclamé la critique, « un géant parmi les grands romans de Joyce Carol Oates ».
Nous étions les Mulvaney de Joyce Carol Oates
2009
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
12 h
À Mont-Ephraim, une petite ville des États-Unis située dans l’Etat de New York, vit une famille pas comme les autres : les Mulvaney. Au milieu des animaux et du désordre ambiant, ils cohabitent dans une ferme qui respire le bonheur, où les corvées elles-mêmes sont vécues de manière cocasse, offrant ainsi aux autres l’image d’une famille parfaite, comme chacun rêverait d’en avoir. Jusqu’à cette nuit de 1976 où le rêve vire au cauchemar... Une soirée de Saint-Valentin arrosée. Un cavalier douteux. Des souvenirs flous et contradictoires. Le regard des autres qui change. La honte et le rejet. Un drame personnel qui devient un drame familial. Joyce Carol Oates épingle l’hypocrisie d’une société où le paraître règne en maître ; où un sourire chaleureux cache souvent un secret malheureux ; où il faut se taire, au risque de briser l’éclat du rêve américain.
Petit oiseau du ciel de Joyce Carol Oates
2012
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
10 h
Quand Zoe Kruller, jolie serveuse se rêvant star de country, est découverte brutalement assassinée dans son lit, la police de Sparta vise aussitôt deux suspects : Delray, le mari dont Zoe est séparée, et Eddy Diehl, l’amant de longue date. Mais, sans preuve, l’enquête piétine. Les rumeurs s’amplifient, ravageant au passage l’existence des deux hommes et imprimant un cours étrange à celle de leurs enfants. Aaron Kruller et Krista Diehl, adolescents sacrifiés à l’histoire familiale, chacun persuadé que le père de l’autre est l’assassin, conçoivent peu à peu une redoutable obsession réciproque. Etrange lien que l’éloignement et les années n’entameront en rien. Aussi, lorsque longtemps après le drame ils se rencontrent de nouveau, ils semblent prêts à exorciser les fantômes du passé, à se réconcilier avec leur lourd héritage. Mais rien n’est simple pour ces êtres qui oscillent entre violence muette, désir sauvage, et peur de l’autre. Avec Petit oiseau du ciel, Joyce Carol Oates fait le récit d’une passion romantique et cruelle, sensuelle et destructrice. Dans cet univers brutal, où l’alcool et la drogue font oublier le quotidien, où la dureté est le meilleur des remparts, tous rêvent d’une nouvelle vie, mais est-ce seulement possible ? Une histoire captivante, disséquée comme toujours de manière implacable.
Poursuite de Joyce Carol Oates
2021
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
3½ h
De son enfance, Abby garde le souvenir de nuits tourmentées, habitées par un cauchemar récurrent : un champ peuplé d’ossements humains dans lequel elle erre à l’infini. Aujourd’hui Abby a vingt ans et, tandis qu’elle pensait avoir vaincu ses démons, son mariage imminent ravive l’affreux cauchemar. Moins de vingt-quatre heures après la cérémonie, Abby s’engage sur la chaussée et se fait renverser par un bus.
Accident ou résultat d’un geste prémédité ? C’est ce qu’essaie de déterminer son mari, Willem, alors qu’un troublant faisceau d’indices se présente à lui : quelle est donc cette marque rouge autour du poignet droit d’Abby ? Pourquoi se réveille-t-elle en hurlant chaque nuit ?
De confession en confession, Abby partage avec Willem ce qu’elle n’a jamais avoué à personne : l’histoire de Nicola, sa mère perpétuellement terrifiée, et de Lew, son père jaloux, violent, vétéran de la guerre d’Irak, accro à toutes sortes de drogues. Entre les deux, une fillette prise en étau...
Porté par une écriture nerveuse oscillant entre le présent et l’enfance torturée d’Abby, à la poursuite de la surprenante vérité d’une famille, ce roman méticuleusement orchestré tient en haleine le lecteur jusqu’à la dernière seconde.
Premier amour : Un conte gothique de Joyce Carol Oates
2015
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
1 h
Elle a onze ans et se retrouve par un été humide et chaud dans l’immense maison de sa grand-tante Ester, « la maison du Révérend » à Ransomville, un bourg de campagne « où tout le monde va à l’église mais où personne ne croit en Dieu ». Négligée par sa mère qui s’est séparée de son mari pour des raisons non avouées, la petite fille, isolée et sevrée d’affection, est fascinée par son cousin Jared, 25 ans, étudiant en théologie, un être mystérieux et d’une cruauté raffinée. Dans ce désert des âmes et des sentiments, que hantent un grand serpent noir, un vautour prédateur et des portraits de Jésus, Josie se laisse emmener par le diabolique Jared au bord du crime et d’une sordide histoire d’amour – dont seule une Joyce Carol Oates, au plus efficace de ses talents de magicienne, pouvait la sauver.
Terres amères de Joyce Carol Oates
2015
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
9½ h
Seize nouvelles brutales et décapantes, parfois insoutenables. Certes, la prose de Joyce Carol Oates n’a jamais été recommandée comme berceuse mais, en ce qui concerne ce recueil, les enfants auront intérêt à aller se coucher encore plus tôt car, très vite, Oates se montre sans pitié pour eux. Bien entendu, les véritables aficionados en redemanderont. Joyce Carol Oates a superbement disséqué le chagrin et le choc provoqués par la mort en 2008 de son premier mari, Ray Smith, et il n’est donc pas surprenant que la perte et le deuil soient les thèmes dominants de ce recueil rageur, dur et viscéralement dérangeant, écrit au lendemain du malheur. On y cherchera en vain la résignation de la veuve : Oates semble déterminée à nous convaincre que la femme en deuil est une sorte de coupable, une victime qui dans un sens mérite tout ce qui lui arrive (et ce n’est pas toujours tendre). La démonstration est réussie, et quel bonheur de lecture que ces pages qui font tomber les idoles et les clichés avec une santé, une énergie – et une plume – d’une jeunesse éblouissante.
Un amour noir de Joyce Carol Oates
1999
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
2 h
C’était en 1912, dans la vallée de la Chautauqua, au nord de l’État de New York. La belle Calla aux longs cheveux roux vivait les jours sans les voir, près d’un mari qu’elle n’aimait pas. Cette année-là, pour Calla, la réalité existe comme un rêve. Un amour noir comme l’homme dont son corps épouse le corps, noir comme un rêve de nuit et de mort. “Si ceci est un rêve, ce n’est pas le mien, car comment saurais-je le rêver ?” Unis par l’amour et plus encore que l’amour.
Un endroit où se cacher de Joyce Carol Oates
2013
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
4 h
Avant, j’étais une fille normale, j’avais une vie normale. Après, il y a eu l’accident. En me réveillant, j’ai tout vu en bleu. J’étais dans le coton. Un monde douillet et bleu. Mais maintenant, le bleu s’efface, le douillet s’envole. Et je suis seule à nouveau. En colère. Contre moi. Contre l’univers tout entier. Je cherche un endroit où me cacher.
Zombi de Joyce Carol Oates
2011
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
2½ h
Et si Zombi était le plus terrifiant des livres de Joyce Carol Oates ? Quentin, son héros ou plutôt son anti-héros, raconte son histoire. Il ne se nomme que par ses initiales : “Q.P.”. Il a 31 ans et une honorable famille qui ne peut le croire vraiment coupable de l’agression sexuelle qu’il a commise sur un jeune garçon. Par prudence, il est mis sous surveillance médicale. En vérité, “Q.P.” kidnappe des jeunes gens et les lobotomise avec un pic à glace pour en faire des “zombis” obéissants et aimants. Hélas l’opération rate toujours. “Q.P.” est navré de devoir récidiver.
Depuis une trentaine d’années, Joyce Carol Oates déploie dans ses romans, nouvelles et essais, tout un monde de frustrations et de perversions observé sans compassion ni haine. En vérité tout est extrême chez elle. Et d’une précision quasi documentaire. Elle a une façon unique de nous emmener en enfer et de nous persuader que cet enfer ressemble à l’Amérique de tous les jours alors que l’auteur ne cesse de nous parler aussi d’elle-même, de ses peurs et de ses cauchemars. En bref de cette forme de folie qui habite les plus grands écrivains.
 
 
Bellefleur de Joyce Carol Oates
2010
La trilogie gothique (1)
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
18 h
Une gigantesque demeure dans la région de Chautauqua, près du mythique Lac Noir. Six générations d’une même famille l’habitent au cours du xixe siècle : les fortunés et influents Bellefleur. Ils possèdent une multitude de terres, emploient leurs voisins et pèsent sur le gouvernement. Groupe excentrique et prolifique, ils composent un clan des plus bigarrés : un tueur en série, un allumé qui part se terrer dans les montagnes à la recherche de Dieu, un noctambule inquiétant, un brillant scientifique, une enfant singulière, sont autant de personnages qui viennent animer la vie domestique.
Après la naissance de sa fille Germaine, Leah, une jeune femme délicate, décide de restaurer l’empire des Bellefleur, tandis que son mari, Gideon, incorrigible pilote qui cherche son propre plaisir dans des activités égoïstes, s’en éloigne indéniablement, jusqu’à finir par détruire la lignée toute entière dans un acte macabre final.
Avec Bellefleur, Joyce Carol Oates signe un roman baroque, foisonnant et riche qui, d’un rythme lancinant, nous entraîne dans les pénombres des consciences. En mélangeant événements magiques et historiques, elle nous livre une réflexion sur les limites de la liberté individuelle dans une société américaine cloisonnée où les origines et les racines entravent les destins.
La légende de Bloodsmoor de Joyce Carol Oates
2011
La trilogie gothique (2)
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
12 h
Après Bellefleur, voici le deuxième tome de la trilogie gothique de Joyce Carol Oates.
Pensylvannie. 1789. Cinq soeurs entre seize et vingt-deux ans. La narratrice : une vierge amère.
Tout commence quand Miss Deirdre Zin, fille adoptive de l’inventeur John Quincy Zin, est enlevée par un homme mystérieux en pleine journée. Avant cet épisode, la famille Zin était une famille comme les autres : cinq filles en âge de se marier, vivant tranquillement dans la vallée de Bloodsmoor. Mais après cet événement tragique, tout va basculer.
Constance Philippa, qui se comporte de manière scandaleuse la nuit de son mariage. Malvinia, séduite par les feux de la rampe, va attirer l’attention d’un dandy peu scrupuleux, Mark Twain. Octavia, la moins rebelle des soeurs, trouvera sa « récompense » non loin de chez elle. Samantha, la plus douée des cinq, se dévouera entièrement à l’oeuvre de son père… et en subira les conséquences. Quel sera leur sort à la veille du siècle nouveau ?
Les mystères de Winterthurn de Joyce Carol Oates
2012
La trilogie gothique (3)
Joyce Carol Oates
Littérature américaine
9 h
À la fin du xixe siècle, au manoir de Glen Mawr situé dans la ville de Winterthurn à l’est des États-Unis, vit l’étrange famille Kilgarvan, composée de trois filles : Georgina, l’aînée, appelée la « nonne bleue », et ses deux demi-soeurs qu’elle élève seule, la sage et studieuse Thérèse et la jolie et fantasque Perdita. À l’aube d’une journée de mai, Georgina s’en va en ville acheter cinquante livres de chaux vive. Peu après, on retrouvera le bébé de sa cousine Abigaïl, venue quelques jours en visite, égorgé près du lit de la mère. Douze ans plus tard, cinq jeunes filles sont retrouvées mortes, atrocement mutilées, près de Winterthurn. Et, douze ans plus tard encore, c’est le pasteur, sa mère et une de ses paroissiennes qui sont sauvagement assassinés à coups de hache. Chaque fois, la clé de ces mystères épouvantables va être la même : jusqu’où ose aller une femme amoureuse ?
Xavier Kilgarvan mène les trois enquêtes avec verve et passion et met toute sa vie dans la résolution de ces crimes. Et l’on suit avec délice les façons de la société du tournant du siècle avec tout ce qu’elle a de suranné et d’hypocrite à force de bienséance.
Le pont invisible de Julie Orringer
2013
Julie Orringer
Littérature américaine
17 h
Paris, 1937. Andras Lévi, juif d’origine hongroise, quitte Budapest et sa famille afin de poursuivre ses études d’architecture à Paris. Il se prend rapidement au jeu de la vie parisienne : c’est le temps des amitiés et des amours inoubliables. L’euphorie ne dure qu’un instant car l’Europe s’apprête à basculer dans la terreur. Andras décide de retourner en Hongrie, croyant échapper à l’antisémitisme français, mais ce n’est que le début d’un périple marqué par la violence, la souffrance et la peur.
Dans ce texte magistral, inspiré de I.B. Singer, Julie Orringer recrée avec brio l’Europe des années 40, où les destins individuels ont été dévastés par l’irruption de la guerre. Des rues de Paris aux camps de travail en Turquie, Le Pont invisible reconstitue à travers l’histoire d’une poignée d’exilés le désastre intime et politique du totalitarisme.
Quand l'empereur était un dieu de Julie Otsuka
2008
Julie Otsuka
Littérature américaine
2½ h
Berkeley, printemps 1942. Une femme et ses deux enfants se préparent à quitter leur maison. Ils ne savent ni où ils vont, ni ce qui les attend. Ils ont seulement appris qu’ils avaient le droit d’emporter avec eux des draps, des couvertures, du linge de maison, des couverts, des assiettes, des bols, des tasses et des vêtements. Leur crime ? Ces paisibles Américains sont d’ascendance japonaise. Après un voyage éreintant qui les mène à Topaz, ils découvrent l’environnement qui sera le leur pendant plusieurs années : un camp envahi par la poussière blanche du désert, des centaines de baraques en papier goudronné écrasées sous un soleil de plomb, des soldats en arme, des fils de fer barbelé, la promiscuité, la sonnerie des sirènes, les jours sans viande, l’odeur des haricots et les repas sans baguette. Il leur est interdit de se chauffer l’hiver, ils sont condamnés à des travaux forcés. Après Hiroshima, les survivants retrouvent leurs habitats vidés de fond en comble et leurs jardins dévastés, subissent l’hostilité de leurs voisins et peinent à trouver du travail. Après tant d’années perdues loin de chez eux, le conflit continue...
À travers ce roman magistralement mené, Julie Otsuka dénonce l’un des plus grands scandales de la démocratie américaine, rendant dans le même temps hommage à ses propres grands-parents, déportés par le F.B.I. au lendemain de l’attaque de Pearl Harbor. Une première œuvre de fiction où éclate le talent d’une jeune romancière avec qui le monde des lettres va devoir désormais compter.
Là où chantent les écrevisses de Delia Owens
2020
Delia Owens
Littérature américaine
8 h
Pendant des années, les rumeurs les plus folles ont couru sur « la Fille des marais » de Barkley Cove, une petite ville de Caroline du Nord. Pourtant, Kya n’est pas cette fille sauvage et analphabète que tous imaginent et craignent. A l’âge de dix ans, abandonnée par sa famille, elle doit apprendre à survivre seule dans le marais, devenu pour elle un refuge naturel et une protection. Sa rencontre avec Tate, un jeune homme doux et cultivé qui lui apprend à lire et à écrire, lui fait découvrir la science et la poésie, transforme la jeune fille à jamais. Mais Tate, appelé par ses études, l’abandonne à son tour. La solitude devient si pesante que Kya ne se méfie pas assez de celui qui va bientôt croiser son chemin et lui promettre une autre vie. Lorsque l’irréparable se produit, elle ne peut plus compter que sur elle-même..
 
 
En même temps, toute la terre et tout le ciel de Ruth L. Ozeki
2013
Ruth L. Ozeki
Littérature américaine
10 h
Baie Desolation, Colombie-Britannique, Canada, 2011.
Écrivain privée d’inspiration, Ruth découvre sur une plage un sac abandonné. Sans doute un des multiples restes du tsunami de 2011, qui s’échouent régulièrement sur les plages canadiennes.
Mais ce sac cache bien des secrets : à l’intérieur, un bento Hello Kitty qui renferme un journal intime, reprenant la couverture originale de À la recherche du temps perdu, mais aussi un vieux carnet et quelques lettres illisibles. Piquée par la curiosité, Ruth entreprend de résoudre l’énigme et de traduire le journal. Elle découvre l’histoire de Nao Yasutani, adolescente japonaise de seize ans. Dans l’univers feutré de leur maison canadienne, Ruth et son mari, Oliver plongent dans l’intimité d’une jeune fille déracinée qui, après une enfance passée dans la Silicon Valley, a dû regagner Tokyo, sa ville natale, terre inconnue dont elle ne maîtrise pas les codes. Un retour brutal, le début du calvaire pour Nao : humiliée par ses camarades, la jeune fille se réfugie un temps chez son arrière-grand-mère, Jiko, fascinante nonne zen de 104 ans, ancienne anarchiste féministe, qui vit dans un temple près de Fukushima. Là, Nao apprend à être attentive à l’instant présent, à écouter les fantômes. Celui de son grand-oncle, Haruki Ier. Nao va mieux, jusqu’à ce jour tragique à l’école. Privée de tout lien avec ses parents, la jeune fille dérive de nouveau. Au risque de se perdre complètement...
À des milliers de kilomètres, Ruth n’a qu’une obsession : sauver Nao. Mais comment la retrouver ? De quand date ce journal ? Ce peut-il que la jeune fille ait disparu, emportée par le tsunami ?
 
 
L'Amérique défaite: Portraits intimes d'une nation en crise de George Packer
2015
George Packer
Littérature américaine
12 h
Les bouleversements économiques récents ont fait apparaître une Amérique nouvelle où les perdants, les « losers », de plus en plus nombreux, côtoient ceux qui gagnent toujours plus. Le contrat social américain s’est défait. Les laissés-pour-compte n’ont qu’une solution pour survivre : la fuite en avant, avec les moyens du bord.
George Packer explore cette Amérique jaillie des trente dernières années, alliant le sens du détail vécu et cruellement documenté d’un Truman Capote au lyrisme narratif dans la tradition d’un Dos Passos. Il raconte la vie d’Américains anonymes défaits par la crise, retrace le parcours de personnages médiatiques clefs (Newt Gingrich, Jay-Z, Oprah Winfrey, Colin Powell…), et y ajoute un montage fascinant de coupures de presse, de slogans, de paroles de chansons qui saisissent sur le vif le flot des événements.
L’Amérique défaite livre le tableau d’une superpuissance dont les élites ne remplissent plus leur rôle, où les institutions sont devenues impuissantes, où les gens normaux tentent de survivre tout en ne perdant pas de vue la « poursuite du bonheur » qui reste la source même du rêve américain.
Fight Club de Chuck Palahniuk
1996
Chuck Palahniuk
Littérature américaine
4 h
Laisse-moi te parler de Tyler. Tyler dit : les choses que tu possèdes finissent toujours par te posséder. C’est seulement après avoir tout perdu que tu es libre de faire ce dont tu as envie. Le Fight Club t’offre cette liberté.
Première règle du Fight Club : Tu ne parles pas du Fight Club.
Deuxième règle du Fight Club : Tu ne parles pas du Fight Club.
Tyler dit que chercher à s’améliorer, c’est rien que de la branlette. Tyler dit que l’autodestruction est sans doute la réponse.
La petite boutique aux poisons de Sarah Penner
2021
Sarah Penner
Littérature américaine
6 h
Lors d’une froide soirée de février 1791, à l’arrière d’une sombre ruelle londonienne, dans sa boutique d’apothicaire, Nella attend sa prochaine cliente. Autrefois guérisseuse respectée, Nella utilise maintenant ses connaissances dans un but beaucoup plus sombre :
Elle vend des poisons parfaitement « déguisés » à des femmes désespérées, qui veulent tuer les hommes qui les empêchent de vivre. Mais sa nouvelle cliente s’avère être une jeune fille de 12 ans, Eliza Fanning.
Une amitié improbable va naître entre elles, et entraîner une cascade d’événements qui risquent d’exposer toutes les femmes dont le nom est inscrit dans le registre de Nella...
De nos jours à Londres, Caroline Parcewell passe son dixième anniversaire de mariage seule, encore sous le choc de l’infidélité de son mari. Lorsqu’elle découvre sur les bords de la Tamise une vieille fiole d’apothicaire, elle ne peut s’empêcher de faire des recherches et va découvrir une affaire qui a hanté Londres deux siècles auparavant : « L’apothicaire tueuse en série ». Et alors qu’elle poursuit ses investigations, la vie de Caroline va heurter celles de Nella et d’Eliza. Et tout le monde n’y survivra pas...
 
 
La tristesse des éléphants de Jodi Picoult
2017
Jodi Picoult
Littérature américaine
10 h
La mère de Jenna, Alice, a disparu lorsque celle-ci n’avait que trois ans. Aujourd’hui, elle en a treize et est bien décidée à retrouver sa trace. Elle n’a qu’une certitude : jamais sa mère ne l’aurait abandonnée. Jenna se met à relire le journal de bord d’Alice, une scientifique qui étudiait le deuil chez les éléphants. Pour progresser dans sa quête, elle s’adjoint les services de Serenity Jones, une voyante qui prétend être en lien avec l’au-delà, et de Virgil Stanhope, l’inspecteur qui avait suivi l’enquête à l’époque. Émouvant et haletant, le dernier roman de Jodi Picoult nous fait croire à l’impossible.
L'Arbre-Monde de Richard Powers
2018
Pulitzer (fiction) 2019
Richard Powers
Littérature américaine
13 h
Dans ce nouveau roman, Richard Powers embrasse un sujet de la nature et de nos liens avec elle. Les destins des protagonistes de ce récit (un psychologue, un étudiant, un concepteur de jeux électroniques, un photographe amateur, une botaniste visionnaire) s’entrelacent autour de ce qui est peut-être le premier et le dernier mystère du monde : la communication entre les arbres. Richard Powers explore le drame écologique et notre lente noyade dans le cyber world, et nous rappelle que sans la nature notre culture n’est que ruine de l’âme.
 
 
Le temps où nous chantions de Richard Powers
2006
Richard Powers
Littérature américaine
21 h
Tout commence en 1939, lorsque Delia Daley et David Strom se rencontrent à un concert de Marian Anderson. Peut-on alors imaginer qu’une jeune femme noire épouse un Juif allemand fuyant le nazisme ? Et pourtant.. Leur passion pour la musique l’emporte sur les conventions et offre à leur amour un sanctuaire de paix où, loin des hurlements du monde et de ses vicissitudes, ils élèvent leurs trois enfants. Chacun d’eux cherche sa voix dans la grande cacophonie américaine, inventant son destin en marge des lieux communs. Peuplé de personnages d’une humanité rare, Le temps où nous chantions couvre un demi-siècle d’histoire américaine, nous offrant, au passage, des pages inoubliables sur la musique.
Le Temps où nous chantions a été élu meilleur livre de l’année 2003 par le New York Times et le Washington Post.
Sidérations de Richard Powers
2021
Richard Powers
Littérature américaine
5½ h
Dans une Amérique au bord du chaos politique et climatique, un père embarque son jeune fils souffrant de troubles du comportement dans une sidérante expérience neuroscientifique. Richard Powers signe un nouveau grand roman questionnant notre place dans le monde et nous amenant à reconsidérer nos liens avec le vivant.
 
 
Le Parrain de Mario Puzo
1969
Mario Puzo
Littérature américaine
12 h
New York, 1945. Vito Corleone, dit Don Corleone, a bâti sa puissance sur l’importation d’huile d’olive et fait aujourd’hui partie des cinq familles les plus puissantes de la ville. Il est le patriarche, l’un des chefs les plus respectés de la mafia. Intimement liée aux affaires, la famille, d’origine sicilienne, est composée de sa femme, la mamma, sa fille Connie, ses trois fils, Sonny, Fredo et Michaël, ainsi que son fils adoptif, Tom Hagen. Après la guerre, Michaël, soldat dans l’armée américaine, revient d’Europe pour le mariage de sa soeur ; l’occasion pour lui de présenter sa fiancée à la famille. Michaël a toujours été tenu à l’écart des affaires du clan, contrairement à Sonny et Fredo qui suivent fidèlement leur père dans son funeste sillon. Tout bascule le jour où Vito refuse un trafic de drogue avec un mafieux appelé « le Turc ». Le Don est alors agressé et se retrouve à l’hôpital, entre la vie et la mort. La guerre entre les Corleone et les autres familles est ouverte. Michaël se sent alors obligé d’agir pour le bien des siens. De New York à Las Vegas, des somptueuses villas de Hollywood au maquis de Sicile, voici le portrait d’une nation gangrenée par ses syndicats du crime, sa guerre des gangs et ses puissances occultes.
 
 
Fonds perdus de Thomas Pynchon
2014
Thomas Pynchon
Littérature américaine
11 h
New York, début des années 2000, entre l’éclatement spectaculaire de la bulle Internet et l’effondrement des tours jumelles. Maxine, jeune mère new-yorkaise à la vie amoureuse mouvementée, est une inspectrice des fraudes qui a perdu sa licence officielle pour avoir trop bien conseillé un client véreux. Elle n’a pourtant pas remisé son pistolet, et la voilà embarquée malgré elle dans une aventure haletante et dangereuse: comment se fait-il que la start-up du très louche Gabriel Ice n’ait pas bu le bouillon alors que l’ensemble du marché du Net s’est brutalement dégonflé quelques mois auparavant ? D’où viennent les flux de capitaux qui circulent vers de mystérieux comptes à l’étranger? Pour le savoir, Maxine, entourée par une ribambelle de personnages décalés, va devoir plonger et éviter de se perdre dans le Web Profond, cette interzone quasi inaccessible, refuge des hackers anarchistes, des cybervoyous et des âmes perdues.
Vente à la criée du lot 49 de Thomas Pynchon
2000
Thomas Pynchon
Littérature américaine
3½ h
Œdipa Maas, jeune femme trentenaire dans les années 60, se voit devenir exécutrice testamentaire d’un certain Pierce Inverarity. Un homme qui a croisé sa vie voilà quelques années de cela. Un homme qui a partagé un temps sa vie. Avec la mort de ce dernier, elle découvre de nouvelles réalités. Elle, la névrosée, découvre la paranoïa, les inquiétudes d’une Amérique loin de l’image lisse et fade que ce pays veut se donner. Elle poursuit ce fantôme qu’est Tristero à travers le système de communication W.A.S.T.E. et la pièce de théâtre d’un dénommé Wharfinger.
Incandescences de Ron Rash
2015
Ron Rash
Littérature américaine
3½ h
Les douze nouvelles de ce recueil sont des portraits de désespoir rural, des tranches de vie oblitérées par la misère, le manque d’éducation, la drogue. Situées dans le décor sauvage et magnifique des Appalaches, déjà rencontré dans Le Monde à l’endroit et Une terre d’ombre, elles évoluent entre l’époque de la guerre de Sécession et nos jours. Elles décrivent avec une compassion affligée et lucide de pathétiques gestes de survie, une violence quotidienne banalisée par la pauvreté, des enfants sacrifiés par leurs parents au culte de la meth ou des actes meurtriers commis sous couvert de bonnes intentions. Elles parlent aussi de vieux mythes et des croyances qui perdurent dans cette contrée imperméable au progrès et à la modernité.
À mi-chemin entre le minimalisme de Raymond Carver et le gothique de William Faulkner, Ron Rash écrit une prose d’une noirceur poétique, laissant par instants entrevoir un éclair d’humanité même chez les êtres les plus endurcis.
Né en Caroline du Sud en 1953, Ron Rash est un poète, auteur de cinq recueils de nouvelles et de cinq romans, tous lauréats de prestigieux prix littéraires — Sherwood Anderson Prize, O. Henry Prize (deux fois), James Still Award, Novello Literary Award. Il est titulaire de la chaire John Parris d’Appalachian Studies à la Western Carolina University.
Incandescences a été récompensé en 2010 par le Frank O’Connor International Short Story Award.
Le Chant de la Tamassee de Ron Rash
2016
Ron Rash
Littérature américaine
4½ h
La Tamassee, protégée par le Wild and Scenic Rivers Act, dessine une frontière entre la Caroline du Sud et la Géorgie. Ruth Kowalsky, 12 ans, venue pique-niquer en famille sur sa rive, fait le pari de poser un pied dans chaque État et se noie. Les plongeurs du cru ne parviennent pas à dégager son corps, coincé sous un rocher à proximité d’une chute. Inconscient des dangers encourus, son père décide de faire installer un barrage amovible qui permettra de détourner le cours de l’eau. Les environnementalistes locaux s’y opposent : l’opération perturbera l’état naturel de leur rivière, qui bénéficie du label « sauvage ». Les deux camps s’affrontent violemment tandis que le cirque médiatique se déchaîne de répugnante manière et que des enjeux plus importants que la digne sépulture d’une enfant apparaissent…
Le Chant de la Tamassee, deuxième roman de Ron Rash – publié aux États-Unis avant Le Monde à l’endroit –, est le plus représentatif de l’engagement de l’auteur pour la protection de l’environnement. Tout en décrivant un drame humain déchirant, il y rend hommage à ses références avouées, Peter Matthiessen et Edward Abbey.
Un dimanche soir en Alaska de Don Rearden
2015
Don Rearden
Littérature américaine
6½ h
L’anéantissement d’un village menacé par la fonte des glaces, symbole de la disparition d’un monde en harmonie avec la nature. Quelques baraques bancales posées sur un monde en sursis. Aux confins de l’Amérique et des glaces, le petit village indigène de Salmon Bay vit ses derniers instants. Bientôt, le littoral cédera, la baie l’engloutira. En attendant la barge chargée de les mener au nouveau site, les habitants disent adieu à la terre ? cette terre où plane l’esprit des ancêtres, cette boue où les petites filles dessinent des histoires... Adieu à la toundra pelée, à la station de radio locale où Jo-Jo, le DJ, passe sans fin des vieux disques, aux chemins de planches et aux mélopées yupik... Tyler, le premier esquimau de la planète allergique au froid, Dennis dit “l’Embrouille”, Angelic, Panika, Josh, Junior et les autres ? tous sentent pourtant que Salmon Bay n’a pas dit son dernier mot. Avant la grande traversée, pour le meilleur peut-être, le village leur réserve un cataclysmique chant du départ...
Un travail comme un autre de Virginia Reeves
2016
Virginia Reeves
Littérature américaine
6 h
« On naît avec quelque chose dans les veines, pour mon père, c’était le charbon, pour Marie, c’est la ferme, pour moi un puissant courant électrique. »
Roscoe T. Martin est fasciné par cette force plus vaste que tout, plus grande que lui, qui se propage avec le nouveau siècle : l’électricité. Il s’y consacre, en fait son métier. Un travail auquel il doit pourtant renoncer lorsque Marie, sa femme, hérite de l’exploitation familiale. Année après année, la terre les trahit. Pour éviter la faillite, Roscoe a soudain l’idée de détourner une ligne électrique de l’Alabama Power. L’escroquerie fonctionne à merveille, jusqu’au jour où son branchement sauvage coûte la vie à un employé de la compagnie..
L'année brouillard de Michelle Richmond
2010
Michelle Richmond
Littérature américaine
9 h
Un froid matin brumeux sur Ocean Beach à San Francisco. Emma sautille sur le sable. Abby surveille la fillette de son compagnon qui court devant elle. Elle détourne un instant le regard, son oeil de photographe professionnelle a repéré quelque chose... Lorsque Abby se retourne à nouveau, la fillette a disparu.
Noyée ? Enlevée ? Perdue ? En l’absence de demande de rançon et faute d’indices matériels, la police clôt l’enquête. Jake, le père, s’enferme dans le chagrin et s’éloigne d’Abby. Elle seule continue de croire qu’Emma est vivante. Sa quête de l’enfant sera sa rédemption.
Se rappeler, à tout prix : la plage, la vague, le parking, le van, le phoque échoué. Torturant sa mémoire, Emma traque l’indice majeur, l’instant fatal, la première minute de l’année brouillard...
 
 
Une époque formidable de Kiley Ried
2021
Kiley Ried
Littérature américaine
6½ h
Philadelphie. Emira Tucker, jeune diplômée afro-américaine, s’occupe de Briar, la fille d’une influenceuse réputée. Un soir, dans un magasin avec l’enfant, Emira se fait prendre à partie par un vigile. Une jeune Noire et une petite fille blanche, ensemble, à une heure tardive : la situation est forcément louche. La scène, humiliante, est filmée par un passant. Pour tous ses proches, Emira devient alors la victime idéale. Celle que l’on doit prendre en charge, conseiller, aider et défendre. Mais très vite celle-ci est excédée par la bonne conscience facile que chacun se donne à cette occasion. Peu à peu, l’atmosphère devient irrespirable, puis explosive… et les illusions des uns et des autres volent en éclats.
City on fire de Garth Risk Hallberg
2016
Garth Risk Hallberg
Littérature américaine
22 h
31 décembre 1976. New York se prépare pour le réveillon. Chez les Hamilton-Sweeney, Felicia accueille financiers et mondains tandis qu’à l’autre bout de la ville, dans le Lower East Side, Charlie, venu de Long Island, attend Sam pour assister à un concert punk. Mais Sam a un autre rendez-vous auquel elle tient plus que tout. Elle retrouvera Charlie dans quelques heures à la station de métro de la 72e Rue. À quelques encablures de là, dans Hell’s Kitchen, Mercer Goodman tourne et retourne un délicat carton d’invitation. Et s’il se rendait à la réception des Hamilton-Sweeney pour retrouver Regan, cette sœur que William, en rupture avec sa famille, lui a toujours cachée ? Pourquoi ne pas saisir l’occasion d’en apprendre plus sur William, son amant, l’ancien leader du groupe punk Ex Post Facto ? Bientôt, des coups de feu retentissent dans Central Park. Une ombre s’écroule dans la neige… Qu’est-ce qui peut bien unir ces êtres – qui n’auraient jamais dû être amenés à se rencontrer – à un meurtre commis au cœur de Central Park ? Au sein de ce roman choral, leurs histoires s’entremêlent et nous entraînent dans les recoins les plus infimes de la ville. 
Mon père américain de Jean-Marc Roberts
1996
Jean-Marc Roberts
Littérature américaine
2½ h
Je n’avais jamais parlé de Jerry Graf, mon père américain. Jerry a toujours habité loin de moi. Il s’exprime dans une autre langue que la nôtre. Je n’avais jamais dit que les nez de ma mère Zina et de ma tante Yo avaient passé une bonne partie de la dernière guerre à Rome à rêver d’être refaits. Les rêveurs, chez nous, ne manquent pas de ressources. Ainsi ma grand-mère se fit-elle enterrer avec son parapluie ; ainsi mon grand-père, par un beau matin de disgrâce, abandonna-t-il son poste de vice-consul à Buenos Aires.
Ces histoires vraies ou presque qui avaient bercé puis hanté mon enfance, je les gardais jalousement pour moi : le destin de mes trois oncles, les infortunes de Zip mon singe de caoutchouc, les caprices de Sophie Galissier, mon premier amour... J’avais peur de raconter cette famille à géométrie variable, peur de ne pas savoir m’y prendre et je l’ai pourtant fait.
Les faits de Philip Roth
1990
Philip Roth
Littérature américaine
4½ h
Le sergent Marx, de retour d’Europe en 1945, est affecté dans une compagnie d’instruction où il a sous ses ordres un jeune soldat juif, Sheldon Grossbart. À sa demande, Marx intervient pour que les Juifs de la Compagnie puissent se rendre à la synagogue le vendredi soir. Peu à peu, il se rend compte que le jeune soldat le manipule...
Dans la banlieue de New York, un jeune garçon en première année de « high school » se lie d’amitié avec deux fils d’immigrants italiens, Albie Pelagutti et Duke Scarpa, promis à un brillant avenir de gangsters. Quinze ans plus tard, il se souvient...
Portnoy et son complexe de Philip Roth
1970
Philip Roth
Littérature américaine
6 h
Jour et nuit, au travail et dans la rue - à trente-trois ans d’âge, et il rôde toujours dans les rues, avec les yeux hors de la tête. Un vrai miracle qu’il n’ait pas été réduit en bouillie par un taxi étant donné la façon dont il traverse les grandes artères de Manhattan à l’heure du déjeuner. Trente-trois ans, et toujours à mater et à se monter le bourrichon sur chaque fille qui croise les jambes en face de lui dans le métro.
Pastorale américaine de Philip Roth
1999
Nathan Zuckerman (6)
Pulitzer (fiction) 1998
Philip Roth
Littérature américaine
11 h
Après trente-six ans, Nathan Zuckerman l’écrivain retrouve Seymour Levov dit «le Suédois», l’athlète fétiche de son lycée de Newark. Toujours aussi splendide, Levov l’invincible, le généreux, l’idole des années de guerre, le petit-fils d’immigrés juifs devenu un Américain plus vrai que nature. Le Suédois a réussi sa vie, faisant prospérer la ganterie paternelle, épousant la très irlandaise Miss New Jersey 1949, régnant loin de la ville sur une vieille demeure de pierre encadrée d’érables centenaires : la pastorale américaine. Mais la photo est incomplète, car, hors champ, il y a Merry, la fille rebelle. Et avec elle surgit dans cet enclos idyllique le spectre d’une autre Amérique, en pleine convulsion, celle des années soixante, de sainte Angela Davis, des rues de Newark à feu et à sang...
Passant de l’imprécation au lyrisme, du détail au panorama sans jamais se départir d’un fond de dérision, ce roman de Philip Roth est une somme qui, dans son ambiguïté vertigineuse, restitue l’épaisseur de la vie et les cicatrices intimes de l’Histoire.
J'ai épousé un communiste de Philip Roth
2001
Nathan Zuckerman (7)
Philip Roth
Littérature américaine
9 h
Le maccarthysme a beau déferler sur l’Amérique au tournant des années cinquante, Ira Ringold se croit à l’abri de la chasse aux sorcières. Non seulement parce que son appartenance au Parti communiste est ignorée même de ses amis, mais surtout parce que l’enfant des quartiers pauvres de Newark, l’ancien terrassier au lourd passé, s’est réinventé en Iron Linn, vedette de la radio, idéale réincarnation de Lincoln, et heureux époux de Eve Frame, ex-star du muet. Mais c’est compter sans la pression du pouvoir, sans les aléas du désir et de la jalousie, sans la part d’ombre que cachent les êtres les plus chers. Car si Ira a changé d’identité, Eve elle-même a quelque chose à cacher. Et lorsqu’une politique dévoyée contamine jusqu’à la sphère intime, les masques tombent et la trahison affecte, au-delà d’un couple, une société tout entière. Ne reste alors aux témoins impuissants, le frère d’Ira et son disciple fervent, le jeune Nathan Zuckerman, qu’à garder en mémoire ces trajectoires brisées, avant enfin, au soir de leur vie, de faire toute la lumière sur une page infâme de l’Amérique.
À l’instar de Pastorale américaine, J’ai épousé un communiste rend justice à ces individus détruits par la tourmente des événements et décrit avec une rare puissance comment l’Histoire ébranle la trame même de nos existences.
La tache de Philip Roth
2002
Nathan Zuckerman (8)
Médicis (étranger) 2002
Philip Roth
Littérature américaine
10 h
À la veille de la retraite, un professeur de lettres classiques, accusé d’avoir tenu des propos racistes envers ses étudiants, préfère démissionner plutôt que de livrer le secret qui pourrait l’innocenter. Tandis que l’affaire Lewinski défraie les chroniques bien-pensantes, Nathan Zuckerman ouvre le dossier de son voisin Coleman Silk et découvre derrière la vie très rangée de l’ancien doyen un passé inouï, celui d’un homme qui s’est littéralement réinventé, et un présent non moins ravageur : sa liaison avec la sensuelle Faunia, femme de ménage et vachère de trente-quatre ans, prétendument illettrée, et talonnée par un ex-mari vétéran du Vietnam, obsédé par la vengeance et le meurtre.
Après Pastorale américaine et J’ai épousé un communiste, La tache, roman brutal et subtil, complète la trilogie de Philip Roth sur l’identité de l’individu dans les grands bouleversements de l’Amérique de l’après-guerre, où tout est équivoque et rien n’est sans mélange, car la tache « est en chacun, inhérente, à demeure, constitutive, elle qui préexiste à la désobéissance, qui englobe la désobéissance, défie toute explication, toute compréhension.
C’est pourquoi laver cette souillure n’est qu’une plaisanterie de barbare et le fantasme de pureté terrifiant. »
 
 
Exit le fantôme de Philip Roth
2009
Nathan Zuckerman (9)
Philip Roth
Littérature américaine
5½ h
Après onze ans de réclusion volontaire dans la campagne du Massachusetts, Zuckerman remet les pieds à New York, pour une intervention bénigne mais qui le renvoie à sa déchéance physique.
Dans la ville accablée par la réélection inattendue de George W. Bush, trois rencontres vont bouleverser ses plans : Amy Bellette, vieillie et presque mourante, elle qui, dans l’éclat de sa jeunesse, fut la muse de E.I. Lonoff, son mentor ; Richard Kliman, jeune arriviste insupportable qui le harcèle parce qu’il veut révéler les secrets de Lonoff ; et puis, surtout, un jeune couple d’écrivains avec qui il envisage un échange de maisons.
Et voilà Zuckerman, qui se croyait immunisé, en proie à un dernier coup de foudre. Pour Jamie, la très charmante jeune femme du couple. Va-t-il passer à l’acte? Ou se servir de ce dernier amour pour écrire encore – traduire dans une fiction les fantasmes qu’il lui inspire?
Un homme de Philip Roth
2007
Nemesis (1)
Philip Roth
Littérature américaine
2½ h
Un homme. Un homme parmi d’autres. Le destin du personnage de Philip Roth est retracé depuis sa première et terrible confrontation avec la mort sur les plages idylliques de son enfance jusque dans son vieil âge, quand le déchire la vision de la déchéance de ses contemporains et que ses propres maux physiques l’accablent. Entre-temps, publicitaire à succès dans une agence à New York, il aura connu épreuves familiales et satisfactions professionnelles. D’un premier mariage, il a eu deux fils qui le méprisent et, d’un second, une fille qui l’adore. Il est le frère bien-aimé d’un homme sympathique dont la santé vigoureuse lui inspire amertume et envie, et l’ex-mari de trois femmes, très différentes, qu’il a entraînées dans des mariages chaotiques. En fin de compte, c’est un homme qui est devenu ce qu’il ne voulait pas être. Ce roman puissant - le vingt-septième de Roth - prend pour territoire le corps humain. Il a pour sujet l’expérience qui nous est commune et nous terrifie tous.
Indignation de Philip Roth
2010
Nemesis (2)
Philip Roth
Littérature américaine
3½ h
Nous sommes en 1951, seconde année de la guerre de Corée. Marcus Messner, jeune homme de dix-neuf ans, intense et sérieux, d’origine juive, poursuit ses études au Winesburg College, dans le fin fond de l’Ohio. Il a quitté l’école de Newark, dans le New Jersey, où habite sa famille. Il espère par ce changement échapper à la domination de son père, boucher de sa profession, un homme honnête et travailleur, mais qui est depuis quelque temps la proie d’une véritable paranoïa au sujet de son fils bien-aimé. Fierté et amour, telles sont les sources de cette peur panique. Marcus, en s’éloignant de ses parents, va tenter sa chance dans une Amérique encore inconnue de lui, pleine d’embûches, de difficultés et de surprises.
Indignation, le vingt-neuvième livre de Philip Roth, propose une forme de roman d’apprentissage : c’est une histoire d’audace et de folie, d’erreurs et de tâtonnements, de résistances et de révélations, tant sur le plan sexuel qu’intellectuel. Renonçant à sa description minutieuse de la vieillesse et de son cortège de maux, Philip Roth poursuit avec l’énergie habituelle son analyse de l’histoire de l’Amérique - celle des années cinquante, des tabous et des frustrations sexuelles - et de son impact sur la vie d’un homme jeune, isolé, vulnérable.
Idaho de Emily Ruskovich
2018
Emily Ruskovich
Littérature américaine
7½ h
Idaho, 1995. Par une chaude journée d’août, une famille se rend dans une clairière de montagne pour ramasser du bois. Tandis que Wade, le père, se charge d’empiler les bûches, Jenny, la mère, élague les branches qui dépassent. Leurs deux filles, June et May, âgées de neuf et six ans, se chamaillent et chantonnent pour passer le temps. C’est alors que se produit un drame inimaginable, qui détruit la famille à tout jamais.
Neuf années plus tard, Wade a refait sa vie avec Ann au milieu des paysages sauvages et âpres de l’Idaho. Mais alors que la mémoire de son mari s’estompe, Ann devient obsédée par le passé de Wade. Déterminée à comprendre cette famille qu’elle n’a jamais connue, elle s’efforce de reconstituer ce qui est arrivé à la première épouse de Wade et à leurs filles.
À malin, malin et demi de Richard Russo
2017
Richard Russo
Littérature américaine
12 h
Quand Douglas Raymer était collégien, son professeur d’anglais écrivait en marge de ses rédactions : « Qui es-tu, Douglas ? » Trente ans plus tard, Raymer n’a pas bougé de North Bath, et ne sait toujours pas répondre à la question. Dégarni, enclin à l’embonpoint, il est veuf d’une femme qui s’apprêtait à le quitter. Pour qui ? Voilà une autre question qui torture ce policier à l’uniforme mal taillé. De l’autre côté de la ville, Sully, vieux loup de mer septuagénaire, passe sa retraite sur un tabouret de bar, à boire, fumer et tenter d’encaisser le diagnostic des cardiologues : « Deux années, grand maximum. »
Raymer et Sully sont les deux piliers branlants d’une ville bâtie de travers. Quand un mur de l’usine s’écroule, tous ses habitants – du fossoyeur bègue au promoteur immobilier véreux, en passant par la femme du maire et sa case en moins – sont pris dans la tempête. De courses-poursuites en confessions, de bagarres en révélations, Raymer, Sully et les autres vont apprendre à affronter les grandes misères de leurs petites existences.
C’est avec un plaisir communicatif que Richard Russo retrouve ici les personnages d’Un homme presque parfait, et nous livre une symphonie humaine féroce et déjantée.
Retour à Martha's Vineyard de Richard Russo
2020
Richard Russo
Littérature américaine
7 h
Le 1er décembre 1969, Teddy, Lincoln et Mickey, étudiants boursiers dans une fac huppée de la côte Est, voient leur destin se jouer en direct à la télévision alors qu’ils assistent, comme des millions d’Américains, au tirage au sort qui déterminera l’ordre d’appel au service militaire de la guerre du Vietnam. Un an et demi plus tard, diplôme en poche, ils passent un dernier week-end ensemble à Martha’s Vineyard, dans la maison de vacances de Lincoln, en compagnie de Jacy, le quatrième mousquetaire, l’amie dont ils sont tous les trois fous amoureux. Septembre 2015. Lincoln s’apprête à vendre la maison, et les trois amis se retrouvent à nouveau sur l’île. À bord du ferry déjà, les souvenirs affluent dans la mémoire de Lincoln, le “beau gosse” devenu agent immobilier et père de famille, dans celle de Teddy, éditeur universitaire toujours en proie à ses crises d’angoisse, et dans celle de Mickey, la forte tête, rockeur invétéré qui débarque sur sa Harley. Parmi ces souvenirs, celui de Jacy, mystérieusement disparue après leur week-end de 1971. Qu’est-il advenu d’elle ? Qui était-elle réellement ? Lequel d’entre eux avait sa préférence ? Les trois sexagénaires, sirotant des bloody-mary sur la terrasse où, à l’époque, ils buvaient de la bière en écoutant Creedence, rouvrent l’enquête qui n’avait pas abouti alors, faute d’éléments. Et ne peuvent s’empêcher de se demander si tout n’était pas joué d’avance.
Me voici de Jonathan Safran Foer
2017
Jonathan Safran Foer
Littérature américaine
12 h
Jacob et Julia Bloch vivent à Washington (D.C.) avec leurs trois enfants. Derrière la façade rassurante qu’offre cette famille juive typiquement américaine, une crise majeure se prépare. Elle éclate lorsque Sam, le fils aîné, se fait expulser du lycée, et que son père est surpris en train d’envoyer des textos pornographiques à une inconnue. D’autres secousses vont suivre, menaçant les Bloch d’une dislocation définitive. Pendant ce temps, au Proche-Orient, un cataclysme se prépare. C’est finalement un tremblement de terre qui ravage la région et déclenche un conflit géopolitique de grande ampleur, mettant en péril l’existence même de l’État d’Israël, lequel lance un appel au secours à la diaspora. Comment tout cela va-t-il finir ?  Hilarant, excitant, bouleversant, mêlant la satire et le tragique, Me voici est sans aucun doute le roman le plus captivant de Jonathan Safran Foer
Et rien d'autre de James Salter
2014
James Salter
Littérature américaine
7 h
La Seconde Guerre mondiale touche à sa fin. À bord d’un porte-avions au large du Japon, Philip Bowman rentre aux États-Unis. Il a deux obsessions, qui l’accompagneront tout au long de sa vie : la littérature et la quête de l’amour. Embauché par un éditeur, il découvre ce milieu très fermé, fait de maisons indépendantes, et encore dirigées par ceux qui les ont fondées. Bowman s’y sent comme un poisson dans l’eau, et sa réussite s’avère aussi rapide qu’indiscutable. Reste l’amour, ou plutôt cette sorte d’idéal qu’il poursuit, et qui ne cesse de se dérober à lui. L’échec d’un premier mariage, l’éblouissement de la passion physique et le goût amer de la trahison sont quelques-uns des moments de cette chasse au bonheur dont l’issue demeure incertaine.
Ce livre magnifique est comme le testament d’une génération d’écrivains, derniers témoins, sans le savoir, d’un monde promis à la disparition. Parce que l’art est le seul lieu où les contraires coexistent sans se détruire, il noue d’un même geste la soif de vivre de la jeunesse et la mélancolie de l’âge mûr, la frénésie érotique et le besoin d’apaisement, la recherche de la gloire et la conscience aiguë de son insignifiance.
Salter par Salter de James Salter
2016
James Salter
Littérature américaine
2 h
« Tout ce qui n’est pas écrit, couché sur le papier, disparaît, à part certains moments, scènes et personnages impérissables. »
Salter par Salter réunit les trois dernières allocutions données par James Salter à l’université de Virginie en 2014, ainsi que l’entretien « Tout ce qui n’est pas écrit disparaît », paru dans la Paris Review en 1993. L’auteur d’Un bonheur parfait s’y confie et évoque les lectures qui l’ont inspiré, la genèse de ses romans, sa vie d’écrivain et ses rencontres, et tente d’analyser ce qui fait un « style ».
Entre exercice d’admiration, souvenirs et pérégrination littéraire, Salter par Salter est l’autoportrait en creux d’une des dernières légendes de la littérature américaine contemporaine.
Un bonheur parfait de James Salter
1997
James Salter
Littérature américaine
6½ h
Viri pose les yeux sur sa femme, Nedra. Une mèche de cheveux lui balaie délicatement la nuque, elle s’affaire en cuisine dans sa jolie robe rouge. Leurs deux adorables petites filles dînent devant le feu de cheminée. Sont-ils réellement heureux ? Ils forment un couple envié de tous, elle si belle, lui si élégant. Leur bonheur semble parfait… Mais la perfection est-elle vraiment de ce monde ?
Firmin de Sam Savage
2009
Sam Savage
Littérature américaine
3½ h
Autobiographie d’un grignoteur de livres, Firmin raconte l’histoire d’un rongeur érudit qui a vu le jour clans les sous-sols d’une librairie de Scollay Square, vieux quartier en péril du Boston des années 1960. Plein d’appétit pour les mots, épris de nourritures spirituelles autant que terrestres, Firmin ne peut communiquer tous ses coups de cœur ni exprimer ses détresses, et voit avec révolte se déliter sa race comme son quartier, cernés par l’incompréhension des hommes et par les mécanismes du profit. Mais la rencontre avec un romancier marginal le sauve du pessimisme ambiant. Superbe hommage aux valeurs de l’écrit et aux singularités de toutes espèces, l’aventure de Firmin est aussi un fabuleux trait d’union entre littérature, exclusion et résistance.
Anna et l'homme-hirondelle de Gavriel Savit
2017
Gavriel Savit
Littérature américaine
3½ h
6 novembre 1939, Cracovie. Un million de soldats en marche et mille chiens aboyeurs, un endroit de peur et de froid où il ne fait pas bon grandir. Anna a sept ans quand son père, professeur à la faculté, se rend à une convocation des autorités allemandes, puis disparaît. Seule et à la rue, Anna rencontre alors l’Homme-Hirondelle, un grand et étrange personnage qui parle toutes les langues – même l’oiseau. D’instinct, elle est prête à lui confier sa vie. Avec des mots et des images simples, il lui explique la guerre. Comment y survivre. Un long voyage va commencer pour eux, à travers champs et forêts, pour échapper aux forces nazies et soviétiques. Mais dans un monde devenu fou, tout peut se révéler dangereux. Et l’Homme-Hirondelle aussi...
 
 
Le Volontaire de Salvatore Scibona
2020
Salvatore Scibona
Littérature américaine
10 h
Tout commence par une découverte : un petit garçon de cinq ans erre seul dans l’aéroport d’Hambourg. De toute évidence, il a été abandonné par ses parents. Pourquoi ? Pour résoudre ce mystère, il nous faut retourner dans le temps et s’attarder sur un autre destin : celui de Vollie Frade, dit « Le Volontaire », un homme âgé vivant au Nouveau-Mexique et au passé lourd de secrets. Bien des années plus tôt, il s’est engagé pour la guerre du Vietnam, dans le but de se perdre et de disparaître. Et a ainsi, sans le savoir, déclenché une chaîne d’événements qui le mèneront des jungles du Cambodge (où il sera soldat) au quartier de Queens à New York et à une curieuse communauté hippie dans le Nouveau-Mexique. Où qu’il aille, Vollie Frade cherche un sens à sa vie, un lieu à habiter pleinement et une famille d’élection. Une quête qui pourrait le mener à la tragédie.
Balayant plusieurs décennies, Le Volontaire trace le portrait de personnages marginaux et inoubliables. Avec son écriture âpre et lyrique, Salvatore Scibona nous livre un grand roman dans la plus pure tradition américaine et explore sur trois générations la nature des relations filiales.
Le saule de Hubert Selby Jr
1999
Hubert Selby Jr
Littérature américaine
7 h
Bobby est un adolescent noir qui vit avec sa mère, ses frères et ses sœurs dans un taudis du South Bronx infesté par des rats. Maria, sa “fiancée”, est une jeune fille d’origine hispanique. Mais leur amour ne peut durer : ainsi en ont décidé les membres d’une bande qui les attaque sauvagement. Défigurée par un jet d’acide sulfurique, Maria doit être hospitalisée. Bobby, lui, est recueilli par un mystérieux clochard, Moishe, qui entreprend de le soigner. Le Saule est le récit de cette guérison, lente et hasardeuse. Car les blessures dont souffre Bobby sont surtout intérieures. Comme celles de Moishe.
 
 
Le maître des miniatures de Jim Shepard
2017
Jim Shepard
Littérature américaine
1 h
Japon, juillet 1954. Eiji Tsuburaya, directeur des effets spéciaux de la Toho Films est censé, en seulement deux mois, donner une apparence à Gojira, roi des Monstres. Débordé, il n’a de temps ni pour Massano, sa femme, ni pour Akira et Hajime, ses deux enfants. Il n’a pas même de temps pour se souvenir de sa fille, Miyako, morte quand elle avait deux ans, ou de son père, décédé 21 ans plus tôt dans le terrible tremblement de terre de Kant. Sa vie se limite à créer un monstre.
Le Maitre des miniatures ne fait pas le récit d’une relation amoureuse difficile. Le Maitre des miniatures ne documente pas précisément la création d’un des êtres les plus populaires de l’histoire du cinéma. Le Maitre des miniatures ne nous explique pas comment Gojira est devenu Godzilla.
Le Maitre des miniatures n’est pas un roman sur le nucléaire.
Le Maitre des miniatures n’est pas un des livres les plus subtils qui ait été écrit sur la relation père-fils.
Le Maitre des miniatures n’est pas l’histoire d’une obsession.
Le Maitre des miniatures ne se laisse réduire ni à un sujet ni à une forme.
En enchevêtrant la « grande Histoire » et l’intime, en mêlant à la rigueur du document les possibilités de la littérature, Jim Shepard nous bouleverse. Que faire de ce qui nous effraie ? Que faire de ce dont on se souvient ? Que faire de nos morts? Comment aimer ? Comment être père ? Comment ne pas faire mal, à l’autre comme à soi-même ? S’il est certes impossible de trouver réponse à ces questions, Jim Shepard nous montre, avec subtilité et simplicité, que vivre avec elles ne se peut qu’en les abordant l’une avec l’autre.
Femme de feu de Luke Short
2017
Luke Short
Littérature américaine
6 h
Une femme sûre d’elle manipule deux propriétaires de ranch pour échapper au destin que son père lui réserve et sauver les pâturages de l’homme qu’elle aime.
L’extraordinaire psychologie des personnages de Luke Short et son style rapide, nerveux, fontde ce western une lecture passionnante.
Lake Success de Gary Shteyngart
2020
Gary Shteyngart
Littérature américaine
8½ h
À quarante-trois ans, Barry Cohen, New-Yorkais survolté à la tête d’un fonds spéculatif de 2,4 milliards de dollars est au bord du précipice. Sous le coup d’une enquête de la Commission boursière, accablé par la découverte de l’autisme de son jeune fils, il prend une décision aussi subite qu’inattendue et embarque dans un car Greyhound. Destination : le Nouveau-Mexique où demeure celle qui fut jadis son premier amour, et avec qui il imagine pouvoir refaire sa vie. Une vie plus simple, plus saine, plus heureuse. Commence alors une folle traversée du continent. D’est en ouest, de highways en freeways, Barry découvre une autre Amérique : celle des pauvres, des marginaux, des déclassés. Pendant que sa femme, Seema, entame une liaison avec un romancier, Barry fonce vers une improbable rédemption. Sans se départir de son humour loufoque, Gary Shteyngart dresse le portrait d’une Amérique déboussolée, à la veille de l’élection de Donald Trump, et nous entraîne dans un road-trip qui tient plus des montagnes russes que du voyage d’agrément.
L'exploitation de Jane Smiley
1992
Pulitzer (fiction) 1992
Jane Smiley
Littérature américaine
9½ h
En 1979, dans l’Iowa, Larry Cook, un fermier orgueilleux et exigeant, décide un beau jour de partager son vaste domaine entre Ginny, Rose et leur cadette, Caroline, jeune avocate ayant quitté la ferme depuis longtemps. Pour les deux aînées, ce don ne représente qu’une juste récompense pour des années de travail pénible. Pour la cadette, c’est une mauvaise idée. Furieux, son père la déshérite. Les soeurs se déchirent, les couples se défont. Les secrets apparaissent. C’est la fin d’un monde, la mise à nu d’un homme, le père.
Double diabolique de Rosamond Smith
2005
Rosamond Smith (et Joyce Carol Oates)
Littérature américaine
5½ h
Lorsqu’elle se produit dans des clubs de Las Vegas, Sharon Donner est connue sous le nom de Claire d’Etoile. Quand elle ne s’effeuille pas en public, elle le fait dans des chambres de motel sordides, à la recherche de l’homme qui l’aimera. Mais, au réveil, elle tue, laissant pour signature des murs maculés de sang et de symboles sataniques. Aujourd’hui en fuite, elle trouve refuge chez Lily, sa sœur jumelle, qui ignore tout de son double diabolique...
 
 
Comme avant de Nicholas Sparks
2005
Nicholas Sparks
Littérature américaine
5 h
A la réaction de sa femme lorsqu’il oublie de fêter leurs trente ans de mariage, Wilson mesure combien une vie bien remplie mais sans surprise l’a éloigné d’elle.
Pourtant il aime Jane comme au premier instant, et contrairement à beaucoup d’hommes, il décide de ne pas s’en tenir à ce constat désabusé.
Il entreprend alors de regagner son amour en la séduisant à nouveau, comme aux plus beaux jours de leur jeunesse. Longtemps maladroit, cet homme sensible et sérieux va trouver dans l’organisation précipitée du mariage de sa fille aînée l’occasion de faire preuve d’audace, d’énergie et d’initiative.
Ces efforts touchants lui permettront-t-ils de raviver la flamme vacillante dans le coeur de Jane ?
Retrouvailles de Nicholas Sparks
2021
Nicholas Sparks
Littérature américaine
6½ h
Trevor, un jeune médecin militaire gravement blessé en Afghanistan, n’avait jamais eu l’intention de retourner vivre à New Bern, la ville de son enfance. Mais lorsque son grand-père décède d’une façon aussi étrange que soudaine, il n’a d’autre choix que de retrouver la vieille maison dont il a hérité.
À peine installé, il rencontre Natalie, la shérif adjointe du comté, qui ne le laisse pas indifférent. Mais Natalie reste désespérément distante et semble même lui cacher quelque chose. Et elle n’est pas la seule… Car Trevor a également fait la connaissance de Callie, une adolescente qui semble en savoir plus sur les circonstances de la mort de son aïeul que ce qu’elle veut bien dire…
S’improvisant enquêteur pour tenter de lever le voile sur les différents secrets, Trevor va renouer avec une vie simple et découvrir le vrai sens du mot amour.
L'Infini des possibles de Lori Nelson Spielman
2020
Lori Nelson Spielman
Littérature américaine
7½ h
Paulina Fontana, vieille dame pleine de fantaisie et de créativité en rupture de ban avec sa famille américaine, invite ses petites-nièces, Emilia et Lucy, à visiter son pays natal, l’Italie. Elle leur fait une déclaration fracassante : le jour de son quatre-vingtième anniversaire, elle rencontrera l’amour de sa vie et mettra fin une fois pour toutes à la « malédiction de la deuxième fille de la famille Fontana ».
Cette « malédiction » n’est probablement rien d’autre qu’une coïncidence, un vieux mythe. Pourtant, personne ne peut nier que pendant des siècles, pas une seule deuxième née de la famille Fontana n’a trouvé l’amour.
Que se passerait-il si ce supposé sort était brisé ? Emilia qui, à 29 ans, semble accepter cette malédiction, trouverait-elle à son tour le grand amour ?
Au coeur de la campagne Toscane, Paulina va finalement révéler des secrets de famille autrement plus troublants qu’une malédiction vieille de plusieurs siècles…
 
 
L'enfant aux yeux bleus de Danielle Steel
2017
Danielle Steel
Littérature américaine
5 h
De retour d’une dangereuse mission humanitaire, Ginny erre dans New York en s’interrogeant sur le sens de sa vie. Une fois encore, elle s’apprête à fêter seule Noël et ressent âprement le vide laissé par ceux qu’elle a perdus trop tôt. Elle croise alors le regard bleu perçant d’un jeune garçon. Transi de froid, affamé et manifestement sans abri, il doit avoir une douzaine d’années. Ginny lui offre un repas chaud et l’installe chez elle, le temps de lui trouver un centre d’accueil.
C’est le début d’une relation unique qui changera à jamais la jeune femme. L’adolescent, d’abord sauvage, s’ouvre peu à peu à elle jusqu’à lui révéler son plus grand traumatisme. Ginny a maintenant une raison de se battre mais aussi une raison de vivre. Et elle n’abandonnera pas avant d’avoir obtenu justice.
En abordant ici des sujets actuels et difficiles, Danielle Steel livre un roman poignant et palpitant qui la place au sommet de son art.
L'envers du temps de Wallace Stegner
2017
Wallace Stegner
Littérature américaine
7½ h
Ambassadeur à la retraite installé à San Francisco, Bruce Mason n’a plus grand chose en commun avec le garçon frêle et révolté parti quarante-cinq ans auparavant de Salt Lake City avec la ferme intention de tirer un trait définitif sur son histoire familiale mouvementée. Mais le voici de retour dans la ville de sa jeunesse pour organiser l’enterrement de sa tante. Au fil de ses déambulations dans les rues familières, ses souvenirs l’entraînent dans un voyage sinueux au cœur de son passé qui l’oblige à renouer avec celui qu’il a été.
Après La Montagne en sucre, vaste fresque d’inspiration autobiographique, Wallace Stegner redonne vie à son alter ego de papier, Bruce Mason, dans un roman profond et poétique jusqu’à présent inédit en français.
À l'est d'Éden de John Steinbeck
1954
John Steinbeck
Littérature américaine
14 h
Dans cette grande fresque, les personnages représentent le bien et le mal avec leurs rapports complexes. Adam Trask, épris de calme, Charles, son demi-frère dur et violent, Cathy, la femme d’Adam, un monstre camouflé derrière sa beauté, leurs enfants, les jumeaux Caleb et Aaron. En suivant de génération en génération les familles Trask et Hamilton, l’auteur nous raconte l’histoire de son pays, la vallée de la Salinas, en Californie du Nord.
John Steinbeck a reçu le prix Nobel de littérature pour l’ensemble de son œuvre.
 
 
Des souris et des hommes de John Steinbeck
1939
John Steinbeck
Littérature américaine
2½ h
Les deux hommes levèrent les yeux car le rectangle de soleil de la porte s’était masqué. Debout, une jeune femme regardait dans la chambre. Elle avait de grosses lèvres enduites de rouge, et des yeux très écartés fortement maquillés. Ses ongles étaient rouges. Ses cheveux pendaient en grappes bouclées, comme des petites saucisses. Elle portait une robe de maison en coton, et des mules rouges, ornées de petits bouquets de plumes d’autruche rouges.
 
 
Nuits noires de John Steinbeck
2013
John Steinbeck
Littérature américaine
2½ h
Écrit pendant la Seconde Guerre Mondiale par John Steinbeck, qui était à l’époque Correspondant de guerre pour le New York Herald Tribune, The Moon is Down - Nuits noires ou Lune noire selon les traductions françaises, le titre étant tiré du MacBeth de Shakespeare - a été traduit et diffusé clandestinement par la Résistance dans la plupart des pays européens occupés par l’Allemagne nazie. Texte de résistance spirituelle et manifeste antitotalitaire pour tous les peuples asservis, mais avant tout roman d’une étonnante puissance écrit par l’auteur des Raisins de la Colère, futur prix Nobel de littérature, Nuits noires relate la vie d’un village de Norvège où s’organise progressivement une forme de résistance à l’occupant. Dans ce village recouvert de neige, entre froides exécutions sommaires et actes de sabotages, entre haine passive et rédemption, le récit s’attache surtout à dévoiler l’évolution psychologique et morale des villageois oppressés comme des soldats oppresseurs, se faisant prise de conscience de la liberté inaliénable des êtres humains dans les ténèbres qui s’abattaient alors sur le monde. Le texte - dont nous reprenons délibérement ici la traduction “militante” de Yvonne Desvignes (pseudonyme de Yvonne Paraf, amie de Vercors / Jean Bruller, éditeur de ce livre en 1944 aux Editions de Minuit) - est suivi d’une brève biographie de John Steinbeck.
Rue de la Sardine de John Steinbeck
1947
John Steinbeck
Littérature américaine
3½ h
La Rue de la Sardine, à Monterey en Californie, c’est un poème ; c’est du vacarme, de la puanteur, de la routine, c’est une certaine irisation de la lumière, une vibration particulière, c’est de la nostalgie, c’est du rêve. La Rue de la Sardine, c’est le chaos. Chaos de fer, d’étain, de rouille, de bouts de bois, de morceaux de pavés, de ronces, d’herbes folles, de boîtes au rebut, de restaurants, de mauvais lieux, d’épiceries bondées et de laboratoires. Ses habitants, a dit quelqu’un : « ce sont des filles, des souteneurs, des joueurs de cartes et des enfants de putains » ; ce quelqu’un eût-il regardé par l’autre bout de la lorgnette, il eût pu dire : « ce sont des saints, des anges et des martyrs », et ce serait revenu au même.
 
 
Tortilla Flat de John Steinbeck
1944
John Steinbeck
Littérature américaine
4 h
- Je vais tout te raconter. J’ai acheté deux gallons de vin et je les ai apportés ici dans le bois, puis je suis allé me promener avec Arabella Gross. J’avais acheté pour elle, à Monterey, une paire de pantalons de soie. Elle les a beaucoup aimés, si roses, si doux. Et puis, je lui ai aussi acheté une petite bouteille de whisky. Un peu plus tard, elle a rencontré des soldats et elle est partie avec eux. - Oh ! la détrousseuse de l’honnête homme !
Population : 48 de Adam Sternbergh
2018
Adam Sternbergh
Littérature américaine
6½ h
Tout le monde est coupable. Personne ne sait de quoi.
Caesura Texas – une minuscule bourgade clôturée, au fin fond du désert. Population ? 48 habitants. Des criminels, a priori. Ou des témoins. Comment savoir ? Tous ces gens ont changé d’identité, et leur mémoire a été effacée. Pour leur bien. Dans l’optique d’un nouveau départ.
En échange de l’amnistie, les résidents doivent accepter trois règles simples : aucun contact avec l’extérieur, aucun visiteur, et aucun retour possible en cas de départ. Une expérience unique, menée par un mystérieux institut. Pendant huit ans, tout ce petit monde est resté à peu près en place. Jusqu’à aujourd’hui. Errol Colfax, en effet, s’est suicidé... avec une arme qu’il n’aurait jamais dû posséder. Puis Hubert Humphrey Gable est assassiné. Calvin Cooper, le shérif local, est contraint de mener l’enquête. Ce faisant, il risque de déterrer des secrets que l’essentiel des habitants – y compris lui-même – auraient préféré voir rester enfouis. Trop tard pour faire marche arrière. Bientôt, un irrépressible déferlement de violence va s’abattre sur les rues poussiéreuses de Caesura...
Férocement drôle, comiquement féroce, Population : 48 – le troisième roman d’Adam Sternbergh – est aussi un redoutable page-turner où, quelque part entre Tarantino et La Quatrième Dimension, aucun personnage n’est vraiment ce qu’il paraît être.
 
 
Héroïnes de Sarah-Jane Stratford
2021
Sarah-Jane Stratford
Littérature américaine
8½ h
Avec pour toile de fond le milieu du cinéma des années 1950, un roman passionné, plein d’aventures, de fougue et d’amitié, qui fait souffler un vent de liberté et de sororité sur un épisode peu connu de l’Histoire. Alors que la Peur rouge s’abat sur l’ensemble des États-Unis, Phoebe Adler, talentueuse scénariste, est brutalement bannie de Hollywood. La cause ? Ses supposées accointances communistes, vraisemblablement le fruit des affabulations d’un collègue jaloux. Face à la menace d’un procès inique, la jeune femme se retrouve contrainte d’abandonner sa sœur malade et d’émigrer de l’autre côté de l’Atlantique. Mais, au lendemain de la guerre, trouver du travail dans un Londres entièrement à reconstruire n’est pas chose facile. Jusqu’au jour où le chemin de Phoebe croise celui d’Hannah Wolfson. Productrice américaine, elle-même victime de dénonciations, Hannah a décidé d’offrir son aide aux artistes blacklistés. Ensemble, les deux femmes jurent de prendre leur revanche, non seulement sur le maccarthysme, mais aussi sur le sexisme qui règne dans les studios. Duo de choc, de talent et de charme, Phoebe et Hannah voient leurs vœux exaucés au-delà de leurs rêves... avant de réaliser que la chasse aux sorcières ne connaît pas de frontières et que leur sanctuaire anglais est loin d’être sans danger.
Je m'appelle Lucy Barton de Elizabeth Strout
2017
Elizabeth Strout
Littérature américaine
2½ h
Hospitalisée à la suite d’une opération, Lucy Barton reçoit la visite impromptue de sa mère, avec laquelle elle avait perdu tout contact. Tandis que celle-ci se perd en commérages, convoquant les fantômes du passé, Lucy se trouve plongée dans les souvenirs de son enfance dans une petite ville de l’Illinois – la pauvreté extrême, honteuse, la rudesse de son père, et finalement son départ pour New York, qui l’a définitivement isolée des siens. Peu à peu, Lucy est amenée à évoquer son propre mariage, ses deux filles, et ses débuts de romancière dans le New York des années 1980. Une vie entière se déploie à travers le récit lucide et pétri d’humanité de Lucy, tout en éclairant la relation entre une mère et sa fille, faite d’incompréhension, d’incommunicabilité, mais aussi d’une entente profonde.
Salué comme un chef-d’oeuvre par la critique littéraire aux États-Unis, Je m’appelle Lucy Barton est un grand roman contemporain sur la solitude, le désir et l’amour.
Olive Kitteridge de Elizabeth Strout
2012
Pulitzer (fiction) 2009
Elizabeth Strout
Littérature américaine
6½ h
Olive est l’épouse du pharmacien de Crosby, une petite ville côtière du Maine. Elle a un fils, Christopher, qu’elle étouffe. Et c’est aussi un professeur de mathématiques brutal et tyrannique, capable, pourtant, d’élans de bonté. Personnalité hors normes, a priori peu aimable, mais ô combien attachante, Olive traverse cette fresque polyphonique où les destins des habitants de Crosby – héros ordinaires – s’entremêlent sur une période de trente ans.
Face aux ténèbres, chronique d'une folie de William Styron
1990
William Styron
Littérature américaine
1½ h
Nous ne croyons pas à l’Enfer, nous sommes incapables de l’imaginer, et pourtant il existe, on peut s’y retrouver brusquement au-delà de toute expression.
Telle est la leçon de ce petit livre magnifique et terrible. Récit d’une dépression grave, avec son cortège “d’angoisses, d’insomnies, de rafales dévastatrices, de tentations de suicide”, il nous montre pour la première fois ce qu’est réellement cette “tempête des ténèbres” intérieure qui peut frapper n’importe qui à chaque instant, mais peut-être plus particulièrement certains écrivains, ou artistes.
Hemingway, Virginia Woolf, Romain Gary, Primo Levi, Van Gogh : la liste de ces proies désignées de l’ombre serait longue. Enfer, donc, comme celui de Dante, douleur sans autre issue que celle de l’autodestruction, état de transe incommunicable que ne soupçonnent pas les autres, pas même les psychiatres. Pourtant, la guérison est possible, on peut en tirer une connaissance nouvelle. Avec précision et courage, le grand romancier qu’est William Styron plaide ici à la fois pour une meilleure compréhension de notre prochain abîme dans l’horreur, et contre le goût du néant qui nous guette tous.
My absolute darling de Gabriel Tallent
2018
Gabriel Tallent
Littérature américaine
9 h
À quatorze ans, Turtle Alveston arpente les bois de la côte nord de la Californie avec un fusil et un pistolet pour seuls compagnons. Elle trouve refuge sur les plages et les îlots rocheux qu’elle parcourt sur des kilomètres. Mais si le monde extérieur s’ouvre à elle dans toute son immensité, son univers familial est étroit et menaçant : Turtle a grandi seule, sous la coupe d’un père charismatique et abusif. Sa vie sociale est confinée au collège, et elle repousse quiconque essaye de percer sa carapace. Jusqu’au jour où elle rencontre Jacob, un lycéen blagueur qu’elle intrigue et fascine à la fois. Poussée par cette amitié naissante, Turtle décide alors d’échapper à son père et plonge dans une aventure sans retour où elle mettra en jeu sa liberté et sa survie. My Absolute Darling a été le livre phénomène de l’année 2017 aux États-Unis. Ce roman inoubliable sur le combat d’une jeune fille pour devenir elle-même et sauver son âme marque la naissance d’un nouvel auteur au talent prodigieux.
 
 
Taipei de Lin Tao
2014
Lin Tao
Littérature américaine
5½ h
Qualifié dès ses premiers écrits d’«écrivain de la génération Internet», de «Kafka de la génération iphone», de «révélation hipster» ou encore de nouveau prodige de la littérature selon le New-York Magasine, Tao Lin est devenu avec ce roman une nouvelle voix incontournable dans le paysage américain, et il illustre bien la modernité, le renouveau et la vitalité de la littérature US.
Taipei est un poème, ou une élégie, sur la façon dont nous vivons aujourd’hui. En suivant Paul, de New York où il se fait un chemin artistique à travers les scènes artistiques et littéraires de Manhattan, jusqu’à Tai Pei, ville de ses origines, on observe l’échec d’une relation amoureuse en même temps qu’une autre naît sur internet et s’épanouit en un mariage inattendu à Las Vegas. C’est un étrange roman d’amour et de formation, qui se révèle une passionnante réflexion sur la mémoire, l’amour et ce que signifie être vivant, jeune et marginal en Amérique et n’importe où.
Il s’inscrit avec évidence dans une littérature moderne et connectée, aux côtés, entre autres, de Bret Easton Ellis ou de Douglas Coupland. Et pour le sens du vide contemporain et son ironie désespérée, du côté de Michel Houellebecq et de Wallace. Bret Easton Ellis considère quant à lui Tao Lin comme « le styliste le plus intéressant de sa génération » et la presse américaine a réservé un triomphe à Taipei.
Le chardonneret de Donna Tartt
2014
Pulitzer (fiction) 2014
Donna Tartt
Littérature américaine
22 h
Theo Decker a treize ans. Il vit les derniers instants de sa vie d’enfant. Survivant miraculeux d’une explosion gigantesque en plein New York, il se retrouve seul dans la ville, orphelin, et se réfugie chez les parents d’un ami pour échapper aux services sociaux. Mais cette situation ne pourra être que temporaire. Désormais Theo va comprendre très jeune, qu’il ne peut compter que sur lui-même. Tout ce qui lui reste de cette journée où il a perdu sa mère, c’est un tableau, une toile de maître minuscule, envoûtante, infiniment précieuse et qu’il n’a pas le droit de posséder. Mais il ne peut plus s’en détacher. Et elle va l’entraîner dans les mondes souterrains et mystérieux de l’art.
La maîtrise du suspens et le foisonnement de l’intrigue sont les deux signatures de Donna Tartt. Son écriture coule, précise et magnifique, collée aux pas de son héros, d’un rebondissement à un autre, sans jamais lâcher le lecteur. Ce nouveau grand roman est une nouvelle prouesse, dans une Amérique hantée par ses démons, esclave de ses obsessions et consumée par ses ambitions.
Roman d’initiation à la Dickens, portrait féroce et actuel d’un pays, rythmé comme un thriller et profondément intime, Le Chardonneret condense en dix ans d’écriture et plus de 600 pages, tous les talents et toute l’aura de Donna Tartt.
 
 
Le maitre des illusions de Donna Tartt
1993
Donna Tartt
Littérature américaine
13 h
En décrochant une bourse à l’université de Hampden, dans le Vermont, Richard Papen ne laisse pas grand-chose derrière lui - la Californie, qui lui déplaît ; son adolescence, faite de souvenirs incolores ; et ses parents, avec qui il ne s’entend pas. Hampden est une porte de sortie inespérée, l’opportunité de vivre une nouvelle vie. Passées quelques semaines, il est bientôt attiré par un professeur atypique, Julian Morrow, esthète capricieux qui enseigne les lettres classiques à cinq étudiants apparemment très liés. Contre l’avis de ses professeurs, il tente de s’introduire dans le groupe de ces jeunes gens marginaux sur qui courent les plus folles rumeurs. Et il est loin d’imaginer ce que lui coûtera sa curiosité.
 
 
Le petit copain de Donna Tartt
2003
Donna Tartt
Littérature américaine
16 h
Tableau de la nostalgie familiale et du chagrin, Le Petit Copain explore l’univers du crime et du châtiment. D’une puissance narrative exceptionnelle, ce deuxième roman confirme le talent étincelant de l’auteur du Maître des illusions.
Dans une petite ville du Mississippi, Harriet Cleve Dufresnes grandit dans l’ombre de son frère. Quand elle était encore bébé, celui-ci a été retrouvé mort, pendu à un arbre du jardin. Son meurtrier n’a jamais été identifié. Harriet, farouchement déterminée, d’une précocité remarquable pour ses douze ans et imprégnée de la littérature d’aventures de Stevenson, Kipling et Conan Doyle, décide un été de trouver l’assassin et d’exercer sa vengeance.
Son unique allié dans cette quête, son copain Hely, lui est totalement dévoué. Mais ce qu’ils découvrent est bien éloigné de leurs jeux d’enfants : c’est un monde obscur d’adultes, chargé de menaces, où rôdent, hors de l’intimité familiale, des prédicateurs illuminés, des criminels, des trafiquants de drogue...
 
 
La ballade de Gueule-Tranchée de Glenn Taylor
2012
Glenn Taylor
Littérature américaine
6 h
Elle croit avoir enfanté un monstre et tente de le noyer. Early Taggart, l’enfant aux dents noires, survit. Il grandit dans la distillerie clandestine de sa mère adoptive. Ayant le goût des armes autant que celui des femmes, il vit très tôt des drames : jalousie et vengeance. Chef de mutinerie, hors-la-loi, bluesman et ami de JFK, Early force le destin et devient le légendaire Gueule-Tranchée.
 
 
Price de Steve Tesich
2014
Steve Tesich
Littérature américaine
9½ h
Daniel Price, dix-huit ans, a les traits de son père, la belle stature de sa mère, et une âme qui ne sait plus à quel saint se vouer. Tout commence par un combat perdu d’avance, occasion ratée de se tirer d’East Chicago, ville industrielle et prolétaire, où l’avenir se résume à passer sa vie à l’usine. Flanqué d’amis à peu près aussi paumés que lui – Larry, le teigneux, et Billy, la bonne pâte –, Daniel va, au cours de son dernier été d’adolescent, tandis que son père agonise, être emporté par la force dévastatrice d’un premier amour, quand chaque mot et chaque geste prennent des proportions démesurées. Histoire orageuse, parcourue d’égarements, de trahisons et de colère, Price raconte l’odyssée intime d’un garçon projeté brutalement dans la vie adulte, où vérité et mensonge, raison et folie finissent par se confondre. Premier roman maîtrisé et fondateur, Price, par ses tensions et ses renoncements, vibre d’une incroyable puissance dramatique et décrit avec honnêteté la lutte intérieure d’un jeune homme pour assumer sa liberté par-delà le désespoir.
The Hate U Give de Angie Thomas
2018
Angie Thomas
Littérature américaine
7½ h
Starr a seize ans, elle est noire et vit dans un quartier difficile, rythmé par les guerres entre gangs, la drogue et les descentes de police. Tous les jours, elle rejoint son lycée blanc situé dans une banlieue chic ; tous les jours, elle fait le grand écart entre ses deux vies, ses deux mondes. Mais tout vole en éclats le soir où son ami d’enfance Khalil est tué. Sous ses yeux, de trois balles dans le dos. Par un policier trop nerveux. Starr est la seule témoin. Et tandis que son quartier s’embrase, tandis que la police cherche à enterrer l’affaire, tandis que les gangs font pression sur elle pour qu’elle se taise, Starr va apprendre à surmonter son deuil et sa colère ; et à redresser la tête.
 
 
Walden ou la vie dans les bois de Henry David Thoreau
1854
Henry David Thoreau
Littérature américaine
8 h
Le roman raconte la vie que Thoreau a passée dans une cabane pendant deux ans, deux mois et deux jours, dans la forêt appartenant à son ami et mentor Ralph Waldo Emerson, jouxtant l’étang de Walden (Walden Pond), non loin de ses amis et de sa famille qui résidaient à Concord, dans le Massachusetts. Walden est écrit de telle façon que le séjour semble durer un an seulement. La narration suit les changements de saisons et Thoreau présente ses pensées, observations et spéculations. Il dévoile également comment, au contact de l’élément naturel, l’individu peut se renouveler et se métamorphoser, prendre conscience enfin de la nécessité de fondre toute action et toute éthique sur le rythme des éléments. Walden n’est ni un roman ni une véritable autobiographie, ni un journal naturaliste. Sa dimension critique à l’encontre du monde occidental en fait un véritable pamphlet. La part de l’imagination est conséquente et Thoreau consacre de nombreuses scènes à décrire l’étang de Walden mais aussi les animaux et la façon dont les gens le considèrent suite à son isolement, tout en dégageant des conclusions philosophiques. Ces longs passages concernant la nature appartiennent à la tradition transcendantaliste et appellent à refondre l’éthique. Plus d’un siècle plus tard, Walden reste une œuvre phare de la littérature américaine et l’ouvrage fondateur du genre littéraire du nature writing. La pensée écologiste moderne voit également en Walden le roman du retour à la nature et de la conscience environnementale. Les observations et spéculations de Thoreau font en effet de la nature, dans le récit, un protagoniste à part entière. Walden est enfin la lente introspection de Thoreau, le fil directeur d’une recherche du sens dans un monde de plus en plus marqué par l’industrialisation et la transformation de l’espace.
 
 
Vie animale de Justin Torres
2011
Justin Torres
Littérature américaine
2 h
Un premier roman remarquable, découverte de la rentrée littéraire en Amérique. En plusieurs séquences très courtes, Justin Torres raconte une enfance marquée par la violence. Les animaux du titre original (We the Animals), ce sont trois garçons qui tentent de grandir au milieu du chaos, entre crises conjugales et manque d’argent. Enfants d’un couple mixte (père portoricain, mère blanche), ils sont entièrement soumis aux accès de colère ou de tendresse de leurs parents. Ce premier roman est surtout l’histoire d’un affranchissement, celui du plus jeune de la meute qui aimerait se libérer de cette “vie animale”, pouvoir dire enfin “je” et accepter sa singularité. Justin Torres réinvente le récit initiatique dans ce texte poétique et percutant qui l’impose d’emblée comme un auteur à suivre.
 
 
Un gentleman à Moscou de Amor Towles
2018
Amor Towles
Littérature américaine
10 h
Au début des années 1920, le comte Alexandre Illitch Rostov, aristocrate impénitent, est condamné par un tribunal bolchévique à vivre en résidence surveillée dans le luxueux hôtel Metropol de Moscou, où le comte a ses habitudes, à quelques encablures du Kremlin. Acceptant joyeusement son sort, le comte Rostov hante les couloirs, salons feutrés, restaurants et salles de réception de l’hôtel, et noue des liens avec le personnel de sa prison dorée   – officiant bientôt comme serveur au prestigieux restaurant Boyarski –, des diplomates étrangers de passage – dont le comte sait obtenir les confidences à force de charme, d’esprit, et de vodka –, une belle actrice inaccessible – ou presque ­–, et côtoie les nouveaux maîtres de la Russie. Mais, plus que toute autre, c’est sa rencontre avec Nina, une fillette de neuf ans, qui bouleverse le cours de sa vie bien réglée au Metropol.
Trois décennies durant, le comte vit nombre d’aventures retranché derrière les grandes baies vitrées du Metropol, microcosme où se rejouent les bouleversements la Russie soviétique.
 
 
Memorial Drive de Natasha Trethewey
2021
Natasha Trethewey
Littérature américaine
3 h
« Quand j’ai quitté Atlanta en jurant de ne jamais y revenir, j’ai emporté ce que j’avais cultivé durant toutes ces années : l’évitement muet de mon passé, le silence et l’amnésie choisie, enfouis comme une racine au plus profond de moi. » Memorial Drive raconte deux quêtes d’indépendance. L’une, celle de Gwendolyn, la mère, échouera, se terminant dans la violence la plus inacceptable. L’autre, celle de Natasha, la fille, sera une flamboyante réussite. Elle deviendra une écrivaine reconnue, Poet Laureate à deux reprises, puis récompensée par le prestigieux prix Pulitzer. Tout commence par un mariage interdit entre un homme blanc et une femme noire. Leur fille métisse, Natasha, apprend à vivre sous les regards réprobateurs. Sa peau est trop claire pour les uns, trop foncée pour les autres. Lorsque Gwendolyn quitte son mari, elle pense s’affranchir, trouver enfin la liberté. Mais Joel, vétéran du Vietnam épousé en secondes noces, se révèle un manipulateur né, irascible et violent. Elle parvient malgré tout à le quitter. Rien ne pourra enrayer la spirale tragique du destin de Gwendolyn : elle meurt en 1985, tuée par balle. Le meurtrier : Joel, dit « Big Joe ». Dans un récit intime déchirant, Natasha Trethewey affronte enfin sa part d’ombre. Pour rendre à sa mère, Gwendolyn Ann Turnbough, sa voix, son histoire et sa dignité.
La nuit de l'arc de lune de Thomas Tryon
1991
Thomas Tryon
Littérature américaine
7 h
Il fait une chaleur torride, ce jour-là, au camp de l’Amitié-Vraie. Ce qui n’empêche pas les garçons de jouer au baseball. Ceux du Bungalow 7 attendent le nouveau avec impatience: il doit remplacer cet idiot de Stanley, qui mouillait ses draps et ne savait même pas tenir une batte...
Il est là, les bras ballants, échalas aux grandes oreilles. Il s’appelle Leo Joaquim, il a quatorze ans, il vient de l’orphelinat. Il joue du violon, mais ça se voit au premier coup d’oeil, il ne joue pas au baseball!
Commence alors pour le pauvre Leo l’été de tous les supplices. Trop timide, trop sensible, trop intelligent: il est différent. Crime de lèse-majorité!
Nous sommes en 1938, et en Amérique comme ailleurs, chacun choisit son camp...
 
 
Le destin miraculeux d'Edgar Mint de Brady Udall
2001
Brady Udall
Littérature américaine
10 h
« Si je devais ramener ma vie à un seul fait, voici ce que je dirais : j’avais sept ans quand le facteur m’a roulé sur la tête. Aucun événement n’aura été plus formateur. Mon existence chaotique, tortueuse, mon cerveau malade et ma foi en Dieu, mes empoignades avec les joies et les peines, tout cela, d’une manière ou d’une autre, découle de cet instant, où, un matin d’été, la roue arrière gauche de la Jeep de la poste a écrasé ma tête d’enfant contre le gravier brûlant de la réserve apache de San Carlos. »
Créatures de Crissy Van Meter
2021
Crissy Van Meter
Littérature américaine
4½ h
« En posant l’oreille sur l’océan, tu pourrais bien l’entendre vibrer en toi. »
À la veille de ses noces, Evie fait face à trois problèmes : son fiancé marin-pêcheur est porté disparu en mer, la carcasse puante d’une baleine s’est échouée dans le petit port de Winter Island ; enfin sa mère épisodique a débarqué sans crier gare. Mais Evie en a vu d’autres. Elle a grandi trop vite auprès d’un père magnifique, aimant et négligent. Ensemble, ils ont vécu comme des hobos, des pirates, des explorateurs… et du commerce de la Winter Wonderland, la légendaire marijuana locale. Alors parfois il y avait des tempêtes, parfois des coups de soleil.
Et il y avait toujours juste assez pour ne jamais quitter cette île magnétique, furieuse et solitaire, « comme germée du fond des eaux » au large des côtes californiennes. Au rythme changeant des marées, le récit se conjugue à tous les temps, à mesure qu’Evie évalue les dommages collatéraux de sa drôle d’enfance et les incertitudes inhérentes à sa vie insulaire.
Là où les arbres rencontrent les étoiles de Glendy Vanderah
2022
Glendy Vanderah
Littérature américaine
6½ h
Lorsque Jo découvre dans son jardin une petite fille en pyjama qui affirme être une extraterrestre prénommée Ursa descendue de la Grande Ourse, elle accepte avec réticence de la laisser séjourner chez elle - juste le temps d’en savoir un peu plus avant de prévenir les autorités. Mais à mesure que les jours passent, le mystère s’épaissit. Qui est Ursa ? D’où lui vient son intelligence surnaturelle ? Comment réussit-elle à anticiper ce qui va se passer ? Et pourquoi attire-t-elle les miracles ? Alors que les ombres du passé se rapprochent, les destins s’entremêlent et font ressurgir de douloureux secrets. Liés à jamais par cet été, Jo, son voisin Gabriel et Ursa réussiront-ils à surmonter ensemble les épreuves qui les attendent ?
 
 
Aquarium de David Vann
2016
David Vann
Littérature américaine
4 h
Caitlin, douze ans, habite avec sa mère dans un modeste appartement d’une banlieue de Seattle. Afin d’échapper à la solitude et à la grisaille de sa vie quotidienne, chaque jour, après l’école, elle court à l’aquarium pour se plonger dans les profondeurs du monde marin qui la fascine. Là, elle rencontre un vieil homme qui semble partager sa passion pour les poissons et devient peu à peu son confident. Mais la vie de Caitlin bascule le jour où sa mère découvre cette amitié et lui révèle le terrible secret qui les lie toutes deux à cet homme.
 
 
Désolations de David Vann
2011
David Vann
Littérature américaine
5½ h
Sur les rives d’un lac glaciaire au cœur de la péninsule de Kenai, en Alaska, Irene et Gary ont construit leur vie, élevé deux enfants aujourd’hui adultes. Mais après trente années d’une vie sans éclat, Gary est déterminé à bâtir sur un îlot désolé la cabane dont il a toujours rêvé. Irene se résout à l’accompagner en dépit des inexplicables maux de tête qui l’assaillent et ne lui laissent aucun répit. Entraînée malgré elle dans l’obsession de son mari, elle le voit peu à peu s’enliser dans ce projet démesuré. Leur fille Rhoda, tout à ses propres rêves de vie de famille, devient le témoin du face-à-face de ses parents, tandis que s’annonce un hiver précoce et violent qui rendra l’îlot encore plus inaccessible. Après Sukkwan Island, couronné par le Prix Médicis 2010, le second roman de David Vann est une œuvre magistrale sur l’amour et la solitude. Désolations confirme le talent infini de son auteur à explorer les faiblesses et les vérités de l’âme humaine.
Goat Mountain de David Vann
2014
David Vann
Littérature américaine
4½ h
Automne 1978, nord de la Californie. C’est l’ouverture de la chasse sur les deux cent cinquante hectares du ranch de Goat Mountain où un garçon de onze ans, son père, son grand-père et un ami de la famille se retrouvent comme chaque année pour chasser. À leur arrivée, les quatre hommes aperçoivent au loin un braconnier qu’ils observent à travers la lunette de leur fusil. Le père invite son fils à tenir l’arme et à venir regarder. Et l’irréparable se produit. De cet instant figé découle l’éternité : les instincts primitifs se mesurent aux conséquences à vie, les croyances universelles se heurtent aux résonances des tragédies. Et le parcours initiatique du jeune garçon, abandonné à ses instincts sauvages, se poursuivra pendant plusieurs jours, entre chasse au gibier et chasse à l’homme. David Vann est né en 1966 sur l’île Adak, en Alaska, et y a passé une partie de son enfance avant de s’installer en Californie avec sa mère et sa sœur. Il a travaillé à l’écriture d’un premier roman pendant dix ans avant de rédiger en dix-sept jours, lors d’un voyage en mer, le livre qui deviendra Sukkwan Island. Pendant douze ans, il cherche sans succès à se faire publier aux États-Unis : aucun agent n’accepte de soumettre le manuscrit, jugé trop noir, à un éditeur. Ses difficultés à faire publier son livre le conduisent vers la mer : il gagnera sa vie en naviguant pendant plusieurs années dans les Caraïbes et en Méditerranée.
 
 
Komodo de David Vann
2021
David Vann
Littérature américaine
5 h
Sur l’invitation de son frère aîné Roy, Tracy quitte la Californie et rejoint l’île de Komodo, en Indonésie. Pour elle, délaissée par son mari et épuisée par leurs jeunes jumeaux, ce voyage exotique laisse espérer des vacances paradisiaques : une semaine de plongée en compagnie de requins et de raies manta. C’est aussi l’occasion de renouer avec Roy, qui mène une vie chaotique depuis son divorce et s’est éloigné de sa famille. Mais, très vite, la tension monte et Tracy perd pied, submergée par une vague de souvenirs, de rancoeurs et de reproches. Dès lors, un duel s’engage entre eux, et chaque nouvelle immersion dans un monde sous-marin fascinant entraîne une descente de plus en plus violente à l’intérieur d’elle-même, jusqu’à atteindre un point de non-retour.
Les orphelins du bout du monde de Harmony Verna
2017
Harmony Verna
Littérature américaine
9 h
Au début du XXe siècle, une somptueuse histoire d’amour à l’atmosphère ensorcelante, avec pour toile de fond les vastes plaines de l’Ouest australien, terres ancestrales du peuple aborigène. Abandonnée par sa famille dans le désert australien, Leonora est une miraculée. Confiée à un orphelinat, la fillette tisse une amitié aussi forte qu’éphémère avec un petit irlandais rebelle, James O’Reilly. Mais leurs chemins se séparent lorsque Leonora est adoptée par les Fairfield, un couple d’industriels américains. Des années plus tard, c’est une belle héritière qui débarque sur les terres australes, au bras de son époux, le séduisant et ambitieux Alex Harrington, chargé de gérer la mine des Fairfield. Mais alors que le couple s’installe dans sa nouvelle demeure de Wanjarri Downs, Leonora croise le chemin de James, embauché pour diriger le ranch. Les retrouvailles sont délicates : leur amitié, toujours aussi forte, doit rester secrète car Alex ignore tout du passé de Leonora. Mais comment résister à cette force qui semble pousser Leonora irrémédiablement dans les pas de James ? Leonora veut divorcer, cesser cette mascarade ; ses sentiments pour Alex sont morts. Mais ce dernier mis au défi par sa femme, harcelé par les mineurs qui se mutinent contre lui, va bientôt laisser éclater une violence folle, terrible, dont personne, pas même James, ne sortira indemne...
 
 
Ballade pour Leroy de Willy Vlautin
2016
Willy Vlautin
Littérature américaine
4½ h
La première chose que voit Leroy lorsqu’il sort du coma, c’est la photo d’une pin-up en bikini aux couleurs du drapeau américain. Une vision aussi nette que les sept années qui séparent son départ pour l’Irak de cet instant précis où il se réveille dans un établissement spécialisé.
Lui qui avait oublié jusqu’à son nom pourra-t-il redevenir un jour celui qu’il a été ? Alors qu’il prend une terrible décision, son destin va bouleverser la vie de ceux qui gravitent autour de lui : Freddie, un gardien de nuit, Pauline, une infirmière, sa petite amie Jeanette et sa mère Darla, qui continue à lui lire à haute voix des romans de science-fiction. Pendant que Leroy lutte dans un inquiétant monde parallèle pour sauver sa peau...  Après Motel Life et Plein nord, Willy Vlautin signe un roman très fort sur les oubliés du rêve américain. Un livre magnifique sur ceux qui s’accrochent à la vie envers et contre tout, où courage et bienveillance font contrepoids à la noirceur du quotidien.
Les anges radieux de William T. Vollmann
2016
William T. Vollmann
Littérature américaine
18 h
C’est par ce premier roman paru en 1986 que Vollmann s’est imposé sur la scène littéraire, à l’heure où celle-ci guettait la relève d’auteurs de la trempe de Pynchon. Roman d’apprentissage, charge incendiaire contre les ambitions impérialistes et certains “idéaux” révolutionnaires où Vollmann joue à fond, pour la première (et sans doute la dernière) fois, la carte de l’imaginaire et de la fantasy, Les Anges radieux s’affirme comme un moment indispensable dans la perpétuelle découverte d’un écrivain hors normes, véritable colosse de la littérature américaine contemporaine.
Un bref instant de splendeur de Ocean Vuong
2021
Ocean Vuong
Littérature américaine
4½ h
Un bref instant de splendeur se présente sous la forme d’une lettre qu’un fils adresse à sa mère qui ne la lira jamais. Fille d’un soldat américain et d’une paysanne vietnamienne, elle est analphabète, parle à peine anglais et travaille dans un salon de manucure aux Etats-Unis. Elle est le pur produit d’une guerre oubliée. Son fils, dont la peau est trop claire pour un Vietnamien mais pas assez pour un Américain, entreprend de retracer leur histoire familiale : la schizophrénie de sa grand-mère traumatisée par les bombes ennemies au Vietnam, les poings durs de sa mère contre son corps d’enfant, son premier amour marqué d’un sceau funeste, sa découverte du désir, de son homosexualité et du pouvoir rédempteur de l’écriture. Ce premier roman, écrit dans une langue d’une beauté grandiose, explore avec une urgence et une grâce stupéfiantes les questions de race, de classe et de masculinité. Ocean Vuong signe une plongée dans les eaux troubles de la violence, du déracinement et de l’addiction, que la tendresse et la compassion viennent toujours adroitement contrebalancer. Un livre d’une justesse bouleversante sur la capacité des mots à panser les plaies ouvertes depuis des générations.
Des chevaux sauvages, ou presque de Jeannette Walls
2011
Jeannette Walls
Littérature américaine
5 h
Lily Casey, l’aînée d’une fratrie de trois enfants, vient au monde en 1901. Dans sa famille d’immigrés irlandais, elle apprend dès son plus jeune âge à ne jamais capituler : elle résiste aux catastrophes naturelles, gagne sa place dans la société parmi les hommes et préserve son indépendance, même aux temps de la crise économique qui vient ruiner ses espoirs de confort… Pour Lily Casey, le remède aux drames de la vie, c’est l’action. Sa devise : ne jamais regarder en arrière. Quand son père achète des chiens avec l’argent de ses études, elle s’obstine et réussit à devenir institutrice, malgré tout. Lorsque sa seule amie meurt dans un accident de travail, ou lorsqu’elle découvre les mensonges de son premier mari déjà pourvu d’une famille, elle ne se déclare pas vaincue. Malgré la ruine, les diffamations, les expulsions, Lily Casey se bat. Mère aimante mais exigeante, élevant ses enfants avec pragmatisme, Lily Casey refuse de s’apitoyer sur leur sort à tous. Mais, de tous les aléas de l’existence, la seule chose qu’elle n’avait pas prévu, c’est que sa fille, Rosemary, serait une rebelle indomptable...
 
 
L'esclave libre de Robert Penn Warren
1955
Robert Penn Warren
Littérature américaine
11 h
Autant en emporte le vent n’aura cessé de faire de l’ombre à L’Esclave libre de R. Penn Warren (1905-1989) - longtemps considéré pourtant comme le grand rival de Faulkner. Une ombre que l’on est en droit de trouver injuste (au lecteur de comparer)... Le romancier évoque avec grandeur - et cruauté - les fastes trompeurs du vieux Sud à la veille de la guerre de Sécession... et ne fait de cadeau à personne. Raoul Walsh tirera du livre un de ses plus grands films (avec Clark Gable et Yvonne De Carlo). Amantha Starr, fille d’un riche planteur du Kentucky, découvre à la mort de son père ce que chacun savait mais n’osait lui dire : elle est en réalité la fille d’une beauté noire qui avait partagé naguère le lit du maître de Starwood : elle n’appartient pas au monde des gens libres. Car règne encore l’antique loi du Sud : son père n’ayant pas laissé de testament, la demeure est mise en vente, et elle-même, en qualité de fille d’esclave, fait partie des lots que les acheteurs vont se disputer à l’encan...
 
 
Les fous du roi de Robert Penn Warren
1946
Pulitzer (roman) 1947
Robert Penn Warren
Littérature américaine
12 h
Robert Penn Warren (1905-1989), romancier du Sud, fut longtemps le grand rival de Faulkner. Les Fous du roi (prix Pulitzer 1946), sans doute son plus grand livre, nous fait assister au douteux combat qu’un homme peut-être sincèrement épris de justice entend livrer – seul d’abord ou presque – contre les forces de la corruption et du mensonge. Nous sommes dans l’Amérique profonde du début des années 30, mais en territoire plutôt familier : trafics d’influence, combines et crapuleries en tout genre, histoires de sexe ou d’argent opportunément déterrées à l’attention d’un ennemi politique ou d’un « ami » devenu gênant – les choses ont décidément peu changé.
L’apprenti-sorcier, vite promis à ce qui ressemble à une ascension irrésistible, sera à son tour rattrapé par un passé dont il a imprudemment remué les eaux troubles. Car le temps, ce grand oublié des ambitieux d’où qu’ils viennent, finit toujours par se venger, en y mettant parfois une terrible ironie. Et puis la violence, même au service de la meilleure cause, n’est jamais un instrument facile à manipuler…
Un livre féroce et mélancolique, construit à la façon d’une partie d’échecs qui laissera, on le devine, la plupart des acteurs sur le carreau… et les survivants privés de bien des illusions.
 
 
Un endroit où aller de Robert Penn Warren
1979
Robert Penn Warren
Littérature américaine
10 h
Dans ce livre où l’invention du récit, les retours de la mémoire et l’intrusion des événements font comme un tourbillon, les aventures et mésaventures de Jed Tewksbury sont toutes dominées par l’arrachement au Sud, la traversée de la guerre et la furieuse mais impossible liaison avec Rozelle. C’est qu’avec Un endroit où aller (1977), composé quand il avait déjà plus de soixante-dix ans, Robert Penn Warren, inoubliable auteur des Fous du roi (1946), n’a pas seulement écrit une superbe histoire tout imprégnée de relents autobiographiques, il a aussi livré les trois clefs de son propre royaume : l’amour au sens le plus déchirant, l’aventure sous l’angle presque médiéval de la quête, et le Sud dans la dialectique la plus mythologique de l’appartenance et du détachement. Voilà, à coup sûr, l’un des livres indispensables dans la bibliothèque de l’honnête homme d’aujourd’hui.
 
 
Miss Jane de Brad Watson
2016
Brad Watson
Littérature américaine
6 h
Jane Chisolm vient au monde en 1915, dans une petite ferme du Mississippi. Quelques instants après sa naissance, le Dr Thompson saisit un carnet et commence à prendre des notes. Jane est née avec une malformation  : un handicap qu’elle devra surmonter sa vie durant.
Les premières années à la ferme, au milieu d’une nature éblouissante, sont joyeuses et innocentes. Ce n’est qu’à l’approche de ses six ans que la petite Jane prend conscience de sa singularité. Mais sa soif d’apprendre est plus forte que les réticences de ses proches. Elle entre à l’école, se plonge dans les livres. Puis arrive l’adolescence et le Dr Thompson devient son principal confident, y compris lorsque celle-ci tombe amoureuse.
Miss Jane est un grand roman de formation et d’émancipation. Une histoire de désir, d’espoir et de courage portée par une langue sensuelle. Malgré la différence, elle franchit chaque étape de sa vie avec une force et une poésie qui lui permettent de poursuivre sa quête insatiable du bonheur, dans cette Amérique rurale que le XXe siècle est en train de bouleverser.
 
 
Cet été-là à Blumental de Ursula Werner
2018
Ursula Werner
Littérature américaine
6½ h
Le message était d’une brièveté caractéristique : “2 paq. arr. jeudi 10 h 30”. Jeudi. Demain. Plus tôt que prévu. Le pasteur Johann Wiessmeyer leva les yeux vers Marina Eberhardt : “Je vais avoir besoin de votre aide. Je les recevrai et les conduirai à la gare de Blumental-Est, qui est pratiquement désaffectée. Ensuite il suffira que vous les cachiez jusqu’à minuit. Puis j’irai les chercher, les chargerai dans le camion et si Dieu le veut, je franchirai la frontière sans incident.” Marina n’eut aucune hésitation : “Comptez sur moi, Johann.” Juillet 1944. À Blumental, tout près de la Suisse, la famille Eberhardt, grand-mère, fille et petites-filles, est venue se mettre à l’abri des bombardements sur Berlin. On voit rarement le grand-père, haut dignitaire du régime nazi. Il fait très beau, cet été-là... Mais on commence à réaliser que l’Allemagne va perdre la guerre... Mais le pasteur de la petite ville a de bien étranges activités clandestines... Et Marina, sa complice, la fille du général Eberhardt, ministre de l’Économie d’Hitler, cache des enfants juifs jusque dans la cave de la maison de son père – ce que ce dernier va finir par découvrir...
Ursula Werner, née en Allemagne, aujourd’hui américaine et dont l’arrière-grand-père était ministre d’Hitler, s’est inspirée d’un épisode de son histoire familiale pour écrire ce livre, son premier roman.
Ordo de Donald E. Westlake
2017
Donald E. Westlake
Littérature américaine
1½ h
Ordo, la trentaine, quartier-maître de la marine de guerre américaine, mène une vie sans histoires. Un seul souvenir de jeunesse, à moitié oublié : jadis, amoureux d’une jeune fille de seize ans - lui en avait vingt -, il l’a enlevée, épousée. Quelques semaines plus tard, la mère retrouvait la fille et faisait annuler ce mariage sans autorisation d’une mineure. Voici une oeuvre raffinée, et qui sait ne pas s’en donner l’air. Voici des mots de tous les jours, et ils tissent avec lucidité la souffrance de l’oubli, les impossibles recommencements...
Birdy de William Wharton
2012
William Wharton
Littérature américaine
8 h
Dans la banlieue de Philadelphie des années 1930, Al et Birdy sont inséparables depuis qu’ils se sont rencontrés sur les bancs de l’école. Al est athlétique, hâbleur, bagarreur. Birdy est fluet, discret, et n’a qu’une passion : les oiseaux. Sa vie s’organise autour des immenses volières qu’il construit pour ses canaris, mais son obsession vire peu à peu à la folie tandis qu’il poursuit son rêve de voler et de devenir lui-même un oiseau. Des années plus tard, alors qu’ils reviennent de la guerre, Al, blessé au combat, est appelé au chevet de Birdy, qui vit prostré dans la cellule d’un hôpital psychiatrique, enfermé dans un mutisme incompréhensible. Dans un monologue intérieur délirant, le rêveur fou ne s’adresse plus qu’à ses oiseaux. Face à son vieil ami, Al égrène alors leurs souvenirs comme autant de récits d’aventures pour tenter de le ramener parmi les hommes.
Salué dès sa publication comme un classique, lauréat du prestigieux National Book Award, Birdy est un livre hypnotique sur l’amitié, le rêve, la guerre, la folie et la beauté.
Il a été porté à l’écran par Alan Parker.
Nickel boys de Colson Whitehead
2020
Pulitzer fiction 2020
Colson Whitehead
Littérature américaine
4½ h
Dans la Floride ségrégationniste des années 1960, le jeune Elwood Curtis prend très à cœur le message de paix de Martin Luther King. Prêt à intégrer l’université pour y faire de brillantes études, il voit s’évanouir ses rêves d’avenir lorsque, à la suite d’une erreur judiciaire, on l’envoie à la Nickel Academy, une maison de correction qui s’engage à faire des délinquants des « hommes honnêtes et honorables ». Sauf qu’il s’agit en réalité d’un endroit cauchemardesque, où les pensionnaires sont soumis aux pires sévices. Elwood trouve toutefois un allié précieux en la personne de Turner, avec qui il se lie d’amitié. Mais l’idéalisme de l’un et le scepticisme de l’autre auront des conséquences déchirantes.
 
 
Underground Railroad de Colson Whitehead
2017
Pulitzer (fiction) 2017
Colson Whitehead
Littérature américaine
6½ h
Cora, seize ans, est esclave sur une plantation de coton dans la Géorgie d’avant la guerre de Sécession.
Abandonnée par sa mère lorsqu’elle était enfant, elle survit tant bien que mal à la violence de sa condition. Lorsque Caesar, un esclave récemment arrivé de Virginie, lui propose de s’enfuir, elle accepte et tente, au péril de sa vie, de gagner avec lui les États libres du Nord.
De la Caroline du Sud à l’Indiana en passant par le Tennessee, Cora va vivre une incroyable odyssée. Traquée comme une bête par un impitoyable chasseur d’esclaves qui l’oblige à fuir, sans cesse, le « misérable cœur palpitant » des villes, elle fera tout pour conquérir sa liberté.
L’une des prouesses de Colson Whitehead est de matérialiser l’« Underground Railroad », le célèbre réseau clandestin d’aide aux esclaves en fuite qui devient ici une véritable voie ferrée souterraine, pour explorer, avec une originalité et une maîtrise époustouflantes, les fondements et la mécanique du racisme.
À la fois récit d’un combat poignant et réflexion saisissante sur la lecture de l’Histoire, ce roman, couronné par le prix Pulitzer, est une œuvre politique aujourd’hui plus que jamais nécessaire.
 
 
Évasion de Benjamin Whitmer
2018
Benjamin Whitmer
Littérature américaine
7½ h
1968. Le soir du Réveillon, douze détenus s’évadent de la prison d’Old Lonesome, autour de laquelle vit toute une petite ville du Colorado encerclée par les montagnes Rocheuses. L’évènement secoue ses habitants, et une véritable machine de guerre se met en branle afin de ramener les prisonniers… morts ou vifs. À leurs trousses, se lancent les gardes de la prison et un traqueur hors pair, les journalistes locaux soucieux d’en tirer une bonne histoire, mais aussi une trafiquante d’herbe décidée à retrouver son cousin avant les flics… De leur côté, les évadés, séparés, suivent des pistes différentes en pleine nuit et sous un blizzard impitoyable. Très vite, une onde de violence incontrôlable se propage sur leur chemin.
Avec ce troisième roman impressionnant, Benjamin Whitmer s’impose comme un nouveau maître du roman noir américain.
La vie qu'on m'a choisie de Ellen Marie Wiseman
2021
Ellen Marie Wiseman
Littérature américaine
8½ h
Un soir d’été de 1931, Lilly Blackwood remarque les lumières d’un cirque depuis la fenêtre de sa mansarde. La petite fille a interdiction d’explorer les alentours de Blackwood Manor... Elle n’est même jamais sortie de sa petite chambre. C’est pour sa sécurité, lui répète sa mère, car Lilly fait peur. Mais cette nuit-là, elle est emmenée en dehors de la propriété, pour la première fois. Et elle est vendue au cirque.
Deux décennies plus tard, Julia Blackwood hérite du manoir de ses parents et de leur élevage de chevaux. Elle espère que revenir sur le lieu de son enfance pourra effacer de douloureux souvenirs. Mais elle va découvrir une mansarde jamais ouverte, et les photos d’un cirque mettant en avant une étonnante jeune femme... Au début, le cirque des Frères Barlow n’est qu’une nouvelle prison pour Lilly. Mais au sein de ce monde violent et hétéroclite, Lilly va découvrir la force, l’amitié, et un lien incroyable avec les animaux.
Rapidement, grâce aux éléphants Pepper et JoJo, et à leur dresseur, Cole, Lilly n’est plus seulement une petite attraction, mais le clou du spectacle... jusqu’à la tragédie. Avec l’histoire de Julia et celle de Lilly, Ellen Marie Wiseman dessine le portrait de deux femmes extraordinaires, très différentes, dans un roman qui nous emporte dans un monde étonnant.
Acid test de Tom Wolfe
1975
Tom Wolfe
Littérature américaine
10 h
Cette chronique, qui évoque l’univers des Freak Brothers, retrace la pérégrination à travers les Etats-Unis du premier groupe psychédélique américain, les Pranksters. A bord d’un vieux bus peinturluré embarquent Ken Kesey (l’auteur de Vol au-dessus d’un nid de coucou), Neal Cassady (héros du On the Road de Kerouac) et quelques autres, peintres, écrivains, drogués, vagabonds, marginaux divers. Le groupe recevra la visite des Beatles, participera aux “Trip Festivals” et à la première convention nationale de l’Underground, sans cesser d’avoir le FBI aux trousses. Les années 70 commencent.
Le Bûcher des vanités de Tom Wolfe
1988
Tom Wolfe
Littérature américaine
18 h
Entre Wall Street et le Bronx, ce sont deux images contradictoires de New York, deux mondes étrangers qui ne sont pas faits pour se rencontrer. Pourtant l’improbable se produit un jour. Sherman McCoy, jeune golden boy qui vit dans un luxueux appartement de Park Avenue, se trompe de sortie sur l’autoroute en revenant de l’aéroport où il est allé chercher sa maîtresse. Voilà le couple égaré dans le quartier de tous les dangers. Tout à coup la rue est barrée, deux jeunes Noirs surgissent devant la Mercedes, Sherman accélère, renverse l’un des deux et le blesse grièvement. La communauté noire s’enflamme. Sherman retrouvé par la police se voit mis en pièces par les médias, véritablement envoyé au bûcher. Cette radiographie féroce de l’Amérique des années Reagan, de ses conflits raciaux, de sa justice, de ses dérives médiatiques est devenue un classique, porté à l’écran par Brian de Palma.
Un voleur parmi nous de Tobias Wolff
2016
Tobias Wolff
Littérature américaine
1½ h
Camp militaire de Fort Bragg, en Caroline du Nord, 1967. Trois jeunes paras s’apprêtent à finir leur formation avant de partir pour le Viêtnam. Trois hommes armés de fusil qui, le jour de la fête nationale, sont chargés de monter la garde autour d’un dépôt de munitions. Lorsque des civils s’approchent, les voici mis en joue. Ils n’étaient pourtant venus que pour alerter les soldats qu’un incendie était en train de s’étendre. Le dépôt de munitions ne tardera pas à être menacé. En réponse, pourtant, s’exerce un acte absurde, le premier d’une série qui ébranlera à tout jamais le destin de ces hommes.
Un feu d'origine inconnue de Daniel Woodrell
2014
Daniel Woodrell
Littérature américaine
3 h
Missouri, 1929 : travailleurs, petits bourgeois, cul-terreux, prêtres et hors-la-loi se côtoient dans la petite ville ordinaire et misérable de West Table. Cet été-là, un terrible incendie ravage le Arbor Dance Hall. Trente années plus tard, Alma raconte le drame à son petit-fils Alek : les corps carbonisés propulsés dans les airs, sa soeur Ruby et ses amours coupables, les errements de l’enquête, la vérité enfin. Mais il n’y a pas de vérité dans une petite ville du Midwest - tout au plus des événements que chacun accepte de taire. Dans un tourbillon de portraits saisissants de vérité, servis par une langue à la pureté tranchante, c’est la ville tout entière qui se révèle.
L’une des forces du roman réside dans l’usage que l’auteur fait de la durée, en suivant, sur plusieurs générations, les retombées de l’incendie et le destin tragique de ces “petits Blancs” aux prises avec la misère - misère qui trouvera son apogée dans la grande crise de 1929. Le pouvoir du feu est sans limite, et, longtemps après qu’il s’est éteint, il continue d’agir : meurtres, suicides, pèlerinages sur les lieux du drame... Soixante ans plus tard, certains jurent même avoir vu danser l’ange noir qui surplombe la tombe des victimes...
Une bonne école de Richard Yates
2017
Richard Yates
Littérature américaine
3½ h
Septembre 1941, Connecticut. À la Dorset Academy, un campus sélect tout de vieilles pierres et de pelouses géantes, on entend former les fils de la haute bourgeoisie – parents et enseignants répètent à l’envi que c’est une “bonne école”. Pourtant, à son arrivée à l’internat, William Grove découvre l’envers du décor : lui, le fils nerveux d’un couple divorcé, se retrouve projeté dans un climat de “libido à l’état pur”, où les garçons les plus populaires règnent en maîtres. Même les professeurs ressemblent à des lions en cage – en particulier Jack Draper, invalidé par la polio, témoin impuissant de la liaison qu’entretiennent au grand jour sa femme et le prof de français. Et puis il y a Edith Stone, le fantasme de tous les élèves, qui est prête à vivre son premier amour...
Avec ce roman choral, Yates signe une chronique de ses années de jeunesse, jetant un regard attendri sur les petites et grandes humiliations de l’adolescence, sur cette drôle d’école où il apprit à devenir un homme, avant de partir au combat.
Un été près du lac de Heather Young
2017
Heather Young
Littérature américaine
7½ h
Plein de suspense et d’émotion, un drame familial à l’atmosphère digne de Daphné du Maurier, pour décrire le poids de la culpabilité, la jalousie entre sœurs et la folie de l’amour.
1935. Comme tous les ans, Lucy, Lilith et leur petite sœur Emily viennent passer l’été en famille dans leur chalet, sur les bords d’un lac du Minnesota. Mais un matin, Emily est introuvable. Qu’est-il arrivé à l’enfant de six ans ? Nul ne semble le savoir. Et alors que, fou de douleur, leur père se suicidera, Lucy, Lilith et leur mère resteront toute leur vie dans ce chalet, à attendre l’improbable retour de la petite préférée. 1999. Lucy vient de mourir, léguant le chalet et tous ses biens à sa petite nièce Justine.
Un héritage qui arrive juste à temps pour la jeune femme qui doit fuir San Diego et une histoire d’amour abusive, pour mettre à l’abri ses deux filles. Mais le vieux chalet n’a rien d’une chaleureuse villégiature.
La maison est isolée, bientôt prisonnière de la neige qui recouvre le Minnesota ; son seul voisin est un vieil homme bourru, probablement fou.
Et alors que la jeune femme tente de transformer la lugubre bâtisse en foyer pour elle et ses filles, son aînée développe soudain une étrange obsession pour Emily, leur aïeule disparue. Car la maison n’a pas dévoilé tous ses secrets. Là, dans les affaires laissées par Lucy, se cache un journal. Les Mémoires d’une petite fille naïve qui a laissé se dérouler un drame si terrible que, soixante ans plus tard, sa famille en porte encore la trace... 
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